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Laos signifie le Peuple de DIEU, la Nation prise dans son ensemble. Seul le Peuple est souverain
24 novembre 2017

WWIII : Coke en stock et bois d’ébène : esclavage en Libye et retour des Barbaresques et de la barbarie. Une solution en amont.

LAOSOPHIE par opposition à Démosophie

Laos signifie le Peuple de DIEU, la Nation prise dans son ensemble. C'est du mot grec LAOS que vient le mot Laïque. Seul le Peuple est souverain. Il est temps de réunir ceux qui veulent redonner le Pouvoir au Peuple de Dieu et au Libre Arbitre des Hommes. (ce Blog non professionnel, ne fait pas appel à la publicité ni à des subventions pour exister , il est gratuit et tenu par des bénévoles).

esclavage

WWIII : Coke en stock et bois d’ébène : esclavage en Libye et retour des Barbaresques et de la barbarie. Une solution en amont.

Publié le 24 novembre 2017 par José Pedro, collectif des rédacteurs dans LAOSOPHIE sur Overblog

Coke en stock et bois d’ébène : esclavage en Libye et retour des Barbaresques et de la barbarie. Une solution en amont.

D’autres textes de Montesquieu, qui s’accommodent du système esclavagiste, laisseraient plutôt penser qu’il faut au contraire prendre tout ou partie de celui-là au 1er degré.

Celui-ci, par exemple, tiré du même ouvrage :  « Il y a des pays où la chaleur énerve le corps et affaiblit si fort le courage, que les hommes ne sont portés à un devoir pénible que par crainte du châtiment : l’esclavage y choque donc moins la raison. »

Dans cette hypothèse, Montesquieu, magistrat bordelais, n’aurait fait qu’exprimer, sans aucun humour, ce que pensait l’élite de son époque.

L’argument le plus convaincant d’Odile Tobner, c’est que ce texte ne fit nullement scandale au moment de sa publication. Bien au contraire. Or s’il avait été ironique, il aurait mis en cause ce qui assurait le fondement même de la prospérité française de cette époque, et il y aurait eu une levée de boucliers.

Si on lit tout ce qui suit au premier degré, c’est d’un cynisme effrayant.

Et l’ironie, dès lors, s’il elle n’est pas dans le texte, serait dans l’explication qu’en ont faite des générations de professeurs plus ignorants les uns que les autres quant à l’esclavagisme totalement assumé du XVIIIe siècle, dans l’opiniâtreté dont certains font preuve pour défendre l’indéfendable.

On comprend, en tout cas, qu’aucun journaliste n’ait tenu à rendre compte de l’ouvrage de Mme Tobner.

Les élèves de première pourront toujours, par prudence, évoquer les deux interprétations ou, en tout cas, essayer de discerner ce qui est ironique dans ce texte de ce qui ne l’est pas.

Il est à noter que le paragraphe le plus difficile à comprendre – y compris pour la majorité des professeurs de français – est celui relatif aux eunuques. Montesquieu, qui semble avoir pris la peine, notons-le en passant, de bien se documenter sur le sujet, évoque une double technique de castration qui, pour les Africains -réputés plus lubriques – aurait été plus « radicale » en Asie que pour les autres eunuques (auxquels on se contentait d’ôter les testicules).

« Le rapport qu’ils ont avec nous » désigne l’état dans lequel les Africains se trouvent avant d’être castrés (le fait d’être naturellement dotés d’un organe de reproduction).

Ce qui est étonnant, c’est qu’on puisse donner un pareil texte à expliquer à des garçons et des filles de seize ou dix-sept ans.

Le mythe de l’ironie de Montesquieu, popularisé par Lagarde et Michard au XXe siècle, n’est fondé que sur une affirmation de Condorcet dans son ouvrage  Réflexions sur l’esclavage des nègres (chapitre IX). Condorcet parle d’ « ironie sanglante » à propos du texte de Montesquieu, sans s’expliquer davantage. Par ailleurs, cette réflexion sert à illustrer une anecdote qui ne renforce guère la thèse de l’ironie : Condorcet rapporte que les esclavagistes de la Jamaïque auraient justement pris le texte de Montesquieu au premier degré. Ils ne devaient pas être les seuls.

Voici le texte :

De l’esclavage des Nègres

Si j’avais à soutenir le droit que nous avons eu de rendre les nègres esclaves, voici ce que je dirais :

Les peuples d’Europe ayant exterminé ceux de l’Amérique, ils ont dû mettre en esclavage ceux de l’Afrique, pour s’en servir à défricher tant de terres.

Le sucre serait trop cher, si l’on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves.

Ceux dont il s’agit sont noirs depuis les pieds jusqu’à la tête ; et ils ont le nez si écrasé, qu’il est presque impossible de les plaindre.

On ne peut se mettre dans l’esprit que Dieu, qui est un être très sage, ait mis une âme, surtout une âme bonne, dans un corps tout noir.

Il est si naturel de penser que c’est la couleur qui constitue l’essence de l’humanité, que les peuples d’Asie, qui font des eunuques, privent toujours les noirs du rapport qu’ils ont avec nous d’une manière plus marquée.

On peut juger de la couleur de la peau par celle des cheveux, qui chez les Égyptiens, les meilleurs philosophes du monde, était d’une si grande conséquence, qu’ils faisaient mourir tous les hommes roux qui leur tombaient entre les mains.

Une preuve que les nègres n’ont pas le sens commun, c’est qu’ils font plus de cas d’un collier de verre que de l’or, qui chez des nations policées, est d’une si grande conséquence.

Il est impossible que nous supposions que ces gens-là soient des hommes, parce que, si nous les supposions des hommes, on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens.

Des petits esprits exagèrent trop l’injustice que l’on fait aux Africains : car, si elle était telle qu’ils le disent, ne serait-il pas venu dans la tête des princes d’Europe, qui font entre eux tant de conventions inutiles, d’en faire une générale en faveur de la miséricorde et de la pitié.

Montesquieu.

Esclavage en Libye: « tout le monde savait », dénoncent ONG et analystes

Depuis 5 heures 24 novembre 2017
esclavage
Dénoncés aujourd’hui à hauts cris par les dirigeants occidentaux et africains, les viols, les tortures et l’esclavage de milliers de migrants africains en Libye étaient pourtant connus de longue date, soulignent ONG et analystes qui tirent la sonnette d’alarme depuis des mois.

Les images furtives d’une vente aux enchères nocturne de jeunes Africains dans la région de Tripoli, filmées en caméra cachée et diffusées le 14 novembre sur CNN, ont suscité une onde de choc, en se propageant comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux.

Face au tollé, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « horrifié », le président de l’Union africaine Alpha Condé « indigné », l’Union européenne « révoltée » et la France a réclamé une réunion « expresse » du conseil de sécurité de l’ONU.

« Hypocrisie », car « à part le citoyen lambda, tout le monde savait, les gouvernants, les organisations internationales, les leaders politiques », assène le Sénégalais Hamidou Anne, analyste du think tank « L’Afrique des idées ».
« Les prises d’otages, les violences, la torture, les viols, sont monnaie courante en Libye, et l’esclavage, on en parle depuis longtemps », renchérit Alioune Tine, directeur Afrique de l’ouest et du centre d’Amnesty international basé à Dakar.

En plein chaos depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, la Libye est la plaque tournante du transit des migrants d’Afrique subsaharienne cherchant à gagner l’Europe.

Soucieuse de contrôler ce flux migratoire, l’UE peine à trouver des solutions pour ces candidats à l’exil, à la merci des passeurs et trafiquants, un calvaire dont beaucoup ont témoigné dans les médias.
« En Libye, les noirs n’ont aucun droit », avait confié en septembre à l’AFP Karamo Keita, un jeune Gambien de 27 ans, rapatrié dans son pays. « Nous avons été emmenés dans plusieurs fermes où notre geôlier libyen nous vendait comme esclaves ».

  ‘Tortures et extorsions’

De leur côté, les organisations d’aide aux migrants n’ont cessé d’alerter sur la dégradation de la situation.
Dès le mois d’avril, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) rapportait l’existence de « marchés aux esclaves » en Libye. « Ils y deviennent des marchandises à acheter, vendre et jeter lorsqu’elles ne valent plus rien », avait souligné Leonard Doyle, porte-parole de l’OIM à Genève.

La présidente de Médecins sans frontières, Joanne Liu, avait à son tour dénoncé en septembre, dans une lettre ouverte aux gouvernements européens, « une entreprise prospère d’enlèvement, de torture et d’extorsion » en Libye.
« Dans leurs efforts pour endiguer le flux (migratoire), les gouvernements européens seront-ils prêts à assumer le prix du viol, de la torture, et de l’esclavage ? », avait-elle interpellé. Avant de conclure: « Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas ».

La semaine dernière, le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a jugé « inhumaine » la politique de l’UE « consistant à aider les gardes-côtes libyens à intercepter et renvoyer les migrants ».

Une accusation rejetée par Bruxelles, qui souligne ses efforts pour « sauver des vies » en mer et « faciliter l’accès de l’OIM et du Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) aux centres de détention en Libye pour qu’ils puissent augmenter le niveau d’assistance et organiser des retours volontaires ».

En se posant en « forteresse qui veut coûte que coûte arrêter » les migrants, l’Europe « a une responsabilité fondamentale » dans le désastre actuel, mais elle n’est pas la seule, estime quant à lui Alioune Tine.

   ‘Racisme systématique’

« Les pays africains ne font rien pour retenir les jeunes, pour leur donner du travail. Ils n’ont pas de politique d’immigration, ils ne font que subir », regrette-t-il.
« ca ne peut plus durer. Devant un crime contre l’humanité, on ne s’indigne pas, on réagit », juge Hamidou Anne, en critiquant la passivité des dirigeants africains et le « racisme systématique dans les pays du Maghreb ».
« Il faut aller chercher ces jeunes qui sont dans des camps d’internement ou vendus comme esclaves », réclame-t-il, alors que le Rwanda a proposé jeudi d’accueillir 30.000 de ces migrants.

Pour Alioune Tine, la question de l’éradication de l’esclavage doit être inscrite au menu du sommet UE/UA des 29 et 30 novembre à Abidjan, comme l’a suggéré le président nigérien Mahamadou Issoufou.
« Il faut une commission d’enquête impartiale pour voir comment s’organisent ces trafics, qui en sont les responsables. Et que tout le monde prenne ses responsabilités », conclut-il.

Source: AFP

8 Janvier 1454 : l’Église catholique et le Pape Nicolas V bénissent l’esclavage et la traite négrière !
Publié le 8 janvier 2017

3 compléments

Extrait de la Bulle du Pape Nicolas V, du 8 janvier 1454, qui a eu pendant des siècles des conséquences désastreuses sur les Africains

" Nous avions jadis, par de précédentes lettres, concédé au Roi Alphonse du Portugal, entre autres choses, la faculté pleine et entière d’attaquer, de conquérir, de vaincre, de réduire et de soumettre tous les sarrasins (c’est-à-dire les Africains), païens et autres ennemis du Christ où qu’ils soient, avec leurs royaumes, duchés, principautés, domaines, propriétés, meubles et immeubles, tous les biens par eux détenus et possédés, de réduire leurs personnes en servitude perpétuelle, (...) de s’attribuer et faire servir à usage et utilité ces dits royaumes, duchés, contrés, principautés, propriétés, possessions et biens de ces infidèles sarrasins (Africains) et païens...

Beaucoup de Guinéens et d’autres Noirs qui avaient été capturés, certains aussi échangés contre des marchandises non prohibées ou achetées sous quelque autre contrat de vente régulier, furent envoyés dans les dits Royaumes ".

 
Africaine emmenée en esclavage marquée au fer rouge

L’église catholique, accoudée à ses anciens coalisés de la période esclavagiste tente d’allumer des contre-feux médiatiques visant à faire pièce au puissant vent d’exigences de reconnaissance et de réparations qui a agité comme une lame de fond la Conférence Contre le Racisme de Durban en septembre 2001. La diversion toute trouvée a été la piteuse mise en scène en 2003 de prélats catholiques africains, qui plaidaient une responsabilité africaine dans la Traite négrière. Cette sortie inconséquente donnant volontairement ou non à s’absoudre aux associations négrières avérées : Lumières, Royautés, Industriels et Eglise. Il s’agit de rendre à l’Eglise l’entièreté de l’empreinte déposée de son ensauvagement - incivilisation - négrier.

Il est important de saisir la traite négrière comme une énorme entreprise de pratiquement cinq siècles de barbarie pendant lesquels l’alliance criminelle et afrocide des puissants d’Europe a fonctionné comme un broyeur d’humanités. Prélats, aristocrates, industriels, savants se sont mutuellement soutenus et influencés pour fabriquer une an-Afrique à leur image : le lieu spécialisé d’une déportation sanglante de millions d’Africains esclavisés.

L’autorité morale de l’église dans la société européenne était incontournable pour toute activité d’ampleur, elle régissait le quotidien, le spirituel, imbriquée au pouvoir qu’elle renforçait et à qui elle en imposait. La puissance d’évocation de la chrétienté, les territoires dominés par la religion et l’ordre chrétien relevaient de la diligence des hautes cimes de la société européenne.

Ainsi l’église catholique a t-elle joué sur un triple registre négrier, en co-produisant une idéologie de légitimation de la Traite et de l’Esclavage des Africains et de leurs descendants ; en s’impliquant directement dans la partage des prédations négrières ; enfin en étant bénéficiaire économique et confessionnel de la Traite négrière.

D’un point de vue idéologique, l’église a popularisé la légende de la descendance de Cham, fils maudit de Noé dans la Bible, condamné à n’être à jamais que l’esclave de l’esclave de ses frères, identifiant les Africains aux descendants de Cham…

Cette désignation arbitraire d’une couleur, d’une altérité à mettre sous les fers, permettait de contribuer à l’extinction en Europe de stades extrêmes d’asservissements, accordant les pratiques d’exploitation sociale des puissants avec le discours chrétien à usage interne. Les infidèles, païens, hérétiques, incroyants, lointains devenaient des esclaves par nature pour les mélanodermes spécifiquement.

Dans ce contexte de justification de l’injustifiable, de légitimation de l’illégitime par essence, le 8 janvier 1454, Nicolas V, de son vrai nom Tommaso Parentucceli [1398-1455], 206e pape, écrit au souverain du Portugal Alphonse V une bulle papale spéciale l’autorisant à soumettre en esclavage les nègres de Guinée et les païens.

Cette position de l’église chrétienne, accompagnée de la légende de Cham que la noble institution diffusait sans s’encombrer de son réel fondement textuel et théologique, trop contente de disposer de nouveaux territoires de croisades, d’évangélisation, ferait autorité balayant les réticences des négriers en herbes et traitants néophytes.

 

 

La position de l’église catholique par rapport à la Traite négrière n’allait pas être un épiphénomène loin de là, ses encouragements à l’ensauvagement esclavagiste continueraient tout au long de la période négrière, à l’instar de l’activisme doctrinaire de l’éminent théologien français Bellon de Saint Quentin, qui se servait des Saintes Ecritures pour libérer la conscience des traitants qui s’en remettaient à sa science.

L’église chrétienne fut aussi l’institution qui consacra, par l’intermédiaire de son représentant le pape Alexandre VI, Rodrigo Borgia de son vrai nom, le partage du monde entre le Portugal et l’Espagne en 1494 par le traité de Tordesillas. Au Portugal, revenaient l’Afrique, l’Asie et le Brésil alors que l’Espagne se voyait octroyée le reste de l’Amérique.

Traduction de l’affiche ci-jointe : "Vente d’esclaves !" dans la note de bas de page [1]

Théoricienne et organisatrice de la Traite négrière, l’église allait s’activer pour en être un bénéficiaire direct et temporel, ne s’oubliant pas au festin des prédateurs.

En effet lorsque le premier acte négrier fut posé par le rapt de dix Africains, perpétré par une expédition militaire portugaise menée par Nuno Tristan et Antam Gonsalves, les « meilleurs esclaves » furent offerts à Gabriele Condulmer dit Eugène IV, 205e pape de l’église catholique, apostolique et romaine.

A cela s’ajoutent les esclaves qui travaillaient dans les abbayes, monastères et autres lieux de résidence des religieux, soumis à toutes les servitudes liées à leur double de statut de bien meuble et d’esclave par nature, convertible à souhait au christianisme.

Il ne faut pas oublier, en sus, le Code noir qui régissait dans les colonies françaises l’ensemble des soumissions et tortures légales des esclavisés, tous les instants de leur quasi-existence étant par décret orientés vers l’économie de plantation. Ce Code fait expressément référence à l’église catholique seule religion autorisée dans les colonies, monopole sur le marché de dieu...

Il convient par conséquent de rendre au christianisme négrier ce qui lui revient, de s’armer d’une intransigeante culture de veille devant les nouveaux assauts de révisionnisme décuplés depuis que la question des réparations à la Traite négrière est abordée dans les grands forums internationaux comme Durban.

La soudaine publicité au Vaudou béninois se termine rituellement dans les médias occidentaux par l’allégation avec pseudo témoignages de la participation volontariste du Dahomey à la Traite négrière.

De telles indigences intellectuelles programmées pour produire des effets de désagrégation des dynamiques afro-diasporiques en cours et pour insensibiliser les opinions publiques occidentales à leur culpabilité historique procèdent par compilations sélectives des faits relatifs à la Traite négrière.

Il est caractéristique que l’on ne se demande pas quelle était l’économie du Dahomey avant son entrée dans la Traite esclavagiste…Cette absence n’est pas neutre, elle s’explique par la nécessité de présenter des cas purs de collaboration volontaire d’Africains à leur démolition négrière.

Or les historiens n’ignorent pas que avant que le Dahomey tombe pieds et poings dans les filets négriers, le roi Agaja Trudo avait déployé une énorme énergie résistante et politique pour arrêter la traite, proposant d’autres formes explicites de coopérations aux pays européens, faisant appel à leurs artisans, ainsi qu’il en fut des rois Ashantis, Kongo, etc…

Akam Akamayong

Source : AFRIKARA

mardi 21 novembre 2017

Coke en stock et bois d’ébène : esclavage en Libye et retour des Barbaresques et de la barbarie. Une solution en amont.

« Remettre les rivages et les villes de l’Afrique à des princes arabes, ce serait confier la civilisation à la barbarie, la mer à la garde de ses pirates, nos colons à la protection et à l’humanité de leurs bourreaux…Si l’or a son poids, la politique, l’honneur national, la protection désintéressée du faible, l’humanité, n’ont-ils pas le leur ? Abandonnerions-nous ces mers à leurs pirates ? Les côtes de France, d’Italie et d’Espagne à leurs insultes ? Repousserions-nous les bénédictions de ces rivages que nous avons affranchis de leur terreur ? Laisserons-nous repeupler d’esclaves français et européens ces nids d’esclavage que nous avons détruits pour jamais ? »….

Alphonse de Lamartine – Discours du 2 mai 1834 à la Chambre des députés

« Nous entrons dans l'Archipel inédit où les communautés humaines pourront se connaître et s'équivaloir, et changer en échangeant, sans pour autant se perdre ni se dénaturer », écrivent Edouard Glissant, Wole Soinka et Patrick Chamoiseau dans leur déclaration sur la Traite négrière et l'esclavage. Il n'est pas sûr qu'ils aient été vraiment lus et encore moins entendus. Nous n'entrerons pas ici dans les distinctions subtiles pour qualifier toutes les déclinaisons et modalités techniques et géographiques de la traite négrière et de l'esclavage qui ne sont que l'illustration de cette abomination que représente depuis des siècles, sans jamais disparaître, ce qu'il convient d'appeler le trafic d'êtres humains et leur asservissement. Une littérature abondante disponible en la matière permettra à chacun de trouver une lecture susceptible de répondre aux sensibilités et aux approches particulières qui laissent en l'état le fait qu'en novembre 2017 il existe encore des hommes qui en réduisent d'autres en esclavage mais aussi et surtout des dirigeants politiques dévoyés qui mettent en place en amont les conditions de cet esclavage qui n'existerait pas si l'immigration était contrôlée.

I- Un terrible constat

S'il importe plus que jamais de procéder à l’installation d’un tribunal international qui aurait à juger des crimes d’esclavage moderne, il serait surtout intéressant qu'une Europe forte comprenne que l'ouverture de ses frontières à une submersion migratoire démentielle ne peut que susciter un appel d'air incontrôlé à des mouvements de populations fragilisées et sans défense qui deviennent naturellement les proies rêvées de prédateurs criminels.

Le reportage diffusé le mardi 14 novembre dernier par la chaîne américaine CNN représente à cet effet et pour une fois d'une manière réellement justifiée l'usage de ce poncif désormais mis à toutes les sauces que constitue le concept-valise de « banalité du Mal » forgé par Hannah Arendt auquel me semble répondre celui « d'ensauvagement » du monde tel que décrit par Thérèse Delpech dans son ouvrage éponyme. Le reportage précité montre ainsi ce que l'on savait parfaitement, à savoir que devant les difficultés croissantes de quitter l'Afrique pour l'Europe et de traverser le Sahara et la Méditerranée, nombre de migrants sub-sahariens deviennent les proies de leurs « passeurs » Nigériens et Ghanéens et terminent leur voyage en étant vendus aux enchères sur les marchés d'esclaves des vieilles routes commerciales, tel le marché de Ghadamès dans le sud de la Libye.

Nul ne disconviendra que si le XXè siècle fut un siècle particulièrement féroce il est probable que le XXIè siècle réserve encore quelques surprises tant il est vrai, comme l'écrit T. Delpech, au rythme où vont les événements, que « Les pays de droits acquis, qui ne se battent que pour défendre des positions conservatrices, finiront par être balayés » (p. 75). Regarder le monde en face est une nécessité et le regarder tel qu’il est, et non tel qu’on rêve qu’il soit, c’est-à-dire en obéissant au principe de réalité, est d'une urgence absolue. « Quand on ne demande rien d’autre à l’Histoire que de durer, écrit-elle, il ne faut pas se plaindre si elle fournit des réponses brutales » (p. 17).

Parmi les buts essentiels de l’humanité, que le châtiment de tous les crimes soit pris en compte et compte, je ne vois rien là qui ne doive émouvoir, dit-elle. J’y vois plutôt une source de mobilisation. Enfin, s’il y a un jugement de l’Histoire, il implique nécessairement la notion de responsabilité politique. Celle de l’Europe n’est plus à démontrer : « Nous avons entraîné le monde dans nos guerres. Il nous entraînera dans les siennes » (p. 15). À ce sujet, le diagnostic est terrible. Mais hélas ! Terriblement réaliste aussi. Le problème de l’Europe, c’est qu’après avoir été la grande pourvoyeuse d’idées dans le monde, il faut reconnaître que ces dernières n’y naissent plus et que celles qui restent n’ont plus assez de force pour convaincre. Comment pourrait-elle, dans ces conditions, influencer les autres ? Au nom de quoi pourrait-elle permettre l’intégration des populations émigrées ? Quant à la France, son problème face à cette question, est simple et douloureux : « Comment intégrer des jeunes qui n’aiment pas la France dans une France qui ne s’aime pas ? » (p. 74). L’accélération soudaine de l’Histoire, quand celle-ci se produit, signe la défaite de l’action politique, qui doit alors se contenter de courir après les événements avant de sombrer avec eux : « Si l’Europe a bien un message à transmettre au monde, c’est bien celui-là » (p. 43). Message peut-être modeste, mais s’il était entendu, peut-être resterait-il encore quelque crédit et quelque chance de ne pas voir l’histoire condamner l’homme à jamais et sans rémission ?

II-Un refus de tout angélisme européen

Autant dire ici les choses clairement : je ne souscris pas exactement aux propos précités et refuse l'angélisme d'une Europe - et d'une France - qui seraient responsables du malheur du monde et, en l'espèce, du retour de ces bonnes vieilles pratiques des économies esclavagistes sahariennes et barbaresques qui ont précisément profité d'une éclipse européenne pour renaître. Reprenons les questions précitées auxquelles nous apportons les réponses qu'elles appellent.

- Le problème de l’Europe, c’est qu’après avoir été la grande pourvoyeuse d’idées dans le monde, il faut reconnaître que ces dernières n’y naissent plus et que celles qui restent n’ont plus assez de force pour convaincre. Comment pourrait-elle, dans ces conditions, influencer les autres ?Au nom de quoi pourrait-elle permettre l’intégration des populations émigrées ? La réponse est simple : en s'affirmant comme une civilisation qui n'a précisément rien à concéder au monde auquel elle a imprimé sa manière d'être, de vivre, de penser et dont elle peut tirer fierté face à tous ceux qui ne cessent de la critiquer tout en s'efforçant de venir y vivre pour profiter de ses richesses et de son bien-être, et qui donc n'y ont pas leur place et y sont d'autant moins les bienvenus qu'ils y entrent et y vivent en toute illégalité.

- Quant à la France, son problème face à cette question, est simple et douloureux : « Comment intégrer des jeunes qui n’aiment pas la France dans une France qui ne s’aime pas ? » Là encore la réponse est très simple : en signifiant à cette jeunesse qui est parfaitement identifiée que la France, loin de ne pas s'aimer, bien au contraire, et surtout fidèle à son essence et à son identité, comme l'Europe toute entière, ne se pliera pas à leurs desiderata et que le monde ne demandant qu'à être visité, qu'ils ne se privent surtout pas de quitter le pays s'il ne leur convient pas, et encore moins d'y entrer en usant et abusant des fausses qualités de réfugiés,migrants, demandeurs d'asile que leur concèdent des droits démocratiques dévoyés .

Car pour revenir aux pratiques d'esclavagisme et de trafic d'êtres humains, voilà que M.Alpha Condé, président de la Guinée et président en exercice de l’Union africaine, qui se dit "indigné" face à la vente d’esclaves en Libye, condamne ce qu’il qualifie de « commerce abject » et de « pratique d’un autre âge ». Grâce lui en soit rendue ! L’Union africaine usera, ajoute-t-il, de tous les moyens à sa disposition pour mettre un terme à cette « ignominie ». Dont acte, là encore, mais le propos serait louable si l'intéressé n'en rajoutait pas une louche en déclarant - comme par hasard -, que « Ce sont les Européens qui ont demandé aux Libyens de bloquer les gens là-bas, donc, il y a aussi la responsabilité de l’Europe. » CQFD.

Si l'on ajoute le fait que la situation des migrants en Libye a été maintes fois dénoncée par le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme M. Zeid Ra'ad Al Hussein, lequel a comme par hasard là encore jugé « inhumaine » la coopération de l'Union européenne avec ce pays (la Libye), le concert d'indignation relayé par les chefs d'Etat africains qui "s'indignent" soudainement de cette situation qu'ils ne peuvent sérieusemet ignorer s'apparente au comportement de l'Hôpital qui se fout de la Charité.

Le président du Niger qui s’est dit « fortement choqué » a ainsi demandé ( à qui ? on ne sait) que le sujet soit mis à l’ordre du jour du sommet Union Africaine-Union Européenne prévu en Côte d'Ivoire fin novembre à Abidjan.

M.Mahamadou Issoufou à qui l'on fera cependant crédit d'avoir été le premier chef d’Etat africain à réagir en publiant un message sur son compte Twitter serait ainsi fort inspiré de suggérer à ses collègues d'Afrique et d'Europe une solution immédiate. en plaidant pour un arrêt de l'émigration africaine vers l'Europe.

III- S'agissant de responsabilité, la solution serait en effet très simple, qui consisterait :

- Pour la France et en priorité, à mettre en place un examen général sous forme d'Etats Généraux de l'Immigration qui aurait pour objet de vérifier sous contrôle de la Nation toute entière si l'immigration est optimale, c'est-à-dire de vérifier dans tous ses aspects (statistiques et origines ethniques et religieuses, i.e. ce "point aveugle" soigneusement évité) l'impact et les conséquences réelles d'une immigration en France et en Europe, plus précisément les réels avantages et les réels inconvénients tant pour les migrants que pour les pays d'accueil d'une politique d'immigration et de ses modalités, considérée comme un privilège dans ses dimensions de raisonnabilité, d'efficacité, de durabilité, d'avantages et de coûts.

- A déclarer sans attendre les résultats la fin immédiate de toute immigration d'origine Africaine et Orientale en Europe et la mise en place de manère souveraine - rapide, pacifique, au besoin contraignante mais en tout cas non négociable -, d'un retour aux pays d'origine d'une immigration imposée aux Européens par leurs dirigeants, contre leur volonté, sans les consulter.

- A demander aux populations européennes si elles ne préfèreraient pas plutôt recevoir et accueillir une immigration slave et/ou hispanique - de tradition chrétienne, catholique, protestante, orthodoxe, étendue à d'autres populations orientales maronite, chaldéenne, copte etc., ou encore asiatique - de tradition bouddhiste, shintoïste, plutôt que et uniquement musulmane, d'origine orientale ou africaine.

- A inviter les chefs d'Etat africains concernés à donner à l'UE mandat, sous contrôle des Nations Unies, de prendre en charge l'administration de tous les pays d'émigration, tels la Libye et les pays d'Afrique sub-saharienne, pour fixer définitivement en amont en Europe et en Afrique les mouvements migratoires en éradiquant passeurs, trafiquants d'esclaves, routes et marchés.

- A procéder à la mise en place sous contrôle conjoint de l'Union européenne, de l'Union africaine et des Nations unies d'un tribunal international ayant compétence intercontinentale - y compris en Europe -, pour arrêter et condamner à perpétuité avec confiscation de leurs biens toutes personnes faisant partie de cette chaîne de commandement parfaitement identifiée – du dirigeant politique Européen ou Africain à leurs éxécutants, des mafias à leurs complices et obligés, banques, fournisseurs, transporteurs etc.–, impliquées dans les migrations incontrôlées et leurs conséquences sous forme de trafic d'êtres humains et d'esclavagisme.

Avec l'Afrique et les Proche et Moyen-Orient, parions que la charge de travail sera réelle.

On souhaitera vivement que les autorités des dits pays dont les malheureux ressortissants sont désormais asservis mettent tout en oeuvre pour les "racheter" à leurs ravisseurs esclavagistes.

IV- Un mal très ancien et des pratiques millénaires

Comme l'explique Roger Botte (Centre d’études africaines EHESS-IRD), dans un remarquable article intitulé : « Les réseaux transsahariens de la traite de l’or et des esclaves au haut Moyen Âge : VIIIe-XIe siècle », de fait, un commerce proprement dit implique une certaine continuité dans le temps – douze siècles pour la traite transsaharienne –, un volume assez significatif, des réseaux de transport, des points de vente au sud et des marchés de redistribution au nord, le contrôle politique enfin des espaces, des différentes aires de parcours et des entrepôts par des tribus ou des États qui en assurent la sécurité.

L’organisation des flux commerciaux impliquait en outre l’existence d’États ou de villes marchandes aux débouchés nord et sud de chaque axe transsaharien. Au nord, on peut citer parmi ces pôles très actifs, même s’ils furent variables dans le temps : Fès, Marrakech, Tlemcen et son port Huneyn près d’Oran, Kairouan, Tripoli, Le Caire. Au sud, on comptait également des pôles et des États très actifs : Takrûr, Diafûn(u), Ghâna, Mâli, Gao, Kano, les capitales du Bornû, Agadès, Tombouctou (créée au XIIe siècle par les Touaregs), etc. La création de grandes villes relais ibâdites au haut Moyen Âge (Tâhert, Wâdî Rîgh, Sadrâta, Sijilmâsa, Ghadamès, Zawîla…) constitue entre le milieu du VIIIe siècle et le milieu du XIe siècle un des éléments du prodigieux mouvement urbain que connaît alors la Berbérie.

Les problèmes logistiques auraient sans doute compromis le commerce transsaharien s’il n’y avait eu des étapes-relais sur les routes commerciales entre le Bilâd as-Sudân, d’une part, et le Maghreb d’autre part. C’était des havres, des lieux de repos, des endroits où changer éventuellement de caravaniers, de guides ou d’escortes, des stations où s’approvisionner en eau et en vivres frais, etc. On y trouvait en effet des ressources en eau abondantes, les dattes fournissaient un aliment appréciable pour le voyageur et l’animal de transport. C’était aussi parfois des points de rupture de charge des caravanes en provenance du Bilâd as-Sûdân, avant leur régulation vers les ports caravaniers du nord – ainsi le Tuwât a-t-il joué un rôle majeur dans la redistribution tous azimuts des esclaves. Les marchands pouvaient aussi acquérir dans ces oasis-relais les produits du Bilâd as-Sûdân, notamment les esclaves, sans avoir à y aller. C’est d’ailleurs une des caractéristiques du commerce du Sahara tout entier de ne se faire que par des centres jouant le rôle d’intermédiaires successifs.

Du Kânem au Bornou, du Tibesti au Soudan, du Fezzân au bassin du lac Tchad, du Bilâd as-Sûdân à la Tripolitaine et à la Cyrénaïque, c'est toute l'Ifrîqiya qui participe et tire avantage d'une économie esclavagiste où de nos jours les pistes et les marchés sont remplacés par les camions, les armes automatiques, les smartphones, l'argent liquide, les transferts bancaires électroniques, le tout au profit de criminels de sac et de corde mais aussi d'organisations étatiques et d'ONG pétries de bonne conscience et de charity business qui, de part et d'autre de la Méditerranée, tirent d'immenses et juteux profits d'un commerce immonde.

Manifestement, rien n'a changé...

Sources et références :

Roger Botte, « Les réseaux transsahariens de la traite de l’or et des esclaves au haut Moyen Âge : VIIIe-XIe siècle », L’Année du Maghreb, VII | 2011, 27-59.

Roger Botte, « Les réseaux transsahariens de la traite de l’or et des esclaves au haut Moyen Âge : VIIIe-XIe siècle », L’Année du Maghreb [En ligne], VII | 2011, mis en ligne le 01 janvier 2013, consulté le 20 novembre 2017. URL : http://anneemaghreb.revues.org/1106&nbsp ; ; DOI : 10.4000/anneemaghreb.1106

Thérèse Delpech, L’ensauvagement Le retour de la barbarie au XXIe siècle, Paris, Grasset/Fasquelle, 2005, 366 p.

Marion Duvauchel, « Thérèse Delpech, L’ensauvagement Le retour de la barbarie au XXIe siècle », Questions de communication [En ligne], 12 | 2007, mis en ligne le 12 avril 2012, consulté le 19 novembre 2017. URL : http://questionsdecommunication.revues.org/2553

http://geopolis.francetvinfo.fr/esclavage-libye-les-premieres-reactions-des-dirigeants-africains-169173

http://edition.cnn.com/2017/11/14/africa/libya-migrant-auctions/index.html

http://www.jeuneafrique.com/493603/societe/libye-une-video-desclaves-subsahariens-vendus-aux-encheres-suscite-colere-et-indignation/

http://www.rfi.fr/afrique/20171118-guinee-libye-union-africaine-alpha-conde-refugies-esclavag

https://abpo.revues.org/508

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/libris/3303331280750/3303331280750_EX.pdf

PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron effectuera la semaine prochaine la première tournée africaine de son quinquennat, qui le conduira du Burkina Faso où il prononcera son “discours de politique africaine” à Abidjan pour le sommet Union européenne-Union africaine en passant par le Ghana, a annoncé vendredi l‘Elysée.

 

 
Emmanuel Macron effectuera la semaine prochaine la première tournée africaine de son quinquennat, qui le conduira du Burkina Faso où il prononcera son "discours de politique africaine" à Abidjan pour le sommet Union européenne-Union africaine en passant par le Ghana, a annoncé vendredi l'Elysée. /Photo prise le 9 octobre 2017/REUTERS/Charles Platiau

Ce déplacement sur le continent africain, devenu une tradition en début de mandat, avait été annoncé par le chef de l‘Etat fin août lors de son discours aux ambassadeurs à Paris où il avait également officialisé la création d‘un Conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA).

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Emmanuel Macron entamera sa tournée au Burkina Faso où il prononcera, mardi, un discours devant 800 étudiants de l‘université de Ouagadougou et des écoles de la capitale, avant de se prêter à un exercice de questions-réponses.

Il présentera à cette occasion “sa vision personnelle du rapport entre la France et l‘Afrique et entre l‘Union européenne et l‘Afrique”, souligne-t-on à l‘Elysée, où l‘on précise que le chef de l‘Etat a l‘intention de s‘emparer de sujets qui jusqu’à présent n’étaient pas dans le viseur des présidences précédentes.

L‘exercice est toujours délicat. Plus de 55 ans après la fin de la colonisation française, les relations entre Paris et certaines de ses anciennes colonies d‘Afrique de l‘Ouest restent sensibles. La France reste par ailleurs régulièrement accusée par la société civile et les ONG de privilégier la lutte contre le terrorisme ou la stabilité politique au respect des droits de l‘homme.

“PERCEPTIONS AMBIVALENTES”

“Il y a eu beaucoup de promesses de renouvellement dans notre relation avec l’Afrique”, reconnaît-on à l‘Elysée. “On n’est pas les premiers à vouloir la porter. C’est pour ça que cet exercice est difficile et pourrait être accueilli avec un certain scepticisme par le public auquel le président va s’adresser.”

“La jeunesse burkinabée est particulièrement politisée, particulièrement engagée, avec des attentes et des perceptions ambivalentes. Il s‘agit donc de venir parler avec humilité à un public loin d’être conquis d‘avance, qui n‘a pas forcément une bonne image de la France”.

Après son discours, le chef de l‘Etat déjeunera avec son homologue Roch Marc Christian Kaboré et abordera à cette occasion la question de l’éducation avant de se rendre dans une école.

Mercredi, Emmanuel Macron visitera la centrale solaire de Zagtouli, “la plus grande du Sahel”, avant de s‘envoler pour Abidjan et le sommet Union africaine-Union européenne, où les questions de migration et de sécurité seront abordées.

Après un entretien bilatéral avec son homologue Alassane Ouattara, il prononcera notamment un discours sur “les opportunités économiques de la jeunesse” et participera à une réunion sur la Centrafrique.

Le chef de l‘Etat, qui sera accompagné lors de sa tournée d‘une dizaine de chefs de PME, posera également avec son homologue la première pierre du métro d‘Abidjan, un projet qui doit permettre de transporter 300.000 personnes par jour et de désengorger la capitale.

Dernière étape de sa tournée, le Ghana, qui célèbre cette année le 60e anniversaire de son indépendance. Il s‘agit de la première visite d‘un chef d‘Etat français dans ce pays anglophone, souligne-t-on à l‘Elysée, l‘occasion pour Emmanuel Macron de se rendre jeudi dans un quartier populaire pour délivrer un message sur le sport et l’intégration.

Marine Pennetier

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Laos signifie le Peuple de DIEU, la Nation prise dans son ensemble. Seul le Peuple est souverain
  • La Laosophie est une philosophie de l'existence, très ancienne puisque nous l'avons fait remonter aux sources mêmes du début de la Philosophie Grecque, soit au VIIème siècle avant notre ère par l'intermédiaire de la première femme philosophe, SAPPHO.
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