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Laos signifie le Peuple de DIEU, la Nation prise dans son ensemble. Seul le Peuple est souverain
6 mai 2019

WWIII : LA FRANCE SEMBLE SE RAPPROCHER DES POSITIONS DE LA RUSSIE AU MOYEN-ORIENT POUR L'ACCES AU PETROLE, EN COMMENCANT PAR ...

WIII : LA FRANCE SEMBLE SE RAPPROCHER DES POSITIONS DE LA RUSSIE AU MOYEN-ORIENT POUR L'ACCES AU PETROLE, EN COMMENCANT PAR L'IRAQ DONT ELLE A ETE ECARTEE PAR LES AMERICAINS DEPUIS 2001, 11 SEPTEMBRE.

 

france-iraq

Publié le 6 mai 2019 par José Pedro, collectif des rédacteurs dans LAOSOPHIE sur Overblog

WWIII : LA FRANCE SEMBLE SE RAPPROCHER DES POSITIONS DE LA RUSSIE AU MOYEN-ORIENT POUR L'ACCES AU PETROLE, EN COMMENCANT PAR L'IRAQ DONT ELLE A ETE ECARTEE PAR LES AMERICAINS DEPUIS 2001, 11 SEPTEMBRE. LA RUSSIE SEMBLE MAÎTRE ABSOLU DU MOYEN-ORIENT, EN IMPOSANT A NETANYAHU SON PLAN, QUI SE RETROUVE AVEC UN "NO DEAL" POUR L'ETAT D'ISRAËL AVEC JARED KUSHNER, LE GENDRE JUIF MILLIARDAIRE DE TRUMP. DE SON  CÔTE, LE GENDRE JUIF MILLIARDAIRE DE POUTINE GAGNE EN CREDIBILITE POUR LA CAUSE JUIVE, ET NETANYAHU L'AMI DE MACRON AVEC DES DIVERGEANCES SUR LES MOYENS D'UTILISER LE TERRORISME EN FRANCE AVEC BENALLA ,LE MOSSAD ET BEN SALMANE, CE DERNIER AMI DE POUTINE EST EN DEAL AVEC MACRON POUR L'INSTAURATION DU WAHHABISME EN FRANCE. LES MAFIAS JUIVES RUSSES ET AMERICAINES SE LIVRENT DES COMBATS POUR LE BIEN DU SIONISME EN ISRAËL. IL Y A TELLEMENT DE PRESSIONS POLITICIENNES DE LA MAFIA, QUE MÊME DE GAULLE L'AVAIT UTILISEE PENDANT LA GUERRE, ET APRES… ELLE GERE LE PORT DE MARSEILLE ET SA DROGUE ENTRE AUTRE...LES PARIS SPORTIFS ET LE FOOT...PAS ETONNANT QUE NOS POLITICIENS BASCULENT...

En aucun cas elle ne fera ce que nous attendons d’elle

La meuf espère gagner la première liste aux européennes, et limiter l'immigration clandestine annuelle qui est le double de l'immigration légale soit en tout 750000 Djihadistes potentiels ou souteneurs qui rentrent en France et dont la Police avertit qu'il y a des dizaines de milliers d'armes de Guerre dans les 1000 banlieues perdues de la république, gérées et financées par le Qatar et l'Arabie Saoudite, associées à des Mosquées Cathédrales qui ne se sont pas brûlées, car protégées par des armes de Guerre, et à des Madrassas où l'on enseigne le Djihad, sur demande de Macron auprès de Ben Salmane :

“I believe Islam is sensible, Islam is simple, and people are trying to hijack it,” he said. Lengthy discussions with clerics, he said, have been positive and are “why we have more allies in the religious establishment, day by day.”
Asked about the Saudi-funded spread of Wahhabism, the austere faith that is dominant in the kingdom and that some have accused of being a source of global terrorism, Mohammed said that investments in mosques and madrassas overseas were rooted in the Cold War, when allies asked Saudi Arabia to use its resources to prevent inroads in Muslim countries by the Soviet Union.
Successive Saudi governments lost track of the effort, he said, and now “we have to get it all back.” Funding now comes largely from Saudi-based “foundations,” he said, rather than from the government.

"Je pense que l'islam est raisonnable, que l'islam est simple et que des gens essaient de le détourner", a-t-il déclaré. Les longues discussions avec les religieux, dit-il, ont été positives et expliquent «pourquoi nous avons plus d'alliés dans l'établissement religieux, jour après jour».
Interrogé sur la propagation du wahhabisme financée par les Saoudiens, la religion austère qui prédomine dans le royaume et que certains accusent d’être une source de terrorisme mondial, Mohammed a déclaré que les investissements dans les mosquées et les madrassas à l’étranger étaient enracinés dans la guerre froide, lorsque les alliés ont demandé à l'Arabie saoudite d'utiliser ses ressources pour empêcher l'Union soviétique de pénétrerr les pays musulmans.
Les gouvernements saoudiens successifs ont perdu la trace de l'effort, a-t-il déclaré, et maintenant, «nous devons tout récupérer». Le financement provient désormais en grande partie de «fondations» basées en Arabie, plutôt que du gouvernement.

https://www.washingtonpost.com/…/701a9c9e-2e22-11e8-8688-e0…

Grenoble en est la dernière, la Gauche l'a tué. Maintenant Emmanuel Valls, après avoir enfilé sa tunique de Gôche, dans la Ville d'EVRY, ville Arabe gérée par la Charia,

http://www.leparisien.fr/…/evry-la-ville-ou-l-on-parle-70-l…

essaie d'exporter son savoir faire en Espagne, en enfilant sa tunique d'extrême droite, sans trop y réussir, et s'est allié avec la Juive, la député ultra-nationaliste, Ayelet Shaked, n’a pas mâché ses mots. Pour elle, il faut tuer toutes les mères palestiniennes car elles donnent naissance à des “petits serpents”.

http://www.panamza.com/140917-valls-extreme-droite-israel/

https://reseauinternational.net/parlementaire-israelienne-…/

https://ripostelaique.com/…

MACRON A RAISON, "GAUCHE-DROITE, NOUS AVONS FAIT DE LA FRANCE QUI BRÛLE AVEC NOTRE-DAME, LE PAYS LE PLUS COSMOPOLITE QUI VA S'ENTRETUER SANS QUE NOUS AYONS A LEVER LE PETIT DOIGT, POUR LES EN EMPÊCHER. NOUS L'AVONS VOULU, NOUS L'AVONS FAIT, ET C'EST PAYE AVEC LES IMPÔTS DES FRANCAIS, CES PAUVRES NIAIS, QUI N'ONT RIEN VU VENIR, ET QUI CONTINUENT A DEMANDER DU POUVOIR D'ACHAT EN LIEU ET PLACE DE LEUR SECURITE, QUE NOUS NE POUVONS PLUS ASSURER, SINON DE MATRAQUER AVEC CASTANER ET BENALLA, QUELQUES RETRAITES, QUI SONT A NOTRE PORTEE, CAR BIENTÔT NOUS ALLONS QUITTER LA PLACE, QUAND TOUT SERA EN FEU, ET SAUVER CE QU'ON LEUR AURA PIQUER.

On peut supposer qu'avoir voté Macron, c'était pour dégager la DROITE-GAUCHE, on peut également supposer que voter LEPEN aux Eurolepéennes, c'est pour virer MACRON, pour se trouver un DE GAULLE de derrière les fagots, qui traduirait sa victoire en respectant les Français, qui n'ont trouvé que des traîtres depuis Pompidou! Mais qui respecte les Français en Politique, et les Gilets Jaunes en Particulier, soutenus par 80% de Français dans leurs débuts? 

Le wahhabisme saoudien en Afrique de l'Ouest:  

Le Wahhabisme a commencé à s'établir en Afrique de l'Ouest dès les années 1930 et s'est implanté plus massivement au tournant de 1950, notamment par le biais des grands commerçants de retour de la Mecque. Avec près de 350 millions de Musulmans, l'Afrique représente un morceau de choix pour l'Arabie saoudite. Depuis plusieurs décennies Riyad a entrepris de diffuser son modèle wahhabite de croyance selon le principe du prosélytisme et de la propagation de la foi (da'wa wal irchad) pour contrecarrer les obédiences musulmanes et les pratiques populaires de l'Islam présentes sur le continent: Soufisme , Ibadisme , culte des saints, etc.  

Lorsqu'en 2012 le groupe Ansar-eddine qui occupait le Nord du Mali s'est acharné à détruire plusieurs mausolées de Tombouctou, il s'est strictement conformé aux enseignements du fondateur du wahhabisme, Ibn 'Abd al-Wahhâb, allié des Saoud, pour qui ni les monuments, ni les hommes ne doivent être révérés. Selon lui le monde musulman doit être purifié des tombes, reliques et sanctuaires qui "divinisent des êtres humains" et représentent un polythéisme déguisé. Selon ce précepte, la conquête de La Mecque en 1803 a ainsi été le théâtre de destructions massives de sites historiques, de mosquées et de tombeaux de saints de l'islam, dont la maison du Prophète. Depuis 1985, plus de 90% des bâtiments historiques ont disparu. Ailleurs aussi, d'autres disciples contemporains de cette doctrine s'en sont pris à des patrimoines sacrés et culturels, islamiques, préislamiques ou antiques: les Talibans afghans ont détruit les Bouddhas de Bâmiyân (2001), les milices salafistes libyennes ont rasé édifices soufis et sanctuaires de saints (2011-2012), et l'unité spéciale de Daech s'est acharné par deux fois sur le site antique de Palmyre en Syrie. Les adeptes de ce fondamentalisme islamique ne s'en prennent pas qu'aux monuments mais aussi à la pluralité des Musulmans jugés mécréants. En novembre dernier, un groupe local du Sinaï affilié à Daech a mené une attaque meurtrière contre des Soufis égyptiens en pleine prière dans la mosquée al-Rawdah où trois cents cinq fidèles ont péri.  
 

Sur le continent africain, la lame de fond wahhabite a eu trois conséquences majeures: 

- une sur-confessionalisation de l'identité musulmane; 

- l'instauration d'un conformisme intégriste croissant dans les mœurs quotidiennes.  

- la fragmentation de l'islam en différents groupes, sous-groupes et sectes se réclamant tous d'un Islam des origines.  

Compétition religieuse et africanisation du Wahhabisme  

La popularité de la révolution iranienne (1979) et son hégémonie croissante sur les formes militantes de l'islam mondial sont pour les Saoudiens une menace à leur leadership islamique. Le nassérisme et le nationalisme arabe étant depuis longtemps moribonds, l'Arabie saoudite redoute que le chiisme conquérant ne la supplante et n'ébranle les fondements même de son existence. 

C'est pourquoi, Riyad a su profiter de la libéralisation économique et de l'instauration du pluralisme politique des années 1990 en Afrique pour s'engouffrer dans la brèche et renforcer son offensive idéologique. Après l'affaiblissement des Etats africains consécutif aux mesures d'ajustement structurel imposées par le FMI, le vide institutionnel va être comblé par l'activisme social croissant d'agents religieux d'obédience wahhabite, principalement dans les secteurs de la santé et de l'éducation. Les nouveaux complexes islamiques vont intégrer non seulement des mosquées et des écoles coraniques mais aussi des centres de santé. Naît ainsi un véritable espace public religieux où s'élaborent à la fois des stratégies de prosélytisme et des plans d'action pour améliorer le quotidien des populations. 

La Ligue Islamique Mondiale (LIM) -axe islamique puissant regroupant 22 pays, créé en 1962, prélude au projet d'islam politique à travers le monde- permet à l'Arabie Saoudite de mener une stratégie d'influence identitaire (arabe) et confessionnelle (wahhabite), avec pour objectif le renforcement de sa mainmise idéologique sur les fragiles Etats africains et leurs sociétés. L'offensive religieuse de la LIM se double d'activités sociales et éducatives sur le modèle des missionnaires chrétiens contre lesquels les premières associations musulmanes tentaient de lutter durant la période coloniale. Mais elle s'inspire aussi de l'héritage doctrinal des Frères musulmans qui, outre le prosélytisme religieux, prônent l'action culturelle, intellectuelle et sociale dans des pays où les Etats ont maintenu une large partie de la population dans la pauvreté. Il s'agit pour les Saoudiens de "ré-islamiser" et de "moraliser" les sociétés africaines, sous prétexte que l'Islam empreint de coutumes locales pratiqué par les Musulmans du continent n'est pas conforme à l'interprétation stricte et littérale qu'en font les Wahhabites. Il s'agit aussi de freiner et contrecarrer la concurrence internationale de nombreux acteurs transnationaux comme les ordres soufis, les grandes universités théologiques nord-africaines (Al-Azhar au Caire, Zeytouna à Tunis, Qarawiyyin à Fès), le Tabligh , les Frères musulmans, l'Iran, ou encore "l'islam des consulats" (Algérie, Maroc). 

L'islam africain subit alors une fragmentation doctrinale croissante qui a inévitablement une incidence sur les actions des militants islamiques sur le terrain. Cette hétérogénéité se manifeste dans la prolifération de groupes professant des interprétations extrêmement sélectives des principes religieux, forgeant des adaptations locales particulières, et présentant une pauvre cohérence idéologique. En milieu urbain, les associations et organisations musulmanes se multiplient et leurs leaders africains se donnent pour objectif de "répandre l'islam", de parfaire les connaissances religieuses des croyants, et de leur inculquer une nouvelle manière d'être musulman. Ils veulent aussi démontrer que l'Islam est une alternative à l'échec du modèle occidental de développement. 

La question religieuse devient ainsi partout en Afrique un élément des luttes politiques locales. La fin du parti unique a ouvert la voie à l'émergence de nouveaux acteurs politico-religieux venus concurrencer des mouvements implantés depuis longtemps, notamment les confréries soufies et leurs notabilités ancestrales. Ce phénomène a conduit à la pluralisation de l'offre confessionnelle: expansion des courants évangéliques et pentecôtistes pour le Christianisme, courants dits "réformistes" pour l'Islam. Chaque entité religieuse cherche à occuper l'espace public à travers des discours, des revendications, des initiatives, des mobilisations de masse. Cette diversification s'accompagne d'une éclosion d'associations para-religieuses et d'ONG confessionnelles, de radios et de télévisions religieuses et d'une propagande à base d'ouvrages, de cassettes et de vidéos. L'entrée en politique de nouveaux leaders aussi bien Chrétiens que Musulmans ne fait que renforcer les situations de compétition et d'émulation religieuse. 

Selon une étude de 2002, en 1980, sur 1.854 ONG présentes sur le continent africain, 7,4% sont islamiques. Ce chiffre est passé à 5.896 en 2000 (soit une augmentation de 310%), dont 15,1% d'ONG islamiques . 

Au Mali, la pénétration wahhabite s'accompagne d'une arabisation des rituels religieux et d'une multiplication sans précédent des lieux de prières et des madrasa (écoles coraniques). Ainsi, entre 2002 et 2009, le nombre des madrasa est passé de 840 à 1.631: une forme de privatisation de l'éducation. Aujourd'hui, le Mali ne compte pas moins de 106 associations islamiques, dont l"Association malienne pour l'unité et le progrès de l'islam (AMUPI), la ligue des imams (LIMAMA), la Ligue des prédicateurs, l'Union Nationale des Femmes Musulmanes (UNAFEM), et l'Association Malienne des Jeunes Musulmans (AMJM). 

De grands prêcheurs comme l'imam Mahmoud Dicko ont profité des carences de l'État en matière de santé et d'éducation pour gagner en légitimité. Le Haut Conseil islamique du Mali (HCIM), créé en 2002 et présidé depuis 2008 par Mahmoud Dicko est composé de la plupart des associations de défense des madrasa. Issu d'une grande famille maraboutique de Tombouctou, l'imam Dicko qui ne cache pas ses sympathies pour Ansar-eddine (dirigé par le touareg Iyad ag Ghaly), a suivi des études en Mauritanie et en Arabie saoudite, et s'est résolument engagé dans la voie du wahhabisme. 

Bien que la Constitution malienne interdise formellement toute interférence entre l'Etat et le religieux, les associations musulmanes se sont accaparées l'espace politique et ont su imposer leurs idées face à un gouvernement faible qui a abandonné des régions entières au sous-développement. 

Les débats autour du Code de la famille malien (2009) illustrent l'enjeu social et politique que constitue l'Islam. La bataille pour un Code d'inspiration salafiste a été menée par les partisans des madrasa qui ont usé de leurs nombreux contacts dans les pays du Golfe. Le HCIM est parvenu à obtenir le retrait de la version laïque du Code de la famille adoptée par le Parlement malien pour la remplacer par une mouture fondée sur la tradition islamique (abaissement de l'âge légal du mariage pour les femmes de dix-huit à seize ans, élargissement de la célébration du mariage aux responsables religieux). 

Au Nigeria, après l'indépendance, le califat de Sokoto a bénéficié de l'aide financière du Royaume saoudien. Les relations entre le Nigeria et l'Arabie saoudite se sont ensuite renforcées dans les années 1950-1960 lorsque Ahmadou Bello (dont l'arrière grand-père a lui-même été calife de Sokoto), a été promu Sardauna de Sokoto (zone de gouvernement local de l'État de Taraba). Il a même occupé le poste de vice-président de la Ligue Islamique Mondiale. 

Grâce à sa connaissance de l'arabe et à ses connexions saoudiennes, son associé, Aboubakar Goumi, a joué le rôle d'intermédiaire entre les Musulmans du Nigeria et l'establishment religieux saoudien. Ces liens sont avérés par le financement qu'il a reçu du Dar al-Ifta, une institution religieuse dirigée par Ibn-Baz, Grand Mufti d'Arabie saoudite. Fondé en 1978 dans la ville de Jos, son mouvement Izala s'est rapidement popularisé dans le Nord du pays ainsi qu'au Niger. Basé à Kaduna, Aboubakar Goumi s'est constitué une clientèle au sein des classes moyennes, fonctionnaires ou hommes d'affaires qui, avec le boom pétrolier, aspiraient à une forme d'islam simplifié et plus démocratique, critiquant les innovations dont seraient responsables les confréries Tijaniyya et Qadiriyya. Le mouvement Izala a aussi attiré de nombreux jeunes éduqués du Nord dont l'apprentissage religieux n'était pas passé par les canaux soufis. Une fois nommé Grand Qadi (juge), Goumi est devenu une figure centrale de l'interprétation de la charia (loi islamique). Les autorités saoudiennes lui ont même attribué le prix international du Roi Fahd. 

A Kano et dans ses environs, la doctrine salafiste est si prégnante que la majorité de la population se définit elle-même comme izaliste. Bien que le salafisme izaliste soit de souche locale au Nord, il s'est étendu au Sud du Nigeria et dans la ville de Lagos par le biais des Wahhabites d'inspiration saoudienne, en la personne de Cheikh Aminoudin Aboubakar, un ancien Frère musulman, converti au Wahhabisme. A tel point qu'en février 2011, Ousama Ben Laden a désigné le Nigeria nation de la prochaine révolution islamique. 

Quant au mouvement Da'wa fondé à Sokoto par Cheikh Ahmad Lemu, il forme des missionnaires islamiques et des travailleurs sociaux pour contrecarrer le prosélytisme des Chrétiens. La manne pétrolière nigériane sert à financer le séjour des étudiants à al-Azhar (Le Caire), à Médine ou à Djeddah. Puis des centres islamiques à compétence régionale ont été créés, comme l'Islamic African Centre à Khartoum et à Ondurman (Soudan). Enfin, plusieurs universités du Nigeria se sont dotées de départements d'études arabes et islamiques à Ibadan, Ilorin, Zaria, Kano, Maiduguri, où enseignent des Soudanais. 

A l'instar de ses voisins sahéliens, le Niger connaît un fort mouvement de réislamisation qui s'est accéléré ces vingt dernières années contre les marabouts et les confréries soufies (Tijaniya, et Qadiriyya bien implantée dans la région de l'Aïr). 

La première grande mosquée construite avec des fonds saoudiens est pourtant inaugurée à Niamey en 1965 avec l'aval du gouvernement de l'époque. L'idée de l'université islamique de Say est lancée par le président nigérien lui-même lors d'une visite du roi Fayçal d'Arabie saoudite en 1973. Le projet est repris par Seyni Kountché qui offre un terrain de 900 hectares à Say . 

L'essentiel du financement est assuré par le fonds islamique de solidarité, rattaché à l'Organisation de Coopération Islamique. Ouverte en novembre 1986, cette université a pour but de devenir une place forte de l'islam et de l'enseignement de l'arabe dans la région et de former des oulémas à destination de l'Afrique de l'Ouest. Priorité est donnée à la Faculté de la charia et des études islamiques qui compte environ 1.200 étudiants originaires de 20 pays et où la majorité des enseignants est envoyée par des ONG islamiques. 

Alors que depuis l'indépendance le monopole des relations entre l'Etat et les ONG islamiques transnationales était aux mains de l'association islamique du Niger (AIN), la période de libéralisation de l'espace politique et associatif qui suit l'instauration du multipartisme a offert à de nouveaux acteurs un espace de contestation des autorités religieuses traditionnelles et des structures islamiques nigériennes. 

La percé wahhabite au Niger commence dans les années 1980 sous l'influence du mouvement nigérian Izala de Cheikh Goumi, par le biais des commerçants et étudiants de Maradi. A la faveur de l'ouverture politique, les Izalistes nigériens créent leur propre association, Adini-islam, qui accède à des financements du Golfe en utilisant les réseaux Izalas nigérians et en sollicitant des Nigériens ayant étudié ou commercé dans les pays arabes. Ces soutiens se concrétisent par l'envoi de professeurs-missionnaires et d'ouvrages, par des bourses d'enseignement et des fonds pour la construction d'écoles ou de mosquées propres au mouvement Izala. Pour élargir son audience, le mouvement crée aussi sa radio privée, Bonferey, et gagne des disciples notamment dans les centres urbains. 

Les tensions qui voient le jour dans les années 1990 entre Izalistes et Tijaniya tiennent à l'agressivité des premiers qui ne cessent de vilipender les rituels soufis et de mettre en cause l'ordre inégalitaire consolidé par les notables religieux traditionnels. Les tijanes répliquent en incendiant des mosquées wahhabites et les d'affrontements violents se succèdent.  

En Guinée, le phénomène wahhabite s'est renforcé dans les années 1990 par l'intermédiaire de jeunes Guinéens venus des écoles et universités arabes où ils ont appris la langue et se targuent d'une meilleure connaissance du Coran. L'émergence de ces nouveaux acteurs religieux a peu à peu mené à un conflit de génération avec les érudits soufis traditionnels. 

L'Etat guinéen a laissé prospérer les petits groupes radicaux dans la zone reculée de peuplement peule. Du coup les tensions entre Wahhabites et confréries sont particulièrement vivaces dans le Fouta-Djalon. Dans la ville de Labé, elles durent depuis une vingtaine d'années. En 2014, elles avaient conduit à la destruction de la mosquée wahhabite dite "Tata 1" dans le quartier Donghol, financée par une association golfienne, via une association guinéenne, contre l'avis de la Ligue islamique officielle contrôlée par les Tidjanes. Elle abritait également une école coranique accueillant environ 300 élèves et avait été prise en main par Diallo Al-Hamdou, un imam wahhabite auto-proclamé, ancien infirmier de profession, converti en 1999. Ayant décidé d'investir un autre quartier pour leurs prières, les fidèles wahhabites ont été délogés par la police et contraints de cesser leur activité considérée comme illégale. 

Avec un système d'enseignement public défaillant, n'offrant aucun débouché professionnel, le wahhabisme attire de nombreux jeunes démunis pour qui il représente une forme de contestation de l'ordre établi. Chez les Peuls du Fouta-Djalon -comme chez certains Touaregs- cet ordre basé sur le système de castes bloque toute opportunité de mobilité sociale. Ce que craignent ces nobles tidjanis, c'est que le Wahhabisme ne mette à bas leurs privilèges ancestraux et ne brise le statu quo. A titre d'exemple, la famille d'Al-Hadj Badourou Bah, chef des Tidjanes, règne véritablement sur la ville de Labé: il est l'imam de la grande mosquée de Labé tandis que son frère est gouverneur de la ville. 

Du Wahhabisme au djihadisme armé 

Bien que dès sa naissance au XVIIIème siècle, le wahhabisme ait été condamné et rejeté comme une dissidence par les plus hautes autorités sunnites de l'Islam et de nombreux intellectuels arabes, il a fini par devenir la norme sunnite grâce à la manne pétrolière et à l'offensive idéologique que le régime saoudien a déployée depuis plusieurs décennies et continue de mener partout dans le monde. Matrice du salafisme et du takfirisme (doctrine qui justifie le meurtre des infidèles et des Musulmans qui ne suivent pas à la lettre les préceptes salafistes), le wahhabisme a depuis lors engendré le djihadisme armé. 

Aujourd'hui les groupes terroristes qui sévissent au Mali, au Niger, au Tchad, au Burkina Faso, au Nigeria et au Cameroun, bénéficient d'un environnement de plus en plus pétri de l'idéologie wahhabite, où le conservatisme religieux s'est banalisé par des décennies d'une insidieuse pénétration doctrinaire. 

Le terrorisme s'inscrit également dans des systèmes de conflits gelés, propices à son attractivité. Au Sahel sont ainsi apparus des groupes armés "ethniques" fondés sur des revendications indépendantistes ou des références historiques (Azawad, ancien empire peul), à base touarègue (Ansar-eddine au Mali), et à base Peul (Front de Libération du Macina au Mali et Ansarul Islam au Burkina Faso), dont l'ancrage local est sans conteste une force. Dans un contexte marqué par de fortes hiérarchies sociales, ces trois groupes peuvent sembler jouer un rôle émancipateur pour la jeunesse. En effet, le succès du djihadisme armé parmi certains jeunes Africains, peut s'expliquer par sa capacité à bousculer l'ordre établi des chefferies traditionnelles, des notabilités religieuses et des élites politiques perçues comme prédatrices qui s'enrichissent aux dépens des populations qu'elles ont abandonnées à leur sort. 

La longue progression de cet islam fondamentaliste sur le continent africain et son enracinement bien réel dans certaines franges sociales, permet aujourd'hui aux terroristes djihadistes de justifier leurs actions par des arguments à la fois théologiques et historiques, et de recruter une jeunesse désenchantée issue de communautés appauvries et marginalisées, qui ne fait plus confiance à l'Etat pour construire son avenir. 

Irak: un deal France-Résistance?

La signature d'un document stratégique entre la France et l'Irak a été annoncée vendredi 3 mai alors que le PM irakien Adel Abdel Mahdi se trouvait en visite officielle à Paris où il a tenu un point de presse conjoint avec le président français Emmanuel Macron. 

Mais une coopération stratégique est-ce possible entre l'Irak et la France dès lors que celle-ci se trouve dans le camp américain et que les Etats-Unis multiplient les agissements contre la Résistance irakienne quitte à accélérer son expulsion du sol irakien ?    

Le contenu de cette « feuille de route » n'a été évoqué que dans ses grandes lignes lors d'un point de presse conjoint tenu vendredi 3 mai à Paris. Mais quelques éléments permettent à prévoir une certaine distanciation opérée par Paris dans sa politique trop pro américaine au Moyen Orient. Depuis trois ans, les unités d'artilleries françaises tenaient une constante présence sur les frontières irakiennes avec la Syrie d'où elles tiraient en direction de Deir ez-Zor sur l'ordre des Américains. Idem pour leurs avions qui n'ont cessé de lancer des raids aériens contre Hajin ou encore Baghouz quand les Etats-Unis le leur commandaient. Or le vendredi 3 mai, à peine quelques heures avant que le président français et son hôte irakien se prononcent à l'occasion de leur conférence de presse, la France a annoncé la dissolution de ce détachement d’artillerie dite Task Force Wagram. La dissolution de cette présence militaire trop symbolique de la France dans une zone ultra sensible pour la Résistance puisque située sur la route stratégique reliant l'Irak à la Syrie n'est pas allée sans être interprétée comme une ouverture affichée par Paris .  

"Le retrait des forces françaises de cette zone ne pourrait qu'avoir été posée comme condition à la signature de la feuille de route stratégique Irak-France, estime Sadallah Zarei, l'expert des questions politiques. "Mais les propos de M. Macron laissent supposer d'autres fenêtres qui s'ouvrent entre Bagdad et Paris. 

« La France s’engage et s’engagera encore davantage aux côtés de cet Irak uni, fédéral et démocratique, convaincue que c’est précisément ce modèle qui permettra la stabilité de votre pays et de toute la région », a notamment déclaré M. Macron qui semble vouloir souligner la modération qui devrait désormais caractériser la politique kurde de l'Elysée en Irak. Tout le monde sait à quel point la France s'est directement engagée dans le processus du référendum sur l'indépendance du Kurdistan irakien en 2017, processus qui a totalement échoué. On sait aussi comment la France aborde la question des kurdes en Syrie. Or la signature d'une feuille stratégique avec Bagdad exige que Paris cesse au préalable toute tentative destinée à encourager d'une façon ou d'un e autre les velléités séparatistes d'Erbil, note l'analyste. 

Mais le président français a aussi affirmé que son pays « veut rester un partenaire de premier plan en vous aidant à renforcer votre capacité anti-terroriste, à protéger vos frontières, à réarmer votre appareil sécuritaire, notamment en contribuant à l’intégration et la reconversion de nombreux combattants. » 

" Il semblerait, dit Zarei, que la France soit bien soucieuse à l'idée d'avoir à rapatrier ses "terroristes takfirsies"  comme le lui a exigé le président américain, Donald Trump. C'est sans doute pour obtenir le feu vert de l'Etat irakien à les retenir dans ses prisons, voire à les juger, que Paris a concédé à la fois à apporter un "soutien armé" à Bagdad et à participer à la protection des frontières irakiennes.  

Cela étant dit, les modalités de ce partenariat « de premier plan » au niveau sécuritaire demeurent vagues. S'agit-t-il de la vente d'armements à l'Irak et à son armée? Et que veut dire exactement la protection des frontières irakiennes? la France ira-t-elle jusqu'à s'opposer aux tentatives USA/Israël à al-Anbar ou à Deir ez-Zor? Difficile de répondre par affirmative. Mais une chose est sûre : la France cherche à consolider sa présence en Irak en passant cette fois par l'Etat irakien. On sent une certaine tension de part et d'autre de l’Atlantique dont les impacts arrivent jusqu'en Irak.   

Quoi qu'il en soit, les Français commencent à comprendre qu'en Irak, aucune partie étrangère ne peut s'imposer à titre de force d'occupation. Les ressentiments antiaméricain qui s'amplifie en Mésopotamie, inquiète sans doute Paris qui cherche à se démarquer. Cela veut dire que dans toute confrontation à venir entre les Américains et les forces irakiennes, la France devra préserver une totale neutralité. Une feuille de route stratégique ne peut exister sans cette clause essentielle alors que USA et Résistance vont droit vers la confrontation".   

 

« Poutinyahou et Rusraël »   

Le président Poutine et le premier ministre « israélien »  Netanyahou sont des compagnons d’armes : le premier a contribué à la ré-élection historique du second au moyen d’une séance photo éclair de dernière minute, qui s’est révélée capitale dans cette victoire ; et l’on voit à présent la Russie et « Israël » emprunter le chemin du « deux États, une seule nation », suite à l’étroite coopération qui les lie depuis le lancement de l’opération russe anti-terroriste en Syrie en 2015 ; à présent, l’ère du « Rusraël de Poutinyahou » a commencé. 

Une nouvelle ère pour le « nouveau Moyen-Orient » 

La ré-élection de Netanyahou pour un cinquième mandat fait de lui le premier ministre « israélien » le plus longtemps en poste depuis Ben-Gourion, « fondateur »  du pays, et elle n’aurait pas été possible sans l’intervention de dernière minute de Poutine : il s’est agi d’une diffusion de photos montrant la remise des dépouilles de 20 soldats de Tsahal, morts en Syrie, par l’armée russe, faisant suite à une demande expresse de la part de Tel-Aviv. Les deux dirigeants russe et « israélien » constituent à présent des compagnons d’armes, juste au moment où leurs deux gouvernements s’engagent sur la voie du « deux États, une seule nation », suite à l’étroite coopération qui les lie depuis le lancement de l’opération russe anti-terroriste en Syrie en 2015. 2019 sera donc l’année de lancement de l’ère du « Rusraël de Poutinyahou », et il va falloir en tenir compte sur la scène internationale. 

De l« équilibrage » à l’alliance 

Une grande partie de la communauté des médias alternatifs connaît en ce moment un état de dissonance cognitive : presque tout ce que leur ont relayé  leurs « médias de confiance » ces dernières années s’est prouvé faux, en particulier les fables de « vœux pieux » selon lesquelles le président Poutine aurait fait de la Russie un « État de croisade anti-sioniste allié à la Résistance ». Rien n’est plus faux : le président russe n’a aucune intention de prendre parti dans un quelconque conflit ne présentant pas d’enjeu quant à la sécurité de son pays, et il a donc simplement positionné son pays comme force d« équilibrage » ultime dans l’hémisphère oriental. Mais pour ce qui concerne le sujet des relations russo-« israéliennes », il a dépassé le stade de l’« équilibrage » et s’est mis sur la trajectoire d’une alliance totale : cela s’inscrit dans son pari risqué qui consiste à « saisir l’instant » et qui vise à remplacer le parrainage historique étasunien sur le soi-disant « État Juif ». 

Au nez et à la barbe du monde 

J’ai documenté en long, en large et en travers la création du « Rusraël de Poutinyahou », et je recommande fortement au lecteur peu familier de mes travaux de consulter les analyses qui suivent, qui lui permettront de se mettre à jour et de comprendre le contexte stratégique dans lequel ce développement  change la donne internationale : 

Vérités irréfutables 

Disons-le sans ambages, les faits sont vérifiables : au cours des quatre années écoulées, le président Poutine a plus rencontré Netanyahou (13 rencontres) que n’importe quel autre dirigeant ; un lien personnel s’est noué entre eux, qui est devenu fraternel et pourrait expliquer pourquoi la Russie a fait tant de cadeaux à « Israël » depuis un an ou deux. Igor Konashenkov, porte-parole du ministère de la Défense russe, l’a reconnu en septembre après l’accident aérien que le président Poutine avait notoirement qualifié d’« enchaînement tragique de circonstances », on compte parmi ces cadeaux l« approbation passive » de plus de 200 frappes aériennes « israéliennes » anti-iraniennes et anti-Hezbollah sur le sol syrien rien qu’au cours des 18 mois précédent l’accident ; la découpe d’une zone tampon anti-iranienne de 140 kilomètres à partir du plateau du Golan (où il est dit que le président Poutine a passé des vacances en famille au cours des années 90) ; « la préservation des lieux sacrés et des tombes juives dans la ville d’Alep » ; et le risque encouru par les soldats russes à la recherche des restes des soldats de Tsahal au beau milieu d’une zone d’échange de feu entre l’armée arabe syrienne et État islamique. 

En outre, le président Poutine a refusé de tenir « Israël » pour responsable de l’incident de septembre dernier, et n’a pas une seule fois ordonné à ses armées de suspendre ce qu’on appelle le « mécanisme de désescalade » sur lequel il s’était mis d’accord avec Netanyahou trois ans avant le lancement de l’intervention anti-terroriste. Le déploiement tant vanté de S-300 par la Russie en Syrie n’aura constitué qu’un écran de fumée : à ce jour encore, l’armée arabe syrienne ne dispose d’aucun contrôle opérationnel indépendant de ces systèmes. Ils sont donc neutralisés et il est garanti qu’ils ne constituent en rien une menace envers « Israël » dès lors que le soi-disant « État Juif » se coordonne avec Moscou pour bombarder les positions soupçonnées de l’Iran ou du Hezbollah sur le territoire de la République arabe. Et puisqu’on est sur ce sujet, le président Poutine a confirmé à l’issue de sa rencontre de février [2019] avec Netanyahou que la Russie et « Israël » constituent un « groupe de travail » visant à accélérer le retrait de toutes les armées étrangères de Syrie, ce qui induisait que l’armée iranienne était concernée par ce processus. Et enfin, la « diplomatie des dépouilles » de la semaine dernière [première semaine d’avril 2019, NdT] aura constitué un signe de solidarité sans précédent entre la Russie et « Israël ». 

Le plan Yinon-Poutine 

Tout ceci lève une question évidente : qu’attend le président Poutine en retour de cette loyauté sans faille envers Netanyahou ? Mais la réponse ne ressemble certes aucunement à ce que le public habituel des médias alternatifs a été amené à croire au fil des années. Le dirigeant russe ne joue bien évidemment pas au jeu parodique des « échecs en 5D » et n’est pas « à l’affût et prêt à poignarder Bibi dans le dos » au « moment opportun » ; il espère en revanche qu« Israël » va laisser son pays prendre un rôle plus important dans le succès partiel qui couronnera à son avis le plan Yinon. En échange de son « approbation passive » des desseins « israéliens » en Syrie (et malgré le fait qu’elle a elle-même enrayé la réussite totale de son intervention anti-terroriste de 2015), la Russie espère recevoir d’Israël de généreux investissements étrangers, dès lors qu’Israël aura adhéré formellement à l’Union Eurasiatique, à laquelle Moscou a également réussi le miracle de faire adhérer son ennemi juré iranien. 

Et si la Russie réussit à faire accepter à la Syrie le « brouillon de constitution » que Moscou a rédigé pour le pays, et que Damas finit par abandonner ses prétentions légales sur le plateau du Golan, comme cela est fortement induit par le document en question (ce qui, par transition, reviendrait à « reconnaîtreIsraël’ »), Moscou pourrait dès lors « légalement » rattacher les approvisionnements syriens en gaz sous son propre contrôle avec le gazoduc de la Méditerranée orientale, appartenant à Tel-Aviv, et donc « coopter » le méga-projet et éviter qu’il entre en concurrence avec ses propres exportations énergétiques vers l’Europe. En outre, la Russie et « Israël » pourraient joindre leurs influences sur les kurdes de la région pour s’implanter plus solidement, par kurdes interposés, dans l’espace central du Moyen-Orient ; cela répondrait aux préceptes du plan Yinon, qui visent à pouvoir gérer cette démographie stratégiquement positionnée à cheval sur plusieurs frontières. Au vu du considérable impact géo-stratégique que l’alliance russo-« israélienne » promet de prendre dans la région, il devient donc plus pertinent de requalifier le plan Yinon en plan Yinon-Poutine. 

Le positionnement russe : rhétorique contre réalité 

Les réalités que nous venons de décrire sont aux antipodes de la rhétorique émise par la Russie, mais ce fait est voulu : Moscou dit souvent ce que le grand public veut entendre, tout en agissant selon ses propres intérêts, que cela plaise au public international ou non. Par exemple, on a souvent entendu la Russie condamner les frappes « israéliennes » en Syrie contre l’Iran et le Hezbollah, et l’on sait à présent, de la propre bouche d’un porte parole de la Défense russe en septembre, que ces frappes étaient coordonnées entre Moscou et Tel Aviv depuis le début, de par le « mécanisme de désescalade ». Idem pour la réaction russe à la « reconnaissance » par Trump de l’annexion par « Israël » du plateau du Golan, facilitée dans les faits par la zone tampon anti-iranienne que Moscou avait elle-même mise en place à l’été 2018 après avoir repoussé les ennemis auto-déclarés de l« État Juif » à 140 kilomètres de la région occupée, et ce sur demande de Tel-Aviv. 

Le motif établi en est que la Russie modèle des déclarations sur le calque des lois internationales pour maximiser son attractivité auprès des populations de la région à majorité arabe, mais finit systématiquement par laisser faire les actions unilatérales d« Israël », pour des considérations de « realpolitik » pragmatiques, et faute d’une volonté politique d’imposer des coûts inacceptables à Tel Aviv pour la forcer à changer de positionnement. Ce modus operandi suggère fortement que la Russie n’est pas en réalité si opposée qu’elle le prétend à l« Accord du siècle »  de Trump. Cela transparaît d’autant plus quand l’on considère que Netanyahou est soupçonné d’avoir agi comme médiateur informel entre les dirigeants étasunien et russe. Il est donc tout à fait possible que la Russie ait même encouragé sous le manteau l« Accord du Siècle », pour autant qu’elle l’estime « inévitable » et non « incompatible » avec le plan Yinon-Poutine, et d’autant plus qu’elle disposerait de « garanties » d’« Israël » en ce sens. 

Conclusions 

L’examen des faits, même s’il apparaît au départ incroyable aux lecteurs qui auront subi un lavage de cerveau quelques années durant par les barons des médias alternatifs, montre que le président Poutine n’est absolument pas un « croisé anti-sioniste » : tous les faits sont alignés pour montrer l’inverse. Loin d’être positionné comme « anti-israélien », le dirigeant russe est probablement l’une des personnes les plus pro-« Israël » du monde, lui qui a engagé son pays à garantir la sécurité du soi-disant « État juif » face aux menaces de destruction proférées par l’Iran et son allié du Hezbollah. Ses liens fraternels avec Netanyahou ont amené au développement de relations tout aussi fraternelles entre la Russie et « Israël », engagés à présent sur le chemin du « deux États, une seule nation » et d’une force stratégique unifiée, d’où le nom de l’ère du « Rusraël Poutinyahou », dont nul être doté de raison ne pourra dénier l’existence. 

Andrew Korybko  
commentateur politique américain qui travaille actuellement pour l’agence Sputnik. Il est en troisième cycle de l’Université MGIMO et auteur de la monographie Guerres hybrides : l’approche adaptative indirecte pour un changement de régime (2015). Le livre est disponible en PDF gratuitement et à télécharger ici. 

Traduit par Vincent pour le Saker Francophone 

OUI ou NON, Faut-il (peut-on) parler avec les juifs ?   

Le Professeur MacDonald livre ici ses réflexions sur la nécessité de ne plus prendre de gants, lorsqu’on critique l’extrémisme juif. 

S’il est un sujet insuffisamment débattu, c’est bien cette forme d’agression hostile, ces hurlements en pleine poire que les gens doivent affronter lorsqu’ils osent empiéter sur les susceptibilités juives.   

Je ne parle pas ici de ces ratiocinations sophistiquées que l’on peut lire sur les pages éditoriales des médias consensuels, ni même des techniques de diffamation utilisées par des organisations telles que l’Anti-Defamation League [ADL] ou le SPLC [Southern Poverty Law Center, une officine pro sioniste basée dans l’Etat d’Alabama]. Non, je parle très concrètement d’agressions interpersonnelles. Il y a là quelque chose d’absolument primal. 

Voici [sur mon blog] un message rafraîchissant de Karin Friedemann, une antisioniste ethniquement juive. Elle relève « l’intolérance violente » dont les partisans d’Israël font montre à l’égard des gens qui ne pensent pas comme eux : 

« De fait, les juifs américains sont formés depuis leur plus tendre enfance à interagir avec les non-juifs (e.g. dans la terminologie juive appelés Goyim ou Gentils) d’une manière trompeuse et arrogante, en coordination les uns avec les autres, afin de détruire émotionnellement les Gentils et les détracteurs d’Israël, non contents d’en briser les carrières et d’interférer dans leurs relations sociales. C’est là un comportement délibéré, malfaisant et planifié, motivé par une furie d’autojustification narcissiste. » 

Le problème, c’est que les Gentils sont éduqués, à travers la pression émotionnelle et la violence diffusées par les médias et le système scolaire, à être extrêmement sensibles à la souffrance juive, si bien que lorsqu’un sioniste affiche être outragé par le fait qu’un Gentil a remis en question sa vision du monde, le Gentil doit véritablement lutter contre son for intérieur, dans une énorme bataille contre son « juif intériorisé », qui le fait se ressentir hors du coup et intimidé. Mais le juif ne se préoccupe absolument pas d’à quel point il peut faire mal à autrui : les juifs se préoccupent exclusivement de « ce qui est bon, pour les juifs » 

Il m’est arrivé de réduire un homme de cinquante ans à un tas de larmes et de sanglots hystériques parce que je lui avais dit gentiment (et même avec amour) que les juifs n’étaient pas aussi uniques que ça, après tout… Je lui avais seulement dit que les juifs, comme n’importe qui d’autre, ont connu des bons et des mauvais moments. Des moments où ils s’étaient fait massacrer, et d’autres moments, où ils avaient massacré des non-juifs. Comme tout un chacun. Devinez ce qu’a fait ce type ? Il m’a abusé émotionnellement d’une manière parfaitement insultante, après quoi, il a coupé toute forme de communication entre nous. Le comportement juif est tellement prévisible que ça en est vraiment inquiétant… 

Si vous mentionnez l’idée de tourner le robinet à fric, ou si vous mentionnez la possibilité d’un compromis, les juifs et les Palestiniens vivant en égaux dans un unique Etat, ils sont extrêmement fâchés, et ils se mettent à recourir à des tactiques violentes, à moins qu’ils n’aient quelque raison d’avoir peur de vous, auquel cas ils vous boycottent et vous dénoncent aux autorités, essayant de vous faire mettre en état d’arrestation, ou de détruire votre carrière ou votre statut social au moyen de l’assassinat de votre personnalité 

Les sionistes – tous les sionistes – croient au mythe des « mille ans de souffrance juive », et ils sont persuadés que le monde leur doit compensation pour la souffrance « unique » de leurs ancêtres. C’est là un point de vue criminel, parfaitement insensé. Ils s’accommodent des contradictions entre leur persuasion qu’ils sont les gentils gars et ce que les juifs sont en train de faire, en réalité, à leurs voisins, tant au Moyen-Orient qu’aux États-Unis, en développant des pathologies mentales. La plupart des sionistes sont des schizophrènes fonctionnels. 

Voici pourquoi : 

- Ces tactiques ne sont pas réservées aux détracteurs du sionisme. Étant quelqu’un qui a vécu un tir de barrage d’e-mails hostiles provenant des collègues de ma faculté, je peux en attester. Un correspondant m’a ainsi envoyé ceci, récemment : 

J’ai rencontré beaucoup de juifs progressistes et politiquement corrects qui réagissent par des vociférations (presque avec violence) aux commentaires les plus anodins concernant n’importe quel sujet, dès lors qu’il a un rapport avec Israël ou les juifs. Un juif, après que j’eus mentionné que nous étions allés en Russie, ma femme et moi, a passé plusieurs minutes à, virtuellement, écumer de rage contre les Russes. Un autre, m’ayant entendu dire que j’éprouvais de la sympathie pour les Palestiniens confrontés aux problèmes qui sont les leurs, a demandé à savoir qui j’étais et comment j’osais proférer une telle chose. 

Le plus souvent : tolérance zéro, quel que soit le sujet de la divergence d’opinion 

- Les médias présentent, en permanence, des images de souffrance juive – le dernier exemple en date étant la série interminable des films consacrés à l’Holocauste [1]. Mais les médias ignorent les instances où, à l’instar des premières décennies de l’URSS et de nos jours, dans le Grand Israël, où des juifs ont infligé des souffrances horribles. Ces jours-ci, je lis un ouvrage d’E. Michael Jones : The Jewish Revolutionary Spirit and Its Effect on History [L’esprit révolutionnaire juif et son effet sur l’Histoire]. Particulièrement frappant est son récit de la violence juive contre les non-juifs, dans l’ancien monde, en particulier la persécution des chrétiens, dès lors que les juifs en avaient la possibilité. Bien avant que les chrétiens aient eu la moindre influence sur la politique de l’Empire romain, les plaintes des chrétiens au sujet des exactions des juifs n’avaient rien de stéréotypes fondés sur une  mémoire historique ; elles résultaient de leur expérience directe avec les juifs : « Origène comprit que la calomnie juive contribuait à provoquer les persécutions antichrétiennes, et que la haine juive était une donnée de la vie, pour les chrétiens, qui se perpétua, sans fléchir, après les défaites répétées des messianistes politiques (c’est-à-dire les défaites de rebelles juifs vaincus par les Romains, en 70 et en 135 après JC)(page 69). » C’est précisément, là, la base de ma préoccupation quant à ce qu’il ne manquera pas d’arriver aux Blancs, dès lors que les juifs deviennent partie constituante d’une élite hostile, dans une Amérique minoritairement blanche. 

- Les non-juifs absorbent ces images médiatiques et, en conséquence, ils se sentent hors-jeu, émotionnellement intimidés. En fin de compte, ils s’identifient à l’agresseur, tout à fait comme un otage maltraité, ou comme le suggère Friedemann, comme une épouse maltraitée. Ou alors ils maintiennent leurs amitiés, mais en évitant soigneusement de parler de quoi que ce soit qui ait un quelconque rapport avec Israël. Les non-juifs laissent parler le « juif qui est en eux » parce qu’ils sont internalisé les images de la souffrance juive. Par conséquent, ils aident et ils approuvent la brutalité et l’agression juives. 

- Les non-juifs qui persistent à critiquer la communauté juive organisée se voient menacer de perdre leur gagne-pain, et d’ostracisme social. Comme je l’ai noté dans un précédent article, la communauté juive organisée ne croit pas en la liberté d’expression. Il est important de garder à l’esprit l’idée que lorsque les juifs étaient dominants, durant les premières décennies de l’Union soviétique, le gouvernement contrôlait tous les médias, l’antisémitisme était hors-la-loi et il y avait des assassinats en masse de chrétiens, tandis que les églises et les institutions religieuses chrétiennes étaient systématiquement détruites.[2] 

Comme le note Mme Friedmann, la situation est rien moins qu’un signe de sérieux trouble mental dans la communauté juive consensuelle : « La plupart des sionistes sont des schizophrènes fonctionnels ». Je pense que c’est ce qu’il arrive lorsque ceux qui abordent les questions juives finissent par prendre conscience du fait que dès lors qu’il s’agit de questions critiques, telle celle d’Israël et l’Amérique multiculturelle, les divisions entre juifs ne sont que pure illusion (Mme Friedemann a personnellement renoncé à son identité juive). 

Et, comme le relève le mari de Mme Friedmann, Joachim Martillo : « Les juifs qui veulent être des êtres humains décents n’ont d’autre choix que celui de renoncer à être juifs et de rejoindre le combat antisioniste (aujourd’hui, là : maintenant !) » 

La pièce à conviction numéro un, pour cela, dès maintenant, c’est l’invasion israélienne criminelle de Gaza. Nous savons (voir, par exemple, l’article de John Mersheimer publié dans The American Conservative) que cette invasion a été déclenchée après une période prolongée, Israël ayant apporté des restrictions au transfert des marchandises entrant à Gaza, après quoi il a attaqué les tunnels entre la bande de Gaza et l’Égypte. Nous savons que l’invasion a été conçue de manière « à infliger une douleur massive aux Palestiniens, afin qu’ils en viennent à reconnaître le fait qu’ils sont un peuple vaincu et qu’Israël sera dans une large mesure responsable du contrôle de leur vie, à l’avenir. » 

Le ton de l’article de Mearsheimer suggère un tournant radical dans les attitudes, les inhibitions habituelles du discours public commence – enfin ! – à tomber, même chez un chercheur éminent et respecté. Il y a… peu de chances que les gens qui, dans le monde entier, suivent le conflit israélo-palestinien oublieront de sitôt le châtiment horrible qu’Israël est en train d’infliger à Gaza… Le discours sur ce conflit de longue date a connu un changement copernicien, en Occident, ces dernières années, et beaucoup parmi nous, qui étions naguère en totale sympathie avec Israël, comprennent aujourd’hui que les Israéliens sont les bourreaux et que les Palestiniens sont les victimes. 

Les gants sont en train de tomber. C’est ce qu’il se passe, lorsque des gens intelligents et honnêtes, qui travaillent dur pour obtenir des bourses universitaires, se voient néanmoins traînés dans la boue, traités d’antisémites [3] et accusés des pires méfaits. Il n’est nullement étonnant qu’Abe Foxman – un des premiers défenseurs du statu quo sioniste en Israël – ait consacré tout un livre à diffamer Mearsheimer et Walt. Tout simplement, il est, à ses yeux, inutile de parler à des gens comme ceux-là, ou de prendre au sérieux ce qu’ils disent, à notre sujet… 

Comme nous le savons, le gouvernement d’Israël est maintenu fermement par les sionistes raciaux, les émules de Vladimir Jabotinsky et de sa vision d’exlusivisme et de supériorité du peuple juif. De fait, dans les élections israéliennes, la seule question posée est celle du genre de sionisme raciste qui formera le prochain gouvernement. On sait que le sionisme racial s’est totalement imposé lorsque le Kadima (le parti d’Ariel Sharon, Ehud Olmert et Tzipi Livni, un parti partisan de l’invasion de Gaza) est aujourd’hui décrit, par Benjamin Netanyahou, comme le parti de la gauche ( !) (Le Los Angeles Times, quant à lui, le qualifie de « centriste », mais, comme l’écrit le pacifiste israélien Uri Avnery, « Livni pousse les hauts-cris dès lors qu’est évoquée une quelconque forme de dialogue avec le Hamas). 

Elle s’oppose à tout cessez-le-feu mutuellement négocié. Elle s’efforce d’entrer en compétition avec Netanyahu et Avigdor Lieberman, dont on connaît les messages nationalistes totalement débridés. De fait, la seule préoccupation de Netanyhu tient au fait que Lieberman, qui est ouvertement raciste – c’est un disciple du tristement célèbre Meir Kahane – va sans doute capter de trop nombreuses voix du Likoud. 

La situation, en Israël, est analogue à une élection américaine dans laquelle Pat Buchanan serait le candidat de l’extrême gauche (on peut toujours rêver). 

Avnery établit une analogie entre ces élections et une blague, selon laquelle un sergent dit à ses hommes : « J’ai une bonne, et une mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle, c’est que vous allez pouvoir changer vos chaussettes sales... La mauvaise, c’est que, pour ce faire, vous allez vous les échanger entre vous ! » 

Une fois encore, nous voyons en œuvre le principe général selon lequel, dans la communauté juive, les éléments les plus extrémistes emportent la mise et tirent le reste de la communauté juive derrière eux. Comme je l’ai relevé dans mon livre Zionism and the Internal Dynamics of Judaism, « avec le temps, les sionistes les plus extrémistes et les plus expansionnistes (les jabotinskistes, les likoudniks, les fondamentalistes religieux et les colons de Cisjordanie) ont fini par l’emporter, et ils ont continué à pousser dans le sens de l’expansion territoriale à l’intérieur de [ce qu’ils considèrent être] Israël. Cela a entraîné des conflits avec les Palestiniens et la certitude, très largement répandue chez les juifs, qu’Israël est en lui-même menacé. Le résultat, c’est une conscience de groupe exacerbée parmi les juifs, et, en fin de compte, un soutien à l’extrémisme sioniste, à l’intérieur de l’ensemble  de la communauté juive organisée des Etats-Unis ». 

Les fanatiques continuent à repousser les limites, contraignant d’autres juifs, soit à adopter leur agenda politique, soit à cesser de faire partie de la communauté juive. De manière sinistre, Netanyahu promet, s’il est élu, qu’une de ses toutes premières priorités consistera à « harceler l’administration américaine afin de la contraindre à faire cesser la menace » que représente, pour Israël, le programme nucléaire iranien. 

Mentionnons incidemment qu’E. Michael Jones (dans The Jewish Revolutionary Spirit and Its Effects on History, p. 42 et suivantes) a extrapolé cette problématique au monde antique. Il montre la manière dont la communauté juive était poussée au fanatisme par les Zélotes, qui expulsèrent les disciples de Jésus de la synagogue, et adoptèrent une voie révolutionnaire catastrophique contre Rome, qui aboutit, en fin de compte, à leurs défaites de l’an 70 et de 135 après J.C. 

Un bon exemple de la schizophrénie décrite par Friedmann est donné par le fait qu’environ 80 % des juifs américains ont voté Obama, mais qu’environ le même pourcentage rend le Hamas responsable de l’escalade de la violence et considère « appropriée » la réaction israélienne. Les résultats de ce sondage sur l’invasion de Gaza ont été fièrement annoncés par Abraham Foxman, de l’Anti-Defamation League, une organisation qui est l’une des principales forces faisant la promotion d’une Amérique post-européenne. Ainsi, la gauche juive est un des piliers de l’Amérique multiculturelle, mais elle soutient mordicus le sionisme raciste, en Israël… 

C’est cette même schizophrénie qui était à l’œuvre lors d’une récente prestation, au Hammer Museum de Los Angeles, de Chris Hedges et de Mark Potok, du Southern Poverty Law Center. Au programme, il y avait les habituels hommes de paille de la communauté juive organisée : des fondamentalistes chrétiens, des skinheads, David Duke, et (je suis fier de le préciser) (la revue) The Occidental Quarterly. Dans un commentaire à propos de l’alliance entre les conservateurs chrétiens et les sionistes, une personne, dans l’assistance, a mentionné (suscitant des applaudissements vite étouffés) qu’il y a eu des fascistes juifs ».. Mais le modérateur, Ian Masters, a sauvé la situation en affirmant que « la grande majorité des juifs américains sont laïcs et progressistes » - un commentaire qui a suscité beaucoup d’applaudissements, sans doute car il a réussi à convaincre (à tort) les nombreux juifs, dans l’auditoire, sur le fait qu’ils n’étaient  pas comme CES juifs-là. De son côté, Potok, ce guerrier acharné contre l’Amérique blanche, a exprimé son soutien à ce qu’il considère être un Israël assiégé, à la veille de connaître l’apocalypse du fait des Arabes. 

Il s’agit donc bien de schizophrénie. 

Les hommes (et les femmes…) politiques qui gouvernent Israël sont, quoi qu’il en soit, plus racistes et nationalistes que qui que ce soit, y compris de très loin, sur l’horizon de la vie politique américaine ou européenne. Comme le note Avnery : « Dans n’importe quel autre pays, le programme de Lieberman/Netanyahou serait qualifié de fasciste, sans guillemets. Nulle part, dans le monde occidental, on ne trouve un seul parti politique important qui oserait proférer une telle exigence [à savoir, destituer les Arabes israéliens de la nationalité israélienne]. Les néofascistes, en Suisse et en Hollande, veulent expulser les étrangers. Mais ils n’envisagent certainement pas d’annuler la citoyenneté (suisse, ou néerlandaise) des gens nés dans le pays… 

Quand Joerg Haider avait été nommé ministre, en Autriche, Israël avait rappelé son ambassadeur à Vienne, afin de protester. Mais, comparé à Lieberman, Haider était un progressiste invétéré, comme c’est, aussi, le cas de Jean-Marie Le Pen. 

Il y a une version pessimiste : le fascisme est désormais un acteur sérieux dans la vie publique israélienne. Les trois principaux partis politiques l’ont désormais légitimé. Ce phénomène doit être stoppé, avant qu’il ne soit trop tard. 

Kevin MacDonald 
professeur de psychologie à l’Université Long Beach, de l’Etat de Californie]. 

10 février 2009  

Source : Alter Info  

NOTES d’Hannibal Genséric 

VOIR AUSSI : 

Trump, Poutine et la mafia judéo-russe : 

Le véritable RussiaGate ne concerne nullement l'intervention russe dans l'élection de Trump, laquelle intervention n'a jamais eu lieu. Par contre, les relations plus qu'étroites entre, d'une part, Trump et son gendre Kushner, et, d'autre part,  la mafia judéo-russe d’obédience  Chabad-Loubavitch sont plus que convaincantes. Il en est de même pour Poutine : ses amitiés avec cette secte juive le mettent aux côtés de Trump et de Netanyahou. Tout cela est dans la droite ligne du programme du Nouvel Ordre Mondial juif. Inquiétant. H. Genséric 

La mafia judéo-russe est étroitement associée à Chabad-Loubavitch, un mouvement hassidique. Bien que le mouvement Chabad Lubavitch soit souvent considéré comme faisant partie du judaïsme orthodoxe, il a souvent été condamné comme hérétique par les juifs traditionnels. Rabbi Eliezer Schach, 103; Leader des orthodoxes en Israël. 

Comme introduction, vous pouvez lire d'abord : 

SEMION MOGILEVICH

Natan Sharansky, président de l’Agence juive, a déclaré que Chabad Loubavitch était un lien essentiel pour le judaïsme soviétique au cours de la guerre froide. Source   

Shimon Peres a déclaré qu’il était à l'honneur de Schneerson que «le judaïsme en Union soviétique ait été préservé». Joseph Telushkin. Rabbi (Harper Collins, 2014), p. 566. 

Ces juifs russes à Chabad-Loubavitch composaient une partie substantielle des «oligarques» notoires du pays. 

Selon un rapport publié sur le site bancaire russe lanta.ru, près de 25% des 200 personnes les plus riches de Russie sont juives. Le rapport a révélé que sur les 200 milliardaires du pays, 48 sont juifs et possèdent une valeur nette combinée de 132,9 milliards de dollars. Parmi les 48 Juifs inscrits sur la liste, 42 sont ashkénazes [1] et ont ensemble une valeur nette de 122,3 milliards de dollars, alors qu'ils ne représentent que 0,11% de la population. Mikhail Fridman, le plus riche des Ashkénazes, a une richesse nette de 17,6 milliards de dollars et est le deuxième homme le plus riche de Russa. Les milliardaires ashkénazes comprennent Viktor Vekselberg (valeur nette de 17,2 milliards de dollars), Leonid Michelson (valeur nette de 15,6 milliards de dollars), German Khan (valeur nette de 11,3 milliards de dollars), Mikhail Prokhorov (valeur nette de 10,9 milliards de dollars) et Roman Abramovich (valeur nette de 9,1 milliards de dollars) . Source 

Comme l'indiquait James Henry dans The American Interest, «l'un des faits les plus fondamentaux de la Russie moderne: son émergence depuis les années 1990 en tant que kleptocratie de classe mondiale, juste derrière la Chine en tant que source de capital illicite et de butin criminel, avec plus de 1,3 milliards $ de «richesses volées» off-shore en 2016. » 

Pour les Russes ordinaires, cela était désastreux. Mais pour de nombreuses banques, banquiers privés, fonds spéculatifs, cabinets d'avocats et cabinets comptables, grandes entreprises pétrolières telles qu'ExxonMobil et BP, ainsi que pour des emprunteurs dans le besoin, comme la Trump Organization, la possibilité de se nourrir du butin de l'époque post-soviétique était une aubaine. . C’était le capitalisme des vautours dans son pire aspect. Le monde curieux des relations privées de Donald Trump en Russie.  

Un article de 2012 dans le Jerusalem Post intitulé «Aux côtés de Poutine, une armée de milliardaires juifs» mentionnait notamment trois oligarques milliardaires russo-juifs proches de Poutine: Mikhail Fridman, Moshe Kantor et Lev Leviev. Sous Poutine, la Fédération hassidique des communautés juives de Russie (FJCR) ont acquis une influence croissante au sein de la communauté juive de Russie, en partie grâce à l'influence et au soutien d'hommes d'affaires proches de Poutine, notamment Lev Leviev et Roman Abramovich. Voir No love lost.” et Cracked De Beers. 

Leviev est un citoyen israélien né en Ouzbékistan et fervent Chabad Loubavitch. Connu sous le nom de «roi des diamants», le gouvernement américain et les médias internationaux ont scruté Leviev, notamment pour son partenariat avec un groupe d'entreprises chinois censé avoir financé la Corée du Nord et son rôle éventuel dans le développement de colonies en Cisjordanie. Source Trump and His Advisors Are Connected to a Self-Professed Friend of Putin.. " 

Chris Hutchins, biographe de Poutine, décrit la relation entre Poutine et Abramovich comme celle entre un père et son fils préféré. Abramovich (fervent Chabad Lubavitch) a été la première personne à recommander à l'origine à Eltsine de nommer Poutine comme son successuer.  

Abramovich est président de la Fédération des communautés juives de Russie (qui est alliée à l’administration de Poutine) et fait un don en argent au mouvement Chabad. [M. Goldman. La piratisation de la Russie: la réforme russe en passe de devenir mauvaise. (Routledge, 2003). p. 132.] 

Selon l’ancien officier du FSB Alexander Litvinenko, les services de renseignement et de sécurité russes contrôlent le réseau de la criminalité organisée du pays, Poutine se félicite du retour de la mafia russe. 

En Russie, le crime organisé et les oligarques sont essentiellement  juifs 

Peu de temps avant sa mort, Alexander Litvinenko, ancien officier du FSB, a affirmé que Simeon Mogilevich entretiendrait de "bonnes relations" avec Vladimir Poutine depuis les années 1990 et aurait des contacts avec Al-Qaïda, à qui il vendrait des armes. Listen: Alexander Litvinenko’s apparent warning before his death. 

L'année de son assassinat, Litvinenko enquêtait sur des soupçons selon lesquels Roman Abramovich serait impliqué dans des affaires de blanchiment d'argent et d'achats illégaux de terres. Litvinenko enquêtant sur des allégations de blanchiment d'argent d’Abramovich, a annoncé le tribunal. 

Les atouts les plus importants des liens de Trump avec  Chabad sont via son tristement célèbre gendre Jared Kushner 

En 2015, le gendre et conseiller principal de Trump, Jared Kushner, qui entretient des liens étroits avec les Loubavitcheurs, a acheté à Leviev l'ancien immeuble du New York Times à Manhattan. Kushner, qui a épousé Ivanka, fille de Trump après sa conversion au judaïsme, était devenu ce que le Times qualifiait de «directeur de campagne de facto» de Trump. Trace Fixer dans la campagne de Donald Trump: son gendre, Jared Kushner. 

Voir aussi : RAPPORT EXPLOSIF: la famille du Crime Kushner contrôle maintenant la Maison Blanche 
Vidéo (en anglais)  : Faites la connaissance d’Avi Berkowitz, le protégé de Jared Kushner 

Il était le principal propriétaire dans la société immobilière de sa famille, Kushner Companies, et selon Observer Media, éditeur de l'hebdomadaire en ligne New York Observer. Les Kushner sont des amis avec le Premier ministre israélien Netanyahou, qui est resté chez eux dans le New Jersey, dormant dans la chambre de Jared.

Netanyahou est le "chien guide"de l'aveugle Trump avec sa kippa (NYT)

La fondation Trump a fait don de milliers de dollars à des institutions Chabad. Haaretz a également annoncé que la fondation des parents de Jared avait versé 342.500 $ à des institutions Chabad. sur une période de 10 ans. Reportage: Trump, les fondations Kushner ont fait don de milliers de dollars à Chabad.  

«Israël n’était pas une discussion politique pour Kushner; c’était sa famille, sa vie, son peuple », a déclaré Hirschy Zarchi, rabbin à la Chabad House à Harvard, où Jared était membre. Pour Kushner, la politique israélienne peut être façonnée par le personnel. [2] 

Le mentor de Trump, Roy Cohn (Cohen) [3], qui était également un consigliere (au sens maffieux), a présenté Trump à des clients maffieux tels que "Fat Tony" Salerno, chef de la famille du crime génois, et Paul Castellano, chef des Gambinos. Pour plus d’informations, voir «Quels étaient les liens de Donald Trump avec la Pègre?» Politico (22 mai 2016). 

En 1987, Donald Trump acquit ses premiers intérêts dans les casinos avec 93% des actions de Resorts International, qui était une société écran de la CIA de lavage d’argent sale créée dans les années 50 par le chef de la CIA, Allen Dulles. Resorts International a une histoire sordide qui remonte au début des années 50, époque à laquelle elle avait été créée par une société écran de la CIA et du Mossad, créée dans le but de blanchir de l’argent les profits tirés du trafic de drogue, des jeux de hasard et d’autres activités illégales. Le 30 octobre 1978, le journal Spotlight signalait que les principaux investisseurs de Resorts International étaient Meyer Lansky, Tibor Rosenbaum, William Mellon Hitchcock, David Rockefeller et un baron Edmond de Rothschild. Voir comment Rothschild Inc. a sauvé Donald Trump 2016). 

Trump s'est retrouvé dans une situation financière délicate lorsque ses trois casinos d'Atlantic City étaient menacés par une forclusion; il a été sauvé par le directeur général de NM Rothschild & Sons, Wilber Ross, que Trump nommera plus tard secrétaire au commerce. 

Avec Carl Icahn, Ross a convaincu les détenteurs d’obligations de conclure un accord avec Trump qui permettrait à Trump de garder le contrôle des casinos. Ce que vous devez savoir sur Wilbur Ross le Secrétaire commerce, le partenaire milliardaire de Trump . 

Ross a eu des liens financiers directs avec plusieurs des principaux oligarques de Russie et de l'ancienne Union soviétique. En février 2017, le magazine Forbes classait Ross parmi les milliardaires du monde, avec une valeur nette de 2,5 milliards de dollars. Ross est vice-président et investisseur majeur depuis 2014 dans la Banque de Chypre, la plus grande banque de Chypre, l'un des principaux paradis offshore pour le financement russe illicite. Son co-président de banque a été nommé par Poutine. Depuis les années 1990, Chypre figure parmi les trois premières destinations offshore de l’argent sale de la Russie et de l'ex-Union soviétique, venant pour la plupart par l'évasion fiscale, la kleptocratie et le blanchiment d'argent. Les relations troublées avec le candidat proposé par Trump, Wilbur Ross. 

 

 

«Président Trump» avec les dirigeants de la mafia russe juive Tevfik Arif et Felix Sater 

L’enquête menée par le Financial Times FT a montré que Trump s’associait au Bayrock Group, un promoteur immobilier new-yorkais fondé par Tevfik Arif, un nouveau venu aux États-Unis en provenance de la République soviétique du Kazakhstan. Le groupe «Eurasia» du «philanthrope» juif Alexander Mashevich était un partenaire stratégique de Bayrock.  

Mashevich, qui détient à la fois des passeports Kazakhs et israéliens, a été président du Congrès juif euro-asiatique (EAJC), l'une des cinq branches régionales du Congrès juif mondial (WJC). ” 

En tant que COO et directeur général de Bayrock, Tevfik Arif a embauché Felix Sater, fils du truand réputé judéo-russe Mikhail Sater. Le groupe Bayrock de Sater était basé dans la Trump Tower. Selon une requête certifiée de la Cour suprême des États-Unis, le responsable du FBI de Sater a déclaré que le père de Sater était un chef du syndicat du crime de Simeon Mogilevich. 

Trump aurait personnellement vendu cinq condos distincts à Trump Tower à David Bogatin. Le frère de David, Jacob Bogatin, était le PDG d’une société frauduleuse, YBM Magnex International, qui est censé être un fabricant d’aimants industriels de classe mondiale ; elle a été fondée par Mogilevich. 

Vyacheslav Ivankov, un autre lieutenant clé de Mogilevich aux États-Unis dans les années 1990, a également vécu pendant un certain temps à Trump Tower et aurait eu les numéros de téléphone et de fax privés de l'organisation Trump dans son répertoire personnel. 

Le 27 janvier 2017, les Kushners ont invité Cohn, Steve Mnuchin (Département du Trésor) et plusieurs membres du cabinet du président pour un repas de Shabbat, en compagnie du rabbin Levi Shemtov, de la maison locale Chabad-Loubavitch, située à quelques pâtés de maisons. loin de chez eux. Wilbur Ross et son épouse, Hilary Geary Ross, du Département du commerce, et Hope Hicks, directeur des communications stratégiques, assistent également à la cérémonie. 

Le rabbin Levi Shemtov dirige le comité central des rabbins de Chabad-Loubavitch.  

Shemtov répond aux besoins gouvernementaux et diplomatiques quotidiens du mouvement international Chabad-Loubavitch, desservant Buenos Aires, Moscou et d'autres capitales. Shemtov se rend souvent à la Maison Blanche, au Pentagone, au département d'État des États-Unis et à d'autres lieux officiels à Washington. Il entretient des relations étroites avec de nombreux membres du Congrès américain, de hauts responsables de l'administration et des dirigeants de la communauté internationale, y compris plusieurs chefs de gouvernement., source : Sue Fishcoff. L’Armée du Rabbi. (New York: Knopf Doubleday, 2003), p. 185. 

Source:  

NOTES 

VOIR AUSSI : 

Hannibal GENSERIC 

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Laos signifie le Peuple de DIEU, la Nation prise dans son ensemble. Seul le Peuple est souverain
  • La Laosophie est une philosophie de l'existence, très ancienne puisque nous l'avons fait remonter aux sources mêmes du début de la Philosophie Grecque, soit au VIIème siècle avant notre ère par l'intermédiaire de la première femme philosophe, SAPPHO.
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