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Laos signifie le Peuple de DIEU, la Nation prise dans son ensemble. Seul le Peuple est souverain
17 novembre 2017

WWIII : Feu la chrétienté ? Comment accepter la Franc-Maçonnerie Satanique à la tête de l'Eglise de Jésus Christ

LAOSOPHIE par opposition à Démosophie

Laos signifie le Peuple de DIEU, la Nation prise dans son ensemble. C'est du mot grec LAOS que vient le mot Laïque. Seul le Peuple est souverain. Il est temps de réunir ceux qui veulent redonner le Pouvoir au Peuple de Dieu et au Libre Arbitre des Hommes. (ce Blog non professionnel, ne fait pas appel à la publicité ni à des subventions pour exister , il est gratuit et tenu par des bénévoles).

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WWIII : Feu la chrétienté ? Comment accepter la Franc-Maçonnerie Satanique à la tête de l'Eglise de Jésus Christ, sinon pour ne plus la reconnaître comme telle, catholique et universelle.

Publié le 17 novembre 2017 par José Pedro, collectif des rédacteurs dans LAOSOPHIE sur Overblog

WWIII : Feu la chrétienté ? Comment accepter la Franc-Maçonnerie Satanique à la tête de l'Eglise de Jésus Christ, sinon pour ne plus la reconnaître comme telle, catholique et universelle.

Les Papes sont aphones, les cardinaux sont rouges sang, les archevêques se terrent, les évêques se meurent, les vicaires sont muets, les prêtres sont défroqués, les cathos sont sidérés.

Le Christ est désarmé devant le Monde qui s'arme et qui est commandité, et ne sort pas d'un millimètre de ce qui a été voulu.

Le Christ qui doit régner après avoir été crucifié, se heurte à de nouvelles incompréhensions des Sanhédrins  des différentes obédiences et n'a plus sa parole dans la plupart des communautés chrétiennes où l'on privilégie un œcuménisme de façade, en reniant les paroles de ce même Christ pour en faire une Eglise de circonstances, avide de pouvoirs, d'influences malsaines, d'argent, et de biens terrestres, pour que le message soit admis par toutes les compromissions.

Sa femme, Marie Madeleine qui a été sa plus grande assistante, bien au dessus des apôtres et même de Pierre qui en était jaloux, devrait être élevée au plus haut de l'Eglise des Apôtres, mais en fait elle est reniée de tous, et rabaissée en tant que femme. Sainte Marie Madeleine, se partage la dernière place des Saints adorés thaumaturges, et son action et tombée en dérision sous le vocable de la pécheresse.

L'Eglise de France qui possède sur son sol, l'Eglise antique originale de Sainte Marie Madeleine, où elle a passé Vingt années de sa vie, du premier siècle de notre ère,la laisse se ruiner, et se dégrader par des incendies à répétition, et par l'organisation de fêtes païennes des héros du VTT et du MOTOCROSS dans les sentiers de sa renommée.

Tandis que Saint-Pierre de Rome, se trouve construit à la place du cirque de Caligula et de Néron (cirque de Néron, Gaianum ou encore cirque du Vatican ; Circus Vaticanus ou les chrétiens étaient torturés) situé entre le mont Janicule et le mont Vatican, à la périphérie de Rome, dans la plaine vaticane, le long de la Via Cornelia, dont l'obélisque date de cette période et dont le Vatican et Saint-Pierre ont été construit en 1506, l'Eglise originale de la Chrétienté se trouve en haut du Pic Saint Léon le Grand, à côté de Montpellier, dans l'anonymat le plus complet et dans une pauvreté délaissée.

Dans cet endroit délaissé,  qui est considéré actuellement comme terre de pauvreté par rapport à la magnificence de Rome, et à la gloire des Papes se succédant dans une chaîne sans femmes, avec des problèmes de pédophilie ,de pédérastie et d'homosexualité, le Christ est venu retrouver sa bien aimée.

Feu la chrétienté ? Comment accepter la Franc-Maçonnerie Satanique à la tête de l'Eglise de Jésus Christ, sinon par ne plus la reconnaître comme telle, catholique et universelle.

Dans un texte du soir de sa vie, le père Congar partait du même constat de la fin de la chrétienté. Il parlait lui de la fin du « tridentisme », pour insister sur l’ancrage dans la personne de Jésus-Christ. « Le sort de l’Église me semble de plus en plus être lié à une vie spirituelle et même surnaturelle, celle de la vie chrétienne. Je pense qu’actuellement seuls peuvent tenir le coup les chrétiens qui ont une vie intérieure. Dans le tridentisme (le modèle d’Église hérité du concile de Trente et qui a duré jusqu’au milieu du XXe siècle), il y avait une espèce de mise en condition, sans donner de sens péjoratif à ce terme, je veux dire une sorte d’enveloppement, de cadre, dans lequel on entrait et on restait. Tandis qu’aujourd’hui (…) étant donné que nous vivons dans un monde sécularisé (et particulièrement sous l’influence des médias), je crois qu’il est impossible de garder une vie chrétienne sans une certaine vie intérieure. » (Entretiens d’automne, Cerf, 1987, p. 11-12.)

La disparition de la « société chrétienne » a pour conséquence que les institutions sociales ne sont plus porteuses de la foi chrétienne. Peut-on s’en satisfaire si l’on mesure ce que cela produit ? Certes, la foi naît avant tout d’une rencontre, mais celle-ci ne dépend-elle pas de nombre de médiations ? C’est parce qu’il y a des institutions (paroisse, école catholique, mouvement apostolique, communauté…) que le Christ est annoncé, que des hommes et des femmes accèdent à une rencontre avec Jésus-Christ. La plupart de celles et ceux qui sont aujourd’hui disciples du Christ ont été engendrés à la foi par l’Église et ses expressions institutionnelles.

La chrétienté était le lieu, pour une large population, de ces médiations ; elle inscrivait aussi la vie et la pratique chrétiennes dans des formes collectives, communautaires si l’on veut, et aussi dans la société, rurale et villageoise le plus souvent. La seule rencontre personnelle avec le Seigneur, si elle est certainement la source de l’acte de foi, ne peut donc se satisfaire d’elle-même pour édifier une vie chrétienne. Elle n’est qu’un premier pas, bien entendu décisif, mais qui ne peut oublier les défis offerts par les mentalités du temps.

Par ailleurs, ne retenir que la dimension personnelle de l’expérience chrétienne, ou même simplement en faire le point d’insistance privilégié, ne conduit-il pas à faire son deuil d’une présence sociale des chrétiens et même d’une « société chrétienne » (expression bien sûr à préciser) ? Ne seraient alors chrétiens que les personnes en capacité de faire des choix (dont celui de la foi), de se démarquer de la culture main­stream, et des diktats médiatiques ; qu’en est-il du « petit peuple » ? Du christianisme populaire ? Ceci risque de dessiner une sociologie du christianisme : non seulement le nombre des croyants est et sera plus restreint, mais surtout ce sont et ce seront de plus en plus les classes éduquées, élevées, en capacité de vivre des démarcations d’avec les modes, qui composeront l’essentiel des communautés chrétiennes. Plus identitaires, ces personnes attendront de l’Église qu’elle soit davantage un soutien pour vivre une identité plus forte et plus démarquée. On pourrait aussi parler d’un catholicisme affinitaire, lequel développe les affinités et sépare les croyants.

Feu la chrétienté, en effet, feu le christianisme comme modèle d’unité sociale, et vive les appartenances selon les affinités et les goûts ! Un monde nouveau est là, un monde de « clients » où le benchmarking devient la règle d’évaluation des succès et des échecs, où le nombre l’emporte et devient critère pour mesurer la force de l’Évangile et de sa pertinence. À cela je préfère cette attitude qu’exprimait le patriarche Athénagoras : « Il faut mener la guerre la plus dure qui est la guerre contre soi-même. Il faut arriver à se désarmer. J’ai mené cette guerre, pendant des années. Elle a été terrible. Mais maintenant, je suis désarmé. Je n’ai plus peur de rien, car “l’amour chasse la peur”. Je suis désarmé de la volonté d’avoir raison, de me justifier en disqualifiant les autres. Je ne suis plus sur mes gardes, jalousement crispé sur mes richesses. J’accueille et je partage. Je ne tiens plus particulièrement à mes idées, à mes projets. Si l’on m’en présente de meilleurs, je les accepte sans regret. Ou plutôt, non pas meilleurs, mais bons. J’ai renoncé au comparatif. » (Olivier Clément, Dialogues avec le patriarche Athénagoras, Fayard, 1976, p. 183).

Bien entendu, mon propos ne vise en rien à restaurer ce qui ne peut l’être, mais il souligne que je n’entends pas, pour ma part, encourager l’éclatement du monde catholique que génère la fin de la chrétienté. Je comprends ma mission comme devant encourager non seulement la communion mais l’unité. Oui, je suis catholique : l’unité de l’Église, telle que je la comprends et entends la servir ne sera jamais sur le modèle de celle des Églises issues de la Réforme. Ce n’est pas un modèle fédératif qui est mon idéal ou mon projet.

Mgr Pascal Wintzer, Archevêque de Poitiers

Apocalypse de Jean : quel message ? Père Maxime et Sœur Marie Ange, les rares encore à apparaître entre des articles consacrés à la Vie de tous les jours, comme dans le Figaro, mais c'est dans Lacroix.

L’Apocalypse est la révélation de Jésus en tant que Christ. Elle déploie en ce sens la confession de foi élémentaire des chrétiens. Jésus est Christ, Messie d’Israël, qui a reçu l’onction royale et sacerdotale de l’intérieur de la foi juive, selon la promesse faite par le Seigneur à David à travers la prophétie de Nathan (2 Samuel 7), encore rappelée dans la formule de l’alliance en Apocalypse 21,7. De façon plus universaliste, Jésus est Seigneur, Dieu distinct de Dieu, pour tous.

L’Apocalypse en ce sens suppose la crise de la croix, mais résolue. La croix débouche sur la vie et sur l’espérance en faveur de l’humanité. Le dernier recueil du Nouveau Testa-ment et de la Bible dit la résurrection à l’œuvre dans l’histoire. Ce n’est pas donc un livre de "catastrophes" qui laissent le monde en situation de crise permanente. L’Apocalypse proclame au contraire que toute crise peut être assumée dans une logique de résurrection.

Pour exprimer ce message, le Christ a besoin de ses "anges", c’est-à-dire d’envoyés. Leur mission consiste à exprimer qui est le Christ. Ils sont envoyés pour révéler son mystère. Ces envoyés sont d’autres "lui-même", d’autres Christs. Déjà l’évangile selon Jean établit ce lien dans la différence. Seul Jésus est l’unique engendré, le Monogène (Jean 1,14.18). Mais parce qu’il est le Fils unique, il se communique à ceux qu’il envoie en son nom. Le Christ est indissociable de l’Église. L’Église en revanche n’a de sens qu’en fonction du Christ vivant. Précisons : jamais dans l’Apocalypse, il n’est question de l’Église au singulier, mais des Églises. Il est traité, dès le Prologue et le premier septénaire, de sept Églises, destinataires de cette longue lettre que forme l’Apocalypse dans son ensemble. Elles forment la totalité des Églises qui constituent l’Église. L’Église s’avère ainsi une communion d’Églises différenciées. L’autorité qui les anime est collégiale, partagée par plusieurs pour assurer le bien commun de tous. Ignace d’Antioche le précisait avec netteté : l’autorité suprême préside à la charité de toutes les Églises .

Ce rapport intrinsèque entre le Christ et l’Église laisse au Christ sa place et son rôle d’unique Médiateur. Son identité se traduit de manière spécifique dans chaque Église. C’est une Personne qui se rend sensible à des personnes. Ce rapport est nuptial, d’Époux à Épouse. Toute disposition institutionnelle plus juridique en dépend. Sans cesse l’Apocalypse rappelle cette dimension constitutive de l’Église. Elle est la Sainte Jérusalem qui se profile à la fin du livre. Au centre (Apocalypse 11), elle est symbolisée par les deux témoins qui incarnent sa fonction royale et sacerdotale. 
La célébration de Jésus Christ et de ses anges est donc célébration de Jésus Christ par ses témoins.

Une célébration de la femme comme étant l’Église, de l’Église comme étant la femme

Aucun autre recueil biblique ne déploie une telle révélation de la femme (Apocalypse 21,1–22,5 ; 12). La femme renvoie au commencement, à Ève, dans la Genèse. À travers elle, la femme renvoie au peuple élu, Israël, l’Épouse dans l’alliance conclue par l’Époux, le Seigneur en personne. À la lumière du Christ et du Nouveau Testament, elle renvoie à Marie et à l’Église. Selon la traversée de ces figures, la femme renvoie à toute femme, révélée par Jésus Christ. La symbolique sapientielle récapitule au mieux cette symbolique polyvalente . Chaque chrétien est appelé, de l’intérieur de sa foi, à mettre Jésus au monde. Cette fonction ne peut être que féminine.

Une célébration de la noce entre l’Agneau et son Épouse

Plus et mieux que tout autre livre, l’Apocalypse célèbre aussi la relation entre le Fils de l’homme et la femme en termes nuptiaux. Cette relation est présentée comme la noce de l’agneau et de son Épouse. Il s’agit, au singulier, de la Noce par excellence. La femme est la partenaire de l’alliance pour que Dieu puisse se communiquer.

Une comparaison avec les Contes de mille et une nuits, puissante illustration de la pratique musulmane dans les vicissitudes de la vie, aide à comprendre la spécificité de la symbolique biblique. Elle est dépouillée de toute violence, hormis celle qui s’abat sur l’agneau et sur son Épouse qui participe au mystère pascal, mais sans jamais répondre au mal par le mal : en laissant le mal se détruire lui-même.
Les "célébrations" précédentes se nouent dans la troisième. La relation se concentre ici dans la dynamique johannique de l’ "Un" : "Que tous soient un comme toi, Père, en moi, et moi en toi, qu’eux aussi en nous un, il soient" (Jean 17,21). C’est le vœu de l’Épouse et de l’Époux. Mais ces trois "célébrations" à leur tour se centrent sur et dans la réalité du livre.

Une célébration du livre, de l’écrit et de l’écriture

Dès le Prologue, le Seigneur se définit à l’aide des lettres extrêmes de l’alphabet grec, avec une ellipse pour la dernière : "Moi, je suis l’Alpha et l’O(méga)" (Apocalypse 1,8). Dans le premier septénaire des lettres, l’Apocalypse procède à une valorisation de la "lettre", distinguée de la parole orale. Le livre aux sept sceaux abonde en ce sens comme nulle part dans la Bible et même dans la littérature universelle, si l’on observe que cette "lettre" est toujours articulée à l’Esprit, selon le principe fondateur de la lecture chrétienne de l’Écriture Sainte:
"Notre capacité vient de Dieu, qui nous a rendus capables d’être serviteurs d’une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’Esprit ; car la lettre tue, l’Esprit vivifie" (2 Corinthiens 3,5b-6).
L’Esprit relativise la lettre. Il vient aussi la fonder selon sa valeur irremplaçable. La lettre médiatise l’Esprit. Elle permet l’essor de toute nouveauté, au-delà d’elle-même. L’Ancien Testament se trouve ainsi éclairé par l’incarnation du Verbe et le mystère pascal de Jésus. Jésus Christ Lui-même s’en trouve lu à la lumière de l’Ancien Testament.
Jésus n’a jamais rien écrit. Le Livre témoigne en sa faveur. Jésus témoigne à son tour en faveur du Livre. Pour annoncer Jésus Christ, le Livre se révèle indispensable. Une bonne part de la "révélation" consiste même en cette médiation du Livre. Sans son rapport au Livre, Jésus risquerait d’apparaître en dehors, sinon affranchi de l’histoire.
Le livre de Haï Bar-Zeev, Une lecture juive du Coran, met en relief les emprunts implicites de l’Ancien Testament, en particulier de la Torah, par le Coran. L’ouvrage permet de mieux percevoir combien le phénomène est beaucoup plus accentué dans l’Apocalypse. Le dernier livre de la Bible chrétienne est incompréhensible en dehors de tous les livres : Torah, Sages, Prophètes, Apocalyptique qui précèdent.

Un conseiller spirituel de Rome, qui eut une grande influence dans la Compagnie de Jésus, le Père Jean Ledru, aimait dire : "Jésus ne nous a pas envoyés pour écrire des livres, mais pour annoncer la Bonne Nouvelle". Soit ! Mais l’annonce elle-même a besoin d’un support écrit à mesure que s’écoule le temps. Pour garder vive la mémoire de Jésus, très vite furent mises par écrit ses "paroles"-logia. L’Apocalypse se présente ainsi comme un livre dans le Livre, le livre synthétique de tous les autres livres écrits de l’Ancien et même du Nouveau Testament. Elle fait comprendre à quel point le Livre dans sa totalité est inspiré. La totalité fait sens et elle fait seule sens. Les textes les plus obscurs ne sont pas moins inspirés que les autres. Les expliquer les uns par les autres reste la bonne méthode, compte tenu des apports indéniables de la critique. Les Pères appliquaient ce principe de lecture : éclairer la Bible par la Bible, l’Écriture par l’Écriture. L’auteur de l’Apocalypse, un des premiers, en communion de pensée et d’interprétation avec les autres auteurs du Nouveau Testament, applique le même principe. Il est à la source de ce que Henri de Lubac appelait "la dialectique chrétienne", en conformité avec l’aphorisme d’Augustin :
"L’Ancien Testament est à lire à la lumière du Nouveau. Le Nouveau Testament s’éclaire à la lumière de l’Ancien."

Le Patriarche maronite Béchara Al-Raï s’est fièrement rendu en mai 2014 en Palestine occupée, au mépris absolu de l’opinion et du sentiment d’un grand nombre de Libanais, se pavanant sous la surveillance et la protection des soldats israéliens. Le prétexte qu’avançait le patriarche maronite était d’effectuer un pèlerinage sur les lieux saints du Christianisme, ainsi que de rendre visite à ses ouailles maronites. Ces dernières se sont en effet volontairement réfugiées en Israël, lors de la libération du sud Liban en l’an 2000[1], préférant la protection de l’ennemi à la justice de leur pays.

Après la « normalisation par la théologie »,[2] voilà que le patriarche maronite s’apprête à pratiquer la normalisation au nom de la soi-disant ouverture d’esprit. Le patriarche n’est pas sans savoir les intrigues et les manœuvres que mène l’Arabie-Saoudite au Liban et au Moyen-Orient. La rancœur ne doit pas être la règle, mais la cohésion sociale du Liban doit être la norme. L’éthique chrétienne doit pousser le patriarche maronite et sa clique à réclamer la paix et la justice, et non pas à prendre parti, dans un Moyen-Orient où les droits humains sont de plus en plus foulés, piétinés, bafoués.

Le clerc maronite évoquera-t-il en Arabie Saoudite des problèmes sensibles tels que le Yémen, la Syrie ou l’Irak ?

Le patriarcat maronite et sa basse-cour ne se sentent pas concernés par ce que subit le peuple yéménite depuis maintenant trois ans, ni ce qu’éprouvent les peuples palestiniens et syriens. Au contraire, le patriarche maronite a trouvé judicieux de visiter quelques-uns de leurs bourreaux, se pavanant sous leurs protections, mangeant à leurs tables.

Il convient de préciser que le chef de l’église maronite n’est pas contraint par les visites d’Etats, encore moins par les visites politiques, surtout lorsque les intérêts stratégiques de son pays sont en danger, et pendant que les enfants de son peuple périssent dans la lutte contre le sectarisme de type wahhabite.

Une fois encore, le patriarche maronite se démarque de certains choix politiques au Liban et au Moyen-Orient, prenant position, essayant d’affirmer orgueilleusement son autorité affaiblie. De surcroît, la visite du prélat maronite en Arabie Saoudite n’a aucun caractère pastoral, elle est typiquement politique.

Le patriarche Al-Raï ne déroge pas à la caractéristique qui a longtemps imprégné l’histoire des maronites en général depuis leur arrivée au Mont-Liban[3] : celle de ne jamais vraiment adhérer aux grandes causes des peuples du Moyen-Orient. Le patriarcat maronite ne s’est globalement jamais solidarisé avec les peuples arabes dans leurs grands combats, se mettant volontairement en marge de tous les processus.

Tout au long de l’histoire libanaise, le patriarcat maronite s’est auto-exclu, s’est déraciné de son environnement, entraînant avec lui les autres composantes chrétiennes au Moyen-Orient à qui il a prétentieusement volé la vedette.

Cependant, les problèmes qu’affrontent actuellement les Chrétiens arabes ne sont pas dus uniquement aux autres, mais en partie aux politiques menées par certains de leurs chefs religieux. Ces derniers demeurent les responsables d’un pan du fiasco politique des Chrétiens et leur déracinement du Moyen-Orient.

Il semblerait que le patriarche maronite soit mécontent que son rôle politique diminue sur la scène libanaise depuis l’élection de Michel Aoun à la présidence de la République. L’histoire du Liban révèle que le patriarcat maronite est systématiquement en conflit avec tous les chefs politiques de confessions maronites qui lui font de l’ombre. Bkerké[4] considère depuis longtemps qu’elle est l’autorité politique par excellence du Liban, faute de séparations des pouvoirs, et en l’absence de l’instauration d’un État civil, moderne et démocratique.

Par sa visite en Arabie Saoudite, le patriarche maronite risque de froisser gravement une grande partie du peuple libanais, dont une partie des maronites. Par ces démarches tordues, le patriarche Al-Raï maintient les préjugés posés depuis longtemps sur les Chrétiens, notamment sur les maronites d’être toujours du côté de l’étranger au détriment du concitoyen, du compatriote. Pourquoi le patriarche agit-il ainsi ? A-t-il pensé aux préjudices qu’une telle visite peut amener aux Chrétiens, notamment aux maronites ? S’est-il concerté avec son église avant de décider d’aller ici où là ?

Nous constatons encore une fois le nombrilisme maladif du patriarche maronite ainsi que d’une partie de son clergé, prenant des positions très sévères contre le Hezbollah et une partie des Chiites libanais. Le patriarche maronite doit être l’homme du rassemblement, mais il semble que cela ne soit pas une priorité pour ce dernier.

Le patriarcat maronite semblerait pratiquer une ouverture d’esprit très sélective. Une ouverture d’esprit teintée d’intérêts politiques, utilisant l’étranger dans ses luttes politiques contre les frères, afin d’asseoir sa domination autocratique, et son sens excessif de supériorité.

Au moment où le Moyen-Orient est en extrême ébullition, la tête de l’église maronite trouve pertinent de se rendre en Israël, puis en Arabie Saoudite. Les deux pays appartiennent au même axe politico-stratégique, leur projet est assez clair pour l’avenir du Moyen-Orient. Quelle sera la prochaine destination ?

Comment convaincre que les maronites soient solidaires de leurs frères de la région lorsque leur chef religieux effectue des visites à ceux qui causent depuis des décennies une grande partie de leurs malheurs ?

Toutefois, le patriarche maronite se laisse exploiter, et à travers lui toute son église, par une Arabie Saoudite au bord du gouffre, qui désire donner l’illusion d’être un pays ouvert et tolérant. Après avoir permis très récemment aux femmes de conduire, voilà qu’elle invite un patriarche qui va s’exhiber à la cour du Roi avec la croix sur son torse. La tête du clergé maronite deviendra le pantin du roi, et engagera les maronites dans une voie qui ne bénéficie qu’à sa personne.

Suite à la démission forcée du premier ministre libanais Saad Hariri par l’Arabie Saoudite et toutes les conséquences négatives de cet événement sur le Liban -ainsi que l’irrespect total de la souveraineté libanaise par les dirigeants saoudiens, Béchara Al-Raï maintiendra-t-il sa visite au Royaume wahhabite ?

Antoine Charpentier

Notes

[1] Chronique du retrait israélien du Liban-Sud en 2000 (L’Hebdo Magazine du 26 mai 2006), https://histoiremilitairedumoyenorient.wordpress.com/2016/09/03/chronique-du-retrait-israelien-du-liban-sud-en-2000-lhebdo-magazine-du-26-mai-2006/

[2] René Naba, « Al Qods Pèlerinage: La normalisation par la théologie », http://www.renenaba.com/al-qods-pelerinage-la-normalisation-par-la-theologie/

[3] Les Maronites sont arrivés au Mont-Liban au IXe siècle, fuyant les persécutions en Syrie.

[4] Bkerké est une localité libanaise qui se situe à environ une vingtaine de kilomètres au nord de Beyrouth. Bkerké accueille depuis 1823 le siège patriarcal de l’Eglise maronite.

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Commentaires
Laos signifie le Peuple de DIEU, la Nation prise dans son ensemble. Seul le Peuple est souverain
  • La Laosophie est une philosophie de l'existence, très ancienne puisque nous l'avons fait remonter aux sources mêmes du début de la Philosophie Grecque, soit au VIIème siècle avant notre ère par l'intermédiaire de la première femme philosophe, SAPPHO.
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