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Laos signifie le Peuple de DIEU, la Nation prise dans son ensemble. Seul le Peuple est souverain
21 avril 2018

WWIII:5555 généraux en France et officiers généraux,dont un Gabier de la Frégate PMH Fringante de Nantes,le général DELAWARDE..

Laos signifie le Peuple de DIEU, la Nation prise dans son ensemble. C'est du mot grec LAOS que vient le mot Laïque. Seul le Peuple est souverain. Il est temps de réunir ceux qui veulent redonner le Pouvoir au Peuple de Dieu et au Libre Arbitre des Hommes. (ce Blog non professionnel, ne fait pas appel à la publicité ni à des subventions pour exister , il est gratuit et tenu par des bénévoles).

WWIII : 5555 généraux en France et officiers généraux, dont un Gabier de la Frégate PMH Fringante de Nantes, le général DELAWARDE, qui se plaint à son chef d'Etat Major des Armées, François Lecointre que sa marine tire au plus à 50m par babord au lieu de toucher la Syrie. Mais François s'occupe principalement du TPI, pour ses actions au Rwanda, avec les tutis- fruitis.

Publié le 21 avril 2018 par José Pedro, collectif des rédacteurs dans LAOSOPHIE sur Overblog

WWIII : 5555 généraux en France et officiers généraux dont les retraités toujours en réserve de la Nation, et un Gabier de la Frégatte PMH Fringante de Nantes, le général DELAWARDE, qui se plaint à son chef d'Etat Major des Armées, François Lecointre que sa marine tire au plus à 50m par bâbord au lieu de toucher la Syrie. Mais François s'occupe principalement du TPI, pour ses actions au Rwanda, avec les tutis- fruitis.

Pour le Général Delawarde, il y aurait plus de fric investi dans les retraites des généraux que de valeur résiduelle de l'amortissement de tout le matériel de l'Armée Française!

D'après le Général Didier Tauzin, qui a fait des livres pour défendre l'honneur des Militaires dans la Campagne du Rwanda, où il est assigné par le Tribunal Pénal International, avec une liste de Militaires Français dont François Lecointre, et une vingtaine d'autres dont des Politiques qui ont laissé le génocide se faire, et dont le Rwanda a porté l'affaire au TPI, sur les 800000 morts, pour apprécier les responsabilités, l'Armée Française est au plus mal, et il se propose de reconstruire la France.

VA-T-ON VERS UN SCANDALE INTERNATIONAL ? Le nouveau chef d’état-major des armées – qualifié de « héros » par Macron…- serait impliqué dans le génocide au Rwanda. (voir en fin de page)

Gén. Delawarde : les frappes des frégates françaises ont connu des ratés en Syrie

Dans l’offensive tripartite contre la Syrie, deux frégates sur trois ont été incapables de tirer leurs missiles , révèle l’ancien haut-responsable de l’espionnage militaire, chef de la  «Situation-Renseignement-Guerre électronique» auprès de l’État-major inter-Armes pour la planification opérative, le général Dominique Delawarde.

« Un tel taux de dysfonctionnement pour notre technologie de pointe est plus qu’inquiétant en cas de conflit majeur de haute intensité avec nos bons amis russes… Il prête autant à rire qu’à pleurer », a-t-il déploré.

Selon lui, avant de lancer des actions de guerre sous des prétextes dont le bien-fondé s’avère, au fil des jours, de plus en plus douteux, l’exécutif français devrait:

1 – S’assurer que les raisons de frapper sont de bonnes raisons et que les frappes ne s’effectuent qu’avec le feu vert de l’ONU, après (et non avant) avoir obtenu le résultat des enquêtes de l’OIAC sur le terrain.

2- S’assurer que son matériel militaire fonctionne correctement…..

3 – Ne pas mentir à l’opinion publique en déclarant que tout a fonctionné de manière nominale et que les cibles ont été atteintes alors qu’il est impossible de savoir si les 3 missiles lancés par l’unique frégate qui en était capable figurent, ou non, parmi les 70% de missiles qui n’ont pas atteint leurs cibles.

D’après le décompte donné par le haut-officier français, sur les 12 missiles français qui ont été tirés, pas moins de 4 ne sont jamais partis : notamment ceux des deux frégates Aquitaine et Auvergne.

Pour le Général Delawarde, il y aurait plus de fric investi dans les retraites des généraux que de valeur résiduelle de l'amortissement de tout le matériel de l'Armée Française!

France, 5555 généraux retraités surpayés

Pour protester contre les mesures d'économies annoncées, le chef Etat major, le général Pierre de Villiers, démissionne.  L'armée pourtant oublie de balayer devant sa porte et de remettre en cause les privilèges des 5400 dont 155 en plus sont dans des services administratifs, faisant l'aller-retour avec les entreprises d'armement, généraux qui coulent des jours heureux lors d'une pré retraite dorée !

Une telle défense par l’armée de son budget est un comble quand on sait les privilèges dont bénéficient quelques milliers de généraux à la retraite. Ces économies là, l’Etat Major se garde bien de les évoquer.

540 « opérationnels » contre 5400 « retraités » 

On apprend en effet, d’après une note interne et confidentielle du ministère de la Défense, que l’armée française possède des généraux dits de « la deuxième section », laquelle a été créée en 1839 par Louis Philippe. Ces galonnés se trouvent à la retraite, mais sont maintenus « à la disposition du ministre de la Défense en fonction des nécessités de l’encadrement en temps de guerre ». Or le scandale, le voici: on  compte 5465 généraux « de la deuxième section » contre 540 seulement « opérationnels », c’est à dire en activité.

Une telle pyramide est juste scandaleuse. Ainsi ils sont  2166 généraux retraités dits de la « deuxième section »  pour l’armée de terre, 757 pour la marine, 834 pour l’armée de l’air et …36 pour le service des essences des armées. Comprenons bien: en matière d’acheminement de carburants, il existe en France 36 généraux retraités « maintenus à la disposition du ministre » ….dans le cas d’une guerre qui ne viendra jamais.

Enfin pour la seule Direction Générale de l’Armement (DGA), une belle sinécure, 876 (!!!) généraux de deuxième section ont été nommés.

Coup de pouce financier

Pourquoi existe-t-il autant de généraux à la retraite? La raison est simple. Beaucoup d’officiers obtiennent en toute fin de carrière leurs étoiles de général, afin de bénéficier d’une confortable retraite. En d’autres termes, le grade de général est un coup de pouce au montant de la retrait plus que la sanction de bons et loyaux services sur le terrain. En période de restriction budgétaire et alors que les chefs de l’armée crient misère auprès des autorités, de tels privilèges n’ont plus de raison d’être.

Ce n’est pas tout. Ces gradés à qui il peut arriver de reprendre du service pour des durées limitées continuent de recevoir leur traitement normal (moins le montant des primes, il est vrai), du moins jusqu’à l’âge de 67 ans. Ainsi touchent-ils « une solde de réserve » égale à leur rémunération habituelle, qui bénéficie en plus d’un abattement de 10% au titre des frais professionnels. Si ce n’est pas une belle niche fiscale, cela y ressemble.

Après 67 ans, les pauvres se contentent d’une « pension militaire de retraite », moins élevée. La misère! Mais cerise sur le gâteau, tous prennent le train sans payer leur billet.

Gageons que la nouvelle ministre des armées formée à la rude école de Bercy, Florence Parly, a du transmettre de tels chiffres à l’Elysée.

Rwanda : le président Kagame brandit la menace d'une nouvelle rupture diplomatique avec la France

«Au fur et à mesure que les enquêtes se poursuivent, d'autres agents et/ou fonctionnaires français pourraient être appelés à assister l'Organe de poursuite dans le même sens», a détaillé le communiqué de la justice rwandaise.

Interrogé par l'AFP, le ministère français de la Défense s'est contenté de renvoyer à une déclaration faite le 16 novembre par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, après la diffusion par Kigali d'une liste de 22 officiers supérieurs français accusés d'implication dans le génocide. Jean-Yves Le Drian avait estimé qu'il n'y avait «rien de nouveau», cette liste «étant à peu près identique à celle de 2008».

Le ministre avait insisté sur le fait qu'«affirmer que l'armée française [avait] pris part au génocide [était] un mensonge indigne».

Cette liste avait été publiée le 1er novembre par une commission rwandaise en réponse à la décision de deux juges français de relancer l'enquête sur l'attentat contre le président rwandais Juvénal Habyarimana le 6 avril 1994.

«Des hauts gradés français et des personnalités politiques ont commis au Rwanda des crimes très graves», avait accusé la Commission nationale de lutte contre le génocide (CNLG) dans un rapport intitulé «La manipulation du dossier de l'avion de Juvénal Habyarimana, une occultation des responsabilités françaises dans le génocide». Parmi les militaires mis en cause figurent les généraux Jacques Lanxade, ancien chef d'état-major de l'armée française, et Jean-Claude Lafourcade, qui commandait la force Turquoise déployée le 22 juin 1994 au Rwanda sous mandat de l'ONU.

RT France‏Compte certifié @RTenfrancais 19 août 2015

@RTenfrancais

Le parquet de Paris demande un non-lieu pour un prêtre rwandais soupçonné de http://francais.rt.com/france/5799-genocide-rwandais-parquet-demande-non …

Le Rwanda accuse la France depuis des années

La relation houleuse entre les deux pays a pris un nouveau tournant depuis que la justice française a rouvert une enquête en octobre afin d'entendre un ancien chef d'état-major rwandais, qui accuse l'actuel président Paul Kagame d'avoir été l'instigateur de l'attentat contre le président Juvénal Habyarimana.

L'attentat contre l'avion présidentiel rwandais en 1994, au cours duquel fut tué le président hutu, est considéré comme l'événement déclencheur du génocide qui a duré cent jours.

La France, qui était alliée du régime hutu de Juvénal Habyarimana, est accusée par Kigali d'avoir ignoré les signes montrant qu'un génocide était imminent et d'avoir entraîné les soldats et miliciens qui ont perpétré les massacres. Au moment du génocide, la France avait été accusée d'avoir utilisé ses moyens diplomatiques pour bloquer toute action.

Quand la France a finalement envoyé sur place ses soldats, elle a été accusée de l'avoir fait pour contrecarrer la progression des forces tutsi du Front patriotique rwandais (FPR), qui ont ensuite pris le pouvoir, et pour permettre aux Hutus auteurs du génocide de s'enfuir au Zaïre (aujourd'hui République démocratique du Congo).

Paris a maintes fois prétendu que le déploiement de ses soldats avait mis un terme aux assassinats et permis de sauver des milliers de vies humaines.

Les responsables français insistent aussi sur le fait que l'incapacité à empêcher le génocide doit être partagée par l'ensemble de la communauté internationale. Elle accuse le régime du président rwandais Paul Kagame de soulever cette question pour détourner l'attention du non-respect des droits de l'homme au Rwanda.

Les autorités françaises ont été formellement informées "et le bureau du procureur général s'attend à ce que ces autorités compétentes veuillent bien coopérer tout au long de cette enquête judiciaire". Une commission rwandaise avait publié le 1er novembre une liste de 22 officiers supérieurs français qu'elle accuse d'implication dans le génocide, en réponse à la décision de deux juges français de relancer l'enquête sur l'attentat contre le président rwandais Juvénal Habyarimana le 6 avril 1994.  "Des hauts gradés français et des personnalités politiques ont commis au Rwanda des crimes très graves", avait accusé la Commission nationale de lutte contre le génocide (CNLG) dans un rapport intitulé "La manipulation du dossier de l'avion d'Habyarimana, une occultation des responsabilités françaises dans le génocide".

Parmi eux, figurent le général Jacques Lanxade, ancien chef d'état-major de l'armée française, et le général Jean-Claude Lafourcade, qui commandait la force Turquoise déployée le 22 juin 1994 au Rwanda sous mandat de l'ONU.

Au Rwanda plus qu'ailleurs on a pu vérifier que "l'enfer est pavé de bonnes intentions". 

Mais il est difficile de comprendre pourquoi Kigali semble ne viser que des militaires et pas des responsables politiques...

Liste de 22 officiers français ayant trempé dans le génocide des Tutsi

Publié par Dr Jean Damascène Bizimana

Le 31 octobre 2016 à 11:16

Des acteurs français ont été impliqués dans le génocide en tant qu’auteurs ou complices et ils ne veulent pas que leurs actes soient connus malgré leur évidence. C’est le plus grand mobile qui explique le refus obstiné des autorités françaises de valider l’enquête balistique menée par des experts français au Rwanda en 2010 et qui situe le tir des missiles dans le camp militaire de Kanombe. En témoigne le rôle de vingt-deux (22) officiers militaires ci-dessous.

1) Général Jacques Lanxade

Il fut Chef d’état-major particulier du président Mitterrand d’avril 1989 à avril 1991, puis chef d’état-major des armées (avril 1991 à septembre 1995). L’armée française aux ordres de Jacques Lanxade, a joué au Rwanda entre 1990 et 1994, le rôle d’une véritable force d’occupation, impliquée dans des crimes graves. En tant que chef suprême des Armées, Jacques Lanxade a reçu tous les rapports concernant les exactions de l’armée rwandaise, ses massacres, sa politique discriminatoire et génocidaire, mais Jacques Lanxade a maintenu une assistance accrue à cette armée, en lui fournissant des moyens matériels et humains.

En 1991, Jacques Lanxade a effectué une visite de travail au Rwanda en compagnie de son chef de cabinet, le général Pidancet et le colonel Delort, chef des relations extérieures. Au cours de cette visite, Jacques Lanxade a participé aux entretiens avec des autorités supérieures de l’Etat et de l’Armée, et a visité sur terrain les détachements de Noroît et du DAMI. Lors de cette visite, Jacques Lanxade a été informé des massacres commis par les FAR sur les Bagogwe à Ruhengeri, mais il a maintenu la présence des instructeurs français.

Jacques Lanxade assimilait le FPR à l’Ouganda et au groupe tutsi dans son ensemble et a transformé par là un conflit politique en conflit ethnique. Jacques Lanxade défendait que la majorité ethnique hutu corresponde à la majorité démocratique, et a choisi pour ce fait de prendre parti pour cette majorité. Plus grave, dans la vision de Jacques Lanxade, tout Tutsi était assimilé à un combattant potentiel du FPR, ennemi de la France, qu’il fallait combattre. Sur ordre de Jacques Lanxade, les militaires français du DAMI Panda, ont reçu en avril 1991 l’ordre de fournir une aide opérationnelle aux FAR pour renforcer le régime militairement, afin qu’il puisse mieux négocier avec le FPR.

Des documents et témoignages prouvent que Jacques Lanxade était informé, par son attaché de défense, de toute la situation prévalant au Rwanda depuis 1990, et que des décisions importantes étaient prises après son accord. L’ambassadeur Jean-Michel Marlaud a avoué devant la MIP que toutes les communications émanant de l’ambassade de France au Rwanda étaient contrôlées par l’attaché de défense qui, à son tour, rendait compte à Jacques Lanxade et à Christian Quesnot.

2) Général Christian Quesnot

Chef de l’état-major particulier du président Mitterrand de 1991 à 1995, Christian Quesnot est l’un des principaux responsables du soutien inconditionnel au régime de Habyarimana. Il a été le principal informateur du chef d’état-major français quant aux interventions que l’armée française a conduites au Rwanda. Dans ses notes qu’il a adressées au président Mitterrand, Quesnot a plaidé pour un soutien immodéré au régime Habyarimana et à ses forces armées.

Pendant le génocide, Christian Quesnot s’entretenait constamment avec le président Théodore Sindikubwabo et intervenait auprès du président Mitterrand pour une aide militaire de la France. Le 29 avril 1994, Christian Quesnot a écrit des mots extrêmement insultants à l’égard du FPR : « Le FPR est le parti le plus fasciste que j’aie rencontré en Afrique. Il peut être assimilé à des ‘Khmers noirs’. Il a une complicité belge ». Le 4 mai 1994, la même diabolisation fut reprise. Le 6 mai 1994, Christian Quesnot a proposé un soutien aux FAR en train de commettre le génocide.

Le 24 mai 1994, le général Quesnot a récidivé en s’adressant au président Mitterrand pour qu’il décide dans l’urgence l’octroi d’un soutien militaire direct aux FAR et au gouvernement intérimaire : « L’arrivée au pouvoir dans la région d’une minorité dont les buts et l’organisation ne sont pas sans analogie avec le système des Khmers rouges est un gage d’instabilité régionale dont les conséquences n’ont pas été anticipées par ceux, y compris en France, dont la complicité et la complaisance sont patentes ». La violence de ces propos et la haine qu’ils renferment sont le reflet d’une adhésion totale et intentionnelle aux idées et actions des auteurs du génocide.

3) Général Jean-Pierre Huchon

Il fut adjoint du général Quesnot d’avril 1991 à avril 1993, puis chef de la mission militaire de coopération d’avril 1993 à octobre 1995. Il a poursuivi l’instrumentalisation de l’ethnisme et a coordonné les livraisons d’armes, munitions et équipements militaires aux FAR avant et pendant le génocide. Ces armes ont servi à exécuter des massacres de civils innocents tués par l’armée et les milices paramilitaires. Au mois de mai 1994, Jean-Pierre Huchon a reçu à plusieurs reprises dans ses bureaux à Paris, le lieutenant-colonel Cyprien Kayumba, chef de la logistique au ministère rwandais de la Défense, qui y a séjourné pendant vingt sept jours « pour tenter d’accélérer les fournitures d’armes et de munitions à l’armée rwandaise ».

Une commande d’armes fut passée à la SOFREMAS, entreprise publique entièrement contrôlée par l’Etat français. Le 9 mai 1994, Jean-Pierre Huchon a reçu le lieutenant-colonel Ephrem Rwabalinda, conseiller du chef d’état-major des FAR.

Dans son rapport de mission, Ephrem Rwabalinda a mentionné parmi les priorités abordées avec Jean-Pierre Huchon « le soutien du Rwanda par la France sur le plan de la politique internationale ; la présence physique des militaires Français au Rwanda (…) pour des coups de mains dans le cadre de la coopération ; l’utilisation indirecte des troupes étrangères régulières ou non ». Rwabalinda a ajouté que Jean-Pierre Huchon conseillait au Rwanda de rendre le FPR responsable du génocide : « (…) Si rien n’est fait pour retourner l’image du pays à l’extérieur, les responsables militaires et politiques du Rwanda seront tenus responsables des massacres commis au Rwanda. Il est revenu sur ce point plusieurs fois » (…)

« Soigner davantage l’image du pays à l’extérieur constitue une des priorités à NE PAS perdre de vue. Les appareils téléphoniques que j’apporte devraient nous aider à sortir de l’isolement vis-à-vis de l’étranger ». Et Rwabalinda de conclure que « la maison militaire de coopération prépare les actions de secours à mener à notre faveur ».

4) Lieutenant-colonel Michel ROBARDEY

Michel Robardey est arrivé au Rwanda en septembre 1990 et l’a quitté en avril 1994. Robardey a dirigé une équipe de quatre gendarmes français qui ont élaboré et installé entre 1992 et 1994 au sein d’un centre de torture appelé « CRIMINOLOGIE », un système d’informatisation des données permettant de disposer des listes de personnes recherchées et à rechercher. Ces listes visaient prioritairement les Tutsi et les opposants politiques Hutu. En février 1993, le premier ministre, Dismas Nsengiyaremye, a adressé un courrier au ministre rwandais de la défense dans lequel il protestait contre l’intention criminelle de ces listes et exigeait leur suppression. Ces listes établies ont été l’instrument du génocide en 1994.

Une note des services secrets militaires français reconnait que depuis le premier jour du génocide, « munis de listes préétablies, les militaires de la Garde présidentielle ont entrepris de massacrer tous les Tutsi ainsi que les Hutus originaires du sud ou soutenant les partis d’opposition. »

Dans ce même Centre, Robardey a participé à une série d’interrogatoires violents contre des personnes qui y étaient détenues. En février 1993, le major Corrière placé sous le commandement de Robardey, a torturé deux Tutsi, Rudasingwa Japhet et Byukusenge Anne Marie, dans les locaux de la Criminologie en leur reprochant d’avoir donné à un journal rwandais, Le Flambeau, des photos montrant des militaires français participant aux combats aux cotés des FAR. Anne Marie Byukusenge mourra plus tard des suites de ses tortures. Pendant leur présence à la Criminologie, des gendarmes français faisaient disparaître au cours des enquêtes criminelles, tout indice de nature à prouver l’implication du régime rwandais dans les actes terroristes, et Robardey les attribuait tous injustement au FPR.

De nos jours, Michel Robardey est membre d’une association négationniste dénommée France-Turquoise qui regroupe les anciens militaires français qui ont participé à l’opération Turquoise en 1994 au Rwanda. Michel Robardey est créateur d’un blog dans lequel il diffuse des idées négationnistes sur le génocide commis contre les Tutsi. Il participe à de nombreux colloques négationnistes et témoigne toujours en faveur des génocidaires rwandais incriminés en France ou dans des tribunaux d’autres Etats.

5) Colonel Gilbert Canovas

Gilbert Canovas était d’octobre à novembre 1990 adjoint opérationnel auprès de l’attaché de défense et conseiller du chef d’état-major de la gendarmerie rwandaise. Il a été activement impliqué dans la mise en place des plans d’établissement des barrières sur lesquels les civils ont trouvé la mort. Le 12 avril 1991, en compagnie du major Christian Refalo, Gilbert Canovas s’est rendu à Ruhengeri « dans le but, écrit-il, d’étudier comment conquérir et assurer le contrôle de la zone de la forêt des volcans que les Inyenzi occupent et où toutes nos tentatives d’infiltration ont jusqu’à présent échoué ».

Au cours de cette opération, Gilbert Canovas a mis en place une formation des milices aux méthodes de tuer et d’infiltration. Donc, les premiers unitees des Interahamwe ont été mises en place par le colonel Canovas. Un autre exemple de son engagement actif auprès du régime Habyarimana est cette rencontre du 18 février 1991 entre Michel Robardey, le colonel Gilbert Canovas et le chef d’Etat-major de la gendarmerie rwandaise, le colonel Rwagafirita, au cours de laquelle le colonel Canovas « a déclaré être entièrement disponible pour apporter son concours pour une défense efficace de la capitale KIGALI ».

6) Colonel Jacques Rosier

Jacques Rosier a été chef du Détachement d’Assistance Militaire et d’Instruction (DAMI) entre juin 1992 et novembre 1992. C’est pendant cette année 1992 que le DAMI hébergé dans les camps militaires de Gabiro, Gako, Mukamira et Bigogwe, a accentué la formation des Interahamwe. Jacques Rosier était le coordonnateur de ces formations. Les deux vagues de tueries qui ont eu lieu dans le Bugesera début mars 1992, et celle visant les Tutsi Bagogwe entre novembre 1992 et janvier 1993, ont été commis par des Interahamwe formés par ces instructeurs français du DAMI. Ces formations criminelles ont été par ailleurs dénoncées dans le rapport de la Commission des experts de l’ONU en juin 1994 en ces termes : « un camp d’entraînement pour la milice Hutu (interahamwe) a été créé dans le Mutara. Les sessions duraient trois semaines chacune, comprenant l’endoctrinement de 300 hommes à la haine ethnique contre la minorité tutsi. Les sessions comportaient également l’apprentissage des méthodes de massacres de masse ».

7) Capitaine Joubert Etienne

Il fut chef du DAMI appelé Panda du 23 décembre 1992 au 18 mai 1993. Etienne Joubert a dirigé la formation des Interahamwe au camp militaire de Gabiro. Dans ce camp, Etienne Joubert et ses hommes formaient trois groupes de personnes bien distincts, des Hutu burundais, des militaires rwandais et les Interahamwe. Pendant Turquoise, Etienne Joubert est revenu au Rwanda, à Gikongoro, d’abord à la tête du Commandement des Opérations Spéciales (COS) et en même temps officier de renseignements, puis chef des opérations.

Les hommes du COS qu’il commandait ont été les premiers militaires français arrivés à Gikongoro le 24 juin 1994. Etienne Joubert a immédiatement collaboré avec les autorités responsables du génocide, notamment le préfet Bucyibaruta et le capitaine Sebuhura, organisateurs du génocide à Gikongoro. A SOS et au Collège ACEPR Gikongoro, des militaires placés sous ses ordres ont commis des meurtres de Tutsi, des viols et agressions sexuelles systématiques.

8) Colonel Didier Tauzin

Il fut conseiller militaire du président Habyarimana de 1990 à 1993, chef du DAMI Panda et de l’opération Chimère (22 février – 28 mars 1993), puis commandant, pendant un court moment, de Turquoise Gikongoro. Il a contribué à former les miliciens et à combattre le FPR en 1993. Il s’en vanta en ces termes : « Nous lui avons mené la vie dure, au FPR ! (…) Nous avons brisé son élan vers Kigali. (…) Pas de cadeau. » Il s’est manifestement opposé à l’accord de paix d’Arusha qu’il qualifiait de « totalement irréaliste, scandaleux et ignoble, voire un lâchage, une trahison » qui a permis « l’intrusion des milices du FPR dans le pays. »

Autrement dit, pour Tauzin, les membres du FPR ne sont pas des Rwandais, ce sont des milices étrangères ! Le 04/07/1994, Tauzin déclara à la presse que l’armée française n’hésitera pas « à casser les reins du FPR » et que les ordres seront : « pas de quartier ». Il fut rappelé. Dans son livre publié en 2011 « Rwanda : Je demande justice pour la France et ses soldats », Tauzin nie qu’il n’y a pas eu de génocide contre les Tutsi.

9) Colonel René Galinié

Il a occupé des fonctions d’Attaché de défense près l’ambassade de France au Rwanda et chef de la mission militaire de coopération (juillet 1991-avril 1994), commandant de Noroît de juillet 1991-décembre 1993, hormis février et mars 1993. Il était au courant de tous les massacres commis par le régime Habyarimana, les a couverts et a continué de fournir une aide et assistance logistique à ce régime qui commettait les massacres et préparait le génocide.

10) Colonel Bernard Cussac

Attaché de défense et chef de la mission de coopération à l’ambassade de France au Rwanda (juillet 1991 à avril 1994), commandant de l’opération Noroît (juillet 91 à décembre 93, hormis février et mars 93). Il a participé aux interrogatoires des prisonniers de guerre du FPR ainsi que des soi-disant complices civils du FPR. La plupart d’entre eux furent tués. Dans son rapport du 05 avril 1993, il évoque clairement la possibilité d’un génocide.

11) Lt Col. Jean-Jacques Maurin

Adjoint des opérations auprès de l’attaché de défense au Rwanda de 1992 à 1994 et Conseiller du chef d’état major des Forces armées rwandaises (FAR). Il était chargé de conseiller le chef d’état – major des FAR, le colonel Serubuga dans la conduite des opérations, dans la préparation et l’entraînement des troupes et le rencontrait tous les jours. Il a participé comme il le dit lui-même : « à l’élaboration des plans de bataille quotidiens et était partie prenante aux décisions » des FAR. Maurin a aussi codirigé l’opération Amaryllis avec le Colonel Henri Poncet au cours duquel des Tutsi furent tués notamment à l’aéroport de Kigali.

12) Commandant Grégoire De Saint Quentin

Conseiller technique du bataillon Para-commando et officier instructeur des troupes aéroportées, août 1992-12/04/1994. Il était présent au camp Kanombe et a dirigé les opérations de saccage de l’avion. C’est lui qui forma les tueurs du bataillon para-commando et qui couvrit les opérations qui ont eu lieu à Kanombe le soir du 06/04/1994

13) Colonel Dominique Delort

Il a commandé Noroît et DAMI. En février-mars 1993, des militaires français placés sous son commandement, dans les camps de Bigogwe et Mukamira, formaient l’armée rwandaise et les miliciens. En février 1993, il a mis en place un dispositif de contrôle d’identité aux entrées de Kigali sur les axes Ruhenger/Kigali, Gitarama/Kigali et Rwamagana/Kigali. Des civils y ont été arrêtés sur base ethnique et certains ont disparu puis tués.

Dominique Delort nourrissait une haine farouche au FPR qu’il lui attribuait tout crime commis par les FAR. Par exemple en mars 1993, c’est lui qui donne l’ordre au Lt Col. Michel Robardey d’apporter « un soin tout particulier à la collecte d’informations sur les massacres et les exactions du FPR afin de mieux contrecarrer la propagande du FPR. »

14) Lieutenant-colonel Jean-Louis Nabias

Le 03 mars 1992, il remplaça le colonel Chollet à la tête du DAMI PANDA. Son travail consistait à donner des formations aux unités des FAR, en portant ses efforts sur leurs points les plus faibles comme les missions d’infiltration de nuit ou l’apprentissage des manœuvres de contournement. Ces instructions se déroulaient dans les camps de Gabiro et dans celui de Bigogwe. Au même moment, les formations étaient aussi données aux Interahamwe.

15) Commandant Denis Roux

De novembre 1991 à février 1993, il fut le chef du DAMI Garde présidentielle. Ce DAMI a formé la Garde présidentielle ainsi que les Interahamwe, fer de lance du génocide. L’un de ses formateurs, l’adjudant Thierry Prungnaud l’a reconnu avec regret le 22 avril 2005 aux micros de France Culture : « Je suis formel ; des Français formaient des miliciens en 1992. Ca s’est fait plusieurs fois. La Garde présidentielle a participé à plusieurs assassinats et attentats surtout entre 1992 et 1994. »

16) Capitaine Paul Barril

En 1990, avant l’offensive du FPR, Barril a effectué un audit de l’armée rwandaise. Il se présentait lui-même comme conseiller du président Habyalimana. Pendant le génocide, il a été payé par le Gouvernement génocidaire pour former les soldats d’élite dans le cadre de l’opération « Insecticide » destinée à éliminer les Tutsi. Lui-même confie s’être trouvé au Rwanda le 7 avril 1994 et il a brandi à la TV France 2 en juin 1994 une pièce qu’il prétendait être la boite noire du Falcon 50 de Habyarimana. Il fait partie de ceux qui nient activement le génocide commis contre les Tutsi. Et c’est notamment lui qui a téléguidé la prétendue enquête du juge Bruguière.

17) Général Jean-Claude LAFOURCADE

Jean-Claude Lafourcade était le commandant supérieur des forces françaises engagées dans Turquoise du 22 juin au 22 août 1994. Pendant Turquoise, sans la complicité des militaires français, placés sous son commandement, les crimes qui se sont déroulés à Cyangugu, Kibuye et Gikongoro n’auraient pas eu lieu. Ces crimes ont souvent bénéficié de la logistique des militaires français. Or, le mandat onusien confié à Turquoise insistait sur le « caractère strictement humanitaire de cette opération qui sera menée de façon impartiale et neutre ».

Ces militaires français ont collaboré avec les autorités impliquées dans le génocide. Des témoignages d’officiers français recueillis par des journalistes pendant Turquoise prouvent que les Français savaient à qui ils avaient affaire en choisissant de collaborer avec ces autorités génocidaires.

Le capitaine de frégate Marin Gillier a affirmé au journaliste Christian Lecomte en juillet 1994 : « Nous savons que les bourgmestres et les sous-préfets de la région sont pour la plupart impliqués dans les massacres de Tutsis, voire leurs instigateurs. Nous avons accumulé des témoignages qui le prouvent. Mais, pour le moment, ils sont nos seuls interlocuteurs auprès du million et demi de réfugiés hutus qui ont afflué dans la zone ».

18) Colonel Jacques Hogard

Jacques Hogard était chef de Turquoise à Cyangugu. Il a permis à ses subordonnés de commettre des meurtres de Tutsi, viols et violences sexuelles. A Cyangugu, les militaires français ont donné des armes aux Interahamwe, les ont encouragés à traquer les Tutsi et à les tuer. Au camp de déplacés de Nyarushishi gardé par les Français, les Tutsi venant de l’extérieur étaient interceptés par les Interahamwe avant de pouvoir entrer dans le camp.

Les réfugiés tutsi poussés par la faim qui en sortaient, étaient tués par les Interahamwe positionnés sur ces barrières au vu des militaires français. La pratique du viol par les militaires français a été également fréquente et systématique dans les campements des Français à Cyangugu. Dans le campement installé au Stade Kamarampaka, les Interahamwe y apportaient des filles aux Français en plein jour. Depuis le 17 décembre 2005, Jacques Hogard a ouvert et animé un blog sur lequel étaient diffusés des propos négationnistes. Il l’a fermé en 2007.

19) Colonel Jacques Rosier

En juin 1994, Jacques Rosier est revenu au Rwanda comme chef du commandement des opérations spéciales (COS) du 22 juin–30 juillet 1994 dans la zone Turquoise. Le massacre des Tutsi de Bisesero émane notamment de sa décision individuelle. Jacques Rosier était en effet à Kibuye le 26 juin 1994 où il a inspecté l’installation du Lieutenant colonel Jean-Rémy Duval (alias Diego) et de ses 35 hommes du CPA-10 à l’école technique de Kibuye. C’est de là qu’il a refusé de donner l’ordre d’intervention pour sauver les survivants Tutsi de Bisesero alors qu’il venait d’être informé qu’ils seront aussitôt tués.

20) Colonel Patrice Sartre

Patrice Sartre a été chef de Turquoise Gikongoro du 05 au 16 juillet 1994, puis Kibuye du 16 juillet au 21 août 1994. Pendant ces périodes, une série d’attaques suivies d’assassinats, viols et divers traitements inhumains, ont été dirigés contre des populations civiles. Par exemple à Rubengera, les militaires français sous ses ordres ont collaboré avec les autorités locales très activement impliquées dans le génocide. Des militaires français ont ordonné l’assassinat des Tutsi rassemblés derrière les blocs de classes au Collège de Rubengera.

21) Capitaine de frégate Marin Gillier

Marin Gillier commandait le détachement militaire français basé au bureau communal de Gishyita. Il fut informé le 26 juin 1994 par des journalistes étrangers de l’existence des survivants tutsi à Bisesero et du fait qu’un massacre de civils tutsi s’y commettait. Il monta les voir avec son collègue Diego et son détachement. Ils ont rencontré les survivants de Bisesero et les ont laissés sans protection.

22) Lieutenant-colonel Eric De Stabenrath

Eric De Stabenrath a commandé Turquoise à Gikongoro du 16 juillet au 22 août 1994. Après leur installation à Gikongoro, les militaires français ont directement collaboré avec les autorités administratives et militaires de la préfecture qui achevaient le génocide. Au camp de Murambi, les militaires français qui contrôlaient son accès demandaient toujours l’ethnie des personnes, et à l’intérieur, ils mélangeaient indistinctement les Tutsi survivants du génocide, des éléments ex-FAR et des miliciens qui avaient participé au génocide. Cette cohabitation a permis aux miliciens de continuer à tuer dans le camp. Des viols se faisaient de façon généralisée et systématique dans le quartier général où logeait Eric De Stabenrath.

CONCLUSION

L’analyse de ces quelques faits démontre que des hauts gradés français et des personnalités politiques ont commis au Rwanda des crimes très graves. Le refus de mettre fin à l’instruction judiciaire et de prononcer un non-lieu contre des leaders rwandais qui ont mis fin au génocide vise à camoufler ces responsabilités. Ils ne font que continuer la guerre contre le FPR qu’ils ont commencé depuis 1990. Ce n’est pas pour rien que l’avocat de Kayumba Nyamwasa soit Me Veronique TRUONG qui est aussi l’avocate du général Quesnot, l’un des plus forts soutiens du régime génocidaire rwandais.

* L’auteur de ce texte est BIZIMANA Jean Damascene, Secrétaire Exécutif de la CNLG/Commission Nationale de Lutte contre le Génocide. Il a un doctorat en Droit International.

Colonel Didier Tauzin Il fut conseiller militaire du président Habyarimana de 1990 à 1993, chef du DAMI Panda et de l’opération Chimère (22 février – 28 mars 1993), puis commandant, pendant un court moment, de Turquoise Gikongoro. Il a contribué à former les miliciens et à combattre le FPR en 1993. Il s’en vanta en ces termes : « Nous lui avons mené la vie dure, au FPR ! (…) Nous avons brisé son élan vers Kigali. (…) Pas de cadeau. » Il s’est manifestement opposé à l’accord de paix d’Arusha qu’il qualifiait de « totalement irréaliste, scandaleux et ignoble, voire un lâchage, une trahison » qui a permis « l’intrusion des milices du FPR dans le pays. » Autrement dit, pour Tauzin, les membres du FPR ne sont pas des Rwandais, ce sont des milices étrangères ! Le 04/07/1994, Tauzin déclara à la presse que l’armée française n’hésitera pas « à casser les reins du FPR » et que les ordres seront : « pas de quartier ». Il fut rappelé. Dans son livre publié en 2011 « Rwanda : Je demande justice pour la France et ses soldats », Tauzin nie qu’il n’y a pas eu de génocide contre les Tutsi.

Colonel Didier Tauzin Il fut conseiller militaire du président Habyarimana de 1990 à 1993, chef du DAMI Panda et de l’opération Chimère (22 février – 28 mars 1993), puis commandant, pendant un court moment, de Turquoise Gikongoro. Il a contribué à former les miliciens et à combattre le FPR en 1993. Il s’en vanta en ces termes : « Nous lui avons mené la vie dure, au FPR ! (…) Nous avons brisé son élan vers Kigali. (…) Pas de cadeau. » Il s’est manifestement opposé à l’accord de paix d’Arusha qu’il qualifiait de « totalement irréaliste, scandaleux et ignoble, voire un lâchage, une trahison » qui a permis « l’intrusion des milices du FPR dans le pays. » Autrement dit, pour Tauzin, les membres du FPR ne sont pas des Rwandais, ce sont des milices étrangères ! Le 04/07/1994, Tauzin déclara à la presse que l’armée française n’hésitera pas « à casser les reins du FPR » et que les ordres seront : « pas de quartier ». Il fut rappelé. Dans son livre publié en 2011 « Rwanda : Je demande justice pour la France et ses soldats », Tauzin nie qu’il n’y a pas eu de génocide contre les Tutsi.

== VA-T-ON VERS UN SCANDALE INTERNATIONAL ? == Le nouveau chef d’état-major des armées – qualifié de « héros » par Macron…- serait impliqué dans le génocide au Rwanda. 

Dans un entretien accordé hier, 21 juillet 2017, au journal L’Humanité, Jacques Morel, spécialiste de l’Afrique, affirme que le nouveau chef d’état-major des armées, François Lecointre, a « défend[u] les auteurs du génocide rwandais ».

Celui que Macron a choisi pour remplacer le général Pierre de Villiers était en effet, en 1994, capitaine d’infanterie de marine, en poste au Rwanda lors de « l’opération Turquoise », et affecté au groupement Nord Turquoise.

Selon Jacques Morel, François Lecointre était responsable des troupes françaises dans le secteur de la commune de Gisovu et collaborait avec le directeur de l’usine à thé, Alfred Musema, qui fut l’un des organisateurs du génocide organisé par les hutus contre les tutsis dans la région de Bisesero.

Au moment du procès d’Alfed Musema au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), où il a été condamné à perpétuité pour génocide, une pièce à conviction déposée par sa défense fut justement une lettre du capitaine Lecointre adressée à Musema. Dans cette missive datée du 18 juillet 1994, il l’informe qu’il va changer de secteur et qu’il laisse la région à un subordonné. Selon Jacques Morel, ce document montre que leurs relations étaient cordiales et qu’au lieu d’enquêter et de l’arrêter, Lecointre a collaboré avec lui.

Toujours selon Jacques Morel, ce ne sont pas les seuls éléments. Dans une lettre rédigée dans l’Ancre d’or datée du 18 juillet, le capitaine évoque les sauvetages d’enfants tutsis cachés chez des hutus. Il y décrit des opérations de sauvetage qui se déroulaient la nuit, sans lampe, pour ne pas être repérés par les miliciens, qui, dit-il, « poursuivent leurs patrouilles de nuit ». Preuve que les Français auraient laissé les miliciens opérer librement dans la zone « humanitaire sûre » décrétée par l’Hexagone début juillet. Cette zone humanitaire était sûre pour les miliciens, car ils pouvaient continuer à opérer sans être attaqués par le Front patriotique rwandais (FPR).

Jacques Morel en conclut que, de fait, le nouveau chef d’état-major des armées de Macron défendait les auteurs du génocide rwandais en 1994.

RAPPELS SUR LE GÉNOCIDE DE 1994 AU RWANDA

Le génocide des Tutsis, parfois appelé génocide rwandais, est un génocide qui eut lieu du 7 avril 1994 jusqu’en juillet 1994 au Rwanda, un pays d’Afrique de l’Est. Il fut commis comme solution de la guerre civile rwandaise opposant le gouvernement rwandais, constitué de Hutus, au Front patriotique rwandais (FPR), accusé par les autorités d’être essentiellement « tutsi ».

Le 1er octobre 1990, des Rwandais exilés et regroupés au sein du FPR décidèrent de revenir au pays à partir de l’Ouganda, et de prendre le pouvoir par les armes. En réponse, les autorités rwandaises menèrent une double stratégie : se défendre avec l’armée contre l’agression militaire du FPR et « liquider » tous les Tutsis de l’intérieur du Rwanda. Les autorités rwandaises perdirent la guerre civile au profit du FPR mais atteignirent en revanche leur objectif génocidaire contre les Tutsis.

L’ONU estime qu’environ 800 000 Rwandais, en majorité tutsis, ont perdu la vie durant ces trois mois. Ceux qui parmi les Hutus se sont montrés solidaires des Tutsis ont été tués comme traîtres à la cause hutu.

D’une durée de cent jours, ce fut le génocide le plus rapide de l’histoire et celui de plus grande ampleur quant au nombre de morts par jour. Des vidéos instructives mais à la limite de l’insoutenable sont disponibles sur Internet (par exemple ici ) pour revivre ces événements atroces.

Il convient de souligner qu’un génocide n’est pas qualifié comme tel en raison du nombre de morts, mais sur une analyse juridique de critères définis à l’époque par la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide du 9 décembre 1948 de l’ONU. Cette convention définit qu’un génocide est « commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel ».

Les principales responsabilités du génocide rwandais restent encore à établir. Notamment, l’attentat contre l’avion privé du président Habyarimana (qui a aussi coûté la vie au président du Burundi qui voyageait avec lui) fut le véritable déclencheur des massacres. L’identité des auteurs de l’assassinat n’est toujours pas établie fermement, c’est un point crucial pour l’évaluation des responsabilités dans le génocide.

Par ailleurs, il faut aussi mentionner les représailles sanglantes des troupes de Paul Kagame dans les camps de réfugiés au Zaïre. Avec l’hécatombe provoquée par une épidémie de choléra, ce sont des dizaines de milliers de Hutus qui sont morts dans ces camps.

Les partisans de la responsabilité totale du pouvoir hutu et de la complicité française ont été contredits par le livre de Pierre Péan intitulé « Noires fureurs, blancs menteurs : Rwanda, 1990-1994″. Il apporte des éléments d’appréciation très importants, notamment sur Paul Kagame et le FPR. De fait, on a vu par la suite que Paul Kagame était un autocrate très proche des États-Unis, lesquels n’ont d’ailleurs rien fait pour arrêter le génocide.

Commentaires

Cette révélation est à prendre au sérieux car, même s’il ne fait pas l’unanimité et que certains estiment que les preuves qu’il avance sont parfois fragiles, Jacques Morel est quand même l’un des spécialistes du génocide au Rwanda. Titulaire d’un 3ème cycle en mathématiques appliquées, il a travaillé comme ingénieur statisticien et informaticien au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) à Strasbourg et se trouve aujourd’hui à la retraite.

Il est l’auteur du livre « La France au cœur du génocide des Tutsi », qui représente une véritable somme de 1501 pages (!), impressionnante par la quantité et la qualité des informations qu’il contient, ainsi que la variété des sources croisées :

  • enquêtes et reportages journalistiques ;
  • investigations réalisées par des institutions parlementaires (Assemblée nationale en France, Sénat en Belgique) et par des organisations internationales (ONU, ex-OUA) ou de défense des droits de l’homme (Human Rights Watch de Washington, African Rights de Londres) ;
  • une masse d’informations puisées dans des travaux universitaires, dans des récits de témoins ou de rescapés du génocide ;
  • et de nombreux documents issus de ce qu’il est convenu d’appeler les « archives Mitterrand ».

Conclusion : le « héros reconnu comme tel » de Macron est-il complice de génocide ?

Cette révélation – si elle devait se confirmer – tombe au plus mauvais moment pour Macron. Car qui dit génocide – dont les crimes sont imprescriptibles au regard du droit international – et qui dit intervention du Tribunal pénal international, dit aussitôt risque de polémique, non seulement nationale mais aussi internationale.

L’affaire du génocide au Rwanda de 1994 est donc toujours d’actualité au regard du droit pénal.

Cette affaire a d’ailleurs rebondi le 27 juin 2017 lorsque la Revue XXI a dévoilé l’existence de plusieurs documents qui confirment que les autorités françaises ont sciemment donné l’ordre de réarmer les auteurs du génocide, les Hutus (et cela via les soldats de l’Opération Turquoise à laquelle appartenait François Lecointre).

Europe 1 en a parlé le 27 juin : http://www.europe1.fr/international/genocide-au-rwanda-la-france-aurait-ordonne-le-rearmement-des-genocidaires-hutus-3373814

Dans la foulée trois associations ( associations Sherpa, Collectif des parties civiles pour le Rwanda et Ibuka) ont déposée une plainte, le 29 juin 2017, contre la banque BNP Paribas pour « complicité de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre » dans le génocide rwandais.

 

Les regards et les associations vont maintenant se tourner vers le nouveau chef d’état-major des armées, que Macron qualifiait de « héros reconnu comme tel » il y a encore trois jours…

Et même si les très grands médias français avaient instruction d’étouffer la polémique, des médias étrangers commencent déjà à la reprendre, notamment les plus grands médias du Rwanda :

Russia Today ,

Connection Ivoirienne, média de Côte d’Ivoire,

Africain Info,

– la Rwanda News Agency,

 

Rwanda News,

Etc.

————————

Ce soupçon est spécialement désastreux dans le contexte créé par le départ du général Pierre de Villiers, et alors que les premières décisions budgétaires suscitent chaque jour des dizaines de milliers de nouveaux mécontents.

Décidément, le mandat de Macron semble tourner au vinaigre, deux mois à peine après son installation à l’Élysée…. Qu’en sera-t-il au printemps prochain ?!

FA
22 juillet 2017

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