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Laos signifie le Peuple de DIEU, la Nation prise dans son ensemble. Seul le Peuple est souverain
23 février 2018

WWIII : La Coalition comme Israël sont prévenus que tout survol de la Syrie pourra être sanctionné par des pertes de matériels .

Laos signifie le Peuple de DIEU, la Nation prise dans son ensemble. C'est du mot grec LAOS que vient le mot Laïque. Seul le Peuple est souverain. Il est temps de réunir ceux qui veulent redonner le Pouvoir au Peuple de Dieu et au Libre Arbitre des Hommes. (ce Blog non professionnel, ne fait pas appel à la publicité ni à des subventions pour exister , il est gratuit et tenu par des bénévoles).

kalibr-syrie

WWIII : La Coalition comme Israël sont prévenus que tout survol de la Syrie pourra être sanctionné par des pertes de matériels et de pilotes qui transgresseraient les zones sous contrôle Russe. Netanyahu est poussé vers la sortie par les Juifs qui ne veulent pas un cauchemar pour Israël.

Publié le 23 février 2018 par José Pedro, collectif des rédacteurs dans LAOSOPHIE sur Overblog

WWIII : La Coalition comme Israël sont prévenus que tout survol de la Syrie pourra être sanctionné par des pertes de matériels et de pilotes qui transgresseraient les zones sous contrôle Russe. Netanyahu est poussé vers la sortie par les Juifs qui ne veulent pas un cauchemar pour Israël.

En accusant Damas d'attaques chimiques, les États-Unis comme la France s'obstinent à rejouer les mêmes scénarios qu'ils ont déjà réalisés en Yougoslavie, en Irak et en Lybie, a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères. Qu'ils commencent et nous rendrons coup pour coup, jusque sur le territoire Américain ou Français, et ils verront bien s'ils veulent continuer à ce jeu là. A force d'infliger à la Population Syrienne depuis 7 ans plus de 500 000 morts et disparus, par leurs bombardements, et par le soutien qu'il apportent à Daesh, al qaïda et al Nosra, ils doivent s'attendre à ce que leurs Peuples subissent le même sort.

Ce que les médias mainstream ne vous diront pas de la Ghouta orientale: En qualifiant la situation dans la Ghouta orientale de «nouvelle Srebrenica», les médias occidentaux évitent de mentionner que la zone en question est dominée par divers groupes islamistes. Il y a quatre jours, les forces gouvernementales syriennes ont lancé une opération ayant pour objectif de nettoyer la Ghouta orientale de groupes islamistes, notamment de Jaysh al-Islam, mais aussi du Front al-Nosra, d'Ahrar al-Sham et de Faylaq al-Rahmane. Alors que les troupes syriennes intensifiaient leurs tirs d'artillerie et les frappes aériennes sur les combattants islamistes, la Russie a exhorté les groupes armés illégaux à abandonner la résistance et à rendre les armes. Pourtant, ces appels sont restés sans réponse.

Pour NETANYAHU, le plan Marshall israélien pourra t-il longtemps se prolonger? (enjeux, risques et limites en fin de page). Faut-il le mettre sous les verrous pour corruption généralisée et pour éviter à Israël le pire?

L’implication croissante d’Israël auprès des rebelles, avec DAESH, et de la population syrienne: 

Ps : sachant le sujet polémique, à cause du manque flagrant de fiabilité de ces groupes “rebelles”, Israël a opéré de façon plus visible, ces derniers mois, par l’opération “Bons Voisins”. L’intérêt de l’article est qu’il pose clairement des limites et dément, en partie, les rumeurs de création de “zone de sécurité”. La question à un million de dollars se situe plutôt dans l’absence de volonté tant russe que syrienne, de prendre à bras le corps la question de l’Iran déstabilisateur, qui conduira toute la région, pas seulement les frontières d’Israël au chaos total… 

Syrie : « Réveillons-nous, ils sont devenus fous ! », par Michel Raimbaud

Depuis maintenant sept ans, la Syrie est en guerre. Ce pays aimable, tolérant, hautement civilisé que même ses détracteurs ne pouvaient s’empêcher de trouver beau et attachant est d’ores et déjà confronté à un formidable défi, celui de l’après-guerre. Les assaillants barbares venus de cent pays, atlantistes comme islamistes et sionistes, se sont acharnés à vouloir en détruire les richesses, les infrastructures, les capacités, les monuments, les beautés naturelles afin de le rayer de la carte. Ils ont aussi et surtout tenté de broyer le peuple syrien, d’effacer sa mémoire et son identité afin de l’anéantir.
Avec la complicité d’une soi-disant « communauté internationale » en trompe-l’œil, ils s’emploient maintenant à le priver, autant qu’il sera possible, de toute perspective d’avenir, en lui volant ses droits imprescriptibles : disposer de lui-même, décider, sans ingérence étrangère, de son destin et de son régime politique. Sans pudeur et sans vergogne, les mêmes assaillants ne cachent pas leurs velléités de replacer l’avenir, notamment constitutionnel, de la Syrie sous « tutelle onusienne », c’est-à-dire sous mandat, autant dire sous le joug colonial.
Afin d’effacer l’empreinte géographique d’une Syrie mère de la civilisation (y compris la nôtre), peut-il y avoir un moyen plus efficace que de disperser un peuple et surtout de briser un État qui a commis le crime de lèse-majesté ? En effet, au final, l’entreprise est destinée à faire de ce qui fut jadis une grande Syrie un archipel de mini-entités, et de son peuple une mosaïque tribalisée ayant vocation à être vaporisée en une vaste diaspora : dans une première approche, ce crime inqualifiable mérite la double qualification de « politicide » – la dissolution d’un État qui dérange – et d’ethnocide – l’anéantissement d’un peuple qui résiste.
C’est ce qui est inscrit dans le « grand dessein » néoconservateur. Ce dernier, notons-le au passage, reviendrait à infliger à la Syrie le destin réservé depuis 70 ans à la Palestine, pan de terre volé sous l’égide du colonialisme triomphant. Le sort des Syriens pourrait alors ressembler à celui des Palestiniens, irrémédiablement spoliés au nom d’une « mission divine ». Le sinistre destin des peuples amérindiens, éliminés de l’histoire, est là pour rappeler de quoi sont capables les colons venus d’ailleurs.
Les dégâts sont immenses, se chiffrant en centaines de milliards de dollars, auquel il conviendrait d’ajouter – mais c’est leur problème – les millions, billions ou trillions dépensés par les « puissances » assaillantes pour conduire leurs batailles « pour la démocratisation ».
Il ne sert à rien d’invoquer les valeurs de la morale, naturelle ou religieuse, le droit international et la légalité onusienne, voire la simple décence, face à des agresseurs sans foi ni loi. On ne peut attendre d’États qui s’érigent en gendarmes de la planète tout en se comportant comme des régimes voyous une quelconque logique. Il est paradoxal, après tout ce temps, ces horreurs, ces massacres, ces actes de sauvagerie, cette barbarie, que l’on trouve encore dans le grand Occident « démocratique » tant de défenseurs de l’indéfendable, tant d’admirateurs des djihadistes présentés comme démocrates ou « modérés ». Les intellectuels sont piégés par leur aveuglement initial, les médias sont plombés par l’omerta, les politiques sont otages de leur doxa néoconservatrice, dans l’Hexagone comme dans tout le monde judéo-chrétien.
Pourquoi un tel acharnement, une telle obstination dans le mensonge ? C’est que la Syrie est depuis longtemps dans le collimateur de l’Amérique, de la Grande-Bretagne et d’Israël. La Syrie historique est le centre de gravité du Proche-Orient, le lieu de naissance des trois religions révélées, le cœur battant de l’arabisme, symbole de l’islam moderne et tolérant, siège des premiers califes : un héritage très lourd à assumer, mais qui a assuré à ce « phare de l’Orient » un prestige indéniable auprès des Arabes et une aura de sympathie chez les Musulmans.
Tolérante, multiconfessionnelle, moderne, républicaine, forte de son identité et de sa conscience historique, elle représente ce que les extrémistes de tout bord exècrent par-dessus tout.
Depuis son indépendance et la création d’Israël, la Syrie n’a cessé d’apporter un soutien indéfectible à la cause palestinienne et est toujours apparue comme un Etat rebelle à l’ordre israélo-atlantique. Face au délabrement du monde arabe, la Syrie s’est inscrite dans l’axe de la résistance et elle résiste. Son armée nationale a tenu le coup seule contre tous durant quatre ans, puis, aidée de ses alliés, a entamé la reconquête, s’affirmant au passage comme le principal artisan de l’éradication de Daech, malgré les mensonges et prétentions des usurpateurs fanfarons. L’État syrien contrôle désormais les quatre cinquièmes du territoire national, ayant mis en échec, par sa résilience, les plans des agresseurs.
Pour ceux-ci, la Syrie de 2018, après tant de batailles et tant d’essais non transformés, constitue une réalité impensable et intolérable. Il faut donc la faire disparaître de la carte, ne serait-ce qu’en l’ignorant. Il convient pour cela de délégitimer l’État, présenté systématiquement comme un « régime », ses institutions, sa constitution, son gouvernement, diaboliser son Président, ignorer les volontés de son peuple, les succès de son armée en les attribuant à ses alliés, voire à ses ennemis.
Il faut dénier au Président et à son entourage tout pouvoir, tout rôle à venir, tout droit de véto, et faire en sorte qu’il ne puisse y avoir de solution politique « syrienne » issue d’un dialogue national, sous l’égide de ses alliés et de ses amis. Il faut au contraire que son sort soit décidé par ses ennemis, par la « communauté internationale » aux aguets, par trois États représentant 470 millions de personnes soit 6 à 7% de l’humanité, lesquels pestent de ne plus pouvoir imposer leur loi au Conseil de Sécurité
Décidément, le monde est tombé sur la tête puisqu’il n’y a plus de légalité internationale, plus de respect du droit onusien, censé être la bible des diplomates. Les faux gendarmes du monde qui en sont les fauteurs de désordre, les cambrioleurs qui crient au vol, les violeurs de la légalité qui crient au viol, les agresseurs qui s’indignent des agressions de l’armée syrienne, les pratiquants d’ingérences illégales qui s’indignent de l’intervention légale des alliés et partenaires de l’Etat, tout ce beau monde s’agite et manœuvre au grand jour.
Exit les comparses et les forces écran, voilà que les commanditaires et les parrains véritables ont jeté le masque et s’emploient à réaliser ouvertement ce qu’ils ont échoué à faire par procuration durant sept ans. Israël au Sud, l’Amérique et ses affidés européens au nord–est en appui des forces kurdes portées aux nues, la Turquie au nord-ouest contre les projets des Kurdes et tous contre Bachar al-Assad. Le prétexte de la lutte contre Daech et le terrorisme apparaît maintenant pour ce qu’il était, une fumisterie que défendent les ennemis de la Syrie légale et à laquelle ne croient plus que les imbéciles.
Jean-Yves Le Drian exige (sic) « le retrait de tous ceux qui n’ont rien à faire en Syrie ». Il ose. Devinez qui sont pour lui ceux qui n’ont rien à faire en Syrie ? Oui, vous avez gagné : l’Iran, le nouveau diable à la mode, le Hezbollah terreur d’Israël, la Russie, les forces « chiites » d’Irak.
Vous savez donc quels sont les pays qui ont à y faire : les trois obsédés du bombardement humanitaire, ceux qui possèdent des armes de destruction massive, violent systématiquement le droit international, soutiennent le terrorisme quand ils ne l’ont pas créé, ceux qui souhaitent piller tranquillement les ressources pétrolières et gazières de la Syrie et de la région : en d’autres mots, l’Amérique et ses fidèles. Pour faire bon poids bonne mesure, ajoutons Israël, ami des « révolutions arabes » qui détruisent les États du même nom, la Saoudie, grande démocratie devant l’éternel et spécialiste en constitutions, en droits de l’homme et de la femme, et en tolérance religieuse, la Turquie membre éminent de l’OTAN, ennemie des Kurdes des montagnes, mais amie des séparatistes kurdes de Syrie ou d’Irak et soutien des djihadistes, le Qatar à condition qu’il continue à acheter tout et n’importe quoi dans notre pays en difficulté.
Pour le reste, la Syrie a tenu bon pendant de longues années, son armée est capable de soutenir les assauts d’Israël et d’abattre les avions qui l’attaquent. Elle est solidement ancrée dans un axe de la résistance résolu et bien coordonné, soutenue par des alliés fiables, à commencer par la Russie. La Syrie n’est pas un figurant, elle est au centre d’une guerre globale. Combien d’États auraient résisté comme elle l’a fait ?
Messieurs les « amis de la Syrie », ennemis de son « régime » et de son Président, vous avez maintenu la fiction d’un soulèvement populaire contre un « tyran massacreur ». En quoi cela vous regarde-t-il ? Vous avez d’ailleurs tout faux et le savez bien puisqu’en réalité le pays qui vous obsède est avant tout victime d’une guerre d’agression qui met en danger son existence.
L’État syrien a sûrement le droit de piloter les négociations qui décideront de son avenir et de récuser toute ingérence des agresseurs. Il a le droit de refuser vos ingérences, vos plans de partition et vos projets tordus. Les guerres de Syrie sont depuis belle lurette les composantes d’une guerre universelle en passe de devenir « mondiale ». Si cette agression regarde la « communauté internationale », c’est selon les critères du droit international, codifiés par la Charte des Nations-Unies, qu’elle doit être considérée… Là, on comprendra très bien que cette approche, la seule envisageable, vous pose un léger problème. Ce problème n’est pas celui du pays agressé. Il est celui de l’agresseur que vous êtes et qui traite la Syrie comme un « pays ouvert » à toutes les aventures et à toutes les entreprises hostiles.
Messieurs les agresseurs, n’oubliez jamais que votre présence en Syrie est illégitime et illégale, y compris s’agissant de vos barbouzes, de vos conseillers spéciaux ou de vos forces-au-sol. Et s’il y a une présence légitime par excellence, ce n’est pas la vôtre, c’est celle de l’État syrien, celle des alliés et partenaires du gouvernement de Bachar al-Assad, dont vous exigiez le départ. S’il y a un retrait qu’impose le respect du droit international, c’est celui des pays qui n’ont rien à faire en Syrie, vos pays.
 
Michel Raimbaud, ancien ambassadeur, professeur et conférencier
Publié avec l’aimable autorisation de l’auteur (source)

 

Lavrov: la loi sur la réintégration du Donbass requiert un recours à la force
© Sputnik. Eduard Pesov International
20:18 21.02.2018(mis à jour 21:07 21.02.2018) URL courte 13744

Evoquant la loi sur la réintegration du Donbass, Sergueï Lavrov a estimé que sa matérialisation impliquait un recours à la force dans l'est de l'Ukraine.

«La loi sur la réintégration du Donbass suppose une solution de force dans les régions orientales de l'Ukraine», a déclaré ce mercredi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à l'issue de négociations avec le président serbe Aleksandar Vučić.

Et d'ajouter:

«Les autorités de Kiev n'ont pas l'intention de mettre en place ces accords [de Minsk, ndlr]. La preuve: le Président ukrainien [Piotr Porochenko, ndlr] a signé ces jours-ci la loi odieuse, sur la réintégration qui ne permet pas, mais suppose l'éventualité d'une solution de force du conflit dans le sud-est ukrainien. Et tous nos collègues européens, qui comprennent très bien de quoi il s'agit, restent bouche cousue et ne peuvent rien dire sur le sujet.»

Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié les affirmations de l'Ukraine sur «l'occupation russe» d'«insinuations publiques dénuées de fondement».

La République autoproclamée de Lougansk a déclaré que la signature de cette loi par le Président ukrainien était une tentative tardive de légitimer la violence dans la région.

La République populaire autoproclamée de Donetsk a noté pour sa part que c'était une tentative de Kiev de légitimer l'emploi de l'armée contre des civils.

Le Président ukrainien a signé mardi la loi sur la réintégration du Donbass. Le document qualifie d'occupés les territoires échappant au contrôle de Kiev. La Russie y est qualifiée de pays agresseur. Le document légitime l'utilisation de l'armée dans l'est du pays sans déclaration de la guerre. Dans la version finale du texte, les députés ont supprimé l'article sur la priorité des Accords de Minsk pour le règlement du conflit.

Les Accords de Minsk ou «Minsk 2» ont été signés les 11-12 février 2015. Ce texte remplaçait le Protocole de Minsk, ou «Minsk 1», un document annonçant le cessez-le-feu et le début du processus de paix dans le Donbass.

Ce que les médias mainstream ne vous diront pas de la Ghouta orientale
© Sputnik. Andrei Stenin International 19:55 22.02.2018(mis à jour 19:56 22.02.2018) URL courte 491328

En qualifiant la situation dans la Ghouta orientale de «nouvelle Srebrenica», les médias occidentaux évitent de mentionner que la zone en question est dominée par divers groupes islamistes.

La situation dans la Ghouta orientale
© Sputnik. Мikhail Voskresenski

Il y a quatre jours, les forces gouvernementales syriennes ont lancé une opération ayant pour objectif de nettoyer la Ghouta orientale de groupes islamistes, notamment de Jaysh al-Islam, mais aussi du Front al-Nosra, d'Ahrar al-Sham et de Faylaq al-Rahmane.

Alors que les troupes syriennes intensifiaient leurs tirs d'artillerie et les frappes aériennes sur les combattants islamistes, la Russie a exhorté les groupes armés illégaux à abandonner la résistance et à rendre les armes. Pourtant, ces appels sont restés sans réponse.

Sur fond de dégradation de la situation humanitaire dans la région, l'ambassadeur russe auprès des Nations unies Vassili Nebenzia a proposé de convoquer une réunion d'urgence du Conseil de sécurité pour que toutes les parties intéressées puissent présenter leurs initiatives en vue de régler la crise dans la Ghouta orientale.

Les médias occidentaux se sont pour leur part empressés d'accuser le gouvernement syrien de nouveaux crimes contre l'humanité, tout en refusant de prendre en considération les arguments avancés par Damas.

«L'armée syrienne combat les terroristes, et ceux qui pilonnent Damas sont eux aussi des terroristes, mais on préfère l'ignorer. C'est une situation compliquée, il ne s'agit pas d'une rue à sens unique», a souligné M.Nebenzia.

Néanmoins, dans un article consacré à la Ghouta orientale, The New York Times a dénoncé la «barbarie» de l'armée syrienne, citant les déclarations du général Suheil al-Hassan qui avait explicitement promis de donner à ses ennemis «une leçon au combat et dans le feu».

Pour sa part, The Guardian a comparé la situation qui s'est créée dans la Ghouta orientale au massacre commis à Srebrenica en 1995 durant la guerre de Bosnie-Herzégovine. Dans l'interprétation du grand quotidien britannique, les forces syriennes et leurs «soutiens russes» ciblent délibérément les civils dans leurs opérations militaires.

La chaîne qatarie Al-Jazeera a rejoint le chœur, en affirmant que les forces syriennes appuyées par des avions de combat russes avaient attaqué l'enclave, faisant trois centaines de morts. À titre de preuve, la chaîne cite les rapports fournis par les Casques blancs, dont l'objectivité et la véracité ont été à plusieurs reprises remises en doute par le passé.

En fin de compte, c'est le Département d'État américain qui a accusé les forces syriennes d'avoir mené des «frappes indiscriminées» dans la Ghouta orientale et d'avoir ainsi tué au moins une centaine de civils.

La porte-parole de la diplomatie américaine Heather Nauert a en outre appelé Moscou à cesser de soutenir le Président syrien Bachar al-Assad alors que la violence redouble sur le terrain. Pourtant, le Kremlin a fermement rejeté les rapports sur le meurtre massif de civils dans la Ghouta orientale.

«Ce sont des accusations infondées, on ignore sur la base de quelles données elles sont avancées (…). Nous ne pouvons pas les accepter», a indiqué le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov.

La stratégie US en Syrie: du déjà-vu, selon la Russie
© AP Photo/ Alexander Kots/Komsomolskaya Pravda International
07:39 25.01.2018(mis à jour 08:48 25.01.2018) URL courte 24774

Les États-Unis mettent en place en Syrie des scénarios tristement familiers, déclare le ministère russe des Affaires étrangères, appelant la communauté internationale à s’en rendre compte avant qu’il ne soit trop tard.

En accusant Damas d'attaques chimiques, les États-Unis comme la France s'obstinent à rejouer les mêmes scénarios qu'ils ont déjà réalisés en Yougoslavie, en Irak et en Lybie, a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères. Qu'ils commencent et nous rendrons coup pour coup, jusque sur le territoire Américain ou Français, et ils verront bien s'ils veulent continuer à ce jeu là. A force d'infliger à la Population Syrienne depuis 7 ans plus de 500 000 morts et disparus, par leurs bombardements, et par le soutien qu'il apportent à Daesh, al qaïda et al Nosra, ils doivent s'attendre à ce que leurs Peuples subissent le même sort.Conseil de sécurité de l'Onu

«On peut voire à l'œil nu l'obsession des États-Unis de rejouer en Syrie le scénario du même genre que celui qu'ils ont déjà réalisé en Yougoslavie, en Irak et en Lybie. La communauté internationale doit commencer à réfléchir à ce qu'il se passe. Et à Washington, nous conseillons de peser les possibles résultats d'une dégradation des relations avec la Russie. Est-ce que cela répond aux intérêts du peuple américain?», peut-on lire dans une déclaration publiée sur le site du ministère.

Le représentant permanant de la Russie auprès de l'Onu, Vassili Nebenzia, a déclaré mardi que la Russie proposait de créer un nouvel organe international d'enquête sur l'utilisation des armes chimiques. Les États-Unis s'opposent à l'initiative de la Russie, tout en annonçant leur volonté de rétablir le Mécanisme conjoint d'enquête sur l'utilisation présumée d'armes chimiques en Syrie (JIM), a fait savoir l'ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Nikki Haley.

Frappe de missiles Kalibr en Syrie: un message envoyé à la coalition US
© Sputnik. ministère russe de la Défense

International 16:11 25.06.2017(mis à jour 09:02 26.06.2017) URL courte 762685

Vendredi 23 juin, trois navires de la marine russe ont tiré des missiles Kalibr contre les positions de Daech en Syrie. L’expert de Sputnik Alexandre Khrolenko explique les raisons à l’œuvre derrière cette frappe.

Vendredi dernier, les frégates Amiral Essen et Amiral Grigorovitch ainsi que le sous-marin Krasnodar de la Marine russe ont lancé six missiles de croisière de type Kalibr contre des postes de commandement et d'importants dépôts d'armes de Daech dans la province syrienne de Hama.

Le ministère russe de la Défense en a averti à l'avance la Turquie et Israël.

missiles Kalibr
Service de presse du ministère de la Défense

La frappe a été effectuée sur fond d'offensive de l'armée gouvernementale syrienne. Deux jours avant, ses unités ont délogé les djihadistes de cinq quartiers de la banlieue sud-est de Damas.

La situation est propice à la poursuite d'un règlement négocié en Syrie. Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé que les principes des zones de désescalade en Syrie avaient été concertés par les pays garants.

D'aucuns pourraient croire que l'utilisation des missiles de croisière navalisés était superflue, car les Kalibr sont destinés à frapper à une distance de 2.600 km et à surmonter des systèmes modernes de défense aérienne et antimissile. Fallait-il les utiliser contre les djihadistes armés de fusils et de missiles anti-aériens?

Les missiles ont été tirés après que le renseignement a confirmé la nécessité d'une frappe massive et de haute précision contre les sites terroristes dans la province de Hama. Le ministère russe de la Défense a précisé qu'au moment du lancement des missiles, le sous-marin Krasnodar était immergé et que ce tir de missile n'était pas uniquement destiné à produire un effet sur les combattants de Daech.

Les tirs de missiles de croisière en Méditerranée n'étaient pas une simple démonstration des capacités de la marine russe, mais un élément de la lutte contre le terrorisme international dans le contexte de la présence dans la région des forces aériennes et navales des États-Unis et de l'Otan.

La vision russe de la situation en Syrie diffère de celle de Washington et de Bruxelles. La destruction d'un Su-22 syrien par le F/A-18A Super Hornet américain dans la région de Raqqa a poussé la Russie à suspendre le mémorandum russo-américain sur les vols en Syrie. Selon le témoignage du commandant des forces aériennes belges Frederik Vansina, l'avertissement du ministère de la Défense sur le suivi radar des cibles aériennes a mis fin, de fait, aux vols de la coalition aérienne dans le ciel de la Syrie à l'ouest de l'Euphrate, à l'exception de la région de Raqqa. De toute évidence, l'Occident n'est pas habitué à des opérations durant lesquelles il faut exposer à un risque la vie de pilotes et du matériel onéreux.

Le Pentagone reconnaît qu'à l'heure actuelle, l'armée américaine est incapable de contenir ou de vaincre un adversaire de force égale. D'autant plus qu'en Syrie, les alliés de Damas, l'Iran et la Russie compris, créent des obstacles aux manœuvres de la coalition.

Le général de brigade Kevin Ryan, ancien attaché militaire de l'ambassade américaine à Moscou et expert de Harvard Belfer Center, a signalé que l'avertissement du ministère russe de la Défense était une menace on ne peut plus claire.

«La Russie a déclaré qu'elle accompagnerait et suivrait le vol de tout avion ou autre appareil de la coalition. Les forces aériennes des États-Unis seront désormais obligées de revoir leurs opérations pour la simple raison qu'elles ne pourront plus opérer sans être surveillées par les systèmes russes. Cela veut dire que les pilotes s'approcheront d'un pas d'une situation dans laquelle ils pourraient être abattus», a-t-il signalé.

Les craintes des Américains et de leurs alliés tiennent à l'élargissement des compétences des officiers russes d'échelon inférieurs: si les décisions sont prises par un capitaine au lieu d'un général, le nombre de personnes autorisées à abattre les avions de la coalition croît sensiblement.

« Au cours des années de la guerre froide, les Russes ont abattu 39 avions américains près de leurs frontières. Pour les militaires, abattre un avion de plus n'a rien de neuf», ajoute le général.

Ainsi, les Américains craignent les forces aérospatiales russes et, dans le même temps, envisagent des scénarios de conflit réel avec la Russie en Syrie.

Même si la confrontation entre les États-Unis et la Russie a des précédents historiques, une chose ne doit pas être perdue de vue: un conflit russo-américain en Syrie ne profitera qu'à Daesh.

À l'opposé de Washington, Moscou opère dans la région sur une base légitime et sur l'invitation du gouvernement syrien légitime. Si le Pentagone rêve d'un «partage» de la Syrie, les armes hautement technologiques russes veillent quant à elles sur la souveraineté et l'intégrité territoriale de ce pays.

Sud-Syrien : l’aide aux rebelles, jusqu’à quel point?©
 

Le plan Marshall israélien pourra t-il longtemps se prolonger? (enjeux, risques et limites)

L’implication croissante d’Israël auprès des rebelles et de la population syrienne

Ps : sachant le sujet polémique, à cause du manque flagrant de fiabilité de ces groupes “rebelles”, Israël a opéré de façon plus visible, ces derniers mois, par l’opération “Bons Voisins”. L’intérêt de l’article est qu’il pose clairement des limites et dément, en partie, les rumeurs de création de “zone de sécurité”. La question à un million de dollars se situe plutôt dans l’absence de volonté tant russe que syrienne, de prendre à bras le corps la question de l’Iran déstabilisateur, qui conduira toute la région, pas seulement les frontières d’Israël au chaos total… 

A mesure qu’il devient évident que Bachar al-Assad a stabilisé son pouvoir sur les ruines de la Syrie, les puissances étrangères intensifient leur intervention dans le pays pour tenter d’obtenir un résultat qui garantisse leurs intérêts. Israël, qui est resté relativement moins impliqué que les autres acteurs, est maintenant confronté à des rivaux régionaux – l’Iran et ses supplétifs – qui n’ont jamais été aussi puissants et encouragés à se développer . Il ne reste à Israël, s’il veut défendre ses intérêts, qu’à mener des frappes aériennes ciblées et soutenir des milices rebelles hétéroclites dans le sud de la Syrie, dont certains intérêts s’alignent partiellement sur ceux de l’Etat juif.

Les entretiens que j’ai menés avec des dizaines de rebelles, des activistes et des civils dans le sud de la Syrie indiquent une implication croissante d’Israël dans ce pays. Cette percée accrue d’Israël découle d’une prise de conscience croissante que la Russie et les États-Unis ne veulent pas ou ne peuvent pas faire face à l’influence prégnante de l’Iran en Syrie. Cependant, cet engagement plus en profondeur a suscité des attentes, parmi les civils et les rebelles dans le sud de la Syrie, quant à un soutien israélien illimité. Or, à terme, il est peu probable qu’Israël continue de répondre à cette demande de protectorat officieux. La situation, périlleuse pour Jérusalem, illustre les dangers qui résultent du fait de trop compter sur la puissance américaine pour garantir ses propres intérêts nationaux, à une époque de repli et de désengagement des États-Unis sur la scène mondiale.

L’approche prudente de Jérusalem

L’Iran et ses séides, qu’Israël considère comme sa plus grande menace à long terme dans la région, s’enhardissent, comme en témoigne le dernier lancement d’un véhicule aérien piloté à distance (drone) au-dessus d’Israël. La milice chiite libanaise du Hezbollah s’est métamorphosée au cours la guerre civile syrienne et a acquis une expérience au combat inestimable dans ce pays, notamment grâce à une coopération étroite avec le Corps des gardiens de la révolution iranienne et les conseillers militaires russes . Le Hezbollah a augmenté exponentiellement son arsenal au Liban, construit des bases permanentes en Syrie et recruté des milliers de Syriens dans les milices locales du “Hezbollah syrien” . La stabilisation du régime Assad, en grande partie en raison de l’aide financière et du soutien militaire de l’Iran, constitue un grand succès pour Téhéran.

De toute évidence, l’Iran et le Hezbollah n’ont pas investi dans la formation, l’armement et le financement des milices syriennes locales , ainsi que dans l’érection de bases militaires dans le pays, pour qu’ils soient simplement démantelés une fois la guerre terminée.

Initialement, les décideurs israéliens ont  adopté une approche prudente  de la guerre civile en Syrie, en se concentrant sur la prévention du transfert d’armes avancées au Hezbollah, tout en  évitant de choisir un camp . Conscients des échecs de leurs précédents gouvernements  lorsqu’il a s’agi d’intervenir dans la guerre civile prolongée au Liban, les responsables politiques israéliens ont souhaité éviter l’enlisement en Syrie. Des membres de l’opposition syrienne, notamment, Kamal Labwani, un ancien prisonnier politique et le représentant du Front sud de l’armée syrienne libre, Issam Zeitoun, m’ont expliqué qu’ils avaient tenté, à plusieurs reprises, de convaincre le gouvernement israélien d’établir une zone d’exclusion aérienne près de la frontière, sur les hauteurs du Golan contrôlées par Israël. Ces efforts ont lamentablement échoué. Selon deux éminents militants israéliens impliqués dans l’aide humanitaire israélienne, le Premier ministre Benjamin Netanyahu  s’est opposé  à une zone d’exclusion aérienne dans le sud de la Syrie, craignant qu’une telle décision n’encourage davantage de Syriens déplacés de l’intérieur, à s’y installer. Netanyahu craignait qu’une attaque syrienne ou du hezbollah contre la zone de sécurité puisse pousser les déplacés à chercher refuge sur les hauteurs du Golan contrôlées par Israël. Les leaders de l’opposition syrienne dans le sud de la Turquie et les commandants rebelles du sud de la Syrie m’ont affirmé que Jérusalem a continuellement repoussé les efforts répétés des commandants syriens  pour obtenir le soutien d’Israël  ou pour convaincre Tsahal  d’intervenir militairement contre le régime Assad.

Au lieu de quoi, jusqu’à l’intervention de la Russie en septembre 2015, Israël a essayé de travailler avec l’administration Obama en l’encourageant à accroître son soutien au Front Sud de l’Armée syrienne libre. Ces efforts ont également échoué. L’administration Obama souhaitait limiter au maximum son implication en Syrie, tandis que la Jordanie apparaissait de plus en plus déçue par les piètres performances militaires de l’opposition syrienne et se concentrait plutôt sur la limitation du nombre de nouveaux réfugiés traversant ses frontières. Dans le même temps (2013, hôpital de campagne de Tel Hasakah), Israël a commencé à fournir une aide humanitaire limitée par-delà la frontière et des soins médicaux à plus de 5 000 Syriens dans les hôpitaux israéliens.

À la suite de l’intervention russe, certains membres de l’appareil sécuritaire israélien ont caressé l’espoir que le Kremlin remplacerait Téhéran en tant que principal patron du régime d’Assad et éloignerait Damas de l’orbite iranienne. Cela permettrait de garantir les intérêts sécuritaires d’Israël dans la région sansnécessiter une implication plus approfondie. Au lieu de cela, le régime d’Assad a continué de manipuler, tour à tour, ses soutiens, l’Iran et la Russie, pour obtenir le maximum d’appui à ses propres objectifs. Israël a mis en place un mécanisme de communication et de  désengagement mutuel avec les Russes et, pour le moment, la Russie n’empêche pas certaines frappes israéliennes sur des cibles du Hezbollah en Syrie. Dans le même temps, les responsables israéliens reconnaissent que la liberté d’Israël d’opérer en Syrie a été considérablement réduite en raison de l’intervention russe. Un veto russe a empêché Israël de mener d’autres représailles israéliennes supplémentaires après que des shrapnels de missile sol-air syrien ait abattu son jet au début du mois.

L’implication israélienne se développe

En 2016, Israël s’est montré de plus en plus préoccupé par la stabilisation du régime d’Assad, qui provoque l’expansion de l’Iran et du Hezbollah en Syrie. Les appels répétés d’Israël en direction de l’administration Obama pour qu’elle accentue son soutien aux rebelles « fréquentables » ont été rejetés. Durant la fin du mandat du président Barack Obama et les premiers mois du mandat du président Donald Trump, la Russie a mené des négociations avec la Jordanie, la Turquie, les représentants de l’opposition et les États-Unis, concernant l’établissement de zones de déconfliction en Syrie. Israël a tenté d’influencer à la fois l’Amérique et la Russie pour protéger ses intérêts concernant la zone de déconfliction sud, qui jouxte la barrière frontalière du Golan. Lors de dizaines de réunions et de visites à Washington et à Moscou, les responsables israéliens ont tenté d’obtenir une garantie que les combattants chiites étrangers devraient quitter la Syrie. Lorsque cette demande a été rejetée par le Kremlin et ignorée par Washington, Israël a demandé que ces combattants ne soient pas autorisés à moins de 60 kilomètres de la barrière frontalière. Cette requête a également été ignorée. La Russie a accepté d’empêcher la présence de combattants chiites étrangers dans un rayon de cinq à sept kilomètres des hauteurs du Golan, mais a précisé que cette garantie n’était que temporaire.

Tout au long de ces négociations infructueuses, les décideurs israéliens ont réalisé qu’ils devraient protéger les intérêts d’Israël par eux-mêmes . En septembre 2017, Israël a commencé à frapper des cibles plus en profondeur en territoire syrien, allant au-delà des frappes «traditionnelles» sur les convois d’armes du Hezbollah, près de la frontière libanaise. Les cibles incluaient désormais des bases militaires de régime montrant une empreinte iranienne de plus en plus significative (Palmyre, base T4, à Tiyas…).

Selon les militants syriens et les rebelles que j’ai interviewés, ainsi que les reportages relevés dans les médias du régime et de l’opposition, un autre changement majeur a eu lieu dans la politique israélienne.

Les rebelles de Quneitra et de l’ouest de Daraa, ainsi que des militants des médias dans les zones liées aux rebelles, m’ont indiqué qu’Israël avait commencé à fournir plus de soutien militaire à un plus grand nombre de groupes rebelles affiliés à l’Armée syrienne libre. Ce soutien s’est manifesté sous la forme d’armes, de munitions et d’argent pour acheter des armes sur le marché noir. Toutes mes sources ont confirmé l’identité d’au moins sept factions recevant un soutien israélien, à condition que les groupes ne soient pas nommés. Cependant, deux de ces groupes ont déjà été identifiés publiquement : Liwaa ‘Fursan al-Jolan (les chevaliers du Golan) et Firqat Ahrar Nawa. Les responsables israéliens ont nié avec véhémence tout soutien aux groupes djihadistes, laissant ouverte la possibilité que le gouvernement soutienne ces groupes non-djihadistes.

Certains des groupes qui ont commencé à recevoir un soutien israélien à la fin de 2017 étaient auparavant soutenus par le Commandement des Opérations Militaires, un centre dirigé par la CIA à Amman. Jusqu’en janvier 2018 , ce centre payait les salaires de dizaines de milliers de combattants du Front sud de l’armée syrienne libre et leur fournissait du matériel et des munitions. La décision de l’administration Trump de fermer le centre a laissé les factions rebelles dans le sud de la Syrie en quête  désespérée de parrains alternatifs.

Le soutien d’Israël vise à protéger la zone frontalière de tout empiètement des supplétifs iraniens, mais aussi à permettre aux rebelles de combattre plus efficacement la filiale locale de Daesh, le Jaysh (Armée de) Khalid ibn al-Walid. Selon les rebelles syriens engagés dans la lutte contre Daesh dans l’ouest de Daraa, le soutien israélien comprend non seulement du matériel et de l’argent, mais aussi le déclenchement de frappes de drones et des tirs d’obus de précision sur des cibles djihadistes, lors de leurs offensives dans le bassin de Yarmouk. Lorsque Daesh a lancé une offensive contre les rebelles en janvier, les frappes israéliennes ont tué plusieurs combattants de Daesh près d’al-Jabiliya et stoppé net l’attaque terroriste. Plus récemment, les forces de défense israéliennes ont tiré des missiles antichars guidés de précision, contre des cibles de Daesh, dans l’ouest de Daraa, le 1er février, aidant les rebelles dans le cadre d’une autre offensive ratée. Malgré cet appui et l’aide préalable du Commandement des opérations militaires envers ces groupes, les rebelles se montrent incapables d’avancer contre Daesh depuis plus de trois ans.

Israël a déjà fourni une assistance en direction de la poche de Beit Jann assiégée dans l’ouest de Damas, en transférant des médicaments, de l’équipement médical, de la nourriture et des couches. Israël a également fourni de l’argent à Iyad Moro, un ancien commandant rebelle, jouant le rôle de personne de contact avec Israël à Beit Jann, pour l’achat d’armes sur le marché noir, selon un rebelle dont la faction opérait dans la région. Alors que le régime d’Assad intensifiait son assaut sur la zone assiégée, Israël aurait permis à plusieurs douzaines de rebelles de Daraa et de Quneitra de traverser le Golan sous son contrôle, jusqu’à Beit Jann en décembre 2017. C’est, du moins, cette traversée que rapporte le quotidien du Hezbollah al-Akhbar et qui m’a été confirmée par quatre rebelles dans le sud de la Syrie.

Après la reddition de la poche de Beit Jann, certains de ces combattants ont été évacués vers leurs lieux de résidence, dans le sud de la Syrie en traversant le territoire contrôlé par le régime, tandis que d’autres rebelles sont partis pour Idlib, tenu par les rebelles. Un troisième groupe, le plus important, s’est “réconcilié” avec le régime d’Assad et est resté dans les maisons qu’il habite dans cette poche de territoire. La participation visible d’Israël aux négociations de «réconciliation» se serait débrouillée pour que ces combattants servent, désormais, de milice ayant l’approbation du régime sous la direction de Moro, chargée de maintenir la présence des rebelles, mais aussi des et milices pro-iraniennes loin de la barrière frontalière. Cet accord pourrait éventuellement servir de modèle pour de futurs accords dans le sud de la Syrie, qui viseraient à assurer la sécurité du régime autant que les intérêts israéliens, aux dépens de l’Iran et des rebelles.

Aide humanitaire – et tensions croissantes

Des dizaines d’habitants de Daraa et de Quneitra m’ont dit qu’Israël avait intensifié l’acheminement de l’aide humanitaire vers le sud de la Syrie ces derniers mois, envoyant du matériel et des fournitures pour les écoles et les hôpitaux et permettant aux médecins et aux infirmières volontaires d’entrer en Syrie., par l’entremise d’un groupe rebelle allié. Ce travail a été facilité, en partie, par l’Alliance multiconfessionnelle pour les réfugiés syriens, une ONG américaine qui achemine l’aide en Syrie à partir d’organisations caritatives internationales. Certains de ces habitants m’ont même envoyé des photos d’articles dont ils ne comprenaient pas l’utilité, comme des gommages minéraux.

L’aide d’Israël , qui était autrefois secrète ou fournie par les Nations Unies et d’autres agences, a commencé à devenir visible, y compris sur l’emballage original en hébreu en 2016. L’année dernière, Israël a publié pour la première fois l’ampleur de l’aide transférée en Syrie. Cela représente plus de 360 ​​tonnes de nourriture, 90 tonnes de vêtements et d’autres articles indispensables tels que des générateurs. Israël a également commencé à admettre des femmes et des enfants pour des traitements de jour dans des hôpitaux israéliens et continue d’admettre des Syriens blessés et malades, tandis que la Jordanie a largement fermé sa frontière. Ainsi, lors de l’offensive rebelle de février 2017 dans le quartier de Manshiye à Daraa, la Jordanie n’a pas autorisé les rebelles blessés à se faire soigner (une politique que la Jordanie a employée pour dissuader les offensives rebelles quqi lui paraissaient indésirables  contre le régime), tandis qu’Israël les acceptait en grand nombre, selon les rebelles et les activistes interviewés.

Selon des douzaines d’interlocuteurs dans le sud de la Syrie, après une première opposition de principe, l’aide israélienne est acceptée avec prudence, par une population désespérée, qui se sent abandonnée par tous les autres camps impliqués. Des milliers de Syriens, en particulier ceux qui résident dans des camps pour personnes déplacées le long de la barrière frontalière, peuvent survivre grâce à cette aide. Les Syriens, qui reviennent d’un traitement médical en Israël, témoignent auprès de leurs amis et de leurs proches de la haute qualité des soins qu’ils ont reçus, et décrivent Israël comme un beau pays très avancé. Néanmoins, la méfiance envers Israël persiste. En novembre, à la suite d’une offensive des rebelles près du village de Hader, contrôlé par le régime, de fausses rumeurs ont révélé que la raison de l’échec de l’offensive aurait résulté d’un lourd bombardement israélien contre les rebelles (menés par l’Hayat Tahrir al Sham, ex-Al Nusra). La suspicion s’étend parfois à des détails triviaux : Un contact à Quneitra m’a envoyé des photos de hamburgers que sa famille avait reçus d’une distribution locale d’aide israélienne, demandant si elles étaient sans danger à manger parce que des rumeurs se répandaient parmi la population locale que la viande était de la viande de porc.

Certaines politiques d’Israël concernant la distribution de l’aide et sa décision de coopérer avec certains commandants, mais pas avec d’autres, ont créé des tensions à Quneitra et Daraa. Ces tensions ont dégénéré en affrontements violents à plusieurs reprises, le plus récent en novembre 2017, lorsqu’un groupe affilié à l’opposition a tenté de voler une cargaison d’aide israélienne, provoquant une attaque israélienne contre le groupe.

Faux espoir  

Les responsables israéliens ont continué d’affirmer, de temps en temps, que l’intérêt d’Israël est de se tenir à l’écart de la guerre en Syrie, n’admettant que du bout des lèvres, ou par quelques articles de presse, qu’il puisse y avoir des Syriens soignés dans les hôpitaux israéliens. Un peu plus tard, des nouvelles ont fuité, concernant la fourniture d’une assistance humanitaire transfrontalière. Cependant, au fil du temps, Israël s’est, de plus en plus, mêlé aux événements de l’autre côté de la frontière. L’aide humanitaire israélienne et le soutien militaire ont créé chez certains rebelles et civils du sud de la Syrie un sentiment d’espoir qu’Israël pourrait servir d’allié fiable dans leur lutte contre le régime d’Assad et les protéger de ses attaques. Les reportages des médias du régime, souvent de facture conspirationniste, sur l’intention d’Israël d’établir une «zone de sécurité» ont après tout, ajouté à cette perception.

“Qu’en est-il de ces zones de sécurité?” , m’a demandé un rebelle du groupe Fursan al-Jolan, en décembre. Quand j’ai répondu qu’il ne semblait y avoir aucun plan pour établir une telle zone, il a répondu: “Mais pourquoi ? Nos relations avec Israël sont satisfaisantes et nous avons, jusqu’à présent, empêché l’arrivée du Hezbollah et de l’Iran”.

L’appareil militaire israélien noue des relations avec les groupes rebelles, parfois empreints d’un sentiment de méfiance et même de mépris . Malgré ce que les rebelles pourraient souhaiter, Israël ne tentera pas de renverser le régime d’Assad, comme la Turquie, la Jordanie et les pays du Golfe ont déjà essayé de le faire. Au lieu de quoi, Israël vise simplement à sécuriser sa frontière, au moins jusqu’à ce qu’une autre voie viable émerge pour retenir les milices soutenues par l’Iran loin des hauteurs du Golan.

Malgré l’annexion israélienne des hauteurs du Golan, la frontière avec la Syrie est restée la plus calme d’Israël jusqu’en 2011, tout au long de la domination de Hafez et Bachar Assad. Ainsi, le régime d’Assad lui  même n’est pas perçu comme une menace – mais seulement sa dépendance à l’égard de l’Iran . Le débat actuel entre les dirigeants est de savoir si une prise de contrôle par le régime d’Assad du sud de la Syrie servirait les intérêts israéliens. Certains croient qu’une telle prise de contrôle forcerait Daesh à évacuer la zone de la frontière, ce que les rebelles ont été incapables d’accomplir pendant des années, et que le régime pourrait choisir de maintenir des supplétifs iraniens loin de la frontière, simplement pour éviter des frappes et stabiliser le secteur. Ces décideurs politiques israéliens pourraient se contenter d’une prise de contrôle par le régime syrien du sud de la Syrie, tant que les milices pro-iraniennes sont tenues à l’écart de la barrière frontalière .

La stratégie régionale initiale d’Israël reposait, dans une large mesure, sur la maîtrise d’œuvre et la participation des États-Unis. Lorsque les priorités de l’administration Obama se sont déplacées et que l’administration Trump s’est largement désengagée de la région, les dirigeants israéliens se sont retrouvés face à un Iran renaissant à leur frontière. Les tentatives de convaincre la Russie de préserver les intérêts d’Israël n’ont produit que des résultats partiels – Israël a obtenu la liberté d’opérer contre les cibles du Hezbollah en Syrie, mais Moscou est incapable ou refuse de garantir le maintien des supplétifs iraniens loin des frontières ou d’empêcher la construction de bases iraniennes en Syrie.

À moins de lancer une invasion à grande échelle de la Syrie, aux résultats imprévisibles, et d’une intervention directe dans une guerre civile sanglante, la capacité d’Israël à transformer la réalité en Syrie est limitée, mais les menaces perçues sont importantes. Toutes les options israéliennes réalistes impliquent de fonctionner dans un environnement dominé par la Russie, qui n’a montré qu’un désir ou une capacité limitée de défier l’Iran, car elle a besoin de milices soutenues par l’Iran pour aider à stabiliser le pouvoir d’Assad. Ainsi, alors que Jérusalem continue de chercher une solution permanente qui empêchera la présence de l’Iran près du Golan, elle se retrouve à devoir compter sur des alliés qu’elle reconnaît être en proie au factionnalisme et à la corruption, et dont les objectifs diffèrent, en définitive, des siens.

L’équilibre actuel des pouvoirs, conjugué à la volonté d’Assad de reprendre le contrôle du sud de la Syrie, conduira probablement le régime à regagner la maîtrise de la région. Il reste à voir si Israël parviendra à conclure un accord empêchant les sbires iraniens de s’installer dans la région frontalière ou finira par s’acclimater de leur présence, dans une sorte de nouvelle « guerre froide ». Ce qui est clair, c’est que les relations qu’Israël a nouées avec les rebelles, conjuguées à son aide humanitaire accrue à l’attention des civils, ont suscité des attentes parmi les habitants du sud de la Syrie qu’Israël est peu susceptible de satisfaire.

ELIZABETH TSURKOV

14 FÉVRIER 2018

Elizabeth Tsurkov est chargée de recherche sur la Syrie au sein du think tank israélien, The Forum for Regional Thinking (Le Forum pour une Pensée stratégique régionale). Elle est étudiante diplômée en science politique à l’Université de Chicago et détient une maîtrise en études sur le Moyen-Orient de l’Université de Tel Aviv. On peut la suivee sur Twitter @elizrael

Adaptation : Marc Brzustowski

Témoin à charge contre Bibi : un tremblement de terre©
 
Le confident du Premier Ministre, devenant témoin à charge, provoque un tremblement de terre sous ses pieds

Netanyahu détenait alors le porte-feuille des Communications. le consentement de Filber à se porter témoin à charge est, en soi, un revers politique pour le premier ministre. Il a répliqué par un démenti de son implication dans ce dosier, expliquant que lorsqu’il tenait ce porte-feuille, toutes les prises de décision concernant Bezeq, étaient régulièrement transmises et requéraient l’approbation de tous les professionnels et canaux juridiques concernés.

Alors que le contenu du témoignage de Filber reste encore un facteur inconnu, ce qu’on sait est que deux précédents dossiers, 1000 et 2000, qui ont été traités comme des scandales majeurs de corruption depuis plus d’un an, languissent pour insuffisance de preuves, bien que là encore, une négociation de plaidoyer a été signée avec un suspect. Le Procureur Général Avichai Mandelblit n’est toujours pas satisfait par le dossier de trafic d’influence ficelé par la police contre le premier ministre et considère réduire les accusations à abus de confiance ou fraude, voire même devoir clôturer le dossier.

Comme pour le dossier 4.000, qui est survenu pour rempli l’espace du vide juridique, on demandera à Filber s’il a agi pour le compte du premier ministre en promouvant, dit-on, les intérêts en affaires du multimillionnaire Elovitch, en retour d’une couverture favorable de Netanyahu et des membres de sa famille, sur le site internet Walla! que possède l’homme d’affaires. La fragilité de cette accusation découle de la position négligeable et de l’influnce marginale du site.

Pourtant, l’effet d’accumulation de ces “révélations” ont conduit Netanyahu, qui a résisté à des médiats essentiellement hostiles depuis au moins 12 ans, à activer Facebook pour diffuser une vidéo dans laquelle il tient à souligner qu’aucune des enquêtes de la police, n’a, jusqu’ici rien prouvé dans aucun des dossiers ouverts contre le lui. “Toutes les deux heures, quelqu’un invente un nouveau dossier”, affirme t-il. “Ils m’accuseront très bientôt d’avoir assassiné Orlozorov” (La référence concerne un assassinat politique jamais élucidé,  qui avait ébranlé la communauté juive dans lza période d’avant l’indépendance de l’Etat, en 1933).

Effectivement, mardi, avant l’aspect sensationnel de l’annonce du témoignage à charge de Filber, un autre “dossier” est venu s’immiscer dans les gros titres de la presse. Celui-ci àa des connotations plus graves que les révélations, jusqu’à présent, sans fondement contre le premier ministre, parce qu’il peut impacter l’appareil judiciaire au plus haut niveau. Selon le nouveau dossier 1720, Nir Hefetz, un ancien conseiller en relations publiques de Netanyahu, aurait demandé à un consultant free-lance en stratégie, appelé Elie Kamir, de sonder la Juge Hila Gerstel, quant à sa volonté d’abandonner les charges contre Madame Sarah Netanyahu, en l’échange d’un poste comme Procureur Général.

A l’époque, la Juge Gerstel, dit-on, aurait confié cette proposition présumée à sa bonne amie Esther Hayut, qui a, depuis, été nommé Président de la Cour Suprême. Mise en cause, mardi, pour ne pas s’être immédiatement précipitée à la police, pour lui communiquer une telle information, la Juge Hayut s’est couverte en prétendant que Gerstel ne lui avait alors pas fourni de détails ni même de noms et que, par conséquent, l’incident été “trop vague pour déclencher la moindre action” en justice.

La femme du premier ministre apparaît de façon prédominante dans les insinuations médiatiques. Une des accusations portées contre elles est celle de fraude pour avoir commandé des repas privés de cordon bleu aux dépends de l’Etat. Mandelblit doit encore considérer si oui ou non le dossier constitué contre elle mérite (ou pas) une inculpation.

Cependant, la conduite des deux juges dans cette affaire est hautement contestable. Cela jette aussi un doute pour savoir si cette proposition a réellement été présentée. Même les informations les plus vagues quant à une tentative présumée de corrompre u Juge devrait faire l’objet de l’enquête la plus rigoureuse, de la part des autorités chargées de faire appliquer la loi. Il n’est pas trop tard de soumettre les deux juges à la question pour leur extorquer la vérité.

Cet épisode a mis en lumière un soupçon peu reluisant. Est-ce que les “consultants stratégiques” sont régulièrement employés comme intermédiaires pour influencer les décisions des tribunaux, comme la rumeur a abondamment couru à ce sujet ces dernières années? Si tel était le cas, le système judiciaires mériterait alors d’urgence un sérieux coup de balai, et même avant le remaniement politique qui semble se préparer devant nous.

Avant ces dernières évolutions, Netanyahu décrivait la série d’allégations qui n’en finissaient jamais et lui tombait sur la tête, comme relevant d’une campagne de calomnie contre lui personnellement et de diffamation contre sa famille. Il promettait de demeurer à son poste et de continuer à gouverner par la volonté des électeurs et non celle des enquêteurs de la police.

Jusqu’à mercredi, son parti et les partenaires de sa coalition étaient tous ou presque derrière lui, “en attendant une inculpation”. Quand on les sollicite, la plupart des sondés du public général disent qu’ils ne voient aucune alternative pour mettre la direction du pays entre d’aussi bonnes mains, face à ses ennemis ni une autre voix vibrante pour parler au nom d’Israël sur la scène internationale.

Le pays continue aussi de prospérer sur le plan économique comme jamais auparavant, bien qu’il n’y ait pas une part assez grande de cette prospérité qui soit redistribuée au plus grande nombre. Aussi, la longue série de victoires de Binyamin Netanyahu a t-elle fini par s’épuiser? Ou peut-il encore une fois, retourner la situation comme il l’a si souvent fait auparavant?

 

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Laos signifie le Peuple de DIEU, la Nation prise dans son ensemble. Seul le Peuple est souverain
  • La Laosophie est une philosophie de l'existence, très ancienne puisque nous l'avons fait remonter aux sources mêmes du début de la Philosophie Grecque, soit au VIIème siècle avant notre ère par l'intermédiaire de la première femme philosophe, SAPPHO.
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