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Laos signifie le Peuple de DIEU, la Nation prise dans son ensemble. Seul le Peuple est souverain
6 février 2018

WWIII :Les Plans Américains sont encore perturbés par la Russie au Moyen Orient. L'EI voulu par les Américains et les Israéliens

Laos signifie le Peuple de DIEU, la Nation prise dans son ensemble. C'est du mot grec LAOS que vient le mot Laïque. Seul le Peuple est souverain. Il est temps de réunir ceux qui veulent redonner le Pouvoir au Peuple de Dieu et au Libre Arbitre des Hommes. (ce Blog non professionnel, ne fait pas appel à la publicité ni à des subventions pour exister , il est gratuit et tenu par des bénévoles).

Turcs-Afrin

WWIII : Les Plans Américains sont encore perturbés par la Russie au Moyen Orient. L'EI voulu par les Américains et les Israéliens se fait taillé en pièces par la Russie.

Publié le 6 février 2018 par José Pedro, collectif des rédacteurs dans LAOSOPHIE sur Overblog

Oncle Sam se débarrasse (de nouveau) des Kurdes.
Le drame qui se joue dans le nord de la Syrie est vraiment un cas presque idéal pour évaluer à quel point l’Empire anglo-sioniste est faible et totalement dysfonctionnel. Mais d’abord, un bref rappel.

Les buts américano-israéliens en Syrie étaient vraiment très simples.  Le plan anglo-sioniste initial était de renverser Assad et le remplacer par les fous takfiris (Daech, al-Qaïda, al-Nusra, ISIS – appelez-les comme vous voulez). Cela permettrait d’atteindre les objectifs suivants.

  1. Faire tomber un État laïque arabe fort, avec sa structure politique, ses forces armées et ses services de sécurité ;
  2. Créer le chaos total et l’horreur en Syrie justifiant la création d’une « zone de sécurité » par Israël, non seulement dans le Golan mais plus au nord ;
  3. Déclencher une guerre civile au Liban en lâchant les fous takfiris contre le Hezbollah ;
  4. Laisser les takfiris et le Hezbollah se saigner mutuellement à mort puis créer une « zone de sécurité », mais cette fois au Liban ;
  5. Empêcher la création d’un axe chiite Iran–Irak–Syrie–Liban ;
  6. Diviser la Syrie selon des critères ethniques et religieux ;
  7. Créer un Kurdistan qui pourrait ensuite être utilisé contre la Turquie, la Syrie, l’Irak et l’Iran, et qui deviendrait peu à peu le Grand Israël;
  8. Permettre à Israël de devenir l’agent incontesté de la puissance au Moyen-Orient et forcer l’Arabie saoudite, le Qatar, Oman, le Koweït et tous les autres à se rendre en Israël pour tout projet de gazoduc ou d’oléoduc ;
  9. Petit à petit, isoler, menacer, subvertir et finalement attaquer l’Iran avec une large coalition de forces régionales ;
  10. Éliminer tout centre de pouvoir chiite au Moyen-Orient.
  11. Se rendre le Maître absolu de toutes les richesses en hydrocarbure, et recevoir, pour Israël, la manne royale en guise de pactole à vie des ressources du moyen Orient.
  12. Etablir la capitale Jérusalem comme Capitale Mondiale du Nouvel Ordre Mondial, avec les Banquiers JUIF pour administrer le Monde Satanique qu'ils ont déjà mis en Place.
  13. Persuader le Président Poutine, de se rallier à ce nouvel Ordre Mondial, sous peine d'être tué ou détruit par les armes secrètes Américaines.

L’intervention militaire russo-iranienne conjointe a fait totalement échouer ce plan. Un temps, les États-Unis ont essayé de briser la Syrie avec des scénarios divers, mais la manière dont les forces aérospatiales russes ont pilonné tous les « bons terroristes » a finalement convaincu les Anglo-sionistes que ça ne marcherait pas.

Le plus grand problème pour l’Empire est que même s’il dispose d’une puissance de feu importante dans la région (et dans le monde), il ne peut pas déployer de « bottes sur le terrain ». Être les fantassins de l’Empire était, en fait, le rôle que les Anglo-sionistes avaient assigné aux fous takfiris (autrement dit Daech/IS/ISIS/al-Qaïda/al-Nusra, etc.) mais ce plan a échoué. Les seuls alliés restants des États-Unis sont Israël et l’Arabie saoudite. Le problème avec eux est que, exactement comme les États-Unis, ces pays n’ont pas de forces terrestres capables de se déployer en Syrie et d’affronter non seulement l’armée syrienne, mais les forces beaucoup plus compétentes de l’Iran et du Hezbollah. Assassiner des civils est vraiment la seule chose dans laquelle les Israéliens et les Saoudiens sont experts, du moins sur le terrain (dans le ciel, l’Armée de l’air israélienne est très bonne). Et entrent les Kurdes.

Les Anglo-sionistes voulaient utiliser les Kurdes exactement comme l’OTAN s’était servie de l’UCK au Kosovo : comme une force terrestre qui pourrait être soutenue par les États-Unis / OTAN et peut-être même par la puissance aérienne israélienne. Contrairement aux Israéliens et aux Saoudiens, les Kurdes sont une force terrestre relativement compétente (quoique pas capable d’affronter, par exemple, la Turquie ou l’Iran).

Les gens du Pentagone avaient déjà essayé quelque chose de semblable l’an dernier lorsqu’ils ont tenté de créer un Kurdistan souverain en Irak par référendum. Les Irakiens, avec un peu d’aide de l’Iran, ont immédiatement mis fin à cette absurdité et tout l’exercice a été un lamentable « flop ».

Ce qui soulève immédiatement une question évidente : les Américains sont-ils capables d’apprendre de leurs erreurs ? À quoi pensaient-ils donc lorsqu’ils ont annoncé la création d’une force de sécurité de 30 000 hommes aux frontières syriennes (BSF dans le sigle anglais), ainsi nommée pour donner l’illusion que le projet était la protection de la frontière de la Syrie et non sa partition ? Le but véritable était, comme toujours, de faire pression sur la Turquie, l’Iran, l’Irak, la Syrie et la Russie tout en s’emparant d’une grande quantité de pétrole. Comme toujours avec Oncle Shmuel, tout ce projet n’avait pas d’autorisation du Conseil de sécurité de l’ONU et était donc totalement illégal au regard du droit international (tout comme l’est la présence des États-Unis dans l’espace aérien et sur le territoire de la Syrie, mais plus personne ne s’en soucie).

Trump et ses généraux pensaient-ils vraiment que la Turquie, l’Iran, la Syrie et la Russie accepteraient un protectorat américain en Syrie déguisé en « Kurdistan indépendant » et ne feraient rien ? De nouveau, et je sais que cela semble difficile à croire, mais je pense que c’est une nouvelle indication forte que l’Empire est dirigé par des gens stupides et ignorants, dont le cerveau et l’éducation ne leur permettent tout simplement pas de saisir même les dynamiques de base dans les régions de notre planète où ils s’ingèrent.

Quoi qu’il en soit, les Turcs ont réagi exactement comme tout le monde le pensait : le chef de l’état-major turc a sauté dans un avion, s’est envolé pour Moscou, a rencontré des généraux russes de haut niveau (y compris le ministre de la Défense Choïgou) et a obtenu le feu vert de Moscou : non seulement les avions turcs survolant la province d’Afrin en Syrie n’ont pas été contestés par les systèmes de défense aérienne russes (qui ont une couverture étendue dans cette région), mais les Russes ont aussi utilement retiré leur personnel militaire de cette zone pour qu’aucun Russe ne soit blessé. Sergueï Lavrov a déploré cette situation, comme il le devait, mais tout le monde savait que la Turquie avait le soutien russe pour cette opération. J’ajouterais que je suis quasiment sûr que les Iraniens ont également été consultés (peut-être lors de la même réunion à Moscou ?) pour éviter tout malentendu car il y a peu d’amour entre Ankara et Téhéran.

Et les Kurdes ? Bon, comment pourrais-je l’exprimer gentiment ? Disons seulement que ce qu’ils ont fait n’était pas très intelligent. Pour le dire de façon très, très modérée. Les Russes leur ont proposé un accord en or : acceptez une grande autonomie en Syrie, venez au Congrès pour un dialogue national à Sotchi, nous présenterons vos arguments devant les Syriens, les Iraniens et les Turcs (toujours réticents) et nous vous donnerons même de l’argent pour vous aider à développer votre production de pétrole. Mais non, les Kurdes ont choisi de croire aux paroles creuses venant de Washington et lorsque les Turcs ont attaqué, c’est tout ce qu’ils ont obtenu de Washington : des paroles creuses.

En fait, il est assez clair que les Américains ont de nouveau trahi un allié : Tillerson a maintenant donné son feu vert à une zone de sécurité de 30 km en Syrie (comme si quelqu’un lui demandait son avis, sans parler de sa permission !). Jetez un œil sur cette carte de la région d’Afrin et regardez à quoi ressemblent 50 miles (environ 80 km). Vous pouvez immédiatement voir ce que signifie cette « zone de sécurité » de 30 km : la fin de toutes les aspirations kurdes à créer un petit Kurdistan indépendant au nord de la Syrie.

Il n’est pas exagéré de dire que tous ces développements rendent les Russes vraiment heureux. Il est particulièrement doux pour les Russes de voir qu’ils n’ont même pas eu grand chose à faire, que ce sont les États-Unis qui se sont infligés à eux-mêmes cette catastrophe. Qu’y a-t-il de plus doux ?

Examinons tout cela du point de vue russe.

Premièrement, cette situation place la Turquie (un allié des États-Unis et un membre de l’OTAN) sur une trajectoire de collision avec les US / OTAN / UE. Et la Turquie n’est pas « seulement » un allié de l’OTAN, comme le Danemark ou l’Italie. La Turquie est la clé de la Méditerranée orientale et de tout le Moyen-Orient (enfin, l’une d’entre elles, au moins). La Turquie a également un immense potentiel pour être une épine douloureuse dans le « ventre » méridional de la Russie, donc il est vraiment crucial pour cette dernière de maintenir Oncle Sam et les Israéliens aussi loin de la Turquie que possible. Cela dit, personne en Russie n’entretient aucune illusion sur la Turquie et / ou Erdogan. La Turquie sera toujours un voisin problématique pour la Russie (les deux pays ont déjà été 12 fois en guerre !). Mais il y a une grande différence entre « mauvais » et « pire ». Considérant que dans un passé pas très lointain, la Turquie a abattu un avion russe au-dessus de la Syrie, financé, formé et soutenu des « bons terroristes » en Syrie, qu’elle a été profondément impliquée dans le mouvement séparatiste tatar en Crimée et qu’elle a été la principale base arrière pour les terroristes wahhabites en Tchétchénie pendant plus d’une décennie, « pire » dans le cas de la Turquie peut être bien pire que « mauvais » ne l’est aujourd’hui.

Deuxièmement, ces développements ont clairement amené la Turquie à une dynamique de coopération plus étroite avec la Russie et l’Iran, quelque chose que la Russie désire beaucoup. La Turquie toute seule est beaucoup plus un problème potentiel qu’une Turquie qui s’associe avec des partenaires comme la Russie et l’Iran (idéalement avec la Syrie aussi, mais à voir l’animosité entre les deux pays et leurs dirigeants, c’est quelque chose pour le lointain futur, du moins pour le moment). Ce qui se dessine, c’est une alliance régionale russo-turco-iranienne informelle contre l’Axe du Bien : USA–Israël–Arabie saoudite. Si c’est ce qui se produit, ce dernier n’a aucune chance de l’emporter.

Troisièmement, même si les Kurdes sont outrés et se plaignent de la « trahison » russe, ils finiront pas se rendre compte qu’ils l’ont fait eux-mêmes et que leur meilleure chance de liberté et de prospérité est de travailler avec les Russes. Cela signifie que les Russes pourront réaliser avec et pour les Kurdes ce que les États-Unis n’ont pas fait. Encore un bénéfice secondaire très agréable pour les Russes.

Quatrièmement, la Syrie, l’Iran et la Turquie réalisent maintenant une chose simple : seule la Russie se dresse contre les projets fous américano-israéliens pour la région et pour eux. Sans la Russie, rien n’empêche les Anglo-sionistes de rallumer les « bons terroristes » et les Kurdes et de les utiliser contre l’un d’eux.

Quoiqu’il en soit, il ne suffit pas que les États-Unis et Israël se tirent une balle dans le pied et les regarder saigner. Pour tirer vraiment parti de cette situation, les Russes doivent également atteindre un certain nombre de buts.

D’abord, ils doivent arrêter les Turcs avant que tout cela se transforme en un conflit majeur et prolongé. Depuis que Tillerson a « donné son feu vert » à une zone de sécurité de 30 km, c’est probablement ce qu’Erdogan a dit à Trump au téléphone et c’est probablement ce sur quoi les Russes et les Turcs se sont mis d’accord. Donc, avec un peu de chance, cela ne devrait pas être trop difficile à atteindre.

Ensuite, les Russes doivent parler aux Kurdes et leur proposer de nouveau le même marché : une large autonomie en Syrie en échange de la paix et de la prospérité. Les Kurdes ne sont pas précisément les gens les plus agréables pour discuter, mais puisqu’il n’y a vraiment pas d’autre choix, je parie que dès qu’ils cesseront d’halluciner sur le fait que les États-Unis feront la guerre à la Turquie en leur nom, ils devront s’asseoir à la table et négocier l’accord. De même, les Russes devront vendre le même accord à Damas qui, franchement, n’est pas en position de le rejeter.

Enfin, la Russie n’a ni l’envie ni les moyens de faire constamment face à des flambées de violence au Moyen-Orient. Si l’Empire a désespérément besoin de survivre, la Russie a besoin de paix. Concrètement, cela signifie que les Russes doivent travailler avec les Iraniens, les Turcs, les Syriens pour assurer un cadre de sécurité régionale qui serait garanti et, si nécessaire, imposé par toutes les parties. Et oui, la prochaine étape logique sera d’approcher Israël et l’Arabie saoudite et leur donner des garanties de sécurité en échange de leur promesse de cesser de créer chaos et guerres au nom des États-Unis. Je sais, je serai très critiqué de le dire, mais il y a des gens en Israël, et peut-être en Arabie saoudite qui comprennent peut-être la différence entre « mauvais » et « pire ». Écoutez ce que je dis : dès que les Israéliens et les Saoudiens réaliseront qu’Oncle Sam ne peut plus faire grand chose pour eux, ils deviendront subitement beaucoup plus disposés à des négociations sérieuses. Mais franchement, je ne sais pas si ces esprits rationnels seront suffisants pour faire face aux idéologues enragés. Mais cela vaut assurément la peine d’essayer.

Conclusion

La « stratégie » (je suis vraiment gentil) de l’administration Trump est de d’attiser autant de conflits en autant d’endroits de la planète que possible. L’Empire ne vit que du chaos et de la violence. La réponse russe est l’exact opposé : essayer du mieux qu’on peut d’arrêter les guerres, de désamorcer les conflits et de créer, sinon la paix, au moins une situation de non-violence. Bref : la paix quelque part est le plus grand danger pour l’Empire anglo-sioniste dont toute la structure repose sur des guerres éternelles. L’échec total et absolu des plans américains pour la Syrie (suivant comment on compte, on en en est au « plan C » ou même au « plan D ») est un indicateur fort de combien l’Empire anglo-sioniste est devenu faible et totalement dysfonctionnel. Mais « faible » est un terme relatif tandis que « dysfonctionnel » ne signifie pas « inoffensif ». L’actuel manque de cerveaux au sommet, quoique très bon à certains égards, est aussi potentiellement très dangereux. Je m’inquiète en particulier de ce qui semble être une absence totale de véritables militaires (des officiers en contact avec la réalité) autour du président. Est-ce que vous vous rappelez que l’amiral Fallon a parlé un jour du général Petraeus comme d’« une poule mouillée lèche-bottes » ? Cela s’applique aussi à toute la bande de généraux autour de Trump – tous sont le genre d’hommes que de véritables officiers comme Fallon « détesterait » selon ses mots. Quant à l’État, je dirais seulement ceci : je n’attends pas grand chose d’un homme qui n’a même pas pu gérer Nikki Haley, sans parler d’Erdogan.

Vous-vous souvenez comment les États-Unis ont mis le feu à l’Ukraine pour punir les Russes d’avoir contrarié l’attaque qu’ils projetaient sur la Syrie ? Eh bien cette même Ukraine a récemment promulgué une loi abolissant les « opérations anti-terroristes » dans le Donbass et déclarant celui-ci « territoire occupé ». Sous la loi ukie, la Russie est maintenant officiellement un « pays agresseur ». Cela veut dire que les Ukronazis ont aujourd’hui fondamentalement rejeté les Accords de Minsk et qu’ils sont quasiment en situation de guerre ouverte avec la Russie. Les risques d’une attaque ukronazie à large échelle sur le Donbass sont maintenant plus élevés qu’avant, en particulier avant ou pendant la Coupe du monde de football à Moscou l’été prochain (vous vous rappelez Saakachvili ?). Comme ils ont été ridiculisés (de nouveau) avec leur Force de sécurité aux frontières en Syrie, les Américains vont maintenant chercher un endroit pour prendre leur revanche sur les vilains Russkofs et cet endroit sera très probablement l’Ukraine. Et nous pouvons toujours compter sur les Israéliens pour continuer d’assassiner les Palestiniens et de bombarder la Syrie. Quant aux Saoudiens, ils semblent être temporairement occupés à se battre entre eux. Donc à moins que l’Empire fasse quelque chose de vraiment fou, le seul endroit où il peut devenir violent avec pas grand chose à perdre (pour lui), c’est l’Ukraine orientale. Les Novorusses le comprennent. Que Dieu les aide.

 "La Syrie aide discrètement YPG à saigner la Turquie à Afrin"

La Syrie aide discrètement YPG à saigner la Turquie à Afrin

Par Marko Marjanović

Lorsque la Turquie et les islamistes syriens à son service ont lancé leur offensive totale contre la poche d’Afrin tenue par les Kurdes dans le nord-ouest de la Syrie, une avalanche de plaintes kurdes a commencé. Les Kurdes se plaignaient que les Russes étaient de mèche avec les Turcs, que les États-Unis les trahissaient et que le gouvernement syrien ne voulait pas vraiment les défendre.

Une plainte a cependant été totalement absente. Douze jours après la tentative d’invasion turque sur Afrin, les Kurdes se plaignaient encore que Damas empêche leurs combattants du nord-est de la Syrie de renforcer l’enclave d’Afrin, preuve suffisante que la Syrie ne fait rien de tel.

Soldats turcs et rebelles à la solde de la Turquie dans le nord-ouest de la Syrie

Soldats turcs et rebelles à la solde de la Turquie dans le nord-ouest de la Syrie

À Afrin, la milice kurde du YPG a moins de 10 000 hommes sous les armes. Toutefois, dans le nord-est de la Syrie, elle compte au moins 30 000 combattants supplémentaires. Le problème pour les Kurdes, c’est que les deux territoires détenus par les Kurdes ne sont pas connectés. Entre les deux se trouve la zone d’occupation turque ainsi que le territoire sous le contrôle de l’armée syrienne.

Heureusement pour les Kurdes, Damas est heureux de voir les combattants de YPG de l’Est traverser son territoire pour renforcer les défenses d’Afrin et faire grimper les coûts de l’invasion pour la Turquie et les ex-rebelles islamistes à sa remorque.

En lançant l’invasion d’Afrin, les Turcs ont annoncé qu’ils affronteraient d’éventuels renforts kurdes en bombardant tout convoi de YPG se dirigeant vers l’est. Cependant, il n’y a aucune raison pour que les combattants kurdes voyagent dans de grands convois identifiables, et toutes les raisons de ne pas le faire.

Pour des raisons compréhensibles, le camp du gouvernement et les Kurdes ont en grande partie gardé le silence sur l’arrangement, mais des indices ( 1 ,  2 , 3 ) font ressortir que c’est vraiment une réalité :

« Nous savons que le SDF a repositionné certaines forces en réponse à des tensions récentes, mais ce n’était pas sous la direction de la coalition », a déclaré le commandant Adrian Rankine Galloway, porte-parole du ministère de la Défense.

Interrogé sur les endroits où les forces du SDF ont été repositionnées, il a déclaré: « Je ne parle pas au nom des SDF. »

Turcs et rebelles sur la colline de Bursaya

En effet, s’accorder mutuellement un passage limité est une pratique établie des deux camps. Les Kurdes permettent au gouvernement d’avoir un accès limité à ses poches à Qamishli et Hasaka, en retour, le quartier d’Alep Sheikh Maqsood, tenu par des Kurdes, jouit de droits similaires. L’année dernière, Damas a permis aux combattants des YPG d’Afrin de rejoindre l’offensive YPG-US sur Raqqa.

L’ironie est que dans leur lutte contre la Turquie, les Kurdes syriens soutenus par les Etats-Unis reçoivent plus d’aide du gouvernement syrien contre lequel ils se rebellent.

De son côté, Damas se sert de combattants entraînés et équipés par les Etats-Unis contre la Turquie, tous deux membres de l’OTAN, tous deux des puissances qui cherchaient auparavant la chute de l’Etat syrien.

YGP dans l'enclave d'Afrin

YGP dans l’enclave d’Afrin

Naturellement, le gouvernement syrien ne veut pas plus d’une autre zone d’occupation turque dans le nord de la Syrie que les Kurdes, quoique  pour des raisons quelque peu différentes.

Erdogan a indiqué que son ambition est de remporter une victoire militaire en réinstallant les réfugiés arabes des camps turcs à Afrin pour changer la composition démographique de la région, empêchant ainsi l’émergence d’un Etat kurde dans la région pour toujours.

Le problème pour la Syrie, c’est que Erdogan ne semble pas vouloir reconnaître la légitimité du gouvernement de Damas et qu’il exigera probablement d’énormes concessions pour que les islamistes syriens les restituent, ou tout simplement qu’ils maintiennent pour toujours un mini émirat islamiste dans le nord-ouest de la Syrie.

Convoi US-YPG dans le nord de la Syrie

Convoi US-YPG dans le nord de la Syrie

Source : http://www.checkpointasia.net/index.php/2018/02/01/syria-is-quietly-helping-ypg-bleed-turkey-in-afrin/

Syrie. Les mauvais choix de Washington peuvent mener à une guerre contre la Turquie

Les conséquences des choix contradictoires des États-Unis en Syrie commencent à apparaître. Les efforts obsessionnels pour faire avancer les objectifs géopolitiques avec la guerre, le chaos, les trahisons et les alliances hésitantes nous ont amenés aux événements récents dans le nord de la Syrie à la frontière avec la Turquie dans l'enclave kurde d'Afrin.

L'image globale des alliances et des alignements, en particulier dans le nord de la Syrie, n'est plus simple et nécessite quelques précisions. Les Kurdes (PKK / YPG) en Syrie sont essentiellement des alliés des États-Unis et d’Israël. Ils utilisent le territoire sous leur contrôle pour former des djihadistes supplémentaires afin de propager le chaos dans le pays. En particulier, il y a plus de dix bases militaires américaines en Syrie, violant toutes sortes de lois internationales. Selon les médias de propagande  occidentaux, « les Kurdes seraient d'excellents combattants en raison de leur capacité à combattre Daech ». Mais en regardant la situation plus honnêtement, la collusion avec Daech des les États-Unis et des pays alliés dans la région est évidente, en particulier Israël, l’Arabie saoudite et les EAU. La fourniture à Daech de soins de santé, d'armes, de logistique, de renseignements, de soutien financier et diplomatique n'a jamais manqué au fil des ans. Il semble évident que les Kurdes (sous le nom de SDF) ont souvent trouvé un accommodement facile avec les terroristes islamistes de Daech, s’accordant mutuellement des relocalisations volontaires aux combattants dans les zones adjacentes à l'Armée Arabe Syrienne (AAS). Des politiciens et des généraux américains et israéliens ont déclaré ouvertement qu'il ne sert à rien de combattre Daech si cela finit par profiter à Assad.

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La zone kurde en Syrie est divisée entre les zones à l'est et à l'ouest de l'Euphrate. Le canton d'Afrin est sous protection russe, la police militaire russe était présente à Afrin il y a quelques jours,  et les Russes contrôlent les airs. La zone kurde à l'est de l'Euphrate, qui va jusqu’en Irak, et qui cherche ouvertement l'indépendance, est sous contrôle américain et menace évidemment l'intégrité territoriale de la Syrie. C'est le résultat d'un plan stratégique américain B conçu par Brookings en 2009 qui continue à donner de l'espoir aux néocons de Washington. Mais comme nous le verrons, c'est un espoir perdu.
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Après la libération d'Alep, les relations entre Damas et les Kurdes d'Afrin ont connu des premiers progrès, grâce à la diplomatie russe. Le compromis temporaire entre Damas et les Kurdes a vu Moscou déployer un nombre symbolique de policiers militaires russes à Afrin, la défense aérienne beaucoup plus importante étant garantie par la portée opérationnelle des systèmes de défense aérienne S-400 déployés en Syrie.
En attendant, les progrès de l'accord diplomatique et de négociation entre Ankara, Moscou et Téhéran portent leurs fruits, diminuant l'importance des pourparlers de paix de Genève sur la Syrie.
Les événements de ces derniers jours sont le résultat combiné des actions néfastes des États-Unis, de l'incompétence des Kurdes et des superbes actions diplomatiques et stratégiques de Damas et de Moscou.
Le point de départ pour l'Iran, la Russie, la Syrie et la Turquie concerne l'unité territoriale de la Syrie. Les pays opposés à cela sont clairement les États-Unis, Israël et l'Arabie Saoudite.
Les Kurdes de Rojava revendiquent leur indépendance, et se voient donc facilement comme des alliés des États-Unis, ouvertement soutenus par Israël (cas du référendum sur l'indépendance) et même par les Saoudiens. Les Kurdes d'Afrin sont dans une position différente, ce qui explique pourquoi Moscou s'est retrouvée face à une situation parfaite, le résultat de plusieurs mois de travail diplomatique, lui permettant d'obtenir un tiercé stratégique. Moscou a d'abord accepté le bluff kurde, qui a consisté à refuser l'entrée de l’AAS à Afrin et refuser le retour du canton aux frontières qui ont précédé le chaos qui a commencé en 2011 (quand les Kurdes avaient en fait leur autonomie de Damas). Moscou avait probablement garanti à Erdogan que si les Kurdes d'Afrin refusaient l'entrée des troupes de l’AAS dans la ville, l'opération militaire d'Ankara serait autorisée et justifiée. Peut-être que Poutine aurait pu persuader Erdogan de reporter l'Opération Olive Branch, mais il ne l'a pas fait, et la raison en est en rapport avec les considérations stratégiques en jeu.
L'objectif de Damas, Moscou et Téhéran est le retrait des États-Unis de la Syrie. Bien sûr, ils se battent actuellement par procuration contre l'Amérique dans la région, mais les semis du chaos qui ont été semés dans le pays devront être déracinés sur le long terme. L'action militaire d'Erdogan dans la région d'Afrin met directement en cause les intérêts de Washington et d'Ankara. Erdogan est conscient de ce que fait Poutine, mais il s'intéresse davantage à ce que Trump fait avec les Kurdes le long de sa frontière qu'avec l'unité territoriale de la Syrie et de l'Irak. Washington est dos au mur, obligé de défendre un allié kurde contre un membre clé de l'OTAN, dans l'espoir désespéré de conserver une certaine importance dans le tableau syrien. La faiblesse de la position américaine les conduira à abandonner leur allié kurde à son destin aux mains de Moscou et de Damas, qui auront tout le poids nécessaire auprès des Kurdes pour obtenir ce qu'ils veulent pour le bien de la Syrie. Il y a déjà des rumeurs selon lesquelles des troupes de l'armée syrienne entreraient dans la ville d'Afrin à l'invitation des Kurdes. Les Kurdes le nient, mais nous verrons pendant combien de temps ils pourront résister à Erdogan, qui trouve la route devant lui claire pour forcer Washington à rompre avec son allié kurde si une guerre meurtrière entre alliés de l'OTAN doit être évitée.
Nous pouvons imaginer les pensées et les impressions des diplomates dans les chancelleries du monde, alors qu'ils observent l'habileté diplomatique de Moscou, capable de garantir l'intégrité territoriale de la Syrie au détriment de deux membres de l'OTAN ennemis d’Assad.
Hannibal GENSERIC

Les Kurdes, ennemis séculaires des chrétiens d’Orient.

L’aura médiatique qui entoure les Kurdes depuis le début de la guerre en Syrie ne doit pas masquer une réalité constante : les chrétiens d’Orient ont toujours eu à souffrir des Kurdes.

L’aura médiatique qui entoure les Kurdes depuis le début de la guerre en Syrie ne doit pas masquer une réalité constante : les chrétiens d’Orient ont toujours eu à souffrir des Kurdes. Ils furent de farouches ennemis des croisés. Le plus célèbre d’entre eux, Saladin, prit même Jérusalem en 1187.

C’est surtout lors des génocides arméniens et assyro-chaldéens de 1915 qu’ils s’illustrèrent tristement. Ils furent les véritables supplétifs des bourreaux turcs. Des centaines de milliers de chrétiens sont alors morts de leurs mains.

Puis, tout au long du XXe siècle, ils se sont livrés à une véritable épuration ethnique contre les chrétiens dans les zones où ils étaient majoritaires : sud-est de la Turquie, nord de la Syrie et de l’Irak.

En Syrie, les Assad, qui veillaient à la protection des minorités, les contrôlaient étroitement et les chrétiens pouvaient vivre en paix.

Tout va changer avec la guerre et les difficultés rencontrées par l’armée syrienne pour juguler les marées islamistes. Dès 2012, les Kurdes vont autoproclamer leur autonomie dans le nord-ouest, autour d’Affrin, et dans le nord-est. Le régime syrien a laissé faire, faute de moyens militaires suffisants.

Or, la présence chrétienne reste importante dans le nord-est, représentée par des Syriaques catholiques et orthodoxes. Les Kurdes, depuis cinq ans, multiplient à leur encontre vexations et menaces. De vives tensions sont apparues, notamment dans les villes d’Hassaké et de Qamichli où les YPG (nom de l’organisation militaire kurde) n’ont pas hésité à attaquer les barrages des milices chrétiennes et de l’armée syrienne, encore présente dans ces villes.

Un prêtre syriaque, particulièrement actif dans la résistance contre l’emprise kurde, a même été assassiné en février 2016. Le coupable n’a jamais été identifié mais, pour les chrétiens locaux, la responsabilité kurde ne fait aucun doute.

Les médias occidentaux ont peu relayé ces informations, surtout depuis la bataille de Kobané. Cette ville kurde frontalière de la Turquie a été le théâtre d’affrontements sanglants entre Daech et les YPG. Les YPG ont repris, en janvier 2015, Kobané à l’Etat islamique dont c’était la première défaite depuis la proclamation du califat. Les reportages ont alors fleuri sur ces combattants courageux. La présence de femmes soldats parmi eux, cheveux au vent et posant fièrement avec leur kalachnikov en bandoulière, a particulièrement entretenu le mythe de ce peuple tenant d’un islam libéral. Leur islam n’est pas si libéral que cela et il est teinté d’un marxisme d’un autre âge, mais réel et sectaire.

La toute récente attaque des troupes turques contre l’enclave kurde d’Affrin ne doit pas changer notre regard sur les Kurdes. Comme toujours, ils se battent courageusement, mais cela ne doit pas obérer la réalité : les Kurdes sont une menace pour les chrétiens d’Orient.

 

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Commentaires
Laos signifie le Peuple de DIEU, la Nation prise dans son ensemble. Seul le Peuple est souverain
  • La Laosophie est une philosophie de l'existence, très ancienne puisque nous l'avons fait remonter aux sources mêmes du début de la Philosophie Grecque, soit au VIIème siècle avant notre ère par l'intermédiaire de la première femme philosophe, SAPPHO.
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