WWIII : IL FAUT QUITTER L'ONU ET EGALEMENT L'OTAN, LES NATIONS UNIES SE FONT LA GUERRE, ET L'ONU N'ARBITRE PAS, IL COMPLOTE CONTRE CERNAINES NATIONS, EN PARTICULIERS CELLES DES BRICS, ET EST UN INSTRUMENT DE L'OTAN QUI AGIT SANS MANDAT ONUSIEN. L'ONU TRAVAILLE DANS LE CADRE D'UN MONDE UNIPOLAIRE. POUTINE N'ETAIT PAS A LA DERNIERE.
Assemblée générale de l'ONU: Vladimir Poutine se fait remarquer par son absence:
Le président russe Vladimir Poutine a choisi de superviser les manœuvres militaires de son armée aux portes de l’Europe, plutôt que de faire le voyage à New-York. Il a envoyé à l'ONU son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et aux dernières nouvelles il ne serait plus partisan d'y aller, sauf pour le VETO Russe, qui est bien pratique, mais l'OTAN qui fait partie de l'ONU est une organisation terroriste qui emploie des terroristes, que Moscou combat et que les USA forment, livre des armes, et leur donne des objectifs et les rapatrie en cas de besoin.
En matière de relations internationales, le président russe a prôné une plus grande coordination entre les BRICS et l'OCS, en particulier avec les instances les Nations UNIES, qui représentent l'axe de la coalition occidentale et lors des sommets du G20 dans l'objectif de «créer un monde multipolaire juste et des conditions de développement équivalentes pour tous».
Dans le détail, s'il s'est réjoui des récentes améliorations de la situation en Syrie. Le chef d'Etat considère que la lutte contre le terrorisme doit être poursuivie avec persévérance, tant dans ce pays que dans d'autres régions du monde. Il appelle en outre au nom de la Russie à «dépasser le stade du débat» et à passer à la «mise en place pratique d'un front antiterroriste basé sur les lois internationales et dirigé par les instances internationales Multipolaires».
Présentée comme une alternative au Fond monétaire international (FMI) et à la Banque mondiale, la Nouvelle banque de développement, inaugurée en 2015, représente un enjeu économique important pour le président russe. Ce dernier s'est réjoui des investissements déjà réalisés, comme des projets que l'organisation est sur le point de soutenir, pour une valeur totale en 2017 de 2,5 à 3 milliards de dollars (2,1 à 2,5 milliards d'euros). «Je suis convaincu que [les investissements] mis en œuvre ne généreront pas seulement une impulsion pour nos économies, mais promouvront aussi l'intégration entre nos pays», a assuré Vladimir Poutine.
Le président russe a par ailleurs soulevé d'autres points, selon lui majeurs, dans la coopération économique entre les pays du groupe, tels que la collaboration dans la lutte contre la concurrence déloyale ou l'aide à la mise en relation des PME au sein des pays du groupe des BRICS.
La France est membre permanent du conseil de sécurité. Le Président est un peu chez lui à l’Onu…
Xi Jin Ping n’y est pas. Vladimir Poutine non plus. Le général De Gaulle n’y a jamais mis les pieds, ni Georges Pompidou. Giscard a été le premier, ce n’est pas un hasard. Si la France est une puissance moyenne, ce qu’elle veut au monde peut bien se glisser entre cent autres discours du même genre. La France parle après le Brésil qui ouvre le bal et avant l’Algérie qui le clôt, c’est toujours comme ça et personne n’écoute ces discours en mondio-vision que nul ne regarde…
Mais le décor qu’on connaît par cœur est flatteur, tout ce marbre vert fait un peu salle de bain, mais salle de bains planétaire. En plus, New York pendant l’été indien, c’est sympa. Jamais les confrères qui sont du voyage ne diront qu’on fait des discours à l’Onu comme il y avait des parlotes à la SDN au temps d’Albert Cohen et que le sort du monde se joue ailleurs.
La Syrie a averti 140 fois l’Onu que les terroristes disposaient de substances chimiques et ils vont attaquer la Syrie pour usage de Chlore sur son sol, et le Président Poutine en a raz le bol de l'ONU.
Dans le cadre Multipolaire actuel, il ne remplit pas ses missions. Ces deux organismes sont la base de résolutions et d'interventions du Nouvel Ordre Mondial, assujetties aux Bilderberger, aux Illuminati, et à la Franc-Maçonnerie de hauts degrés.
L’Organisation des Nations unies (ONU) est une organisation internationale regroupant, à quelques exceptions près, tous les États de la Terre. Distincte des États qui la composent, l’organisation a pour finalité la paix internationale. Ses objectifs sont de faciliter la coopération dans le droit international, la sécurité internationale, le développement économique, le progrès social, les Droits de l'homme et la réalisation à terme de la paix mondiale. L’ONU est fondée en 1945 après la Seconde Guerre mondiale pour remplacer la Société des Nations, afin d’arrêter les guerres entre pays et de fournir une plate-forme de dialogue. Elle contient plusieurs organismes annexes pour mener à bien ses missions.
L’ONU et l’OTAN symbolisent le nouvel ordre international qui se met en place après la Seconde Guerre mondiale. Les Nations unies représentent le rêve d’un système de relations entre États fondées sur la notion de sécurité collective. L’OTAN, créée deux années après l’ONU, en raison de la Guerre froide, repose sur la notion plus pragmatique de défense collective.
Les deux organisations entretiennent dès leur création des relations difficiles. L’ignorance qu’elles se vouent de 1947 à la chute du mur de Berlin devient une coopération forcée dans les années 1990 avec l’embrasement des Balkans. Une forme de division du travail apparaît alors : l’ONU fournit la légitimité quand l’OTAN apporte son efficacité. Mais la situation se complique avec le Kosovo en 1999 quand l’OTAN prétend incarner à la fois la légitimité et l’efficacité. S’ensuit une période de déclin des deux organisations qui correspond en parallèle à une montée de l’unilatéralisme américain. Ce dernier culmine avec l’invasion de l’Irak en 2003 : ni la légitimité de l’ONU, ni l’efficacité de l’OTAN ne font plus partie de l’équation. L’intervention en Afghanistan semble être l’occasion du rachat ; mais les ratés de la coopération entre les deux organisations, qui peinent à conjuguer leurs efforts, font oublier les bonnes intentions affichées tant à l’ONU qu’à l’OTAN. La cas libyen confirme cette incapacité des deux organisations à agir de conserve.
Evolution des PIB cumulés des BRICS en milliards de dollars (Comparaison avec USA et UE)
L'analyse des données ci-dessus se passe de commentaires ……
La comparaison des PIB PPA cumulés USA+ UE d’une part et BRICS d’autre part en milliards de dollars PPA (Parité de Pouvoir d’Achat) est elle aussi très éloquente.
Sources:FMI:http://www.imf.org/external/datamapper/NGDPD@WEO/USA/EU/GBR/CHN/IND/BRA/RUS/SSD/ZAF
EVOLUTION DES PIB «PPA» des blocs «USA+UE» et BRICS en milliards de dollars PPA
Les PIB-PPA cumulés des 5 pays BRICS ont donc dépassé en 2017 les PIB-PPA cumulés USA+UE.
Or, c’est dans le domaine des budgets de défense que la comparaison des budgets-PPA est la plus pertinente. Les pays BRICS n’achètent quasiment pas d’équipements militaires aux USA ou à l’UE et leurs personnels militaires perçoivent des salaires très inférieurs à ceux de la «coalition occidentale»…….
Sans prendre le risque d’être démenti par les faits, on peut donc d’ores et déjà affirmer que la parité des budgets de défense en dollars PPA sera atteinte en 2020 entre l’OTAN et les pays BRICS-OCS.
Entre 2020 et 2030, les budgets de défense PPA des BRICS-OCS creuseront l’écart très rapidement face au budget de défense de l’OTAN sous le simple effet du différentiel de croissance économique d’une part et d’un effort de défense très modeste de la composante UE de l’OTAN (inférieur à 2% du PIB).
La plupart des experts occidentaux tentent de rassurer l’opinion de leur pays en affirmant que les BRICS et l’OCS n’ont pas de véritable cohésion et sont composés de pays aux intérêts fortement divergents, voire d’ennemis héréditaires.(Chine-Inde, Pakistan-Inde…..), ce qui est vrai. Ils en déduisent un peu vite que ces coalitions ne sont pas solides et ne demandent qu’à éclater pour peu que la coalition occidentale «manœuvre» avec habileté.
Cette affirmation anesthésiante pour les occidentaux ne résiste pas à l’analyse. En août 2017, Chine et Inde sont au bord d’un affrontement armé au sujet d’un corridor économique reliant la Chine au Pakistan qui empiète sur le territoire du Bouthan, allié de l’Inde. Le 2 Septembre 2017, les dirigeants des pays BRICS se rencontrent à Xiamen. Les présidents indiens et chinois se serrent la main comme si de rien n’était, enterrant leur querelle, et co-signent avec les chefs d’état russe, brésilien et sud Africain une déclaration commune de 71 articles qui scelle, une fois de plus, leur entente sur leur projet commun de changer les règles d’organisation et de gouvernance mondiale. http://www.bricschn.org/English/2017-09/05/c_136583711.htm
Cette anecdote montre clairement que les dirigeants des pays BRICS/OCS font passer leurs querelles bilatérales au second plan, dès lors que l’objectif défini en commun face au clan occidental est en jeu.
Ce projet BRICS s’oppose clairement à celui de la coalition occidentale . Les articles 29 et 30, et 38 à 42 du communiqué commun du 4 septembre 2017 méritent une lecture plus attentive. Ils concernent les aspects économiques, financiers, et surtout «relations internationales». Des exemples ?
Article 38: «……Nous condamnons les interventions militaires unilatérales, les sanctions économiques et l’utilisation arbitraire de mesures coercitives unilatérales en violation de la législation internationale et des normes universellement reconnues en matière de relations internationales. Nous répétons avec insistance qu’aucun pays ne devrait renforcer sa sécurité au détriment de la sécurité des autres. (La coalition occidentale sous leadership US devrait se sentir visée.)
Article 41: «Nous répétons que la seule solution durable à la crise syrienne est celle d’un processus politique conduit par les syriens eux mêmes qui sauvegarde la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Syrie en application de la résolution du conseil de sécurité de l’ONU 2254 (de 2015) et qui promeuve les légitimes aspirations du peuple syrien.(c’est un soutien clair à la position russe et au gouvernement légitime syrien de Bachar el Assad, et une position qui exclut toute ingérence occidentale, déjà condamnée à l’article 38.)
Article 42: Nous insistons sur l’urgente nécessité d’une solution juste durable et compréhensive au conflit Israelo-Palestinien…… avec l’objectif de créer un état palestinien indépendant, viable et contigu, co-existant avec Israël, en paix et en toute sécurité. (cette vision des BRICS, qui est aussi celle de l’OCS, est diamétralement opposée à la vision israélo-US)
Article 45: Nous soutenons fermement le JCPOA (Traité sur le nucléaire iranien) et appelons toutes les parties prenantes à s’acquitter de l’intégralité de leurs obligations et à assurer l’application totale et efficace du JCPOA pour promouvoir la paix et la stabilité régionale. (vision totalement opposée à la vision israélo-US mais encore soutenue jusqu’à présent par l’UE).
Les pays BRICS et OCS ont bien conscience que la «coalition occidentale» sous leadership US tentera par tous les moyens d’empêcher la réalisation de leur projet et qu’une confrontation armée n’est pas à exclure. Ils préparent d’ailleurs leurs forces armées et multiplient les grandes manœuvres bilatérales (une dizaines de grands exercices navals ou terrestres impliquant les pays de l’OCS en 2017). Les budgets de défense BRICS et OCS sont dans une période de croissance forte et continue (entre 7% et 10% par an pour l’Inde et la Chine). La croissance économique pour les uns, l’effort de défense pour la Russie rendent possibles et expliquent ces fortes hausses. Les BRICS multiplient également les démonstration de Forces pour dissuader l’occident de tenter une option militaire. Voir ci après en vidéo :
– Parade du 9 mai 2015 sur la place Rouge avec la participation d’importants contingents Chinois et Indiens, mais aussi d’une douzaines de pays amis en présence de la quasi totalité des chefs d’état BRICS et OCS. https://francais.rt.com/international/2241-defile-70eme-victoire
– Parade chinoise du 3 Septembre 2015 sur la place Tien an Men en présence Vladimir Poutine, invité d’honneur: https://www.youtube.com/watch?v=0_biGuK_NCo (extraits) ou version intégrale https://www.youtube.com/watch?v=YoC0Xcjko0A
– Parade du 30 juillet 2017 en Chine pour le 90 ème anniversaire de la fondation de l’APL (Armée populaire de Libération) https://www.youtube.com/watch?v=zle002ZZIbw (2 mn 49)
La Chine, la Russie et l’Inde ont respectivement les 2ème, 3ème et 4ème budget de défense au monde en 2018. Ces trois états distancent très largement leurs rivaux immédiats (GB, Allemagne, Japon, Arabie Saoudite et France) surtout si l’on considère ces budgets de défense en
«Parité de Pouvoir d’achat»……
Enfin, il faut prendre conscience que ces deux ensembles, BRICS et OCS, ont vocation à s’élargir et que les candidats ne manquent pas.
Pour l’OCS, les prochaines admissions pourraient bien être celle de l’Iran, candidat et membre observateur de l’OCS depuis 12 ans, et celle de la Turquie, partenaire de discussion de l’OCS depuis 6 ans et membre de l’OTAN depuis 65 ans… Les dirigeants turcs, soutenus par leur opinion publique, se sentent de plus en plus mal à l’aise dans le camp occidental ……
Pour les BRICS, une admission du Mexique dont le président était invité au sommet de Xiamen en Septembre dernier et qui vient d’annuler une visite officielle aux USA, prévue de longue date, après une communication téléphonique orageuse avec Trump (à propos du mur), constituerait un coup de tonnerre dans le camp occidental. Une admission de l’Égypte, dont le président était lui aussi, présent à Xiamen, et qui prend peu à peu ses distances avec la coalition occidentale, n’est pas à exclure à moyen terme, peut être dans une nouvelle formule baptisée BRICS + .
Bref, le lecteur aura compris que les projets BRICS/OCS (http://www.bricschn.org/English/2017-
09/05/c_136583711.htm ), sous la houlette de la Chine, de la Russie et de l’Inde sont en voie de réalisation dans un délai qui n’est plus très lointain.
L’état des lieux de la coalition occidentale en ce début 2018 est beaucoup moins réjouissant. Sur le plan économique, cinq séries de données méritent une attention particulière.
1 – Une croissance dont on peut dire qu’elle est de trois fois inférieure à celle des pays BRICS: de 2 à 2,3% contre 6,8% à 6,9%. L’image à garder en mémoire est celle d’une voiture «occidentale» roulant à 50 à l’heure alors que la voiture BRICS roule à 150 à l’heure sur l’autoroute de la croissance……..et les prévisions du FMI pour les années à venir (2019 et 2020) ne prévoient pas de réduction significative de ce différentiel de croissance …..
2 – Une dette abyssale, incontrôlée et incontrôlable, qui ne sera plus très longtemps supportable (compte tenu de la faible croissance) et qui va peser de plus en plus sur la crédibilité du dollar et, au-delà, sur la crédibilité de la gouvernance économique mondiale, des agences de notation (occidentales) et du système de Bretton Woods conçu par les occidentaux pour les occidentaux.
Je laisse à chacun le soin de découvrir le montant de la dette US et surtout son évolution sur le site: http://www.usdebtclock.org/ dont les données sont fiables.
A près de 21 000 milliards de dollars, la dette US devance celle de l’UE (16 000 milliards de dollars) et celle du Japon à près de 10 000 milliards de dollars. Elle augmente d’un trilliard par an soit 3 milliards de dollars par jour……
Je laisse aussi à chacun la possibilité de constater le fait que les pays BRICS ont des endettements publics dont le total est dix fois moins élevé que l’endettement occidental pour une croissance globalement trois fois plus forte…….. : http://www.usdebtclock.org/world-debt- clock.html
La dette publique US se répartit schématiquement en 3 tiers. Un tiers est détenu par l’administration américaine (Federal Reserve) qui s’emprunte à elle-même en faisant tourner la planche à billet. Un second tiers est détenu par les fonds de pensions et les citoyens américains. Seul le troisième tiers (6 310 milliards sur 20 500 milliards au 31/12/2017) est détenu par des créanciers étrangers.
Sur ces 6 310 milliards: la Chine + Hong Kong en détiennent 1 380, le Brésil 250, l’Inde
145 et la Russie 102. Les BRICS détiennent donc, au total, 1 877 milliards de dollars de créances américaines soit 30 % du total aux mains des créanciers étrangers et 9% de la totalité de la dette US. http://ticdata.treasury.gov/Publish/mfh.txt
Chacun peut imaginer le levier (pour ne pas dire l’arme) que constitue ces 1877 milliards de dollars de créance. Une remise brutale sur le marché d’une partie significative de ces bonds du trésor US pourrait provoquer un choc boursier considérable et un effondrement du dollar, de l’économie US, et un chaos mondial (ce qui, à ce jour, n’est souhaité par personne).
3 – La nouvelle politique économique de Trump est simple, mais constitue un pari extrêmement risqué:
– réduire les taxes des entreprises et des particuliers pour relancer la croissance: donc réduire les rentrées fiscales,
– augmenter les dépenses d’investissements (infrastructure nationale, mur frontalier avec le
Mexique, budget de défense……).
Chacun peut comprendre qu’une telle politique va se traduire par l’explosion du déficit budgétaire et donc d’une dette déjà astronomique et entraînera inévitablement une baisse de la confiance dans la solvabilité des USA et dans un dollar qui ne s’appuie aujourd’hui que sur un Himalaya de dettes.
C’est du moins ce qu’en pense l’agence de notation chinoise DAGONG qui a dégradé la notation de la dette US à BBB+ avec perspectives négatives en argumentant sur ce manque de solvabilité US: http://en.dagongcredit.com/uploadfile/2018/0116/20180116034946792.pdf
Les «Shutdown» budgétaires qui affectent les administrations US successives se répètent à un rythme qui va en s’accélérant. Ces faits ne sont pas non plus de nature à renforcer la confiance dans le dollar……
Par ailleurs, il est peu probable que les pays BRICS-OCS acceptent encore longtemps de financer l’effort de défense US, via la dette, sachant que cet effort est ouvertement dirigé contre eux.
La Chine et la Russie ont été clairement nommée en tête des principales menaces dans la dernière «Stratégie de Défense Nationale» US de Janvier 2018.
4 – La remise en cause des grands traités internationaux par l’administration Trump n’est pas bonne pour la cohésion du clan occidental. Le retrait du partenariat Transpacifique qui regroupait douze pays représentant 40 % de l’économie mondiale ouvre de nouvelles opportunités aux BRICS. La remise en cause de l’ALENA indispose autant le Canada que le Mexique. Le projet de Partenariat Transatlantique entre les USA et l’UE est au point mort.
Le retrait US de l’accord sur le climat et de l’UNESCO, la menace de retrait de l’accord sur le nucléaire iranien, et la reconnaissance unilatérale de Jérusalem comme capitale d’Israël, quasi unanimement condamnée à l’ONU, font perdre aux USA toute légitimité à exercer un leadership mondial et contribuent à leur isolement.
5 – La politique de sanctions économiques unilatérales et tous azimuts (Russie, Iran, Corée du Nord, Chine, Syrie…..) condamnée par les BRICS-OCS et menée par la coalition occidentale, mais surtout par les États-Unis, «maîtres du monde», qui ignorent superbement l’ONU et tordent les bras de leurs propres alliés ( https://youtu.be/BGJrkmLIWB8 ), sont de plus en plus contre- productives en contribuant à la division du camp occidental et à la cohésion des blocs BRICS- OCS.
La menace d’application de ces sanctions à leurs alliés en application du principe d’extra- territorialité du droit US affectent durement les intérêts économiques de l’Union Européenne en général, de la France en particulier. (Sanctions anti-russes, Affaire North Stream 2, affaire Alsthom, ventes d’Airbus à l’Iran, ou de Rafales à l’Égypte, affaires BNP Paribas et Société générale….etc). https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-179632-vente-de-rafale-la-france-subit-une-nouvelle-fois-lextraterritorialite-des-lois-americaines-2156152.php#xtor=EPR-3059-%5Bnl_ideesdebats%5D-20180228-%5BProv_popup_unknown_art1%5D-1999238
Une guerre économique entre les USA et l’UE serait dommageable pour les deux parties et, dans tous les cas, n’affectera pas sensiblement les BRICS ……
Sur le plan économique, la situation occidentale déjà peu reluisante est aggravée par les divisions qui se développent au sein de l’Union européenne, avec le BREXIT bien sûr, mais aussi avec les divergences qui opposent l’est et l’ouest de l’UE sur la politique migratoire, sur les sanctions anti-russes et surtout sur leurs conséquences économiques.
Des divisions profondes se sont également développées au sein de chacun des états de l’UE sur les solutions à appliquer face à la crise migratoire. Les chefs d’états des grands pays de l’UE (France, Royaume Uni et Allemagne) doivent composer avec leurs opinions publiques. Tous plutôt mal élus, ils ne représentent plus vraiment les aspirations majoritaires de leurs peuples et doivent, pour les deux derniers gouverner avec des coalitions parlementaires fragiles.
Sur le plan militaire, l’OTAN a perdu de sa superbe avec le désarmement massif qui a suivi la chute du mur de Berlin. La forte réduction des budgets de défense affectant les pays de l’UE conjuguée aux ingérences US tous azimuts coûteuses dans les affaires du monde ne permettent plus un renouvellement et un maintien en condition satisfaisant des matériels. Ces matériels ont vieilli et ont une disponibilité technique opérationnelle très insuffisante dénoncée par plusieurs chefs d’état major ou rapports parlementaires dans différents pays de l’OTAN.
Dans toutes les armées de l’OTAN, le taux de sélection et de fidélisation des personnels est faible et leur turn-over est beaucoup trop élevé. Leur sous entraînement et le faible niveau de leur moral ont également été dénoncés dans différents rapports ou auditions de chefs militaires éminents.
Au delà des rodomontades politiques et médiatiques, force est de reconnaître que la défense des pays de l’OTAN n’a jamais été aussi fragile, depuis sa création, face aux principaux adversaires potentiels désignés. (Chine et Russie)
Il semble encore prématuré de tirer des faits présentés ci-dessus une conclusion générale et définitive sur l’évolution du bras de fer qui oppose les blocs OCS-BRICS à la coalition occidentale et à l’OTAN.
La victoire dans ce bras de fer ne sera probablement pas le fruit d’un affrontement militaire qui serait catastrophique pour l’état qui en prendrait l’initiative. Elle sera plus probablement, comme pour la guerre froide, le fruit de l’effondrement économique, plus ou moins brutal, d’un système à bout de souffle qui ne peut pas tenir dans la durée. Un tel effondrement peut désormais survenir à tout moment. De nombreux économistes le prédisent aujourd’hui.
Les perspectives à très court terme (deux à trois ans), ne sont assurément pas favorables au clan occidental. Ce camp, qui est le notre, aura-t-il les capacités économiques et la forte volonté politique nécessaires pour conserver durablement son rôle dominant dans les affaires du monde ? Les opinions publiques occidentales sont elles prêtes à accepter les remises en cause inévitables de leurs «acquits» et à faire les sacrifices consentis par le camp d’en face pour pouvoir rivaliser avec lui ?