Une tâche essentielle à laquelle nous sommes tous confrontés est de rendre largement accessibles des soins de santé de pointe et de grande qualité. Nous devons être guidés par les standards internationaux les plus élevés dans ce domaine.
De 2019 à 2024, nous devons dépenser chaque année plus de 4% du PIB pour développer le système de soins. En même temps, l’objectif que nous devons garder à l’esprit est 5%. En termes absolus, cela signifie que les dépenses de santé doivent doubler. En outre, nous devons trouver de nouvelles possibilités de financement qui ne limiteraient pas la croissance économique.
Je tiens à remercier les médecins, les ambulanciers et les infirmières pour leur travail difficile et hautement nécessaire. Beaucoup de choses dépendent de ces personnes, ainsi que des enseignants, des conseillers et des travailleurs culturels, et ils doivent toucher des salaires décents.
Nous avons fait beaucoup pour mettre en œuvre les décrets de mai 2012. Je dois dire qu’il y a eu plusieurs échecs, mais dans l’ensemble, malgré les objectifs exigeants de ces décrets, sans eux nous n’aurions pas eu les résultats que nous voyons aujourd’hui. Nous devons toujours nous fixer des objectifs ambitieux.
Nous ne devons pas perdre les positions que nous avons déjà atteintes. Je me réfère au niveau des salaires. Les salaires du secteur public doivent continuer à augmenter, ainsi que la qualité du travail et les compétences des personnes travaillant dans la santé, l’enseignement et d’autres domaines qui définissent le bien-être de la population.
Ces dernières années, nous avons optimisé le réseau hospitalier du pays. Cela a été fait pour proposer un système de soins efficace. Cependant, dans certains cas, je dois le dire aujourd’hui, trop de changements administratifs ont été introduits : des hôpitaux dans de petites villes et villages ont été fermés. Personne n’a proposé une alternative, et les gens ont été abandonnés pratiquement sans aide médicale. Le seul conseil qu’on leur donnait était : « Allez en ville pour recevoir un traitement. » Je dois dire que c’est inacceptable. Ils ont oublié l’essentiel : les gens, leurs intérêts et leurs besoins, des chances égales et la justice.
Cela ne doit pas se produire dans la santé ni dans aucun autre domaine. Nous devons fournir, ou restaurer là où c’est nécessaire, un accès facile aux soins primaires. Nous pouvons le faire, nous nous aurions dû le faire dès le début, lorsque nous avons lancé les réformes.
Cela doit être fait aussi rapidement que possible. Dans la période entre 2018 et 2020, il faut s’assurer que chaque bourgade avec une population de 100 à 2000 habitants dispose d’une station paramédicale et d’une clinique ambulatoire. Pour les villages de moins de 100 habitants – nous avons également des villages aussi petits – nous organiserons des unités médicales mobiles, des véhicules tout-terrain avec tout le matériel de diagnostic nécessaire.
Ces projets devraient faire l’objet d’un suivi attentif. Je les considère comme extrêmement importants. Et je demande également au Front populaire russe de rester en contact avec les gens, de garder un œil sur la situation sur le terrain. En même temps, les cliniques ambulatoires et les stations paramédicales, les installations régionales de santé et les centres médicaux de pointe devraient être reliés dans un unique réseau numérique de façon à ce que l’ensemble du système de santé national soit impliqué dans l’aide à chaque personne.
La prévention des maladies est une tâche d’une importance vitale. Dans les années 1990, ce travail a été largement négligé. Nous avons commencé à le restaurer. Nous devons offrir à tous les gens la possibilité d’avoir un examen physique complet au moins une fois par an. C’est aussi important pour encourager à une attitude responsable à l’égard de sa propre santé.
Les diagnostics modernes réduiront la mortalité dans la population en âge de travailler et consolideront les tendances positives dans le traitement des affections cardiovasculaires. Nous pouvons voir ces tendances positives, ce qui est très bien. Mais nous devons aussi combattre d’autres menaces, comme le cancer.
Collègues,
Je pense que pratiquement chacun de nous a des parents ou des amis souffrant de cette maladie – le cancer. Je propose de mettre en place un programme national spécial contre le cancer, d’y impliquer des scientifiques et l’industrie pharmaceutique nationale, pour moderniser les centres d’oncologie, construire un système moderne allant du diagnostic précoce au traitement rapide et efficace qui protégera les patients. Nous avons une expérience positive dans ce domaine. Nous devons atteindre l’avant-garde, le plus haut niveau de tous les indicateurs essentiels qui démontrent l’efficacité des traitements du cancer – les experts doivent connaître ces indicateurs.
Collègues,
L’assistance médicale seule ne suffit pas à protéger la santé publique. Nous devons aussi garantir des normes élevées de sécurité environnementale dans toute la Russie.
Il est difficile d’avoir une longue vie en bonne santé lorsque des millions de personnes boivent de l’eau de mauvaise qualité, lorsque nous voyons de la neige noire, comme c’est arrivé à Krasnoïarsk, et lorsque les gens dans les grands centres industriels tels que Tcherepovets, Nijni Taguil, Tcheliabinsk ou Novokouznetsk ne voient pas le soleil pendant des semaines.
Nous avons renforcé les exigences environnementales pour les entreprises, ce qui devrait réduire la pollution industrielle. À partir de 2019, 300 entreprises industrielles ayant un impact négatif sur l’environnement devront se convertir aux meilleures technologies respectueuses de l’environnement disponibles et toutes les entreprises à haut risque environnemental devront le faire à partir de 2021.
Nous nous sommes attaqués de nombreuses fois à ce problème, et chaque fois nos entreprises se plaignaient des difficultés que cela entraînait. Maintenant, il n’y a plus de retour en arrière. Je veux que tout le monde sache que nous ne retarderons plus ce programme plus longtemps.
Nous devons également moderniser nos centrales thermiques, nos chaufferies et nos services publics, construire des voies de contournement pour décongestionner le trafic de transit dans les grandes villes, ainsi qu’utiliser des véhicules de transport public à faible impact. Les autorités et les volontaires publics ont signalé quelque 22 000 décharges. Nous devons aborder ce problème en priorité, à commencer par la rénovation et la remise en état des décharges à l’intérieur des villes.
Nous devons sérieusement améliorer la qualité de l’eau potable. Dans certaines petites villes, l’eau n’est accessible que quelques heures par jour. Nous devons utiliser les technologies de l’industrie de la défense pour régler ces problèmes.
Nous allons lancer des projets de conservations des systèmes naturels uniques du lac Baïkal et du lac Teletskoïe, ainsi que de tout le bassin de la Volga, ce qui contribuera à améliorer les conditions de vie de près de la moitié de la population de Russie.
Nous allons créer 24 nouvelles réserves et parc naturels. Ils doivent être ouverts pour l’écotourisme, ce qui est important pour encourager une attitude soigneuse et responsable à l’égard de la nature.
Collègues,
L’an 2018 en Russie a été déclaré Année des volontaires. Il est hautement symbolique que l’année ait commencé avec l’adoption d’une loi qui chargeait les autorités à tous les niveaux d’assister les volontaires. Aujourd’hui, des citoyens déterminés et conscients et des ONG à but social contribuent à résoudre les problèmes cruciaux. C’est l’implication du peuple dans les affaires nationales et son engagement civique ainsi que les valeurs culturelles, morales et spirituelles qui font de nous un peuple unique capable d’atteindre des objectifs ambitieux.
Il est essentiel que nous préservions notre identité à l’ère des grands changements technologiques. À cet égard, la culture a un rôle clé à jouer en tant que code civilisationnel national qui peut libérer le potentiel créatif humain.
Je propose de lancer un programme de création de complexes culturels, éducatifs et muséaux dans les régions. Ils offriront des salles de concert, des écoles de théâtre, de musique et de danse et d’autres institutions créatives, ainsi que des espaces d’exposition où les principaux musées du pays pourront exposer leurs trésors. Pourquoi stocker tant d’œuvres dans les entrepôts des musées ? Je parle de centres de culture qui seraient ouverts aux jeunes et aux personnes de tous âges. Le premier projet de ce type sera réalisé à Vladivostok, et d’autres régions et villes dans toute la Russie seront sélectionnées ultérieurement.
Chers collègues,
Nos enfants veulent voir une Russie tournée vers l’avenir. Vous trouverez beaucoup de réflexions sincères à ce sujet dans les dissertations scolaires. Avoir des rêves audacieux aide, si vous cherchez à atteindre un objectif ambitieux. Nous devons aider chaque enfant à découvrir son talent et à réaliser son potentiel. L’avenir de la Russie est dans ses salles de classe. Les écoles doivent répondre aux défis actuels pour que le pays fasse de même.
Les experts internationaux s’accordent pour dire que la Russie a l’un des meilleurs systèmes d’enseignement primaire au monde. Nous poursuivrons nos efforts pour développer l’enseignement général à tous les niveaux. Permettez-moi de souligner que tous les enfants devraient avoir accès à un enseignement de qualité. L’égalité des chances en matière d’enseignement est un puissant facteur de promotion du développement national et de la justice sociale.
Nous devons passer à des méthodes d’enseignement totalement nouvelles, incluant l’apprentissage personnalisé, afin de cultiver chez nos enfants la disposition au changement et la curiosité créative, leur enseigner à travailler en groupe, ce qui est très important dans le monde moderne, et à acquérir d’autres compétences applicables à l’ère numérique. Nous soutiendrons absolument les enseignants talentueux qui sont motivés à poursuivre une croissance professionnelle continue. Et bien sûr, nous devons construire un système ouvert et moderne pour la sélection et la formation des directions scolaires. Ce sont les directeurs des écoles qui sont chargés de construire un corps professoral et un état d’esprit productif.
Nous continuerons d’améliorer le système complet pour soutenir et développer les compétences et les talents créatifs de nos enfants. Le système doit s’étendre au pays entier et y intégrer les ressources de projets tels que Sirius et Quantorium, ainsi que des centres d’éducation extra-scolaires et les centres de création pour enfants dans toute la Russie.
Nous devons mettre en place un système d’orientation professionnelle moderne, où les écoles travaillent en partenariat avec les universités, les groupes de recherche et les entreprises performantes. Je propose de lancer un nouveau programme d’orientation professionnelle pour les écoliers, Ticket pour le futur, à partir de la prochaine année académique. Le programme permettra aux enfants d’essayer des emplois réels dans les grandes entreprises russes. Nous attribuerons un milliard de roubles à ce projet rien que cette année.
Je crois que le mentorat est un autre aspect important à améliorer. Ce n’est qu’en réunissant connaissances de pointe et fondements moraux, en assurant un véritable partenariat et une compréhension mutuelle entre les générations que nous pourrons devenir plus forts.
Collègues,
La connaissance, la technologie et l’expertise d’aujourd’hui sont les avantages compétitifs les plus importants. Ils sont la clé d’une véritable percée et d’une meilleure qualité de vie.
Dès que possible, nous devons développer un cadre légal progressiste et éliminer tous les obstacles au développement et à un large usage des équipements robotiques, de l’intelligence artificielle, des véhicules sans pilote, du commerce électronique et de la technologie de traitement des Big Data. Et ce cadre légal doit être revu en permanence et se baser sur une approche souple de chaque domaine et de chaque technologie.
Nous disposons de toutes les ressources nécessaires pour mettre rapidement en œuvre les technologies 5G et l’internet des objets.
Nous devons construire nos propres plate-formes numériques. Il va sans dire qu’elles devront être compatibles avec l’espace mondial de l’information. Cela ouvrirait la voie à la réorganisation des processus de fabrication, des services financiers et de la logistique, y compris en utilisant la technologie des blockchains, qui est très importante lorsqu’il s’agit de transactions financières, de droits de propriété, etc. Ces initiatives ont une application concrète.
Nous devons commencer à élaborer ou à localiser des technologies et des solutions essentielles y compris celles utilisées pour développer l’Arctique et les plate-formes de forage marines, construire de nouveaux systèmes énergétiques, de transport et d’infrastructure urbaine. C’est aussi important dans les domaines liés à l’amélioration de la qualité de vie, tels que les outils de réadaptation de pointe pour les personnes handicapées.
Il est de notre devoir de soutenir les entreprises de haute technologie, de procurer aux start-ups un environnement favorable et d’introduire de nouvelles solutions industrielles. Je parle d’une infrastructure conviviale, de systèmes fiscaux, de règlements techniques et de financement du risque.
Le développement technologique doit être solidement ancré dans la recherche fondamentale. Ces dernières années, nous avons été en mesure d’élargir notre activité de recherche et nous sommes maintenant à l’avant-garde dans un certain nombre de domaines. L’Académie des sciences et les principaux instituts de recherche de Russie y ont largement contribué.
En nous appuyant sur les progrès réalisés les années précédentes, y compris en développement l’infrastructure de recherche, nous devons amener nos recherches à un nouveau niveau. Des projets de construction de méga installations de recherche scientifique de pointe sont déjà en cours à Gatchina et Doubna. Le Conseil de la science et de l’éducation a récemment pris la décision de construire un puissant collisionneur de particules synchrotron à l’Akademgorodok de Novossibirsk et un collisionneur de particules nouvelle génération à Pritvino, dans la région de Moscou.
Grâce à ces installations, la Russie deviendra l’un des pays pionniers dans le monde en termes de capacité et de performance de son infrastructure de recherche. Ces unités donneront un important avantage concurrentiel aux équipes de recherche et aux entreprises de haute technologie russes, par exemple dans le développement de nouveaux médicaments, de matériaux et de micro-électronique.
Évidemment, cette infrastructure et ces projets de recherche ambitieux ne manqueront pas d’attirer nos compatriotes et des chercheurs de l’étranger. À cet égard, nous devons créer un cadre légal qui permettrait à des équipes de recherche internationales de travailler en Russie.
Les grands centres de recherche et d’enseignement devraient commencer à travailler à pleine capacité. Ils intégreront les possibilités des universités, des instituts académiques et des entreprises de haute technologie. De tels centres sont déjà en cours de création à Kazan et Samara, à Tomsk et Bivossibirsk, à Iekaterinenbourg et Tioumen, à Vladivostok et Kaliningrad, et dans d’autres villes.
Il est important qu’ils se concentrent sur la mise en œuvre de grands projets interdisciplinaires, y compris dans un domaine aussi prometteur que la recherche sur le génome. Une percée capitale dans ce domaine ouvrira la voie pour développer de nouvelles méthodes de diagnostic, de prévention et de traitement de nombreuses maladies et élargira les possibilités de sélection en agriculture.
Nous devons renforcer la supériorité de l’école nationale de mathématiques. Elle donne à la Russie un fort avantage compétitif à l’ère de l’économie numérique. Les centres internationaux de mathématiques fourniront également des plate-formes pour ces travaux. Ceux-ci opèrent déjà à Kazan et Novossibirsk. Suite aux décisions adoptées, nous ouvrirons davantage Saint-Pétersbourg, Moscou et Sotchi.
Les jeunes Russes prouvent déjà leur position dominante dans la science et d’autres domaines. L’an dernier, des écolier russes ont remporté 38 médailles dans des compétitions académiques internationales. Nos équipes ont triomphalement remporté l’Olympiade en sciences naturelles et en robotique, l’Olympiade des métiers, et nos étudiants ont obtenu les meilleurs résultats en programmation pour la douzième fois.
Sur la base des meilleures pratiques et de l’expérience, nous devons moderniser rapidement le système d’enseignement professionnel, procéder à des changements qualitatifs dans la formation des étudiants, en particulier dans les domaines de pointe du développement technologique, instaurer le niveau « baccalauréat en sciences appliquées » dans ces professions techniques qui requièrent effectivement un diplôme d’ingénieur, et organiser également des centres de recyclage professionnel avancé et de développement professionnel.
Je propose également de créer les conditions les plus confortables et les plus attrayantes pour que les jeunes gens talentueux issus d’autres pays puissent aussi s’inscrire dans nos universités. Ils viennent déjà étudier ici. Mais nous devons également créer les conditions pour que les meilleurs diplômés étrangers de nos universités travaillent en Russie. Cela s’applique pleinement aux scientifiques et aux spécialistes qualifiés étrangers.
Je pense que nous devons sérieusement améliorer la procédure d’octroi de la nationalité russe. L’accent devrait être mis sur les ressortissants étrangers dont la Russie a besoin : des jeunes, en bonne santé et instruits. Pour eux, nous devons créer un système simplifié pour obtenir la nationalité russe.
Collègues,
Pour assurer un développement décisif et améliorer l’éducation, les soins de santé et la qualité de l’environnement urbain et de l’infrastructure, il sera nécessaire d’allouer des fonds supplémentaires considérables dans les six prochaines années à ces fins.
Question : à quel coût ? Où trouvons-nous ces fonds? Tout d’abord, il est essentiel de hiérarchiser clairement ces tâches et d’améliorer l’efficacité des dépenses publiques. Il est nécessaire d’impliquer plus activement les entreprises privées dans le financement de grands projets. Le futur gouvernement devra établir de nouvelles règles d’imposition dès que possible. Elles devraient être stables et fixes pour les prochaines années.
Permettez-moi d’insister sur le fait que nous avons besoin de solutions fiscales qui assureraient des recettes budgétaires à tous les niveaux et garantiraient la mise en œuvre de tous les engagements sociaux. Fait important, ils devraient encourager plutôt qu’entraver la croissance économique. C’est la mise en valeur du potentiel économique du pays et de chacune de ses régions qui constitue la principale source de ressources supplémentaires. Pour y parvenir, nos taux de croissance économique devraient dépasser ceux du reste du monde. C’est une tâche difficile mais pas un exemple de vœu pieux. C’est une condition fondamentale pour une percée dans la solution des questions sociales, infrastructurelles, de défense et autres. Le nouveau gouvernement devrait se fixer comme objectif d’atteindre de tels taux de croissance.
Au cours des dernières années, nous avons amélioré la résilience de notre économie. La dépendance de l’économie vis-à-vis des prix des hydrocarbures a été considérablement réduite. Nous avons augmenté nos réserves d’or et de devises. L’inflation a chuté à un niveau jamais vu – un peu plus de 2%. Bien sûr, nous comprenons tous que l’augmentation des prix pour de nombreux produits de première nécessité est beaucoup plus élevée. Cela devrait être strictement contrôlé par différentes agences, y compris le service anti-monopole. Mais dans l’ensemble, ce faible niveau d’inflation crée des possibilités supplémentaires de développement. Permettez-moi de vous rappeler que, tout récemment, en 2015, l’inflation était de près de 13%, 12,9% pour être précis.
En effet, la Russie a créé une nouvelle réalité macroéconomique avec une inflation faible et durable dans l’économique générale. Pour les gens, c’est une condition de la croissance du revenu réel et de prêts hypothécaires moins chers. Pour les entrepreneurs, cela signifie une prévisibilité dans les affaires et des prêts moins chers. Les entreprises devraient également s’adapter à ces nouvelles conditions macroéconomiques. Enfin, cela permet d’attirer des prêts à long terme et des investissements privés dans des projets d’infrastructure à grande échelle.
Nous avons maintenant la possibilité, sans accélérer l’inflation, et en maintenant une approche prudente et responsable, de réduire graduellement les taux d’intérêt et de rendre les prêts plus abordables. Je compte sur le soutien de la Banque de Russie pour que, en prenant ses décisions, en mettant en œuvre des mesures de politique monétaire et en développant les marchés financiers, elle travaille en contact avec le gouvernement dans l’objectif commun de créer un environnement propice à la croissance économique.
Afin de modifier davantage la structure de l’économie nationale et d’améliorer sa compétitivité, il est impératif d’utiliser les sources de croissance à un niveau fondamentalement différent. Où sont-elles ? Tout d’abord, il est important d’augmenter la productivité de la main-d’œuvre sur une nouvelle base technologique, gestionnaire et personnelle. Nous accusons toujours un retard important par rapport à cet indicateur.
Il est nécessaire de faire en sorte que la productivité du travail dans les moyennes et grandes entreprises des industries de base, telles que la fabrication, la construction, les transports, l’agriculture et le commerce, augmente d’au moins 5% par an, ce qui nous mettra niveau des principales économies mondiales d’ici la fin de la prochaine décennie.
Je tiens à souligner que l’augmentation de la productivité signifie aussi des salaires plus élevés et, par conséquent, une demande accrue des consommateurs. À son tour, cela constitue un facteur supplémentaire de croissance économique.
Toutes nos actions devraient pousser les entreprises à offrir des produits techniquement complexes et à mettre en œuvre des technologies plus efficaces. Il est nécessaire de faire un inventaire des subventions et autres instruments pour le soutien direct des industries, et de les cibler sur la fabrication de biens compétitifs.
L’augmentation des investissements est la deuxième source de croissance. Nous avons déjà fixé la tâche de les amener à 25% du PIB, puis à 27%. Malheureusement, cet objectif n’a pas encore été atteint. Pour assurer une croissance durable, nous devons le faire à tout prix. J’espère que le nouveau gouvernement, en collaboration avec la Banque de Russie, présentera un plan d’action concret dans ce domaine.
L’investissement devrait être principalement employé à moderniser et rééquiper les industries et à rénover en retour l’industrie manufacturière. Nous devons assurer la dynamique la plus élevée ici, pour atteindre un niveau où, en moyenne, une entreprise sur deux entreprend des changements technologiques en une année. C’est alors que l’effort de renouvellement dans l’économie et l’industrie sera perceptible.
La promotion des petites entreprises est la troisième réserve de croissance économique à grande échelle. Au milieu de la prochaine décennie, leur contribution au PIB du pays devrait approcher les 40%, et le nombre de personnes employées devrait passer de 19 à 25 millions de personnes. L’un des principaux problèmes auxquels sont confrontés les entrepreneurs est l’accès aux ressources financières. Il existe un programme gouvernemental pour les petites entreprises de production qui offre des prêts à seulement 6,5% d’intérêt. Je pense que ce programme doit continuer. Dans l’ensemble, ce mécanisme de soutien doit devenir plus largement disponible.
Enfin, une autre source de croissance est le développement des exportations hors matières premières. Il est nécessaire de supprimer toutes les barrières administratives et de créer les conditions les plus favorables pour les entreprises entrant sur les marchés étrangers.
Dans les six prochaines années, nous devons doubler la quantité d’exportations hors matières premières et non énergétiques pour atteindre 250 milliards de dollars – en particulier amener les exportations d’ingénierie à 50 milliards de dollars. Les exportations de services, y compris l’éducation, la santé, le tourisme et les transports, doivent atteindre 100 milliards de dollars par an.