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Laos signifie le Peuple de DIEU, la Nation prise dans son ensemble. Seul le Peuple est souverain
21 mars 2019

WWIII : LA FRANCE LIVRE DES ARMES AU HEZBOLLAH LIBANAIS, FAIT LA GUERRE AUX CHIITES DE FRANCE PROCHENT DE L'IRAN ET DU HEZBOLLAH

WWIII : LA FRANCE LIVRE DES ARMES AU HEZBOLLAH LIBANAIS , ET FAIT LA GUERRE AUX ASSOCIATIONS CHIITES DE FRANCE PROCHENT DE L'IRAN ET DU HEZBOLLAH!

Publié le 21 mars 2019 par José Pedro, collectif des rédacteurs dans LAOSOPHIE sur Overblog

avions-cargo-iranien

WWIII : LA FRANCE LIVRE DES ARMES AU HEZBOLLAH LIBANAIS , ET FAIT LA GUERRE AUX ASSOCIATIONS CHIITES DE FRANCE PROCHENT DE L'IRAN ET DU HEZBOLLAH COMME SI ELLES ETAIENT DES ENNEMIES RESPONSABLES DES BLACK-BLOCS QUI SEVISSENT EN FRANCE, (MILICES DE CASTANER, QU'IL NE DISSOUT PAS, ET N'ARRÊTE PAS). CASTANER SEUL RESPONSABLE EN DESSOUS DE MACRON DE LA DESTRUCTION DES CHAMPS ELYSEES. EN FAIT LA FRANCE ET LES USA AVEC ISRAËL SE PREPARENT A UNE GUERRE CONTRE LA CHINE ET LA RUSSIE. LA CHINE SERAIT LA PRIORITE. LES JUIFS DE FRANCE PARTENT EN COURANT CAR CEUX D'ISRAËL ONT PREVENU QU'ILS LACHERAIENT TOUTES LEURS BOMBES NUCLEAIRES SUR LA FRANCE SI ELLE NE LA SOUTENAIT PAS. 

Pour autant, nous devons regarder dans quel contexte nous évoluons, et quels sont les véritables responsables. C’est la clique de Macron, avec ses hommes de main, Castaner, Nunez, Griveaux, Darmanin et sa femme des basses œuvres de Marlène Schiappa qui portent seuls la responsabilité des violences policières exercées contre les manifestants. Ce sont eux qui, comme le rappelle maître Pichon, donnent des consignes aux forces de l’ordre pour laisser en paix les gauchistes Black Blocs ou les antifas, quand ils multiplient les arrestations arbitraires préventives contre les militants patriotes. On a pu encore le constater ce samedi, où le local de Génération Identitaire a été perquisitionné par des policiers, alors que les Black Blocs avaient annoncé leur intention d’attaquer les forces de l’ordre à Bastille, ce que faisait remarquer Jérôme Rodrigues avant sa blessure.

Il y a une complicité évidente entre ce régime et les casseurs gauchistes pour discréditer les Gilets jaunes, et expulser de ce mouvement tous les mouvements patriotes, présents depuis le début, pour faciliter la récupération de la gauche qui se met en place, avec, hélas, la complaisance de quelques porte-parole GJ. Remarquons que ce que notre fondateur, Pierre Cassen, a appelé les ratonnades des gauchistes contre les patriotes se déroulent sous le regard passif des forces de l’ordre.

La France joue de plus en plus un double-dangereux dangereuxen vue de bénéficier des largesses pétrolières du Liban et de l’Iran, au risque d’une alliance objective avec le Hezbollah et les Pasdaran terroristes contre Israël. Ce double-jeu s’opère aussi sous parapluie russe, face aux réprobations de Washington. On est censé se douter que les premiers destinataires sont bien “Les Forces Armées Libanaises” (FAL). Mais il est de notoriété publique que les patrouilles au Sud-Liban se font maintenant conjointement, entre le Hezbollah et l’armée, que toute une génération chiite d’officiers réfère directement au Hezb et qu’en cas de guerre, ce n’est pas seulement le Hezbollah qui partira au front, mais tout le Liban. Sauf pour réduire quelques îlots djihadistes sunnites, le Liban n’a donc qu’un ennemi : “l’entité sioniste”. Mais qu’en est-il exactement de la France?

Tous les jours, au moins un, voire deux avions de transport iraniens, ont atterri à l’aéroport international de Beyrouth la semaine dernière, rapportent des sources militaires de DEBKAfile. Les vols vers les bases aériennes syriennes ont pratiquement cessé. Sur leurs vols de retour, ils font le plein à l’aéroport de Damas. La plupart des avions qui arrivent sont des Boeing 747 de Qeshm Fars Air, qui dessert le Corps des gardiens de la révolution (- IRGC). Les observateurs du renseignement, spéculant sur les raisons de l’accélération du transport aérien iranien à destination de Beyrouth et sur la nature de leurs cargaisons, suggèrent qu’ils sont soucieux d’éviter de rencontrer les avions de la USAF survolant le ciel syrien.(comme DEBKAfile l’a révélé pour la première fois le 22 novembre). Une autre hypothèse est que, puisque les systèmes de défense aérienne russes S-300 ne seront pas opérationnels avant la fin janvier, l’Iran et la Russie ont convenu qu’il serait moins dangereux pour les livraisons aériennes iraniennes d’être acheminées à Beyrouth que de risquer d’éventuelles frappes aériennes d’Israël sur la Syrie.

Israël a,la dernière fois, bombardé l’aéroport international de Beyrouth il y a 12 ans au cours de la guerre de 2006 contre le Hezbollah. Ses forces aériennes ont ensuite largué des roquettes sur trois pistes pour bloquer les munitions iraniennes et le ravitaillement en missiles de l’ennemi. Téhéran calcule qu’Israël ne renouvellera pas ces frappes par crainte de déclencher une guerre totale contre le Hezbollah. Le chef du groupe chiite libanais, Hassan Nasrallah, a fait part de cette menace à Israël le 10 novembre, après que le Premier ministre Binyamin Netanyahu a révélé la présence à proximité d’ateliers d’ateliers de modernisation des roquettes de surface du Hezbollah.

Nasrallah a déclaré: «… une attaque contre le Liban provoquera certainement une réaction», et il a poursuivi en affirmant que, bien qu’Israël «possède une grande armée, des forces aériennes avancées et des armes nucléaires, il ne peut faire face au nombre de missiles que possède le Hezbollah . “

Nasrallah et Téhéran ont, depuis, pris note du fait que, bien que le Premier ministre a bien révélé publiquement les ateliers de missiles, Israël s’était abstenu de les détruire.

Le réacheminement des livraisons iraniennes du Hezbollah de Syrie à Beyrouth change la donne et justifie un changement de tactique contre les terroristes chiites libanais et leur fournisseur. En outre, Téhéran est en train de franchir une nouvelle étape audacieuse en Syrie qui augure du potentiel d’un changement majeur des contours stratégiques de la région. On en dira plus prochainement.

Mar 21, 2019 07:58 UTC  

Peu avant que le secrétaire d'État US n'arrive au Koweït pour déclarer officiellement sa guerre contre le Hezbollah, le gouvernement français prend une étrange décision.  

Paris vient de fermer ce mercredi quatre centre chiites en France pour le soutien au Hezbollah libanais mais aussi son appui à la Résistance palestinienne dans le sens bien large du terme, une Résistance qui inclut le Hamas et le Jihad islamique de la Palestine.  

Le quotidien koweïtien Al-Jarida, connu pour ses prises de position contre l’Iran et l’axe de la Résistance, citait mercredi des « sources diplomatiques » pour dire que le "désarmement du Hezbollah sera le principal objectif de Pompeo au cours de sa visite. Mais mis à part la capacité des États-Unis à mettre à exécution cette menace, ce qui intrigue surtout les analystes dans cette affaire de fermeture des centres chiites somme tout particulièrement minoritaires et adaptés aux règles de la République, c'est l'alignement total qu'affiche la France sur la politique israélo-américaine contre la Résistance. C'est bien significatif au moment où les États-Unis poussent Paris à maintenir sa présence militaire illégale dans le nord est de la Syrie, l'engage à étendre son action dans l'est où se situe le gris des positions de l'armée syrienne et de la Résistance. La France a-t-elle décidé d'en venir aux mains avec la Résistance en l'accusant de "terrorisme"?  

Le ministère français de l’Intérieur accuse en effet ces quatre centres chiites (Centre Zahra France, Fédération chiite de France, Parti antisioniste et France Marianne Télé) de légitimer le « Jihad armé ». Étrange accusation quand on sait que l'apologie du "terrorisme" en France est l'affaire de ces centaines de cellules pro wahhabites que l'Arabie saoudite et le Qatar maternent sur le territoire français en échange de juteux contrats militaires. Selon les experts, le fait d'accuser les sympathisant du Hezbollah et de la Résistance palestinienne de terroristes est potentiellement apte à en faire des ennemis à abattre par celles des forces françaises qui se trouvent au Levant. Paris veut-t-il innocenter les sponsors de Daech et les remplacer par ceux qui le combattent réellement?  

En octobre 2018, le préfet du Nord avait déjà interdit à grand renfort des médias et d'une descente policière particulièrement scénique, les activités du Centre Zahra à Grande-Synthe (Dunkerque) pour la même accusation et ce, à la grande surprise de son directeur qui argue, preuve du préfet à l'appui, de la parfaite conformité de ses activités avec les lois. Pour le reste, le ministère français de l’Intérieur reconnaît à mots à peine couverts exercer ses pressions sur ce centre, puisqu'il est proche de la République islamique d’Iran. Or, le Centre Zahra est une association religieuse et culturelle gérée par les chiites français qui œuvrent, comme tout musulman digne de ce nom, pour soutenir les Palestiniens et les protéger contre les actions inhumaines du régime israélien et dénonce toute tentative de normalisation avec Israël  

Alors la France engagée contre la Résistance? Dans un pays ou l'antisionisme est un délit Il faut bien le croire.  

Les USA se préparent à l’affrontement avec la Russie et la Chine 

par Manlio Dinucci 

À première vue on dirait la mise en scène d’un film catastrophe hollywoodien. C’est pourtant un des scénarios envisagés dans le rapport officiel 2018 de la Commission chargée par le Congrès des États-Unis d’étudier la stratégie de défense nationale : “En 2019, sur la base de fausses nouvelles annonçant des atrocités contre les populations russes en Lettonie, Lituanie et Estonie, la Russie envahit ces pays. Tandis que les forces USA et Otan se préparent à répondre, la Russie déclare qu’une attaque contre ses forces dans ces pays sera considérée comme une attaque contre la Russie même, envisageant une riposte nucléaire. Des sous-marins russes attaquent les câbles transatlantiques en fibre optique et des hackers russes coupent les réseaux électriques aux USA, pendant que les forces militaires russes détruisent les satellites militaires et commerciaux USA. Les plus grandes villes étasuniennes sont paralysées, Internet et les téléphones portables étant mis hors d’usage”. 

La Commission bipartisanne, composée de six républicains et six démocrates, envisage un scénario analogue en Asie : en 2024, la Chine effectue une attaque surprise contre Taïwan, en l’occupant, et les États-Unis ne sont pas en mesure d’intervenir à un coût acceptable parce que les capacités militaires chinoises ont continué à croître tandis que celles des USA stagnent à cause de l’insuffisante dépense militaire. 

Ces scénarios -explique la Commission- exemplifient le fait que “la sécurité et le bien-être des États-Unis sont plus en danger qu’ils ne l’ont été pendant les dernières décennies”. Depuis la Seconde Guerre Mondiale les “États-Unis ont guidé  la construction d’un monde d’inusuelle prospérité, liberté et sécurité. Cette réalisation, dont ils ont énormément bénéficié, a été rendue possible par la puissance militaire étasunienne inégalée”. 

À présent cependant leur puissance militaire -“colonne vertébrale de l’influence mondiale et sécurité nationale USA”- s’est érodée à un niveau périlleux. Cela est dû au fait que des “concurrents autoritaires -spécialement Chine et Russie- sont en train de chercher l’hégémonie régionale et les moyens de projeter leur puissance à l’échelle mondiale”. Ce sera une tragédie de dimension imprévisible mais peut-être terrible -prévient la Commission- si les États-Unis permettent que leurs propres intérêts nationaux soient compromis par un manque de volonté de faire “des choix durs et des investissements nécessaires”. Elle propose ainsi une augmentation ultérieure de la dépense militaire étasunienne (aujourd’hui déjà équivalente à un quart du budget fédéral) dans la mesure nette de 3-5 pour cent annuels : surtout pour augmenter le déploiement de forces étasuniennes (sous-marins, bombardiers stratégiques, missiles à longue portée) dans la Région Indo-Pacifique où “sont actifs quatre de nos cinq adversaires (le cinquième est l’Iran) : Chine, Corée du Nord, Russie et groupes terroristes”. 

La vision stratégique qui émerge du rapport du Congrès -plus préoccupante encore quand on pense que la Commission est formée à parts égales de républicains et de démocrates- ne laisse pas de doutes. Les États-Unis -qui depuis 1945 ont provoqué par leurs guerres 20-30 millions de morts (plus des centaines de millions causés par les effets indirects des guerres) pour “construire un monde d’inusuelle prospérité, liberté et sécurité, dont ils ont énormément bénéficié”- sont prêts à tout afin de conserver leur “puissance militaire inégalée” sur laquelle se fonde leur empire, qui est en train de s’effriter avec l’émergence d’un monde multipolaire. 

La Commission du Congrès envisage à cet effet des scénarios d’agression contre les États-Unis, lesquels ne sont rien d’autre que l’image spéculaire de leur propre stratégie agressive, qui risque d’amener le monde à la catastrophe. 

Edition  de il manifesto 

“La Russie ne peut plus être considérée comme un partenaire stratégique et l’Union européenne doit être prête à lui imposer d’ultérieures sanctions si elle continue à violer le droit international” : c’est ce qu’établit la résolution approuvée par le Parlement européen le 12 mars 2019 avec 402 voix pour, 163 contre et 89 abstentions. La résolution, présentée par la parlementaire lettone Sandra Kalniete, nie avant tout la légitimité des élections présidentielles en Russie, en les qualifiant de “non-démocratiques”, et en présentant ainsi le président Poutine comme un usurpateur.

Elle accuse la Russie non seulement de “violation de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et de la Géorgie”, mais de l’”intervention en Syrie et de l’interférence dans des pays comme la Libye”, et, en Europe, d’interférence visant à influencer les élections et à attiser les tensions”. Elle accuse la Russie de “violation des accords de contrôle des armements”, en lui attribuant la responsabilité d’avoir fossoyé le Traité FNI. Elle l’accuse en outre d’ “importantes violations des droits de l’homme en Russie, y compris tortures et exécutions extra-judiciaires”, et d’”assassinats perpétrés par des agents de renseignement russes au moyen d’armes chimiques sur le sol européen”.

Au terme de ces accusations et d’autres, le Parlement européen déclare que le Nord Stream 2 -le gazoduc destiné à doubler la fourniture de gaz russe à l’Allemagne à travers la Mer Baltique- “accroît la dépendance européenne vis-à-vis de l’approvisionnement en gaz russe, menace le marché intérieur européen et ses intérêts stratégiques […] et qu’il doit donc y être mis fin”.

La résolution du Parlement européen répète fidèlement, non seulement dans ses contenus mais dans ses paroles mêmes, les accusations que les USA et l’Otan adressent à la Russie. Et chose plus importante, il répète fidèlement la demande de bloquer le Nord Stream 2 : objectif de la stratégie de Washington visant à réduire les fournitures énergétiques russes à l’Union européenne pour les remplacer par celles provenant des États-Unis ou en tous cas de compagnies étasuniennes.

Dans ce même cadre entre la communication de la Commission européenne aux pays membres, dont l’Italie, ayant l’intention d’adhérer à l’initiative chinoise de la Nouvelle Route de la Soie : la Commission les prévient que la Chine est un partenaire mais aussi un concurrent économique et, chose de la plus haute importance, “un rival systémique qui promeut des modèles alternatifs de gouvernance”, en d’autres termes des modèles alternatifs à la gouvernance jusque là dominée par les puissances occidentales.

La Commission avertit qu’il faut avant tout “sauvegarder les infrastructures digitales critiques de menaces potentiellement sérieuses contre la sécurité”, dérivant de réseaux 5G fournis par des sociétés chinoises comme Huawei mise au ban par les États-Unis. La Commission européenne répète fidèlement l’avertissement des États-Unis aux alliés. Le Commandant Suprême Allié en Europe, le général étasunien Scaparrotti, a averti que les réseaux mobiles ultra-rapides de cinquième génération joueront un rôle de plus en plus important dans les capacités guerrières de l’Otan : de ce fait ne sont pas admises de “légèretés” de la part des alliés.

Tout cela confirme quelle influence exerce le “parti américain”, puissant camp transversal qui oriente les politiques de l’Union le long des lignes stratégiques USA/Otan.

En construisant la fausse image d’une Russie et d’une Chine menaçantes, les institutions Ue préparent l’opinion publique à accepter ce que les États-Unis sont en train de préparer pour “défendre” l’Europe : les États-Unis -a déclaré à CNN un porte-parole du Pentagone- se préparent à tester des missiles balistiques avec base à terre (interdits par le Traité FNI enterré par Washington), c’est-à-dire de nouveaux euromissiles qui feront à nouveau de l’Europe la base et en même temps la cible d’une guerre nucléaire.

Manlio Dinucci

Vers la fin du judaïsme en France? par Pierre Lurçat  

Les transformations de la condition juive en France depuis 1940, et au cours de la décennie écoulée – celle qui s’étend de l’assassinat d’Ilan Halimi à celui de Mireille Knoll – ont fait l’objet d’innombrables articles de presse, mais de peu d’analyses sociologiques et politiques  de fond récentes.  

Le livre de Danny Trom vient combler cette lacune. L’auteur, chercheur au CNRS, a publié plusieurs livres, à la croisée de la sociologie et de la science politique, parmi lesquels Persévérance du fait juif. Une politique de la survie (2018). “Tout point de vue est toujours aussi et déjà un exercice de description de soi et du monde”.   

Cette phrase extraite du préambule de son livre permet de comprendre la motivation de l’auteur.  

Son analyse n’est pas tant celle de l’observateur extérieur, que celle du “spectateur engagé”, pour citer Raymond Aron, dont la réflexion est très présente dans le livre de Trom.  

Un livre passionnant 

Le flux des juifs quittant la France a pris une ampleur et une régularité telles qu’il faut bien parler d’émigration de masse. Cela ne se dit jamais dans des termes aussi abrupts, parce qu’ils la quittent imperceptiblement, un à un. Et parce que l’on hésite: est-ce quelque chose qui arrive aux juifs ou à la France? 

Pour comprendre ce qui “arrive aux Juifs” et à la France, Trom commence par interroger la place spéciale qu’occupent les juifs dans l’histoire et dans la constitution de la nation française, reprenant à son compte la définition de Pierre Manent : la France est une “nation de marque chrétienne où les juifs jouent un rôle éminent”.  

Il remonte à l’époque de l’émancipation des juifs, par laquelle ceux-ci se trouvent “intriqués dans la définition moderne de la France”. On pense à l’ouvrage de Pierre Birnbaum sur les “fous de la République’.  

Tout change avec la défaite de 1940 et la trahison que représente le Statut des Juifs. A la trahison du Statut des juifs d’octobre 1940 fait écho celle de 1967, quand la France gaullienne, non contente d’avoir reproché à Israël son attaque préventive, fait le procès des juifs, “peuple sûr de lui et dominateur”.  

Le départ des juifs de France n’est pas tant, dans cette perspective et comme l’explique Danny Trom, la conséquence d’une adhésion au projet sioniste – laquelle a longtemps été marginale chez les juifs français – que celle d’un amour déçu envers la France. 

Ben Gourion et De Gaulle en 1967  

Dans des pages très convaincantes, Trom compare l’attitude de Raymond Aron et celle d’Hannah Arendt, tous deux juifs assimilés, le premier farouchement Français et républicain, la seconde attachée à sa culture allemande et brièvement sioniste.  

Nous voici donc au coeur d’une énigme : l’Etat d’Israël fait subitement intrusion, s’impose à l’expérience d’Aron et d’Arendt”.  

Citant les propos d’Aron, empreints d’un  pathos inhabituel sous sa plume : “Si les grandes puissances selon le calcul froid de leurs intérêts laissent détruire le petit Etat qui n’est pas le mien, ce crime… m’enlèverait la force de vivre”), Trom montre ce que le “moment 1967” signifie dans la pensée et dans l’expérience de ces deux penseurs. 

L’auteur affirme avec lucidité que “les conseils insistants prodigués par l’Europe à l’Etat d’Israël en vue du règlement du conflit territorial sont peu crédibles, si ce n’est risibles”. Dans son chapitre consacré à l’Europe, aux fondements de laquelle se trouvent “la défaite” (de 1945) et “le crime” (de la Shoah), il soutient pourtant que l’Europe, “résolument technocratique et pacifiste”, aurait renoncé d’emblée à la politique.  

Or, rien n’est moins évident quand on analyse l’attitude de l’Union européenne à l’endroit d’Israël. Car l’Europe ne se contente pas de conseils, elle mène une politique pro-palestinienne agressive.  

Celle-ci se traduit notamment par le financement d’une multitude d’associations radicales, luttant avec acharnement pour influer sur la politique et pour modeler le visage de la démocratie israélienne, en soutenant sans la moindre retenue les terroristes palestiniens et en leur donnant accès à la Cour suprême, pour y attaquer les décisions législatives, exécutives et administratives à tous les niveaux de l’Etat.  

Eurabia : l’élément manquant  

Sur ce point crucial, l’analyse de l’auteur est insuffisante pour comprendre et analyser la politique de l’Union européenne envers Israël (et, par ricochet, envers les juifs, accusés de soutenir Israël). L’Union européenne incarne aujourd’hui la “nouvelle église du totalitarisme”, pour reprendre l’expression de la politologue israélienne Raya Epstein, et le discours pacifiste et technocrate qu’elle adopte n’est que le masque trompeur de ses visées impérialistes et totalitaires.  

La politique arabe de la France (et de l’Europe) est l’élément manquant du puzzle , qui permet de comprendre comment la “guerre contre les juifs” a pu prendre une telle ampleur ces dernières années en France, au point que l’antisémitisme, longtemps inabordé et quasiment tabou, est devenu aujourd’hui un sujet important de la vie publique française.  

L’autre élément absent de son analyse est celui du sionisme et de l’attitude des institutions juives. Le premier, même marginal, est néanmoins présent dans l’histoire des Juifs en France depuis 1945 (et avant). Son histoire demeure à écrire.  

Quant à la seconde, comment comprendre l’attitude pusillanime de la plupart des dirigeants des institutions juives de France (rabbinat et Consistoire notamment), face aux enjeux et aux menaces sans précédent que les juifs affrontent?  

Au lieu d’accompagner et d’encourager le départ des juifs vers Israël – seule solution à long-terme – ils se contentent le plus souvent de “dénoncer” l’antisémitisme dans une attitude incantatoire et, pour le reste, de faire comme si de rien n’était. “Business as usual”… Un livre passionnant. 

Pierre Lurçat  

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Laos signifie le Peuple de DIEU, la Nation prise dans son ensemble. Seul le Peuple est souverain
  • La Laosophie est une philosophie de l'existence, très ancienne puisque nous l'avons fait remonter aux sources mêmes du début de la Philosophie Grecque, soit au VIIème siècle avant notre ère par l'intermédiaire de la première femme philosophe, SAPPHO.
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