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Laos signifie le Peuple de DIEU, la Nation prise dans son ensemble. Seul le Peuple est souverain
31 décembre 2017

WWIII : Le Pape Lave Pieds sur une Marche, indiquant que l'Islam est le troisième étage de la fusée de la révélation Divine.

Laos signifie le Peuple de DIEU, la Nation prise dans son ensemble. C'est du mot grec LAOS que vient le mot Laïque. Seul le Peuple est souverain. Il est temps de réunir ceux qui veulent redonner le Pouvoir au Peuple de Dieu et au Libre Arbitre des Hommes. (ce Blog non professionnel, ne fait pas appel à la publicité ni à des subventions pour exister , il est gratuit et tenu par des bénévoles).

Papelavepieds

WWIII : Le Pape Lave Pieds sur une Marche, indiquant que l'Islam est le troisième étage de la fusée de la révélation Divine, le second étant le Christ, et le premier étant les Juifs.

Publié le 31 décembre 2017 par José Pedro, collectif des rédacteurs dans LAOSOPHIE sur Overblog

WWIII : Le Pape Lave Pieds sur des Marches, indiquant que l'Islam est le dernier étage de la fusée de la révélation Divine (Annulation du Nouveau Testament pour la Religion Unique incorporant tous les cultes païens, sataniques, bouddhistes, islam revu suivant Tareq Ramadan, en imitant Jésus-Christ dans le lavement des pieds des apôtres ...), le second étant le Christ (Nouveau Testament), et le premier étant les Juifs (Ancien Testament). Le reniement du Pape au Christ est consommé. Saint Pierre de Rome se conforme aux Lois de Satan-Lucifer. AMEN disent les Chrétiens Jésuites sur les Frères Musulmans.

Jean 13
13 Vous m'appelez Maître et Seigneur; et vous dites bien, car je le suis. 14 Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres; 15 car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait.…

Du faux semblant pour ce Pape qui ne connaît même pas la Bible?, pas vraiment, il veut à la fois sauver la foi chrétienne réduite à "je crois en D.ieu, sans savoir lequel", en étant Franc-Maçon au service du Capital et du Nouvel Ordre Mondial Satanique, car pour lui glorifier Satan, c'est faire reconnaître que D.ieu existe, tout en faisant plaisir à tout le Monde. 

Que le meilleur gagne dans un conflit Nucléaire ou D.ieu reconnaîtra les siens, dans un Nouvel Ordre Mondial qu'il soutient à fond, et où il donne le plan de route à tous les nouveaux Présidents qui doivent venir se faire adouber au Nom des Rothschild qui ravitaillent le Vatican en argent frais, et les Maffieux qui donnent à la Madone,  ce qu'ils ne  peuvent pas dépenser dans leurs activités de lucre, de prostitution, d'argent sale, de racket et détournements de fonds, de maisons closes et de commerces de drogues. Le Pape François n'est pas Libre, il est sous la tutelle de l'Argent ROI.

Un fou ce Pape Jésuite et tueur du Catholicisme ancestral et de la Chrétienté en général ?, pas vraiment, car les Jésuites depuis leur créateur Ignace, travaillent pour fabriquer un Monde aseptisé et soumis, au service du Roi et du Grand Capital que produit La Croix et la Bonne Mère qui fait venir les dons et les legs de tous ceux qui veulent une place au Ciel, bien que les Enfers soient également à vendre, comme moins encombrés que le paradis et tout aussi plaisants si on en crois François.(voir tous les blasphèmes du Pape François, hérétique et apostat).

L'Eglise Catholique a été transformée en simagrées et en valeurs faciles, que même les pires criminels ont recours au pardon global après une vie bien remplie de crimes et de délits, sachant que dans l'Eglise des fornicateurs et des pédophiles en passant par les Pédérastes et les Criminels qui tuent au nom de D.ieu en se faisant pardonner par le Diable, le recrutement par manque de vocations a produit ses effets délétères. Une conception qui plaît aux Francs-Maçons, dont on enseigne à partir du 30ème degré, que le vrai D.ieu est Lucifer, celui clamé dans des chants dans l'ETAT du Vatican, religion non tournée vers le Christ, mais vers SATAN actuellement.

Ce qui fait peur, c'est que le Corps de l'Eglise suit presque comme un seul homme, avec les politiques qui on le comprend, soutiennent un Pape qui sert essentiellement à protéger l'ordre Public, et la venue de Migrants Djihadistes, indispensables pour faire régner la terreur et donner au Peuple, que l'Ordre Public dans le cadre de l'ETAT d'URGENCE, et le remboursement de la dette comme perspective d'un Monde meilleur. Toutes autres revendications sont exclues, dans une pseudo démocratie où tous les élus sont issus des Loges, ce qui montre qu'une organisation pyramidale de type Ponzi, comme l'est la Bourse, le Forex, le Nasdaq ou l'ETAT peut arriver à dominer à l'aide que quelques maillons bien placés dans l'organisation de la société.

Le Pape François utilise à nouveau la technique d'Ignace de Loyola, qui consiste à faire en sorte que l'Islam tue un maximum de Chrétiens pour que l'Islam soit désavoué et éliminé de la compétition pour le monopole d'une Religion Unique où les croyants devront tous se rallier, pour que l'ETAT PONTIFICAL et NOUVEL ORDRE MONDIAL puissent réaliser son œuvre pour l'humanité. Pour beaucoup d'évêques et même d'Archevêques sans parler des Vicaires et Cardinaux, l'Islam ne peut être compatible avec la Chrétienté, car il ne reconnaît pas Jésus-Christ dans la Trinité de D.ieu. La Religion Unique du Nouvel Ordre Mondial, ne peut donc se prétendre comme Eglise de Jésus-Christ, puisqu'elle ne l'attend même pas pour se mettre à son service, et suivant sa volonté, comme s'il était un Messie dont on peut se passer, dans des pratiques religieuses qu'il n'approuverait en aucun cas, et dans une conception du Monde Unipolaire dont l'Argent Roi et tous sauf compatible avec sa Loi.

Vatican impérialisme et nouvelle inquisition… Les confessions d’un évêque jésuite: Alberto Rivera…

Daesh ne serait il pas une nouvelle forme d’inquisition du Vatican ? 

1ère partie

2ème partie

Cet article s’appuie, en partie, sur le livre du docteur Alberto Rivera, qui avait été prêtre jésuite et évêque de l’église catholique romaine. Il avait des responsabilités à l’intérieur de l’église et il avait effectué des recherches intensives sur l’église catholique romaine. Dans le cadre de ses responsabilités, il avait été exposé à des situations et informations graves concernant l’église et qu’il a voulu ensuite dénoncer : atrocités de l’église catholique romaine dénoncés dans son livre « les crimes du Vatican ». Le Dr Alberto Rivera est mort le 20 juin 1997.

 Le Dr Rivera avait pour principal objectif de dénoncer le rôle de l’église catholique romaine dans les différents courants politiques et économiques mondiaux. Cet article n’est pas une affirmation : il est d’abord une question. Il s’appuie sur des facteurs objectifs et il a pour but d’être un outil afin d’attiser les discussions et les débats. Cet article existe aussi pour poser des questions sur le rôle de l’église catholique romaine dans la lutte de classe à travers toutes les périodes de l’histoire. Nous pourrons constater que dans différentes périodes de l’histoire, l’église a toujours joué un rôle fondamental dans les différents courants politiques : qu’il s’agisse des monarchies ou des républiques.

* Témoignage de Donna Eubines (ancienne religieuse) : « Aujourd’hui, après 23 années passées comme religieuse dans le couvent St Joseph, je connais la vraie religion. Je peux dire avec mon expérience personnelle à l’appui que le DR Rivera disait la vérité sur le système religieux catholique ».

* Témoignage de Clark Butter Field (ancien prêtre catholique) : « Après avoir lu les confessions d’Alberto Rivera, j’ai compris que je ne suis plus seul, en tant qu’ancien prêtre catholique, dans mon désir d’aider bien des gens à comprendre la tromperie catholique ».

L’église catholique à notre époque

Notre époque est marquée par le mode de production capitaliste qui a balayé le féodalisme devenu un mode de production obsolète. Les seigneurs féodaux ont depuis longtemps laissé la place aux dirigeants du CAC 40 et des actionnaires tout puissants. Les sociétés ont changé, car la vie sociale de chaque pays change inévitablement. Les forces productives se développent sans cesse et les hommes engendrent des moyens de production toujours plus performants. Tout cela est englobé dans un processus de devenir sans interruption, c’est-à-dire que toutes les sociétés changent : les hommes aussi.

Les seigneurs féodaux ont laissé la place aux bourgeois et la puissance des capitaux bourgeois a effacé les propriétés féodales : alors qu’un élément devient obsolète et sans puissance, un autre élément prend forme et acquiert de la puissance. Mais, l’église catholique romaine, elle, est restée une institution puissante et elle est toujours dotée d’une certaine force morale sur les États : sa puissance a traversé les siècles.

L’église catholique a traversé tous les modes de productions qui se sont succédés à travers l’histoire.

Qu’est-ce qu’un mode de production et quel est le lien avec les religions ?

On parle donc du mode de production des biens matériels nécessaires aux différentes sociétés des hommes. Tous les modes de productions ont engendré une vie sociale qui évolue sans cesse. Le mode de production est donc une base économique, une infrastructure, sur lequel s’élèvera une superstructure : la vie sociale.

L’infrastructure demeure inchangée, et cela même si la vie sociale subit des modifications et la vie sociale est le reflet de cette base. L’infrastructure est donc le socle de toutes les sociétés ayant existé et elle est déterminée par la domination d’une classe sur une autre. Une classe dominante exploite une autre classe qui a été dominée par la première et produit les biens matériels nécessaires à la société : vêtements, nourritures, etc.

Et c’est ici que la religion a son rôle à jouer ; car elle agira comme un opium pour la classe dominée. La religion agira sur la classe dominée comme un anesthésiant, empêchant ainsi à la classe exploitée d’acquérir une conscience de classe. La classe exploitée produit des marchandises, des biens matériels dans des conditions difficiles et elle est oppressée par les chefs de la classe dominante. Dans la production sociale de leur existence, les classes opprimées ont tellement de problèmes, de souffrances à absorber, qu’elles auront besoin d’un médicament pour atténuer leurs douleurs : il faut alors aux hommes exploités un anesthésiant.

C’est ici qu’intervient la religion car elle agira sur cette classe dominée comme un opium, un anesthésiant : on peut souffrir, de toute façon, on ira tous au paradis ! Pour renforcer le pouvoir de cet anesthésiant qu’est la religion, la classe dominante assène aux masses une vision du monde qui emmène les hommes directement dans les bras de l’exploitation : l’idéalisme.

Et pour cela, la classe dominante peut compter sur son appui spirituel matérialisé par l’église catholique qui est la chienne de garde de cet idéalisme. L’idéalisme est donc une vision du monde qui est insufflé aux hommes dès leur naissance et qui les orientent vers les croyances mystiques. C’est sur ce terreau mystique fertile que l’église catholique et tous leurs copains des différents gouvernements consolident leurs pouvoirs et leurs dominations sur le monde.

Mais jusqu’où peuvent-ils aller pour conserver leurs pouvoirs ? Nous allons constater ce qu’ils sont capables de faire pour cela, mais en commençant par le début.

Qui sont les jésuites ?

Les jésuites se situent au sommet des ordres religieux dans l’église catholique romaine. L’église catholique est donc dotée d’un ordre très hiérarchisé et très puissant, dans lequel les jésuites sont un maillon essentiel. L’ordre des jésuites a été fondé en 1541 par un certain Ignace de Loyola. Dans cette époque obscure, l’objectif de l’ordre des jésuites aurait été d’arrêter l’expansion de tous les mouvements opposés à l’église catholique romaine. Les jésuites auraient été un élément essentiel pour la sauvegarde des intérêts de l’église catholique romaine, dont le plan aurait été dessiné il y a bien longtemps : apparition qui se situe bien avant le mode de production capitaliste et des sociétés contemporaines. Ce plan aurait été dessiné par l’église catholique romaine lors de la période sombre de l’histoire du monde, lorsque le monde vivait encore dans les superstitions.

L’église catholique romaine c’est tout d’abord une institution dont la puissance est matérialisée par l’État du Vatican à Rome. Cet État est un des plus petits États du monde, mais il est aussi l’un des plus influents du monde, mais aussi l’un des plus riches. Le Vatican est dirigé comme un État, avec des religieux qui ont des prérogatives politiques comme tous les chefs d’États. Beaucoup d’États se tournent à un moment ou à un autre vers le Vatican pour recevoir son avis et il n’est pas rare de voir des chefs d’États se présenter à Rome pour un entretien avec le pape.

L’objectif de l’ordre des jésuites à travers l’histoire du monde a été de conseiller ou de renverser les rois et les gouvernements : et ils continueraient de le faire de nos jours. On aurait tendance à penser que c’est le pape qui dirige le Vatican. Mais ce serait une illusion, car en réalité, celui qui dirige le Vatican est le général jésuite : il est aussi appelé le pape noir. Il est considéré comme étant l’homme le plus puissant du Vatican !

L’église catholique et ses dégénérescences

Si le Dr Alberto Rivera a dénoncé la véritable nature de l’église catholique romaine, c’est parce que ses questions et ses doutes concernant l’institution avaient commencé avec des évènements graves survenus lors de son enfance. Ces évènements l’avaient marqué profondément et il avait juré de rechercher pourquoi de tels évènements avaient pu se produire dans un lieu présenté comme « saint ».

Il a raconté dans son livre Les crimes du Vatican, ce qui lui était arrivé lors de son enfance alors qu’il suivait ses études dans un collège religieux.

 Un soir, alors qu’il dormait, quelqu’un s’était glissé dans son lit et s’était mis à l’embrasser. Le futur Dr Rivera se débattit donc violemment et appela ensuite le recteur du collège, afin qu’il puisse constater ce qui s’était passé.

Le recteur présent, répondit alors à Alberto :

-« Tu devrais avoir honte Alberto ! A genoux et confesse tes péchés ! »

 – Alberto fut choqué et répondit donc : « Mais, mon père, c’est lui qui est venu dans mon lit. Je ne comprends pas ! »

-« A genoux ! Confesse le péché ! » hurlait le recteur

 -« Mais quel est mon péché ? » répondit l’enfant

 -« Ton péché, Alberto, c’est qu’il t’a offert son amour, l’amour de dieu et tu l’as refusé ! »

 Suite à cet événement, le prêtre pédophile ne fut jamais condamné. Cette histoire ne vous rappelle rien ? Ce qui est choquant lors de ces affaires sordides, c’est la manière dont ces hommes sont protégés, alors qu’ils ont été confirmés comme étant des pédophiles. Nous pouvons aussi constater la force de l’ignorance et la naïveté des personnes se disant «croyantes ». Nous voyons des personnes qui continuent à venir se prosterner (en recevant l’hostie par exemple, qui se prend à genoux et est une forme de soumission) devant des hommes « religieux » qui ont été condamnés pour pédophilie ! Dans le même temps, ces hommes qui se prosternent iront cracher sur une personne qui est obligée de voler ou de mendier en raison de ses conditions d’existence difficiles ! Nous voyons comment l’idéalisme aveugle les hommes jusqu’à les faire se mettre à genoux devant des violeurs d’enfants et cracher sur leurs frères paupérisés.

Lors de cet article, nous verrons d’autres évènements qui ont reflété des dégénérescences graves à l’intérieur de l’église catholique romaine. Dans son témoignage, le Dr Rivera affirmait que beaucoup de sœurs pratiquaient le lesbianisme et qu’elles avaient des liaisons amoureuses avec des prêtres. Une des conséquences sordides de ces liaisons furent découvertes à Séville, en Espagne dans les années 1934.

Des ouvriers faisaient des travaux de terrassement sur les propriétés de l’église. C’est là que ces ouvriers auraient trouvé des cimetières secrets. Les gouvernements des présidents Aznar et Manuel Ahan demandèrent donc une investigation nationale des monastères, des écoles et institutions catholiques. Ces cimetières secrets se situaient au-dessous d’une propriété de l’église.

En effet, dans cette propriété, il y avait un monastère pour les femmes et un autre pour les hommes. Au-dessous avait été aménagé un tunnel qui reliait le monastère des femmes à celui des hommes : et c’est dans ce même tunnel que les autorités espagnoles trouvèrent des bébés morts ! Apparemment, ces bébés avaient été étouffés et disposés morts dans ce tunnel dès leur naissance. Et la même atrocité fut découverte en 1932, toujours en Espagne, mais à Madrid. Ces bébés avaient été mis au monde suite aux relations des prêtres et des sœurs de ces monastères.

Par peur des représailles de l’institution religieuse qui, nous pourrons le constater, peut être très violente, ces hommes et ces femmes avaient préféré donné la mort à ces bébés. Mais ces faits posent aussi la question des conséquences liées à la chasteté qui est imposée aux religieux et religieuses de l’église catholique romaine.

Les crimes de pédophilie et ces faits ne seraient-ils pas les conséquences du vœu de célibat et de chasteté qu’impose l’institution catholique à ses prêtres et à ses sœurs ? Il y a de fortes probabilités que oui.

Mais pourquoi l’église impose-t-elle la règle du célibat ?

Cela aurait-il pour principal objectif de placer le prêtre sur « un trône céleste » ? Car le célibat demanderait à Dieu de sanctifier des prêtres qui ne seraient donc pas mariés et seraient célibataires.

Rôle de l’église catholique à travers les différents modes de productions et son plan

Le rôle du pape est de gouverner le monde au nom de Dieu tout puissant. C’est un point qui avait été soulevé par Augustin, un théologien catholique, en 420 après J.-C. Selon Augustin, c’est Dieu qui garantirait au pape la justice divine sur terre. Les différentes sociétés se développent, naissent et s’effondrent sous le poids de la lutte entre les différentes forces sociales (progressistes contre réactionnaires) : mais la force divine doit rester la même.

L’église s’adaptera selon les situations, se plaçant du côté des forces réactionnaires ou du côté des forces progressistes : cela dépendra des conditions. Donc, selon Augustin, dieu garantit au pape la justice divine sur terre et lui donne les possibilités de contrôler ses agneaux (donc les populations), par l’intermédiaire de la puissance éducative, politique, économique et militaire.

Cette puissance fut matérialisée par l’inquisition, qui fut une machine de destruction de l’église catholique romaine. Lors de cette époque lugubre, l’église était gouvernée par des moines dominicains. Le régime était totalement dominé par l’église catholique et même les rois craignaient l’église (mais toujours dans le cadre d’une complémentarité). Nous étions alors dans le mode de production féodal, qui offrait à l’église catholique romaine une place prépondérante dans la vie sociale : les hommes mourraient sous les coups de fouets de l’église. Les seigneurs féodaux tout puissants pouvaient s’appuyer sur leurs camarades de l’église catholique qui tenait les populations d’une main de fer.

Les forces de l’inquisition étaient contrôlées par des jésuites : et personne n’était en sécurité face à ce rouleau compresseur. De l’année 1200 jusqu’à nos jours, l’église catholique serait responsable de la mort de 68 millions de personnes ! C’est évidemment un sujet tabou, car l’inquisition a engendré beaucoup de souffrances et de morts par le passé. Mais il serait faux de croire que les forces de l’inquisition n’existent plus.

En effet, le mode de production a changé, la vie sociale aussi, inévitablement, mais la domination d’une classe sur une autre est toujours réelle. Cette domination de classe doit aussi avoir ses inquisiteurs pour mater ceux qui échapperaient à cette domination. L’inquisition existe toujours : elle prend des formes différentes en s’adaptant aux conditions de son époque. L’inquisition sous l’impérialisme est simplement habillée d’une manière différente que sous le mode de production féodal.

Sous le mode de production capitaliste, alors que l’idéalisme est au plus fort dans l’esprit des masses et que les capitaux s’accroissent, l’inquisition se matérialiserait-elle sous la forme de Daech par exemple ? La question est posée et nous verrons plus bas pourquoi.

La religion musulmane serait-elle un obstacle pour l’église catholique romaine ?

L’église catholique utiliserait-elle un subterfuge pour briser les musulmans, en organisant et finançant une bête présentée par l’église comme étant une force intégriste musulmane ?

Daech est peut-être constitué de musulmans intégristes, mais il serait aussi constitué de soldats du Christ, qui auraient pour principal objectif d’attiser les contradictions entre les religions et de matérialiser une guerre de civilisation entre les serviteurs du Christ et les serviteurs d’Allah. Daech serait-elle la nouvelle forme d’inquisition de l’église catholique ! Cela parait incroyable et irréalisable, mais si nous retournions dans le passé lugubre de l’église catholique, les différentes formes d’inquisitions prenaient aussi des formes à peines croyables. D’ailleurs, nous examinerons plus bas les origines de Daech et sa méthode pour s’accaparer les différentes zones.

L’église s’est toujours adaptée aux mouvements des sociétés et des différents modes de productions. Il est intéressant de constater que dans ces périodes lugubres, l’église ne voulait surtout pas partager ses connaissances, permettant à l’église de consolider son hégémonie sur les masses. Il s’agissait d’un obscurantisme organisé par l’église catholique, afin de conserver les masses dans l’ignorance et de les empêcher d’utiliser leur propre raison : et pour cela que l’église utilisait l’idéalisme.

Cet idéalisme est toujours ancré dans les masses, se plaçant en contradiction avec le matérialisme. Mais l’église catholique, doit toujours servir les intérêts de l’impérialisme et, pour cela, les appuyer dans un effort qui consiste à noyer les masses dans l’ignorance. Les moyens utilisés ont changé, mais le principe reste le même : en d’autre terme, ils empêchent les masses de penser.

Exemple de cette confusion : la peur de la religion musulmane et l’amalgame qui est effectué entre les intégristes musulmans et les vrais musulmans, qui n’ont strictement rien en commun avec ces fanatiques intégristes. Les musulmans ont été criminalisés, alors que les principes du Coran sont contraires aux principes exposés par ces fous de Daech.

Face à cette confusion inhérente à l’idéalisme, l’église catholique a réagi afin d’étendre la justice divine telle qu’Augustin l’avait décrite. C’est ainsi qu’elle aurait adopté l’inquisition sous la forme de Daech pour affiner son plan de domination mondial : l’impérialisme et l’église catholique seraient liés par un même plan.

En effet, l’inquisition Daech permettrait à l’église de criminaliser la religion musulmane. Ils attiseraient les conflits entre les chrétiens et les musulmans, mais en ralliant à l’église catholique une partie des croyants (qu’ils soient musulmans ou chrétiens). Une fois cela effectué, il ne resterait à l’église catholique qu’une chose à faire : étendre la justice éternelle et divine !

L’essence de l’inquisition est sa faculté d’adaptation à travers l’histoire. D’ailleurs, dans son livre, le Dr Rivera dénonce les différentes formes d’inquisition et les ennemis de ces inquisiteurs.

Quels sont donc les ennemis de l’institution catholique ?

Ils ont été classés par groupes :

Groupe A : église épiscopale, méthodistes et luthériens.

Groupe B : adventistes, nazaréens, église du Christ.

Groupe C : pentecôtistes, baptistes, évangélistes.

Groupe D : alliance des missionnaires, mormons, témoins de Jéhovah.

Groupe E : musulmans, coptes, orthodoxes.

Ce tableau a été présenté dans le livre du Dr Rivera qui dénonce le véritable visage de l’église catholique romaine. Il dénonçait ce plan de l’église, mais après avoir exercé la mission de prêtre et évêque pendant des années au sein de l’église catholique romaine. Nous pouvons aussi constater dans ce tableau que les musulmans figurent dans le groupe E.

La religion musulmane est une des religions les plus pratiquées au monde et elle se présente donc comme un concurrent très puissant pour l’église catholique. Noyés dans l’aliénation morale, les fidèles écoutent les paroles de leurs guides, qui les orientent en réalité vers un processus de déstabilisation mondial.

Ce processus de déstabilisation mondial contemporain a pour principal objectif l’hégémonie de l’impérialisme et de son appui spirituel qui est l’église catholique. Pour cela, elle aurait créé une nouvelle inquisition sous forme de Daech qui lui permettrait de pulvériser son principal concurrent : la véritable religion musulmane. Il s’ensuit que le lien absolu entre l’église catholique et les différents modes de production à travers l’histoire est une réalité et ce lien étroit existerait encore: esclavagisme, féodalisme et capitalisme. Mais si dans des modes de production comme le féodalisme, l’église catholique pouvait utiliser la violence pour réprimer les masses, elle doit utiliser d’autres méthodes avec le mode capitaliste.

Mais comment s’imposer sans utiliser la violence ?

La réponse fut apportée par les jésuites et le Saint-Office qui se sont infiltrés dans toutes les religions non-catholiques, mais d’une manière beaucoup plus subtile : de là le véritable rôle du mouvement œcuménique. Le Saint-Office du Vatican est dirigé par les jésuites et ils bénéficient d’un rôle essentiel dans l’institution religieuse : tous les noms de tous les baptisés et membres de l’église ont été enregistrés et classifiés. Ce mouvement œcuménique prôné par l’église catholique et le Saint-Office est d’ailleurs doté d’une méthode d’infiltration et de répression développée.

Cette méthode s’articule autour de trois axes :

1-Discréditer

2- Isoler

3- Tuer de différentes manières.

Mais quel est le véritable rôle de la messe et de ses mots d’amour ?

La messe a été introduite par un évêque romain en 386. Lors du Concile de Trente un mot avait été imaginé pour expliquer la messe : transsubstantiation. Ce mot veut dire que le prêtre aurait le pouvoir de transformer le pain et le vin en corps et sang de Jésus. De plus, il aurait le pouvoir d’amener le Christ du ciel et de représenter la crucifixion pendant la messe !

D’après l’expérience du Dr Alberto Rivera, l’église catholique romaine serait en réalité une religion satanique datant du vieux Babylone nommé « adoration de Baal ». C’est en 1967 que le Dr Alberto Rivera a reçu sa carte d’identité qui lui avait été délivrée par le gouvernement espagnol sous Franco. Cette carte d’identité représentait la confirmation qu’il était soumis au pape, par l’intermédiaire du concordat qui avait été signé entre le gouvernement espagnol et le Vatican. Le Dr Rivera avançait dans l’ordre des jésuites, ce qui lui avait permis de constater la corruption de cette institution.

Le Dr Rivera affirmait qu’il avait été appelé à participer à des messes noires, dirigées par des jésuites dans un monastère au nord de l’Espagne. En s’inclinant pour baiser la bague de l’un des dirigeants de la messe, il aperçut alors un symbole sur cette même bague : le symbole maçonnique ! Et toujours d’après le Dr Rivera, il aurait découvert que le pape noir était un Maçon. Il aurait aussi appris que le général jésuite était lié aux Illuminatis de Londres.

Il s’ensuit que le fondateur de l’ordre jésuite, Ignace De Loyola, aurait été membre des Illuminatis. On sait que les loges maçonniques existent et qu’elles exercent un rôle très fort dans tous les secteurs de notre société.

Mais est-ce possible que l’institution catholique soit dirigée par des Maçons et, qui plus est, des Illuminatis ?

Ce qui est certain, c’est que l’analyse des éléments objectifs, en ce qui concerne la position de l’église dans les différents moments difficiles de l’humanité, apporte un doute à la véritable nature de classe de l’église catholique romaine (ce que nous verrons plus bas).

C’est dans les années 1960-1970 que le pape Jean XXIII avait été l’un des dirigeants de la société œcuménique et c’est avec lui que les protestants n’étaient plus appelés des « hérétiques », mais des « frères séparés ». Après la Seconde Guerre Mondiale, plusieurs pays confirmaient leur caractère impérialiste : le stade suprême du capitalisme. Le capital financier progressait et étendait ses tentacules à travers le monde.

Et c’est donc dans ces conditions que le plan de l’église catholique romaine s’affinait : une seule église mondiale et un seul gouvernement mondial. Ce plan spirituel est donc un processus qui est soutenu par la société œcuménique. Cette société œcuménique est aussi appelée « mouvement charismatique » et a pour principal objectif d’infiltrer les différentes organisations.

Íñigo López de Loyola, francisé en Ignace de Loyola, né en 1491 à Azpeitia dans le Pays basque espagnol et mort le 31 juillet 1556 à Rome, est le fondateur et le premier Supérieur général de la Compagnie de Jésus — en latin abrégé « SJ » pour Societas Jesu — congrégation catholique reconnue par le pape Paul III en 1540 et qui prit une importance considérable dans la réaction de l'Église catholique romaine aux XVIe et XVIIe siècles, face à l'ébranlement causé par la Réforme protestante.

Des Missionnaires démissionnés. Élite fondée par cet Espagnol et mise au service du pape, la Compagnie de Jésus joua un rôle prépondérant dans l’évangélisation de l’Amérique latine au forceps avec une évangélisation du prosélytisme forcé "tu te convertis ou tu meurt, et tu travailles pour les colons"… jusqu’à sa dissolution en 1773.

Le pape Clément XIV est de sinistre mémoire pour les jésuites. Car c’est lui qui mit fin, provisoirement, à deux siècles d’évangélisation de l’Amérique latine par la Compagnie de Jésus. Cette décision surprenante est, d’une certaine manière, le fruit de son succès qui aiguisa la rivalité entre l’Espagne et le Portugal sur leurs terres d’Amérique. Les missionnaires jésuites avaient en effet accompagné dès le début la colonisation espagnole. « Les jésuites espagnols ne furent pas épargnés lorsqu’ils collaborèrent avec les Portugais de leur ordre au Brésil, autour de 1570, ou au Paraguay, dans les premiers temps de leur implantation. Le recensement des seuls martyrs béatifiés morts aux Amériques durant les XVIe et XVIIe siècles fait apparaître au moins cent vingt noms », rappelle l’historien Bartolomé Bennassar. Parmi eux, saint Pierre Claver, le jésuite qui vécut parmi les esclaves africains à Carthagène des Indes (la Colombie actuelle), meurt en 1654. Pourquoi les missionnaires chrétiens ont-ils joué un tel rôle dans la fondation de l’empire colonial espagnol ? C’est qu’ils sont la jeune garde d’un profond mouvement de réformation catholique, face aux musulmans et aux protestants.

La lutte contre les Maures a électrisé la foi des Espagnols jusqu’à la reconquête de Grenade, dernière ville musulmane de la péninsule. Ils avaient vécu pendant des siècles dans l’ardente obligation d’être les soldats de Dieu ; au début de ce XVIe siècle, ils restent à la pointe de leur combat pour la foi. En empruntant de nouveaux chemins. Sainte Thérèse d’Avila renouvelle les voeux au féminin tandis qu’Ignace de Loyola fonde, en 1534, la Compagnie de Jésus au service du pape.

Quand les conquistadores espagnols découvrent l’Amérique, les Indiens apparaissent comme l’alliance de revers qui va permettre à la chrétienté de bousculer l’islam. La mission de l’évangélisation est une évidence. Le pape en fait même une condition pour reconnaître le pouvoir de la couronne d’Espagne sur les terres conquises. Le monarque assure donc la subsistance du clergé, finance les expéditions de missionnaires et fait bâtir églises et monastères. En contrepartie, il a le pouvoir de nommer les évêques.

La colonisation doit aller de pair avec une évangélisation massive. Les Indiens apparaissent comme étant de bons sujets. Ignorant la cupidité, vivant de moeurs simples et frugales, ils semblent avoir échappé à la malédiction du péché originel. Seules la pratique du sacrifice humain chez certains peuples et la liberté de moeurs des Indiennes choquent les Européens. Ces observations renforcent la légitimité de l’évangélisation par les missionnaires qui arrivent du vieux continent sur les mêmes bateaux que les conquistadores.

Plus de cinq mille d’entre eux, issus de divers ordres, font la traversée de l’Atlantique au péril de leur vie au cours du siècle et fondent sur le sol américain des monastères, des universités comme à Córdoba, ou des villes, telles que São Paulo au Brésil. Les jésuites font merveille dans l’administration du Pérou par leurs qualités d’organisation. Mais le frère jésuite Diego de Torres Bollo y porte le débat sur les injustices commises envers les Indiens.

Car, dès la fin de ce XVIe siècle, un certain nombre de religieux s’élève contre le système de l’encomienda : pour disposer de main-d'œuvre, les colons ont obtenu du roi d’Espagne le pouvoir de regrouper des indigènes sur les territoires conquis afin de les faire travailler sans rétribution. Bartolomé de Las Casas, dominicain et défenseur des Indiens, y voit une nouvelle forme de servage. Il suscite la controverse de Valladolid en déclarant : « Lesdits Indiens […] ne pourront en aucune façon être privés de leur liberté ni de la possession de leurs biens et […] devront être appelés à la foi de Jésus-Christ par la prédication de la parole divine et par l’exemple d’une vie vertueuse et sainte. » Choqué par la condition des Indiens telle que la décrit Las Casas, l’empereur Charles Quint a déjà promulgué des lois interdisant leur exploitation. Mais sans grand succès. L’Amérique est si loin.

Pour protéger les Indiens guaranis de l’esclavage colonial et des razzias des chasseurs d’esclaves, le supérieur général des jésuites Claudio Acquaviva autorise ses troupes à fonder un État autonome dans la région des fleuves Paraná et Paraguay, aux frontières des territoires actuels de l’Argentine, du Paraguay, de l’Uruguay et du Brésil. Le roi Philippe II d’Espagne (1527-1598) accorde son autorisation cependant que le pape Urbain VIII (1568-1644) excommuniera tous ceux qui possèdent des esclaves indiens. Le divorce est alors consommé entre missionnaires et colonisateurs.

Au Paraguay, les jésuites fondent des “réductions” — de reducere : regrouper en latin, c’est-à-dire des territoires de regroupement — afin de favoriser la propagation de la foi. Sur ces terres de mission, les Indiens sont libres. Dans les agglomérations qui peuvent compter jusqu’à quelques dizaines de milliers d’habitants, les rues sont larges et droites, la plaza mayor s’orne d’une église et d’une mairie. L’enseignement est prodigué en langue indigène par les jésuites, qui donnent également des rudiments d’espagnol et de latin. Les arts sont privilégiés donnant naissance à des édifices baroques de style métis très coloré et à une école musicale propre. Des livres sont imprimés en latin et en guarani.

Trente réductions guaranis sont ainsi organisées dans lesquelles il est interdit aux Européens non jésuites de pénétrer. Deux religieux assistés d’un conseil de notables élus les gouvernent et versent des impôts au roi d’Espagne, reconnaissant ainsi son autorité. La richesse provient de la culture du maté, qui sert à la fabrication de cette boisson si populaire encore aujourd’hui en Argentine ; la récolte du coton et du maïs, et le travail du fer complètent l’activité des Indiens. En 1641, les Guaranis emmenés par le père Domingo de Torres infligent une défaite cuisante aux bandeirantes, les chasseurs d’esclaves, à la bataille de Mbororé. Dans cette république chrétienne, on a l’impression que l’utopie est devenue réalité.

Mais un siècle plus tard, en 1750, l’Espagne et le Portugal, qui se sont partagé l’Amérique latine, procèdent à un nouveau découpage. L’Espagne abandonne sept réductions au Portugal en échange du fort Colonia del Sacramento près de Buenos-Aires. Les Guaranis doivent donc s’installer de l’autre côté du fleuve Uruguay. Mais ils ne l’entendent pas de cette oreille. Les Indiens se révoltent, soutenus par les jésuites, et s’en vont battre les troupes portugaises. La réponse n’attendra pas trop longtemps : en 1759, les jésuites sont expulsés des territoires portugais d’Amérique. La couronne espagnole n’est pas mécontente de cette décision : avec 150 000 Indiens et un territoire grand comme les deux tiers de la France, les jésuites ont fini par former un État dans l’État, s’administrant lui-même sans tenir le moindre compte des décisions de la métropole.

La Compagnie est alors assaillie de toutes parts. On exhume ses démêlés avec les jansénistes. Ses membres sont l’objet de la jalousie des autres missionnaires, franciscains et dominicains. Car ce sont des hommes hors du commun qui ont pris le pouvoir dans les territoires de regroupement. Bernard Lavallé révèle que, comme la Compagnie sut, « grâce à ses qualités éminentes, se gagner les sympathies et la reconnaissance de beaucoup d’anciens élèves fortunés, elle se retrouva dès le début du XVIIe siècle à la tête d’une fortune considérable […] qui fit beaucoup fantasmer ses adversaires ». À l’issue de la guerre des Guaranis, les réductions du Paraguay sont finalement abandonnées. Les jésuites sont expulsés des colonies françaises en 1764 et, trois années plus tard, des possessions espagnoles malgré toute l’oeuvre d’administration qu’ils y ont conduite depuis plus de deux siècles. Madrid fait arrêter les 5 000 pères jésuites vivant dans les 240 établissements de métropole et des colonies. Mais cela ne suffit pas.

Le nouveau pape Clément XIV (1705-1774) n’a obtenu son siège pontifical que contre la promesse faite à l’Espagne et à la France de supprimer la Compagnie de Jésus. Il signe donc le 21 juillet 1773 un bref Dominus ac Redemptor noster qui n’est autre qu’un décret de dissolution de la Compagnie. Ce sera le seul acte de son pontificat dont on se souviendra. Fidèles à leur voeu, la plupart des jésuites se soumettent. Cependant, leur oeuvre ne peut être effacée d’un trait de plume. Le christianisme, même métissé de rites indigènes, a conquis des centaines de milliers d’Indiens, faisant de l’Amérique latine une terre chrétienne à part entière.

Ignace est l'auteur des Exercices spirituels, il fut un remarquable directeur de conscience. La spiritualité ignacienne est l'une des principales sources d'introspection religieuse dans le catholicisme. À la tête des Jésuites, il devint un ardent promoteur de la Réforme tridentine, aussi appelée Contre-Réforme. Il orienta sa congrégation vers l'œuvre missionnaire, en particulier vers les Indes orientales, l'Afrique et les colonies portugaises d'Amérique du Sud.

Eneko (Íñigo en castillan) est né dans le château de Loyola dans la commune d'Azpeitia, à 25 kilomètres au sud-ouest de Donostia-San Sebastián dans la province du Guipuscoa, au Pays basque (Espagne). Son nom, Iñigo, vient de Saint Enecus (Innicus), père-abbé d'Oña ; le nom Ignatius fut pris plus tard lorsqu'il résidait à Rome[1].

Dernier né d'une fratrie de treize enfants, Ignace grandit au sein d'une famille de la petite noblesse basque, alliée traditionnelle de la maison de Castille. Il a seulement 7 ans quand sa mère, Marina Sáenz de Licona y Balda, meurt et il noue une relation forte avec son père, don Beltrán Yáñez de Oñaz y Loyola. Il connaît l'éducation du grand siècle espagnol qui éclot en cette fin du XVe siècle.

Orphelin de père à quinze ans, Ignace quitte Loyola et devient page à la cour du roi d'Aragon Ferdinand le Catholique en 1506 puis, devenu gentilhomme adulte, il exerce la fonction de secrétaire au service d'un parent de sa mère, Juan Velázquez de Cuéllar, trésorier général (contador mayor) de la Reine de Castille, Isabelle la Catholique. Il mène pendant dix ans une vie de Cour, comme il le dit dans son Autobiographie : Jusqu'à la vingt-sixième année de sa vie, il fut un homme adonné aux vanités du monde et principalement il se délectait dans l'exercice des armes. Il se lie avec l'infante Catherine de Castille, sœur de Charles Quint, séquestrée par sa mère Jeanne la Folle à Tordesillas[2].

En 1516, la mort de Ferdinand d'Aragon à qui succède Charles Quint entraîne le renvoi de Juan Velázquez et donc l'éloignement d'Ignace. En 1517, Ignace entre dans l'armée du duc de Lara vice-roi de Navarre, récemment rattachée au Royaume de Castille (1512). Le 20 mai 1521[3], alors qu'il a atteint l'âge de trente ans, il participe au siège de Pampelune (Navarre), ville qu'il défend face aux troupes franco-navarraises appuyées par François Ier qui cherche à récupérer la couronne de Navarre au bénéfice de la famille du vicomte de Béarn Henri d'Albret. Submergés par le nombre, les Espagnols veulent se rendre, mais Ignace les exhorte à se battre. Une jambe blessée et l'autre brisée par un boulet de canon il est ramené à son château et « opéré », mais sa jambe droite reste plus courte de plusieurs centimètres, et ce pour le restant de sa vie[4], l'empêchant définitivement de revenir dans l'armée espagnole.

Durant sa convalescence, faute de trouver les célèbres romans de chevalerie du temps[5], il lit de nombreux livres religieux comme une Vie de Jésus de Ludolphe le Saxon en quatre volumes ou la Légende dorée de Jacques de Voragine, richement illustrée[6]qui narre les faits et gestes de saints. Dans un mélange de ferveur et d'anxiété, il voit en songe lui apparaître « Notre-Dame avec le Saint Enfant Jésus », il rejette « sa vie passée et spécialement les choses de la chair[7] ».

Il ne songe plus qu'à adopter une vie d'ermite et suivre les préceptes de saint François d'Assise et d'autres grands exemples monastiques. Il se décide à se dévouer entièrement à la conversion des infidèles musulmans en Terre sainte, avec l'intention de les convertir tous au Christianisme. Par ailleurs, Ignace, en signe d'expiation veut partir en pèlerinage et toute sa vie, il recherchera les sites consacrés à la dévotion chrétienne. Il devint pèlerin dans la tradition médiévale, « el pelegrino », ainsi qu'il titre ses souvenirs dicté à Luis Gonçalves de Camara à la fin de sa vie[8].

Après son rétablissement, il quitte en février 1522 la maison familiale pour rejoindre Jérusalem. Sur le chemin, arrivé au monastère bénédictin de Montserrat, près de Barcelone, il se confesse à un père d'origine française, le père Chanon, et passe trois jours en prières. Dans la nuit du 24 mars 1522, dans un geste de rupture avec sa vie ancienne de militaire, il accroche ses habits militaires et ses armes devant la statue de la Vierge noire. Vêtu d'un simple tissu, une espèce de soutane en toile, avec une corde en guise de ceinture, l’home del sac (en catalan), veut reprendre la route de Barcelone.

 

Le couvent de Saint Ignace à Manrèse.

Mais, meurtri par son voyage, ses blessures mal cicatrisées, l'ascèse, et certains diront bloqué par la peste qui sévit à Barcelone, d'autres pour éviter le cortège du nouveau pape Adrien VI qui se rend de Madrid à Rome[9], il passe plusieurs mois dans une grotte près de la ville de Manresa (Manrèse en français) en Catalogne ou il pratique le plus rigoureux ascétisme.

Il mène jusqu'au début de 1523 une vie d'ermite au cours de laquelle il commence la rédaction de ce qui deviendra les Exercices spirituels. Depuis sa « conversion », Ignace avait pris l'habitude de consigner dans des carnets, les extraits les plus frappants des textes qu'il lisait. Lors de son séjour à Manrèse, il prend l'habitude de consigner ses expériences dans un cahier, une sorte de journal intime qui deviendra l'un des livres clés de la spiritualité ignatienne.

Il prend alors comme « pèlerin de Dieu » la route de la Terre sainte et, le 20 mars 1523, embarque pour l'Italie. Béni à Rome par le pape Adrien VI, il continue son périple jusqu'à Venise, et parvient à Jérusalem, où il ne reste que trois semaines en septembre 1523, avant d'être prié par les frères franciscains de quitter le pays. À nouveau en Italie, traversée par les armées espagnoles et françaises, il se retrouve à Venise et se convainc de l'absolue nécessité d'étudier pour enseigner. Après la méthode religieuse mise au point dans les Exercices, la conviction du rôle des études va être une autre des caractéristiques du futur projet jésuite[10]. Il est de retour à Barcelone en mars 1524.

Il consacre les onze années suivantes aux études, plus d'un tiers de ce qu'il lui restait à vivre. Il reprend des cours de base (grammaire et latin) à Barcelone et, dès 1526, il en sait assez pour suivre les cours de philosophie et de théologie à l'université d'Alcalá de Henares. Foyer intellectuel brillant de la Castille, cette université rassemble tous les alumbrados et conversos qui forment le climat spirituel de cette époque[11]. À la fin de 1527, encouragé par Alonso de Fonseca, archevêque de Tolède, il rejoint la plus prestigieuse de toutes : l'université de Salamanque. Mais les attaques vives qu'il subit en particulier de la part de l'Inquisition et des dominicains le décident à se rendre à Paris en février 1528, ou il vivra durant sept ans.

 

Collège Sainte-Barbe - Vue de 1891.

Ses progrès dans la compréhension des mécanismes de l'enseignement et sa capacité à dominer intellectuellement y compris plus érudit que lui par l'usage du « discernement », le distinguent. Mais sa personnalité rigoureuse et entière et son attitude réformatrice lui créent de nombreux ennemis. À Barcelone, il est battu très sévèrement, et son compagnon tué, sur l'instigation de notables vexés de ne plus être admis dans un couvent qu'Ignace avait récemment réformé[5]. À Alcalá, un inquisiteur, le grand vicaire Figueroa, le harasse constamment le soupçonnant d'illuminisme, allant jusqu'à l'emprisonner pendant quelques semaines[note 2]. À Paris, ses épreuves furent variées, pauvreté, maladie, œuvres de charité, discipline du collège, particulièrement sévère dans celui de Montaigu, où il résida, car trop pauvre et ignorant avant de rejoindre celui plus « libéral » du Collège Sainte-Barbe, où il fut accusé publiquement par Diogo de Gouveia (en), recteur du collège, d'enfreindre les règles mais il se défendit vigoureusement et obtint des excuses publiques.

À l'Université de Paris, Ignace se retrouve « dans le chaudron de la Renaissance », au cœur de ce que Jean Lacouture appelle la décennie prodigieuse qui débute en 1525 avec la polémique entre Érasme (De libero arbitrio) et Luther (De servo arbitrio), puis la création du collège de France en 1530, la parution du Pantagruel de Rabelais (1532) ou enfin la publication de l’Institution de la religion chrétienne de Calvin (1536)[12]. Il est reçu maître ès arts le 13 mars 1533. Pendant ce temps, ayant commencé ses études de théologie, il est licencié en 1534, mais il ne peut être reçu docteur, ses ennuis de santé le conduisant hors de Paris en mars 1535.

 

Église Saint-Pierre de Montmartre bâtie sur le site où la tradition catholique situe la fondation des Jésuites.

 

Plaquette dans la Basilique de Saint-Nicolas-de-Port commémorant le passage des neuf compagnons en route pour Venise

En France, Ignace de Loyola regroupe autour de lui des étudiants de qualité issus d'horizons divers, mais tous unis par une commune fascination pour Ignace. Il connut en particulier au collège Sainte-Barbe, ses deux premiers compagnons qui furent le Savoyard Pierre Favre et le Navarrais Francisco Iassu de Azpilcueta y Xavier dit François Xavier ; puis, Diego Lainez et Alonso Salmerón le rallièrent, connaissant sa réputation d'Alcalà ; enfin, Nicolás Bobadilla et Simón Rodríguez de Azevedo, un Portugais.

Ignace évolua progressivement sur l'attitude et la discipline qu'il s'imposait. Prenant en compte les critiques reçues à Alcalà ou Salamanque sur les pratiques d'extrême pauvreté et de mortification, il s'adapta à la vie dans la cité, en dirigeant les efforts de tous vers les études et les exercices spirituels. Le lien devint très fort avec ses compagnons unis dans le grand idéal de vivre en Terre Sainte la même vie que le Christ.

Le 15 août 1534, à l'issue de la messe célébrée à Montmartre dans la Crypte du martyrium de saint Denis par Pierre Favre, ordonné prêtre trois mois auparavant, les sept prononcent les deux vœux de pauvreté et chasteté et le troisième de se rendre dans les deux ans en pèlerinage à Jérusalem pour y convertir les infidèles, à la fin de leurs études. Unis par le charisme d'Ignace, les nouveaux amis décident de ne plus se séparer. En 1535 et 1536 les sept renouvellent leurs vœux et trois nouveaux compagnons se joignent à eux : Claude Le Jay, Paschase Broët, et Jean Codure. Pour joindre Ignace à Venise, ses neuf compagnons se mettent en route en novembre 1536.

La fondation de l’ordre

 

Le pape Paul III approuve la création de la Compagnie de Jésus en 1540.

Après avoir quitté Paris, il se rend six mois en Espagne puis à Bologne, où incapable de se remettre aux études, il se consacre à des œuvres de charité[5] attendant que ses 9 compagnons rejoignent Venise (6 janvier 1537) sur la route de Jérusalem. Mais la guerre avec les Turcs les empêche de poursuivre. Ils décident de reporter d'un an leur engagement, après quoi ils se mettront à disposition du pape. Ignace de Loyola, comme la plupart de ses compagnons est ordonné prêtre à Venise le 24 juin 1537. Ils partent ensuite dans des villes universitaires voisines, Ignace avec Pierre Favre et Laynez prennent en octobre 1537 la route de Rome. Ignace, en vue de la ville, au lieu-dit la Storta, a une vision de Dieu s'adressant à lui après l'avoir placé aux côtés du Christ : « Je vous serai propice à Rome »[13].

 

Approbation des statuts de la Société de Jésus : Ignace de Loyola reçoit la bulle Regimini militantis Ecclesiae des mains du pape Paul III. Fresque peinte par Johann Christoph Handke dans l'église de Notre-Dame des Neiges à Olomouc après 1743.

À Rome, capitale des États pontificaux, Alexandre Farnèse venait en 1534 d'être élu pape, sous le nom de Paul III. Il règne sur une capitale en crise, à peine remise du sac de Rome par les troupes de l'empereur en 1527, en butte à la corruption généralisée et siège d'une église en crise, profondément ébranlée par la fulgurante progression de la Réforme. Paul III semble rapidement voir tout le profit à tirer de cette nouvelle société de prêtres savants, rigoureux, intègres et d’un immense volontarisme réformateur. En novembre 1538, Paul III, après de nombreux contacts avec Lainez, reçoit Ignace et ses compagnons venus faire leur « oblation » au pape. Celui-ci leur ordonne de travailler à Rome qui sera leur Jérusalem[14]. Dès lors, s'ébauche la Compagnie de Jésus ou Ordre des jésuites.

De mars à juin 1539, selon les minutes rédigées par Pierre Favre, ils débattent de la forme à donner à leur action, devoir d'obéissance, cohésion du groupe alors que l'activité missionnaire disperse les jésuites, rôle dans l'éducation… En août 1539, Ignace, Codure et Favre rédigent la prima Societatis Jesu instituti summa, esquisse des constitutions de la Compagnie avec quelques points forts : l'obéissance à un Préposé général, l'exaltation de la pauvreté, le refus du cérémonial monastique, et en particulier de la prière collective et des mortifications. Ignace de Loyola soumet, par l'intermédiaire du cardinal Contarini, ce texte à Paul III qui réside l'été à la Rocca Pia à Tivoli et en approuve le contenu le 3 septembre 1539[15].

Malgré quelques oppositions à la Curie, la création de la Compagnie de Jésus est acceptée par le pape Paul III le 27 septembre 1540, dans sa bulle Regimini militantis ecclesiae, qui reprend la formula instituti tout en limitant le nombre de profès[16] à soixante. Cette restriction fut rapidement éliminée lors de la promulgation de la bulle Injunctum nobis du 14 mars 1543.

Le 22 avril 1541, Ignace est élu, en dépit de ses réticences, premier supérieur général de la Compagnie de Jésus puis il fit avec ses compagnons, sa profession dans la basilique Saint-Paul-hors-les-murs[17]. L'Ordre est dès lors constitué.

En 1542 Ignace fonde la Maison Sainte Marthe pour accueillir et réinsérer des personnes prostituées. Il doit défendre sa fondation contre les diffamations. Il va de par les rues de Rome pour recruter des candidates sur les lieux de prostitution d'alors. Contrairement aux couvents de repenties, il laisse le choix aux personnes prostituées de se marier[18].

Ignace fut chargé en 1541 de mettre au point les règles d'organisation de la nouvelle compagnie, les Constitutions, mais il ne commença pas les travaux avant 1547, introduisant progressivement des coutumes, destinées à se transformer à terme en lois. En 1547, Juan de Polanco devint son secrétaire, et avec son aide, il réalisa un premier jet des Constitutions entre 1547 et 1550, tout en sollicitant simultanément l'approbation pontificale de réaliser une nouvelle édition de la Formula Instituti. Le pape Jules III l'accepta dans la bulle Exposcit Debitum, le 21 juillet 1550.

En parallèle, un nombre important de pères révisèrent le premier texte, mais bien que ne proposant que peu de changements, la version suivante réalisée par Ignace en 1552 était assez différente. Cette version fut publiée et prit force de loi dans la Compagnie. Des amendements légers furent jusqu'à sa mort introduits par Ignace.

Sous le nouveau général Jacques Lainez, la Ie Congrégation générale de la compagnie décida d'imprimer le texte qui resta tel quel jusqu'aux modifications introduites par la XXXIVe Congrégation en 1995.

Il envoya ses compagnons comme missionnaires en Europe pour créer un réseau d'écoles, de collèges et de séminaires. Juan de Vega, l'ambassadeur de Charles Quint à Rome y avait connu Ignace. L'estimant énormément ainsi que ses jésuites, quand il fut nommé vice-roi de Sicile, il y attira ceux-ci. Un premier collège fut fondé en 1548 à Messine ; il eut rapidement un grand succès et ses règles et méthodes furent ensuite reproduites partout.

  1. Catholic Encyclopedia, notice biographique Ignatius de Loyola, 1913.
  2. Lacouture, T. 1, p. 17.
  3. Catholic Encyclopédia.
  4. Lacouture, T. 1, p. 21.
  5. a, b et c Catholic Encyclopedia.
  6. A. Guillermou, St Ignace de Loyola, p. 15.
  7. autobiographie p. 49.
  8. A. Guillermou, St Ignace de Loyola, p. 17.
  9. A. Guillermou, p. 19.
  10. Lacouture, p. 35.
  11. Lacouture, p. 37 ; les alumbrados sont les illuminés, empreints de mystique, liés à la réforme franciscaine et les conversos sont les juifs ayant en 1492 choisi d'opter pour le catholicisme.
  12. Lacouture, p. 50 à 52.
  13. Lacouture, p. 93, témoignage de Diego Lainez.
  14. Lacouture, p. 96.
  15. (en) St. Ignatius de Loyola and the Early Jesuits [archive] de Stewart Rose, The Catholic Publication Society, New York, 1891, pp. 263-264.
  16. Prêtre jésuite ayant prononcé l'ensemble de ses vœux.
  17. Catholic encyclopedia.
  18. « Ignace de Loyola et les courtisanes » [archive], Charles Chauvin ; Prostitution et Société, 1991.
  19. Alain Guillermou, Les Jésuites, PUF 1961 réed. 1992 p. 16.
  20. Adrien Baillet, Les vies des saints composées sur ce qui nous est resté de plus authentique et de plus assuré dans leur histoire, volume 10, 1739, 400 pages ; page 393.

 

Lors de la traditionnelle homélie de Noël, le pape François a lancé un vibrant appel à ses ouailles pour les inciter à « ouvrir leurs cœurs » aux migrants et à les accueillir. « Joseph et Marie étaient des migrants« , a déclaré le pontife. Ce qui premièrement est faux : lorsque le couple quitte la Judée avec le divin enfant pour aller en Égypte, c’est dans une autre province romaine qu’ils vont et non dans un pays étranger. On devine bien le message que le pontife a voulu faire passer : le Bon Dieu lui-même est un migrant, accueillir un migrant signifie donc accueillir Dieu à travers lui. De quoi faire bondir nos amis tradis comme des cabris. Quoi ? Accueillir l’étranger ? Quelle idée ! Certains accusent même d’hérésie l’héritier de Saint Pierre.

On ne peut reprocher à un peuple son refus d’être submergé, et on ne saurait blâmer ceux qui regardent estomaqués le Saint Père prêcher le métissage généralisé et la dissolution des identités. Or, quand on va dans un restaurant chinois, on s’attend à manger chinois. Si on veut un kebab, on va dans un restaurant turc. Vous me suivez ? A partir du moment où l’on se dit chrétien, on se doit de respecter les principes chrétiens. Si on les rejette, on peut toujours s’orienter vers une autre religion. Il est tout aussi stupide de se dire chrétien et de refuser l’immigration que d’aller commander un kebab dans un restaurant chinois.

Car, loin d’être hérétique, le pape François est l’un des papes les plus chrétiens depuis Saint-Pierre. Voilà un homme qui déteste le luxe, qui visite les détenus et qui nous dit de prier pour nos ennemis, fussent-ils des égorgeurs daechiens. Je ne sais pas vous mais moi, ça m’évoque les sermons d’un certain Jésus de Nazareth. Celui-ci ne disait-il pas : « Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli » en Matthieu 25 : 35 ? Et d’ajouter au verset 40 : « Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites… » L’hérésie, c’est dans les éructations des tradis de Civitas ou de l’AF et non dans la bouche du pape François qu’elle se trouve. Ces tradis pratiquants mais peu croyants qui, à grand renfort d’exégèse et de pirouettes théologiques, tentent de subvertir le message évangélique pour en faire un livre nationaliste et identitaire. On leur rappellera ce que dit Jésus à propos de ceux qui essaieraient de falsifier la parole de Dieu : « Il vaudrait mieux pour lui qu’on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu’on le jetât au fond de la mer. » (Mt. 18 : 6).

En vérité, je vous le dis, on ne peut être chrétien et patriote. Entre la fraternité de foi et la fraternité nationale, il faut choisir. C’est encore plus flagrant dans le catholicisme qui est la version la plus universaliste du christianisme, contrairement à l’orthodoxie où chaque pays a sa propre Église et conserve par conséquent une religion à dimension nationale. Nos amis dextrogyres préféreraient un Urbain II ou un Innocent III comme pape, car « ça a plus de gueule » disent-ils. Certes, le bon vieux temps des moines soldats et des Croisades peut sembler reluisant et héroïque mais n’était-ce pas en totale contradiction avec le message du Christ ? Urbain II et le mal-nommé Innocent III étaient-ils meilleurs chrétiens que François, eux qui ont usé de leur prétendue infaillibilité pour prêcher la guerre et la mort de milliers de gens ?

De plus, il n’y a rien de nouveau dans la bouche du pape François. Benoît XVI et Jean-Paul II ont eux aussi prôné l’ouverture aux étrangers, même si leurs sermons étaient nuancés de formules appelant les étrangers à respecter leur pays d’accueil. « Jean-Paul et Benoit, c’est aussi Vatican II, c’étaient des antipapes« , me rétorqueront les Jean-Catho. Soit. Alors, remontons dans le temps.

Dès les premiers siècles, le christianisme s’est montré soucieux d’universalité. Ainsi, les unions mixtes gréco-romaines ou romano-barbares étaient plus courantes chez les Chrétiens que chez les adeptes de la religion romaine traditionnelle. Entre la fraternité romaine et la fraternité chrétienne, les premiers Chrétiens avaient choisi. C’est grâce (ou à cause…) des minorités ethniques que le christianisme s’est répandu à Rome (par la communauté hébraïque) et en Gaule (par la communauté grecque).

Face aux migrations barbares, la réaction des Pères de l’Église ne fut pas celle que les Jean-Tradi voudraient croire. La quasi-totalité des clercs étaient ravis de voir s’installer dans l’Empire ces peuples qu’ils imaginaient non-civilisés et par conséquent facilement manipulables… euh… christianisables. Le but étant d’affaiblir la majorité païenne de l’Empire. C’est poussé par l’idéal chrétien et par l’insistance du clergé que l’empereur Valens autorisa les Goths à traverser le Danube en 375 et à s’installer sur le territoire romain. Mal lui en prit car ces migrants se révoltèrent et tuèrent l’empereur trois ans plus tard, à la bataille d’Andrinople. Un siècle plus tard, l’Empire Romain n’existerait plus. A ce propos, nous recommandons la lecture de Les invasions barbares : l’Évangile et les Pères face aux migrations de l’historien Philippe Henne qui balaie les préjugés que l’on pourrait avoir sur l’attitude des Docteurs de l’Église face aux flux migratoires. Certains vont déchanter, c’est sûr. Car même le grand Augustin (totem des milieux réacs) passerait aujourd’hui pour un « sal gosho 2 merde » tant ses vues sur l’immigration étaient aux antipodes de national-catholiques du XXIe siècle.

Il est tout aussi drôle de voir les Chrétiens d’aujourd’hui miauler après une « Tradition » (avec un grand « T », je vous prie) qui serait en train d’être détruite par l’islam, la mondialisation ou les franc-maçons unijambistes de Korriban. Eux dont la religion exclusive signa la mort de traditions multimillénaires, eux dont la religion fut une catastrophe pour la science, la philosophie et l’art antiques. Eux qui mirent un point d’honneur à détruire les « idoles » et les temples (tiens, tiens, ça ne vous rappelle rien ?). Eux qui massacrèrent la pauvre Hypatie, parce qu’elle était femme, philosophe et païenne. Saint Martin, patron des militaires et de la France était un Pannonien venu en Gaule à l’âge de quarante ans pour y finir évêque de Tours. « Belle intégration ! » direz-vous. Sauf que son épiscopat a été marqué par une évangélisation agressive des campagnes gauloises où il fit arracher les anciens arbres sacrés et raser la barbe des druides contraints à se faire baptiser comme l’ensemble de la population. Si je voulais être vachard, je dirais que l’Occident chrétien subit aujourd’hui ce qu’il a jadis infligé à l’Europe païenne.

Non, il n’est pas hérétique, le père Fanfan. Il ne fait qu’appliquer ce que lui dit son boss. Et si, comme l’affirme cette pseudo prophétie médiévale, il était le dernier pape ? Peut-être qu’on pourrait enfin passer à autre chose et revenir aux dieux poliades qui firent jadis la grandeur de l’Europe.

Nicolas Kirkitadze

Mgr LEFEBVRE excomunié puis réintégré dans l'Eglise Catholique par le Pape. La Congrégation pour les évêques a publié samedi 24 janvier un décret levant l'excommunication prononcée en 1988 contre les quatre évêques ordonnés illicitement par Mgr Lefebvre La Congrégation pour les évêques a publié samedi 24 janvier un décret levant l'excommunication prononcée en 1988 contre les quatre évêques ordonnés illicitement par Mgr Lefebvre

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Laos signifie le Peuple de DIEU, la Nation prise dans son ensemble. Seul le Peuple est souverain
  • La Laosophie est une philosophie de l'existence, très ancienne puisque nous l'avons fait remonter aux sources mêmes du début de la Philosophie Grecque, soit au VIIème siècle avant notre ère par l'intermédiaire de la première femme philosophe, SAPPHO.
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