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Laos signifie le Peuple de DIEU, la Nation prise dans son ensemble. Seul le Peuple est souverain
8 mars 2019

WWIII : GUERRE CIVILE ET ENVAHISSEMENT DE LA FRANCE. CREATION D'UN ETAT ISLAMIQUE. GUERRE NUCLEAIRE.

EGLISE EN CRISE FIN DE PAGE.

La France semble en ce début du 21ème siècle à une croisée des chemins comme elle en a peu connu dans sa longue, tragique et si belle histoire. Au-delà de la France, ce sont l’Europe et le monde entier qui s’apprêtent à traverser un siècle très dangereux. Tous les immenses défis d’aujourd’hui sont à analyser dans le cadre d’un phénomène rarissime dans l’histoire des peuples : la fin d’une période de civilisation qui a duré plusieurs siècles et le possible commencement d’une nouvelle ère extrêmement différente.

didier-tauzin

Un monde meurt… Depuis cinq siècles, à partir de cette matrice culturelle extraordinairement féconde que fut l’Europe, la culture occidentale a déferlé sur le monde, ébranlant toutes les autres cultures, car, quelle que soit la forme qu’elle prend, elle charme et attire. Mais elle est aujourd’hui en crise profonde. Depuis longtemps déjà, elle produit les effets inverses à ceux que lui suggèrent toujours ses idéaux fondateurs : comme à ses origines, l’Occident rêve et parle de solidarité, de justice, de paix et de développement pour tout homme, mais il est devenu une matrice d’égoïsme, d’injustices et de conflits. Cette inversion radicale est l’aboutissement d’un processus qui a sans doute atteint son apogée avec « Mai 68 », dont les fidèles représentants sont au pouvoir en France depuis près de 40 ans. D’abord coupé de toute transcendance, puis soumis aux idéologies dévastatrices, l’homme européen et occidental a été, par « Mai 68 », soumis à la dictature du nihilisme. Impasse philosophique, existentielle et politique, ce nihilisme ne pouvait empêcher la soumission de l’homme d’aujourd’hui à un nouveau dieu : l’argent, et donc à ceux qui le possèdent et le recherchent comme unique but de leur vie.

L’homme occidental n’est plus qu’un « producteur-consommateur-futur « vieux con » gêneur tout juste bon pour l’euthanasie dès lors qu’il coûte plus qu’il ne produit ». Vérité et absolu étant réputés ne pas exister dans les domaines social et politique, chacun « zappe » sans cesse d’un relatif plaisant mais insatisfaisant à l’autre. L’argent et la réussite individuelle semblent être les seules raisons de vivre de sociétés individualisées, atteintes de « bougisme », et dont le principe vital est devenu le conflit sous toutes ses formes.

Nous avons laissé s’installer des structures et des processus de destruction, de déshumanisation, de conflit.

La démocratie occidentale d’abord, telle qu’elle est aujourd’hui conçue – et exportée – est porteuse de division car, sans aucune transcendance reconnue par tous et pérenne, elle est de fait fondée sur le rapport de forces, donc sur la loi du plus fort. C’est exactement ce que signifiait l’ex-sénateur Michel lorsqu’il disait : « la loi résulte d’un rapport de forces à un moment donné ». Comment prétendre faire œuvre de paix dans ces conditions ?

Quant à la monnaie, dont la magnifique vocation est de servir aux échanges entre les hommes, donc de produire de la paix, de l’unité, du développement voire de l’amitié, elle est devenue une fin en soi justifiant tous les pires comportements. La spéculation sans frein et la guerre des monnaies produisent la guerre économique, et celle-ci conduit à la guerre militaire… et toute guerre a son lot de victimes.

La terre ensuite, mais aussi l’air et l’eau, et jusqu’à l’univers entier, ont été ravalés au rang de bien de consommation courante dont l’humanité actuellement vivante serait la seule propriétaire, avec droit exclusif de destruction sans aucun souci de l’avenir. Les dérèglements induits par ce comportement font désormais peser une lourde menace sur les équilibres naturels, ainsi que sur la possibilité pour les générations à venir de se nourrir et s’abreuver.

L’absence presque totale d’éthique enfin, laisse dans tous les domaines libre cours aux agissements de ceux qui rêvent de soumettre à leur volonté l’humanité entière voire l’univers lui-même.

Devenue culturelle, la violence trouve désormais de pseudo-justifications idéologiques.

Un nouveau monde naît… Heureusement l’homme sait intuitivement qu’il n’est pas un simple « producteur-consommateur-futur « vieux con » gêneur tout juste bon pour l’euthanasie dès lors qu’il coûte plus qu’il ne produit ».

Et il se révolte !

Les nations savent intuitivement qu’elles ne sont pas de simples troupeaux d’esclaves au pouvoir de quelques puissants richissimes.

Et elles se révoltent !

Partout en France, revêtant ou non le gilet jaune, des hommes et des femmes de tous âges, de toutes conditions, de toutes opinions et confessions, se révoltent contre l’esclavage qui se met en place, contre la « déconstruction » de notre société, contre la négation des grandeurs passées de notre pays, contre les diktats idéologiques qui visent à nous faire « changer de civilisation » et qui conduisent toujours à des goulags ou des camps de concentration. Ils se révoltent contre la négation pure et simple de l’humanité qui est en eux et en tout homme. Et, peu à peu, en ordre dispersé encore, ils réhabilitent les fondamentaux sur lesquels leurs ancêtres ont bâti la France : après des décennies de destruction de la famille, les jeunes la plébiscitent car c’est en elle que, naturellement, naît, vit et meurt tout homme ; après des décennies de destruction de l’autorité, l’autorité est demandée car elle est un service nécessaire à l’épanouissement de chacun et de tous ensemble ; après des décennies de dénigrements de la France, le patriotisme renaît…

Oui ! Sous nos regards encore incrédules, une France meurt, qui nous a conduits au désespoir, une France naît, qui fera renaître l’espérance. Moment rarissime et dangereux dans l’histoire de l’humanité. Dans vingt ans, si le monde ne sombre pas dans le chaos, la France qui naît aura pris le dessus, inéluctablement car la vie est toujours plus forte que la mort. Mais ces vingt années seront cruciales car les tenants de ce qui sera dans dix ans le nouvel Ancien Régime ne s’avoueront pas facilement vaincus.

Oui, une guerre civile est possible. L’engrenage qui y conduit se met en place dans les esprits autant que dans les rues. La raison profonde en serait la confrontation entre deux conceptions de l’homme : l’homme soumis et instrumentalisé contre l’homme libre et seule raison d’être de la politique.

Elle serait terriblement destructrice. Nous devons tout faire pour qu’elle ne se déclenche pas, et nous le pouvons.

Ensemble, nous pouvons rebâtir la France !

Général Didier Tauzin

17 janvier 2019

Chant de russie .............. Katyusa ....Valeria Kurnushkina

NB : Si, selon vous, mes propositions méritent au moins d’être discutées, n’hésitez pas à les diffuser et à prendre ces idées comme vôtres.

 

IL FAUT ATTAQUER L'IRAN

Les experts du Moyen-Orient ont depuis longtemps admis que les États-Unis et Israël cherchent une excuse pour attaquer l’Iran. La conférence qui s’est déroulée à Varsovie allait dans ce but, clairement exprimé par le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, mais elle n’a pas réussi à rallier le soutien des États européens ni du Moyen-Orient. L’Europe, en particulier, a montré que la normalisation des relations avec l’Iran dans le cadre des accords nucléaires multipartites de 2015 était, au contraire, la voix préférée pour éviter une guerre et la prolifération des armes nucléaires.

 
Certaines fondations à Washington, toutes étroitement liées à Israël et au lobby juif aux États-Unis, ont pour mission de monter un dossier prônant la guerre contre l’Iran. Ils cherchent tous les prétextes possibles, arguant que l’Iran triche sur son programme nucléaire, développe des missiles balistiques qui lui permettrait d’envoyer ses têtes nucléaires sur des cibles en Europe et même aux États-Unis , que c’est un gouvernement d’oppression et une dictature qui doit être soumis au changement de régime afin de libérer le peuple iranien et lui donner la démocratie, et, le plus criant, qu’il fomente et soutient des guerres et des menaces contre les États-Unis à travers tout le Moyen-Orient.
On pourrait raisonnablement contrer ces allégations en rappelant les inspections rigoureuses entreprises par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) attestant du fait que l’Iran n’a aucun programme d’armement nucléaire, une position maintenue aussi par l’ensemble des services américains de renseignement dans son rapport Worldwide Threat Assessment (n.d.t Rapport sur la menace internationale).
Qui plus est, le programme de missile iranien doit être vu comme défensif, face aux menaces constantes proférées par Israël et les États-Unis ; et la chute du gouvernement iranien est l’affaire des Iraniens et ne devrait pas être le résultat de l’intervention militaire d’une puissance étrangère qui étrangle économiquement le pays. Et pour ce qui est de provoquer des guerres au Moyen-Orient, comptez sur les États-Unis et Israël et non l’Iran.
Les vautours à Washington, à savoir le conseiller de la sécurité nationale John Bolton, le secrétaire d’Etat Mike Pompeo et, apparemment le président Donald Trump lui-même lorsqu’il s’agit de l’Iran, sont frustrés par l’absence de casus belli sur laquelle faire reposer leur guerre. Sans doute pressés par Netanyahou, ils ont apparemment redonné vie à une vieille histoire afin de leur donner ce qu’ils veulent, allant jusqu’à développer un argumentaire, qui pourrait justifier une attaque de l’Iran sans déclaration de guerre et sans que ce dernier ne présente une menace imminente pouvant légitimer une attaque préemptive.
Ce qui pourrait devenir la nouvelle politique iranienne a été récemment décrite dans un article du Washington Times, qui n’a malheureusement reçu que peu d’attention des médias, des experts ou des responsables politiques, peu nombreux à critiquer modérément et par intermittence la prédisposition de Washington à attaquer d’abord et réfléchir après.
L’article s’appelle Exclusive: Iran-al Qaeda alliance May Provide Legal Rationale for U.S. military strikes”. Les arguments importants de cet article devraient être pris sérieusement par tous ceux qui s’inquiètent de ce qui pourrait arriver dans le Golfe persique car ce n’est pas le blablabla habituel provenant de divagations arrogantes de quelques penseurs, même s’il y en a un peu quand même. Il cite des sources officielles en en nommant certaines, même si ceux qui ne sont pas identifiés font clairement partie de l’administration.
En tant qu’ancien agent de la CIA qui a travaillé sur la cible iranienne de nombreuses années, j’ai été choqué en lisant l’article dans le Times essentiellement parce qu’il ressemblait aux rapports fabriqués de toute pièce utilisés contre l’Irak et l’Iran entre 2001 et 2003. Il se base sur l’idée qu’une guerre contre l’Iran est désirable pour les États-Unis, et pour Israël en coulisse, et qu’il faut donc trouver une bonne excuse pour la commencer. Et la menace du terrorisme est toujours un bon argument pour convaincre le public américain d’agir. C’est ce que cet article s’évertue de faire et sa lecture est particulièrement démoralisante dans la mesure où il semble refléter l’opinion de la Maison Blanche.
J’écris de façon critique depuis longtemps sur la CIA et le Moyen-Orient, et suis habitué à une réaction négative de la part de mes anciens collègues. Mais ici, les appels et e-mails que j’ai reçus d’anciens agents des services de renseignement, qui ont partagé mon expérience au Moyen-Orient et avaient lu l’article, allaient dans le sens contraire, condamnant l’utilisation d’infox et de renseignements artificiels pour déclencher une autre guerre inutile.
L’article déclare que l’Iran soutient Al-Qaïda en lui fournissant une aide financière, des armes et des sanctuaires à travers le Moyen-Orient afin qu’il puisse mener ses attaques terroristes. Il le fait en dépit de leurs différences idéologiques car ils ont un ennemi commun : les États-Unis. Selon l’article et ses sources, cette connivence « s’est transformée en une menace sécuritaire mondiale d’un niveau inacceptable » et la Maison Blanche est bien déterminée « à trouver une possible justification légale à des frappes militaires contre l’Iran et ses intermédiaires ».
On pourrait raisonnablement se demander pourquoi les États-Unis se soucient de l’aide iranienne apportée à Al-Qaïda dans la mesure où les deux ont la tête sur le billot américain et attendent que le couperet tombe. La raison réside dans la loi Authorization to Use Military Force, initialement rédigée après les attentats du 11 septembre, pour fournir un verni légal à la poursuite d’Al-Qaïda à travers le monde, mais qui, depuis, a été remaniée afin de l’étendre à « des groupes associés ». Si l’Iran est un groupe associé potentiel, alors le président Trump et sa bande de maniaques arrogants et suffisants encouragés par Netanyahou peuvent déclarer «  explosons la tête de M. Ayatollah ». Et si Israël est impliqué, alors le Congrès et les médias donneront leur entière bénédiction. La question est donc de savoir si cette administration est à la fois capable et disposée à commencer une guerre majeure en se basant sur des conneries. Je prends les paris !
Le Times explique le fonctionnement de l’opération: « des sources légales et provenant du Congrès estiment que la loi pourrait aujourd’hui fournir un motif légal pour attaquer le territoire iranien ou des intermédiaires si le Président Trump décidait que Téhéran représente une menace imminente pour les États-Unis ou Israël et que les sanctions économiques ne suffisent pas à la contenir ». Le journal ne prend pas la peine d’expliquer en quoi consisterait cette « menace imminente » pour les États-Unis de la part d’un Iran affaibli, mais on voit qu’Israël est, comme d’habitude, mêlé à tout cela, qu’il exerce son option de victime perpétuelle, et se sent apparemment en insécurité en dépit de son arsenal nucléaire et son écrasante supériorité militaire régionale, assurée par le Congrès américain.
Curieusement, bien que de nombreux représentants de l’administration, ralliés à cette ligne dure contre l’Iran supposé être « le sponsor mondial du terrorisme », soient disposés à exprimer leurs analyses de l’axe Iran-Al Qaïda, les auteurs du récent rapport Worldwide Threat Assessment publié par les services du renseignement n’en avaient eux jamais entendu parler. Pendant ce temps-là, le département d’Etat considère que l’Iran manipule les hommes et l’argent d’Al-Qaïda, les déplaçant vers des cibles en Asie centrale et du sud, même si cette vision ne cadre pas avec la dernière attaque majeure attribuée à Al-Qaïda, datée du 13 février dans le sud-est de l’Iran contre les Gardiens de la  Révolution, et qui s’est soldée par la mort de 27 soldats.
Le rapport sur l’évaluation sécuritaire annuelle du gouvernement condamne aussi particulièrement le financement de groupes tels que Hezbollah et le Hamas, tous les deux étant, et ce n’est pas là une coïncidence, des ennemis d’Israël, qui n’a cure des menaces contre les Etats-Unis sauf pour le fait que ces derniers sont constamment en train d’interférer au Moyen-Orient pour le compte de l’Etat juif.
Et lorsqu’un doute se profile, les auteurs de l’article en reviennent aux « vieux fondements» de la Fondation pour la défense des démocraties, le think tank néo conservateur, qui, par ailleurs, travaille en étroite collaboration avec le gouvernement israélien et n’a jamais critiqué le niveau de démocratie en Israël. Un de ses porte-paroles a été prompt à déclarer : «  l’administration Trump a raison de porter son attention sur l’ensemble des activités de l’Iran même les plus petites, ce qui inclut le soutien de longue date à Al-Qaïda ».
En effet, le seul expert cité par le Times qui soit réellement un spécialiste et ait examiné les documents originaux, plutôt que de s’appuyer sur des textes gouvernementaux et des sujets de discussion de think tank, contredit cette histoire entre l’Iran et Al-Qaïda. « Nelly Lahoud, un ancien analyste du terrorisme à l’U.S. Military Academy et maintenant membre de la Foundation New America, a été une des premières à analyser les documents saisis dans la cachette de Ben Laden à Abbottabad au Pakistan. Dans une analyse pour le Conseil Atlantique écrit à l’automne dernier, elle explique que ces dossiers témoignent d’un profond scepticisme et d’une grande hostilité de la part des leaders d’Al Qaïda envers le régime iranien, mais aussi de leur compréhension qu’une rupture totale avec Téhéran n’était pas souhaitable.
Dans aucun des documents, qui datent de juin 2004 à quelques jours avant sa capture, « n’ai-je trouvé de références indiquant une quelconque collaboration entre Al Qaïda et l’Iran pour mener des attaques terroristes », a-t-elle conclu.
Donc, le but du jeu est bien d’attaquer l’Iran même si l’histoire d’Al-Qaïda n’est pas fondée. Les enjeux sont majeurs et tous les coups sont permis quand il s’agit de produire, déduire ou fabriquer les indices qui pourraient justifier la guerre. L’Iran et le terrorisme ? Parfait. Essayons cela, parce qu’après tout, envahir l’Iran ira comme sur des roulettes et les personnes dans les rues seront là pour acclamer nos chars qui défileront. Quels problèmes pourrait-on rencontrer?  
Philip Giraldi,
expert en lutte anti-terroriste, est un ancien officier de la CIA et des services secrets militaires américains. Il a exercé pendant 20 ans en Europe et au Proche-Orient. Philip Giraldi dirige le Council for the National Interest (Conseil pour l’Intérêt National), une fondation chargée de promouvoir la politique américaine au Proche-Orient en dehors de toutes pressions étrangères, donc y compris – et surtout - israéliennes.
 
 Site web:  www.councilforthenationalinterest.org,- E-mail : inform@cnionline.org.
*Source : ICH - Version originale :   "Unz Review" –
Traduction et Synthèse : Z.E pour France-Irak Actualité

 

Le vaisseau mère russe transportera six sous-marins "drones de l’apocalypse" Poséidon.

 

"Le drone sous-marin stratégique Poséidon coûte des centaines de fois moins cher que le bouclier antimissile déployé par les États-Unis et les groupes de frappes des portes avions américains."
Le sous-marin spécialisé Belgorod du Projet 09852, qui sera lancé au deuxième trimestre de cette année, sera le premier transporteur de drones sous-marins à capacité nucléaire Poséidon, a déclaré mercredi à TASS une source de l'industrie de la défense nationale.

 «Le sous-marin nucléaire spécialisé du Projet 09852, Belgorod, deviendra le premier transporteur de Poseidons. Il sera lancé depuis la cale de Sevmash au deuxième trimestre », a déclaré la source, ajoutant que les travaux de construction à venir du sous-marin seraient terminés et que ses essais à quai seraient menés en 2019. Le Belgorod devrait assumer ses fonctions de combat en 2020.
Le premier sous-marin transportant des véhicules sans pilote Poséidon sera lancé au printemps. Le sous-marin spécialisé Belgorod sera capable de transporter six drones sous-marins stratégiques Poséidon. Le deuxième transporteur de base de drones sous-marins Poséidon, le sous-marin Khabarovsk du Projet 09851, devrait être lancé au printemps 2020 et être rendu opérationnel dans la marine russe en 2022, a ajouté cette source.
TASS n'a pas encore de confirmation officielle de cette information.
Dans son discours sur l'état de la nation prononcé devant les deux chambres du parlement russe le 1er mars de l'année dernière, le président russe Vladimir Poutine a évoqué pour la première fois les efforts du pays visant à développer un véhicule sous-marin sans pilote à propulsion nucléaire pouvant transporter des armes conventionnelles et nucléaires. Il est capable de détruire les infrastructures, les groupes de porte-avions et d’autres cibles de l’ennemi.
Poseidon unmanned underwater vehicle
Le président russe avait alors annoncé que le premier sous-marin transportant les drones sous-marins Poséidon serait lancé au printemps 2019. Le même jour, le ministère russe de la Défense a publié la première vidéo du lancement en mer du drone.
Auparavant, le président russe avait déclaré le 2 février que la phase clé des essais de Poséidon était terminée. Une source de l’industrie de la défense a par la suite informé TASS de l’achèvement des essais de l’appareil de propulsion nucléaire du drone, ce qui a confirmé la capacité de portée illimitée de l’arme et sa vitesse supérieure à 200 km / h.
Les drones Poséidon et leurs porteurs - des sous-marins à propulsion nucléaire - font partie du système dit polyvalent océanique. Le drone tire son nom des résultats du vote ouvert sur le site du ministère russe de la Défense.
Une source de l'industrie de la défense avait précédemment déclaré à TASS que le drone Poséidon en cours de développement en Russie serait capable de transporter une tête nucléaire avec un rendement pouvant atteindre 2 mégatonnes pour détruire les bases navales ennemies.
Selon les données rapportées, le Poséidon offrira une capacité de parcours intercontinentale et une profondeur opérationnelle de plus de 1 km.
Poséidon va «invalider» le bouclier antimissile américain
Le drone sous-marin stratégique russe Poséidon entravera les efforts américains pour créer le bouclier antimissile mondial et sa composante maritime, a annoncé fin février le contre-amiral à la retraite Vsevolod Khmyrov.
"Le Poséidon permettra de contrecarrer tous les efforts des États-Unis visant à créer le système mondial de bouclier antimissile et, en premier lieu, sa composante maritime", a souligné le contre-amiral.
Il sera très difficile pour les défenses ennemies de détecter et, a fortiori, d'intercepter les drones embarqués en mer, a fait remarquer le contre-amiral.
Il est également très important que le drone sous-marin stratégique Poséidon soit des centaines de fois moins cher  que le bouclier antimissile déployé par les États-Unis et les groupes de frappe de porte-avions américains, pour lesquels il constituera également une menace sérieuse, a déclaré le contre-amiral.
Le drone sous-marin Poséidon a subi un cycle complet en banc d’essais, y compris les essais de son unité de propulsion nucléaire et des essais en mer, a-t-il souligné.
Note de la rédaction:
Nous avons déjà annoncé la création du sous-marin nucléaire Poseidon, mais ce qui a retenu mon attention dans cette nouvelle histoire, c’est qu’il aura un vaisseau-mère pouvant en transporter six.
J'avais supposé précédemment que des sous-marins plus anciens pourraient éventuellement être équipés pour en porter un. Par conséquent, lors du déploiement, il n'y en aurait pas six en un. Mais en y repensant, les anciens sous-marins n’auraient pas la capacité furtive de pointe nécessaire à un vaisseau mère.
Vous pouvez être assurés que l'OTAN se creusera la tête sur la façon de les détecter en temps de guerre, et comment les empêcher de prendre position de lancement. L'article le décrit comme «difficile à détecter».
Cela dit, lors d’un conflit de guerre par tir traditionnel, nous pourrions voir une situation où un vaisseau-mère endommagé comme celui-ci pourrait être coulé avec ses six armes nucléaires quelque part dans un fond océanique qui pourrait avoir des conséquences permanentes sur l’environnement.
Je dois donc demander à l'OTAN: "Pensez-vous toujours qu'il était cool de faire votre chemin jusqu'à la frontière russe et d'essayer d'encercler la Chine et la Russie pour obtenir l'avantage stratégique d'une première frappe?"
La Russie a été obligée non seulement de réagir, mais de le faire à moindre coût de la seule manière possible, via une capacité démontrée de «destruction mutuellement assurée». Nous y voilà donc, la boucle est bouclée.  Ce n'est pas Khrouchtchev qui nous dit: "Nous allons vous enterrer", ou bien le communisme s'emparera du monde. Mais, d'une certaine manière, nous avons une position inversée avec notre position militaire américaine "unipolaire", ouvertement agressive. Cela nous a-t-il rendu plus sûr? Je dis NON. Faites-moi savoir ce que vous pensez dans les commentaires

VOIR AUSSI :
Hannibal GENSERIC

 

LA MAUVAISE REPUTATION D'ELLIOTT ABRAMS USA. Désigné par Trump pour instaurer la « démocratie » au Venezuela, Elliott Abrams a consacré sa vie la détruire, pas étonnant pour un Char Abrams.

Le 11 décembre 1981, au Salvador, un escadron militaire salvadorien entreprit de massacrer jusqu’au dernier les habitants d’un village isolé, appelé El Mozote. Avant de les mettre à mort, les soldats violèrent à de multiples reprises les femmes et les filles, dont certaines n’avaient que dix ans, tout en riant de leur préférence pour celles âgées de douze ans. Un témoin décrivit un soldat qui jetait en l’air un enfant de trois ans pour qu’il s’empale sur sa baïonnette. Le bilan final s’éleva à plus de 800 morts.

Le lendemain, 12 décembre, Elliott Abrams commençait son travail en tant que secrétaire d’État adjoint à la démocratie, aux droits humains, et au travail, de l’administration Reagan. Abrams passa aussitôt à l’action, au sein de l’équipe dirigeante chargée d’étouffer le massacre. Devant le Sénat, Abrams affirma que les bulletins d’informations relatifs aux évènements n’étaient « pas crédibles », et que les guérillas anti-gouvernementales avaient « outrageusement dévoyé » toute l’affaire à des fins de propagande.

Vendredi dernier, le Secrétaire d’État Mike Pompeo nommait Elliott Abrams au poste d’envoyé spécial du gouvernement des EU, en charge du Venezuela. Selon Pompeo, Abrams « aura la responsabilité de tout ce qui a trait à nos efforts pour restaurer la démocratie », dans la nation riche en ressources pétrolières.

L’envoyé spécial de Donald Trump pour le Venezuela, Elliott Abrams (au centre), réuni avec l’équipe de Juan Guaido à New York le 26 janvier 2019.

Le choix d’Abrams est un message clair, envoyé au Venezuela, mais aussi au reste du monde : l’administration Trump a bien l’intention de brutaliser le Venezuela, tout en déversant un flot de rhétorique onctueuse à base d’amour de l’Amérique pour la démocratie, et les droits de l’homme. La combinaison de ces deux facteurs – la brutalité, l’onctuosité – constitue la compétence principale d’Abrams.

Auparavant, Abrams a occupé, au sein des administrations Ronald Reagan, puis George W. Bush, une multitude de postes, dont les intitulés mentionnaient souvent leur objectif moral. Il fut d’abord secrétaire d’État adjoint aux organisations internationales (en 1981) ; puis il occupa le poste « droits de l’homme » du Secrétariat d’État, mentionné plus avant (1981-1985) ; celui de secrétaire d’État adjoint aux affaires inter-américaines (1985-1989) ; de directeur principal en charge de la démocratie, des droits humains, et des opérations internationales, pour le Conseil National de Sécurité (2001-2005), avant de finir conseiller délégué à la sécurité nationale, responsable de la stratégie pour la démocratie dans le monde, de George W. Bush (2005-2009).

Chacun de ces postes permit à Abrams de jouer un rôle dans certaines des plus épouvantables opérations étasuniennes de politique étrangère des 40 dernières années, période au cours de laquelle il ne cessa de déclarer à quel point il se préoccupait du sort de ces étrangers que lui et ses amis assassinaient. Avec le recul, la présence quasi-systématique d’Abrams lors des interventions étasuniennes les plus sordides, a quelque chose d’inouï.

Abrams fut d’abord diplômé du premier cycle de la Faculté des arts et sciences de Harvard, puis de la Faculté de droit de la même université, avant de rejoindre l’administration Reagan en 1981, à l’âge de 33 ans. Il bénéficia rapidement d’une promotion, suite à un coup de chance : Reagan voulait nommer Ernest Lefever au poste de secrétaire d’État adjoint aux droits de l’homme et aux affaires humanitaires, mais la nomination de Lefever se fracassa contre les révélations de deux de ses propres frères, selon lesquels il était convaincu de « l’infériorité, sur le plan intellectuel », des Afro-Américains. Déçu, Reagan se retrouva dans l’obligation de faire appel à Abrams, sa solution de remplacement.

À l’époque, l’Amérique Centrale était au centre des préoccupations de l’administration Reagan – notamment quatre nations voisines : le Guatemala, le Salvador, le Honduras, et le Nicaragua. Depuis leur fondation, toutes subissaient la domination cruelle d’une élite blanche ultra-minoritaire, soutenue depuis un siècle par l’interventionnisme étasunien. Dans tous ces pays, les familles au pouvoir considéraient les autres habitants de la société comme des animaux à forme humaine, qu’elles pouvaient exploiter, voire tuer, en fonction de leurs besoins.

Mais lorsque Reagan entra en fonction, une révolution socialiste venait de renverser Anastasio Somoza, dictateur du Nicaragua et allié des États-Unis. En toute logique, les partisans de Reagan interprétèrent ce renversement comme une menace pour les gouvernements des voisins du Nicaragua. Dans tous ces pays, les populations étaient nombreuses et, tout comme celle du Nicaragua, supportaient mal leur destin d’ouvriers agricoles exploités jusqu’à la mort sur les plantations de café, et de parents, dont les enfants succombaient sous leurs yeux à des maladies auxquelles un traitement simple aurait dû leur permettre de survivre. Certains prendraient les armes, d’autres se contenteraient de faire profil bas, mais, du point de vue des soldats de la Guerre Froide en place à la Maison Blanche, tous étaient des « communistes » potentiels, obéissant à des ordres en provenance de Moscou. Il convenait de leur donner une leçon.

El Salvador.

L’extermination des villageois de El Mozote fut une simple goutte, dans le fleuve des événements qui eurent lieu au Salvador pendant les années 80. Environ 75000 Salvadoriens périrent au cours de ce que l’on appelle une « guerre civile », même si c’est bien le gouvernement qui – avec la complicité d’escadrons de la mort – perpétra la quasi-totalité des crimes.
Mais les chiffres seuls ne racontent pas toute l’histoire. Le Salvador est un petit pays, dont la taille est comparable à celle du New Jersey. À l’échelle de la population des États-Unis, ce chiffre correspond à un total de 5 millions de morts.

Par ailleurs, le régime en place au Salvador s’engagea dans une série ininterrompue d’actes de barbarie, dont le degré d’atrocité n’a pas d’équivalent contemporain, à l’exception peut-être de celui des crimes perpétrés par l’état islamique. Un prêtre catholique fit le récit de l’un d’entre eux : afin de pouvoir s’absenter quelques instants, une paysanne avait confié la garde de ses enfants à sa mère et sa sœur ; à son retour elle découvrit les cinq corps, que la Garde Nationale du Salvador avait décapités. On les avait assis autour d’une table, et leurs mains reposaient sur leurs têtes placées face à eux, « comme si chaque corps caressait sa propre tête ». La main d’une enfant, très jeune, n’avait semble-t-il pu tenir en place sur sa petite tête, de sorte qu’on avait fini par la clouer dessus. Au centre de la table, il y avait un grand bol, rempli de sang.

À l’époque, les critiques de la politique étasunienne ne provenaient pas uniquement de la gauche. C’est au cours de cette période que Charles Maechling Jr., qui avait travaillé au Département d’État dans les années 60, en tant que responsable de la planification des contre-insurrections, écrivit dans le Los Angeles Times que les États-Unis soutenaient des « oligarchies mafieuses » au Salvador et ailleurs, et se rendaient coupables de complicité active « envers des méthodes dignes des escadrons d’extermination de Himmler ».

Abrams fut l’un des architectes de la politique de soutien inconditionnel au gouvernement salvadorien, menée par l’administration Reagan. Il était dépourvu de tout scrupule à ce sujet, et n’éprouvait pas la moindre pitié pour quiconque réussissait à s’évader de l’abattoir salvadorien. En 1984, il tint des propos – dont l’écho retentit aujourd’hui lors des prises de parole des membres de l’équipe Trump – visant à expliquer que les Salvadoriens entrés illégalement aux États-Unis, ne sauraient bénéficier d’un statut exceptionnel. Devant la Chambre des Représentants, il déclara : « Certains groupes prétendent que lorsque nous renvoyons les immigrés clandestins salvadoriens chez eux, ils y font l’objet de persécutions, et deviennent souvent la cible d’assassinats. Si nous accordions le moindre crédit à ces affirmations, nous ne les expulserions pas, cela semble évident ».

Même après avoir quitté ses fonctions, alors que 10 ans s’étaient écoulés depuis le massacre de El Mozote, Abrams continuait à mettre en doute la survenue là-bas du moindre événement fâcheux. En 1993, année où une Commission des Nation-Unies pour la Vérité conclut que 95 pour cent des actes de violence commis au Salvador depuis 1980, l’avaient été par les amis d’Abrams au sein du gouvernement salvadorien, il qualifia ce que lui et ses collègues de l’administration Reagan avaient accompli, de « réussite fabuleuse ».

Guatemala.

Au cours des années 80, la situation au Guatemala était très semblable, et les initiatives d’Abrams le furent également. Après que les États-Unis eurent orchestré, en 1954, le renversement du président élu démocratiquement, le pays vécut un cauchemar, dans lequel des dictatures militaires se succédaient comme dans un jeu de chaises musicales. Entre 1960 et 1996, au cours d’une « guerre civile » de plus, 200.000 Guatémaltèques furent assassinés, soit 8 millions de morts, à l’échelle des EU. Par la suite, une commission des Nations-Unies conclut à la responsabilité de l’état guatémaltèque, dans 93 pour cent des cas de violations des droits de l’homme.

En 2013, Efraín Ríos Montt, qui présida le Guatemala au début des années 80, fut reconnu coupable, par la justice de son pays, du génocide de la population maya indigène. Pendant le mandat de Ríos Montt, Abrams demanda la levée de l’embargo sur les livraisons d’armes des États-Unis au Guatemala, au nom des « progrès considérables » auxquels Ríos Montt avait « contribué ». Selon Abrams, il était du devoir des États-Unis de soutenir le gouvernement du Guatemala, car « si nous adoptons la posture ‘ne nous approchez pas avant d’avoir atteint la perfection, nous ne traiterons pas le problème avant que le Guatemala ne présente un bilan immaculé en matière de droits de l’homme’, cela signifie que nous allons laisser en plan celles et ceux qui, là-bas, cherchent à améliorer les choses ».

D’après lui, Ríos Montt était l’un de ceux qui ne ménageaient pas leurs efforts. Grâce à Ríos Montt, « un changement spectaculaire s’est produit, que l’on constate en particulier dans l’attitude du gouvernement vis-à-vis de la population indienne ». (Par la suite, la plus haute cour civile du Guatemala annula la condamnation de Ríos Montt, qui mourut avant la conclusion de son nouveau procès.)

Nicaragua.

Mais c’est sa participation enthousiaste aux efforts entrepris par l’administration Reagan pour renverser le gouvernement sandiniste révolutionnaire, qui fit accéder Abrams à la notoriété. En 1983, juste après l’assaut victorieux des États-Unis contre le micro-état insulaire de la Grenade, il plaida pour une invasion totale du Nicaragua. Lorsque le Congrès mit fin au financement des Contras, un corps de guérilleros anti-sandinistes, que les États-Unis avaient créé, Abrams réussit à persuader le sultan de Brunei, de se délester de 10 millions de dollars pour leur cause.

Abrams opérait sous le nom de code « Kenilworth », mais malheureusement pour lui, le numéro de compte bancaire en Suisse qu’il communiqua au sultan n’était pas le bon – la chance venait de sourire à l’heureux bénéficiaire de ce dépôt du hasard.
Abrams fut l’objet de questions du Congrès sur le sujet des Contras, auxquelles il répondit par une montagne de mensonges. Par la suite, il plaida coupable pour deux chefs d’accusation de rétention d’informations. L’un concernait le sultan et son argent, l’autre reprochait à Abrams d’avoir eu connaissance de l’existence d’un avion de ravitaillement des Contras, un C-123 abattu en 1986. Comme s’il avait préparé une jolie rime historique pour sa nouvelle fonction au sein de l’administration Trump, Abrams avait négocié auparavant avec l’armée vénézuélienne la fourniture de deux C-123, destinés aux Contras.

Abrams fut condamné à une peine de 100 heures de travaux d’intérêt général, mais éprouva le sentiment d’avoir été, dans toute cette histoire, la victime d’une immense injustice. Il ne tarda pas à écrire un livre, dans lequel il s’adressait à ses accusateurs sous forme de monologue intérieur, ce qui donnait à peu près ceci : « propres à rien, salauds, dégueulasses, parasites ! ». Il bénéficia ensuite du pardon du président George H.W. Bush, au moment où celui-ci prenait la porte, après sa défaite aux élections de 1992.

Panama.

Bien que cela soit aujourd’hui tombé dans l’oubli, Manuel Noriega avait été un allié proche des États-Unis, avant qu’ils n’envahissent Panama en 1989 pour l’évincer du pouvoir – et ce en dépit du fait que l’administration Reagan n’ignorait rien de ses activités de baron de la drogue.

En 1985, Hugo Spadafora, personnalité appréciée au Panama dont il fut un temps vice-ministre de la santé, crut détenir la preuve de l’implication de Noriega dans la contrebande de cocaïne. Il était à bord d’un bus, en route vers Panama City où il devait faire une allocution publique sur le sujet, lorsqu’il fut capturé par les hommes de main de Noriega.
Si l’on en croit le livre Renversement, de l’ancien correspondant du New York Times Stephen Kinder, les renseignements étasuniens enregistrèrent le moment où Noriega donnait à ses sous-fifres le feu vert pour abattre Spadafora, comme « un chien enragé ». Ils le torturèrent pendant toute une nuit, avant de le décapiter, à la scie, alors qu’il vivait encore. Lorsque le corps de Spadafora fut découvert, le sang qu’il avait avalé remplissait son estomac.

Une telle horreur finit par attirer l’attention. Mais Abrams s’empressa de prendre la défense de Noriega, et fit barrage à l’ambassadeur au Panama, l’empêchant d’accentuer la pression sur le dirigeant panaméen. Lorsque le frère de Spadafora persuada Jesse Helms, sénateur républicain hyper-conservateur de Caroline du Nord, de tenir des audiences sur le Panama, Abrams fit savoir à Helms que Noriega leur était « d’une grande utilité », et ne posait pas « un problème si grave. … Les Panaméens ont promis de nous aider à combattre les Contras. Si vous organisez ces audiences, ils nous deviendront hostiles. »
… mais ce n’est pas tout
Abrams fut également l’auteur de méfaits gratuits, sans autre raison apparente que le désir de se maintenir en forme. En 1986, les États-Unis invitèrent Patricia Lara, une journaliste colombienne, à un dîner en l’honneur des écrivains qui avaient contribué aux progrès de « l’entente entre nations du continent américain, ainsi que de la liberté d’informer ». À son arrivée à l’aéroport de New York, Lara fut placée en garde à vue, avant d’être renvoyée chez elle par le premier avion. Peu de temps après, Abrams participa à l’émission « 60 minutes », au cours de laquelle il prétendit que Lara était membre des « comités directeurs » du M-19, un mouvement de guérilleros colombiens.

Toujours selon Abrams, elle était par ailleurs un « agent de liaison actif » entre le M-19 et la « police secrète cubaine ».
Étant donnée la fréquence à laquelle les journalistes colombiens sont victimes de la violence des organisations paramilitaires d’extrême-droite, proférer ces accusations revenait à tracer une cible dans le dos de Lara. Rien ne prouvait alors la véracité des allégations de Abrams – en fait, le gouvernement conservateur colombien les démentit – et rien n’est venu la prouver depuis.
La longue litanie des mensonges éhontés d’Abrams vint à bout de la patience les journalistes étasuniens. « Ils affirmaient que noir, c’était blanc », ainsi que l’expliqua par la suite Joanne Omang, du Washington Post, en évoquant Abrams et Robert McFarlane, son collègue à la Maison Blanche. « J’avais fait appel à toutes mes compétences professionnelles, mais malgré cela, j’avais induit mes lecteurs en erreur ». L’expérience épuisa Omang, jusqu’à la faire changer de métier ; elle essaya de mettre en mots, non plus le monde réel, mais un univers de fiction.

Après sa condamnation, beaucoup considérèrent Abrams comme une marchandise avariée, dont le retour au gouvernement était inenvisageable. Ils le sous-estimaient. En 1989, un affrontement violent opposa Abrams à l’amiral William J. Crowe Jr. – qui fut un temps Chef d’État-Major des armées, avec pour objet la conduite à tenir par les États-Unis envers Noriega, qui avait perdu toute valeur à leurs yeux, pour devenir une source d’ennuis. Crowe s’opposa avec force à l’idée lumineuse que soumettait Abrams : il s’agissait pour les États-Unis d’installer un gouvernement en exil sur le sol panaméen, sous la protection de milliers de soldats étasuniens. Crowe fit remarquer la stupidité vertigineuse d’une telle proposition, mais Abrams n’en tint aucun compte. Crowe exprima sur Abrams une opinion, qui fait aujourd’hui figure d’avertissement prémonitoire : « Ce serpent a la peau dure ».

Dès l’entrée de George W. Bush à la Maison Blanche, Abrams revint aux affaires, ce qui eut le don de surprendre les plus naïves des personnes en place à Washington. Obtenir du Sénat qu’il ratifie la nomination d’un parjure – devant le Congrès – n’aurait sans doute pas été chose aisée, raison pour laquelle Bush lui trouva une niche au Conseil National de Sécurité – où les nominations ne nécessitent la ratification d’aucune branche législative. Tout comme 20 ans auparavant, Abrams hérita d’un portefeuille dont l’intitulé mentionnait « la démocratie » et « les droits de l’homme ».

Venezuela

Au début de l’année 2002, Hugo Chavez, président du Venezuela, était déjà devenu un motif d’agacement profond pour la Maison Blanche de Bush, peuplée d’anciens combattants des guerres des années 80. En avril de cette année-là, un coup d’état soudain, venu de nulle part, évinça Chavez du pouvoir. On ne sait toujours pas aujourd’hui si les États-Unis furent impliqués, ni sous quelle forme ; il faudra pour cela attendre la déclassification des documents pertinents, qui n’interviendra sans doute pas avant quelques dizaines d’années. Mais si l’on se fie au siècle précédent, apprendre que l’Amérique ne joua aucun rôle en coulisses, constituerait une surprise de taille. Chacun en pensera ce qu’il voudra, mais à l’époque, l’Observer de Londres affirma que « À la périphérie du coup d’état, Abrams était le personnage principal, », celui qui « avait donné le feu vert aux conspirateurs » . Quoi qu’il en soit, le soutien populaire permit à Chavez de se ressaisir, et de reprendre ses fonctions au bout de quelques jours.

Iran

Par contre, lorsque l’Iran fit une offre de paix en 2003, peu après l’invasion de l’Irak par les États-Unis, il semble bien qu’Abrams ait joué un rôle dans l’histoire de son étouffement. Le fax de la proposition était destiné à Condoleeza Rice, qui conseillait alors Bush en matière de sécurité nationale, mais il devait d’abord passer par Abrams. Pour une raison ou pour une autre, il n’atterrit jamais sur le bureau de Rice. À une question qui lui fut posée plus tard le sujet, le porte-parole d’Abrams répondit qu’il « n’avait pas le moindre souvenir d’un fax de cette nature ». (Nombreux sont ceux qui, comme Abrams, évoluent comme des poissons dans l’eau aux échelons les plus élevés du monde politique, mais souffrent d’une mémoire labile pour tout ce qui touche à la politique. En 1984, Abrams affirma devant Ted Koppel qu’il ne pouvait se rappeler avec certitude si les États-Unis avaient déclenché des enquêtes, à la suite des rapports faisant état de massacres au Salvador. En 1986, la Commission Sénatoriale Permanente sur le Renseignement, qui l’interrogeait sur la levée de fonds destinés aux Contras, lui demanda s’il avait eu des discussions à ce sujet, avec un membre quelconque du Conseil National de Sécurité. Là encore, sa mémoire lui fit défaut.)

Israël et la Palestine

En 2006, Abrams se retrouva à nouveau au centre d’une nième tentative de remise en cause du résultat d’une élection démocratique. Bush avait fait pression pour la tenue d’élections législatives en Cisjordanie et à Gaza, afin que le Fatah, l’organisation palestinienne corrompue jusqu’à la moelle du président Mahmoud Abbas, successeur de Yasser Arafat, en retire la légitimité qui lui faisait cruellement défaut. À la surprise générale, la victoire revint à l’adversaire du Fatah, le Hamas, ce qui lui donna le droit de former un gouvernement.

L’administration Bush, au premier rang de laquelle se trouvaient Rice et Abrams, ne pouvait accepter cette irruption malvenue de démocratie. Le plan qu’ils élaborèrent prévoyait la formation d’une milice du Fatah chargée de prendre le contrôle de la Bande de Gaza, en écrasant le Hamas sur son propre territoire. D’après un reportage de Vanity Fair, un usage abondant de la torture et des exécutions était envisagé. Mais le Hamas eut lui-même recours à l’ultraviolence, et prit le Fatah de vitesse. David Wurmser, un néo-conservateur qui travaillait alors pour Dick Cheney, confia au magazine : « Il me semble que ce qui eut lieu ne fut pas tant un coup d’état du Hamas, qu’une tentative de coup du Fatah, mise en échec de manière préventive. Ce qui n’empêche pas les médias étasuniens de publier depuis des récits alternatifs de ces événements, dans lesquels ils font jouer au Hamas le rôle de l’agresseur ».

Le plan des États-Unis ne fut sans doute pas couronné du succès espéré, mais du point de vue américano-israélien, il n’échoua pas non plus sur toute la ligne. La guerre civile entre Palestiniens fit de la Cisjordanie et de Gaza deux entités distinctes, gouvernées par des rivaux. Depuis 13 ans, rares furent les signes annonciateurs de l’unité politique dont les Palestiniens ont besoin, s’ils veulent se donner les moyens d’accéder un jour à des conditions de vie décentes.
Abrams quitta ses fonctions un peu plus tard, lorsque Bush fit sa sortie. Mais aujourd’hui il revient, pour effectuer un troisième tour le long des allée du pouvoir – prêt aux mêmes machinations que celles mises à exécution lors des deux premiers.
Avec le recul, la vie d’Abrams semble être un tissu de mensonges et d’actes de cruauté, dont on se demande bien comment il pourrait les justifier. C’est pourtant ce qu’il fait – à l’aide d’une stratégie de défense efficace.

En 1995, Abrams fit une apparition sur le plateau du « Charlie Rose Show », face à Allan Nairn, l’un des journalistes américains les plus au fait de la politique étrangère des États-Unis. Nairn fit remarquer que Bush avait un jour émis l’hypothèse de faire passer Saddam Hussein en jugement pour crimes contre l’humanité. D’après Nairn, il s’agissait d’une bonne idée, mais « pour être pris au sérieux, il faut faire preuve d’équité » – à savoir poursuivre également en justice des hauts fonctionnaires comme Abrams.

Le ridicule d’une telle suggestion fit glousser Abrams. D’après lui, cela reviendrait à « placer sur le banc des accusés, tous les hauts fonctionnaires américains ayant contribué à gagner la Guerre Froide ».

Abrams avait en grande partie raison. Aussi dérangeante soit-elle, la vérité oblige à dire qu’il n’a rien d’un franc-tireur marginal ; il est au contraire un membre honorable, respecté, du centre-droit de l’élite de la politique étrangère des États-Unis. Avant d’entrer dans le gouvernement Reagan, il commença par occuper deux postes, au service de deux sénateurs démocrates, Henry Jackson puis Daniel Moynihan. Il fut senior fellow au CFR , classé au centre. Il est membre de la Commission des États-Unis sur la Liberté Religieuse dans le Monde, et siège depuis peu au conseil d’administration de la Fondation Nationale pour la Démocratie. Il donne des cours à la future génération de hauts fonctionnaires en politique étrangère, à l’École de Diplomatie de l’université de Georgetown. Ni Reagan, ni Bush, ne furent ses dupes, en aucune manière – ils recherchaient exactement ce qu’Abrams était en mesure de leur fournir.
Peu importent, en fin de compte, les détails sordides de la carrière d’Abrams, ce qu’il faut garder à l’esprit – au moment où les serres acérées de l’aigle étasunien accentuent leur pression sur un pays latino-américain de plus – c’est qu’Abrams n’a rien d’exceptionnel. Il n’est qu’un des rouages d’une machine. Le problème, ne vient pas des pièces malveillantes qui la composent, mais bien de la machine elle-même.
Jon Schwarz

EGLISE EN CRISE

 

 

Mise à jour de  La Porte Latine, le site officiel du District de France de la FSSPX
Vendredi 8 mars 2019
Monseigneur Lefebvre : quelques conseils pour pratiquer ce Carême


C’est à la chapelle de la Visitation à Nice que Monseigneur Lefebvre a célébré le 17 février 1991, premier dimanche de Carême, sa dernière messe solennelle et prononcé sa dernière homélie. Nous en publions le texte ci-dessous.

Vous me permettrez de vous donner quelques conseils pour bien pratiquer ce carême qui n’est autre que la préparation de la belle fête de Pâques. Nous faire participer à la Résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ, mais avant il faut que nous participions aussi à sa Passion, à sa Rédemption, à son Sacrifice.

La Porte Latine du 8 mars 2019

Mgr Lefebvre, sermon pour le 1er dimanche de Carême

La crise de l'Eglise

Suppression de la Commission Ecclesia Dei : la mise au point d'un évêque
Le séminaire de Lille ferme

Le catéchisme de M. l'abbé billecocq en vidéo

Cent-quatorzième cours de catéchisme - Eucharistie : le sacrifice

Bulletins et revues du monde de la Tradition

Accédez à tous les bulletins et revues du monde de la Tradition
La trompette de saint Vincent : Saint Vincent, priez pour nous !

Camps d'été de la Tradition

Camp garçons du 1er au 15 août 2019 à Saint-Bonnet-le-Château (42)
Camp filles du 17 au 31 juillet 2019 à Saint-Bonnet-le-Château (42)

L'agenda du District

16 et 17 mars : engagement dans le Milice de l'Immaculée à Colmar, Cravanche et Mulhouse
16 et 17 mars : Cyrano de Bergerac à Bruges et Castillon par les élèves d'Etcharry
Institut St-Pie X - Lundi 11 mars : Le Christ en Egypte, par M. le Pr Sadek
Le choeur Sainte Cécile va commencer ses répétitions

Programme des messes et des offices de la Notre-Dame de Montgardin (05)
Programme mensuel des messes et des annonces du prieuré St-Ferréol de Marseille (13)
Programme des messes et des offices de l'église des Plats de Saint-Clément (19)
Programme des messes et des offices du prieuré de Lanvallay (22)
Programme des messes et des offices hebdomadaires du prieuré de Bergerac (24)
Programme des messes et des offices du prieuré Ste-Marie de Bruges (33)
Programme des messes et des annonces pour les prieurés de Fabrègues et de Perpignan (34)
Programme hebdomadaire des messes et des offices Saint-Vincent Ferrier de Vannes (56)
Programme hebdomadaire des messes et des offices de l'Etoile du Matin (57)
Programme des messes et des offices du prieuré Ste-Croix (59)
Programme des messes et des offices du prieuré Marie-Reine de Mulhouse (68)
Programme des messes et des offices du prieuré Saint-Irénée de Lyon (69)
Programme des messes et des annonces pour le prieuré St-Jean de Mantes-la-Jolie (78)
Programme des messes et des offices de chapelle St-Vincent-de-Paul d'Amiens (80)
Programme des messes et des annonces du prieuré Saint-Bénézet de Sorgues et d'Avignon (84)
Programme des messes et des annonces du prieuré Notre-Dame du Rosaire de Vendée (85)

 
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Laos signifie le Peuple de DIEU, la Nation prise dans son ensemble. Seul le Peuple est souverain
  • La Laosophie est une philosophie de l'existence, très ancienne puisque nous l'avons fait remonter aux sources mêmes du début de la Philosophie Grecque, soit au VIIème siècle avant notre ère par l'intermédiaire de la première femme philosophe, SAPPHO.
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